E. du Perron
aan
V. Larbaud
Parijs, 23 juli 1935
Paris, 25 juillet 1935
Cher Monsieur,
Merci de m'avoir écrit de TiraneGa naar voetnoot1. et d'avoir accordé eet intérêt au manuel de littérature néerlandaise! j'ai terminé la traduction de Fermina il y a une quinzaine de jours, et Stols m'envoie déjà les premières épreuves. Je m'empresse donc de vous envoyer ma listeGa naar voetnoot2.; vous pourriez remplir l'autre côté du papier. Il me semble que pour la Hollande il faudrait traduire les citations latines et espagnoles en notes à la fin du volume; comme je ne connais que très mal ces deux langues vous me feriez plaisir en m'envoyant votre traduction. Quant au texte français, je crois m'en être tiré assez bien, quoique ce petit livre s'est révélé bien plus difficile qu'il n'en avait l'air. J'ai tâché d'être aussi fidèle que possible, en supprimant néanmoins le ‘monsieur’ et ‘mademoiselle’ que se donnent ces enfants et qui, en hollandais, seraient devenus trop comiques. Le grand discours final de Joanny a été un morceau plein d'embûches pour la même raison; pour éviter que le jeune homme devienne ‘impossible’ dans le sens le plus complet du mot j'ai dû exécuter le morceau piano.
J'espère vous revoir à Paris, eet hiver, si les révolutions qu'on annonce de droite et de gauche nous laissent tranquilles. Mais il se peut que j'aille passer une partie du mois d'août chez des amis dans le Morvan. Je pense que de là à St. Pourçain doit être un voyage un peu compliqué mais faisable - peut-être même pour l'aller et retour en une journée? - et si je ne vous dérangeais pas, je pourrais essayer de le faire. Pourtant, rien n'est encore décidé; peut-être irai-je prosaïquement en Hollande et dans des endroits bien moins attirants que Bergen-op-Zoom.
Croyez-moi, cher Monsieur, votre dévoué,
EduPerron
J'ai changé d'adresse et je me trouve à présent au 88 boulevard Murat (16e).