Brieven. Deel 3. 1 april 1931-31 december 1932
(1978)–E. du Perron– Auteursrechtelijk beschermd1198. Aan F. Hellens: Gistoux, 7 juli 1932aant.Gistoux, jeudi soir. Mon cher ami, Oui, nous sommes à Gistoux pour l'instant; mais on a dû te dire que j'ai été rappelé par un télégramme, parce que ma mère était ma- | |
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lade. Elle l'est toujours, mais la crise la plus sérieuse est passée. Simone est en ce moment à Bruxelles et a besoin d'être aidée avec son installation; elle veut demeurer avec Gille. Tout cela m'a beaucoup occupé et m'occupe beaucoup; pour le moment je ne peux pas penser d'aller à Bruxelles. Il y a aussi beaucoup d'affaires négligées ici, qui demandent mes ‘soins’. Enfin, je suis en train de payer pour les 3 semaines de vacances! Dès que les choses seront un peu arrangées, nous comptons repartir d'ici, soit pour les Ardennes (en attendant), soit pour la France. J'espère bien te revoir avant de partir, mais il m'est impossible, étant donné les circonstances, de fixer un jour d'avance. Moi non plus, je n'ai rien vu ni entendu de Méral. Mais je ne t'oublie pas; seulement, je voudrais a voir la paix pour pouvoir te rencontrer un peu à l'aise. Ici, pour nous dédommager des devoirs, nous faisons des promenades. C'est toujours ça. Ma femme t'envoie en attendant beaucoup d'amitiés, ainsi qu'à Maroussia; je pense que nous nous trouverons tous bien sympathiques. Maintenant, j'ai un service à te demander. Ma mère doit absolument boire du vieux Bordeaux, par ordre du médecin: St. julien ou St. Emilion, mais du vrai. Saurais-tu m'en procurer? soit dans les caves du Sénat, soit par Delgouffre? Si oui, veux-tu me faire expédier une petite caisse de 10 ou 12 bouteilles, le plus vite possible? sinon, veuxtu me l'ecrirepour que j'aille chercher ailleurs? - Merci. Excuse-moi de t'écrire si mal. Fais bien mes amitiés à Maroussia, à Neel Doff, si tu la vois, à Méral, s'il remonte des profondeurs qui l'ont englouti; et reçois toi-même une bonne poignée de main de ton Eddy duP.
P.S. N'étudie pas trop mon écriture, je t'écris sur mes genoux, avec le stylo de ma femme et dans une chaleur qui me rend capable de tout, sauf de bien écrire. Mais vois done comme j'ai fait de mon mieux! Ecris-moi plus longuement sur toi-même. |
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