Archief voor kerkelijke en wereldsche geschiedenissen, inzonderheid van Utrecht. Deel 6

XXXVI.

Je suis marri, si les termes de mon devoir vous ont donne quelque opinion de moy, autre, que celle, que j'espere, que vous aviez concue au paravant de cesluy, qui se confesse vostre redevable, et pour vous tesmoygner, que je suis encore le mesme, que je soulois estre, autan importun a vous importuner (veux je dire) de mes affaires particulieres, que jamais, vous prieray, me confiant en ce que vous estez de vostre naturel porte a gratifier vos amis, de vouloir, a une de vos premieres commodites, interceder pour moy envers mon maistre, affin, qu'il luy plaise de ne donner facilement sa voix a des sollicitans importuns sans m'avoir ouy, car cela me..... sans aucun credit et authorite voire inutile, pour luy pouvoir servir avec efficacite en des choses grandes et ce principalement es choses, qui se traictent au conseil, car la ay je faict serment a la province et point a son Excellence, comme font ceux du conseil destat, et on me reproce (!), que je n'ay point ma voix libre comme les autres aux estats suis je oblige de par la bouche de mon maistre, et toutes fois seroit il expedient a luy, qu'il semblat, qu'il ne fit rien, que par mon advis, ou pour le moins, sans me l'avoir premierement communique, comme a present, on a denommine six persons, pour en choisir deux pour bewinthebbers, et l'un a desia escrit en poste au bourgemaistre Pau, affin de luy procurer la voix de son Excellence, et une lettre par laquelle cela me fut commande, je

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n'ay rien a l'encontre du personage, mesmement le recommandé à son Excellence, mais s'il obtient une lettre si simplement a moy, cela diminue beaucoup mon credit et par consequent le credit de son Excellence; je ne desire rien pour moy, mais seulement pour me rendre capable et considerable pour bien servir mon maistre, que doy.... souhaitter, que de conformer mes actions et vouter selon la siene; car je n'ay personne, qui me soit parent, lequel je foudrois fourer contre la volonte de mon maistre, icy ou autre part, en place que ce fut, je voudrois, qu'on procedat a la papiste; mais quant il arrive, que son Excellence m'envoye des commendemans es choses, qui se traictent au conseil, cela me blesse bien plus avant, car ceux, qui ont obtenu telles lettres, ne manquent de le blasonner partout, comme chose, qui leur soit grandement (comme ils pensent) profitable, dont mes envieux font leur profit, et les autres membres de la province en sont offences, comme tendant contre l'instruction du conseil; pour moy, je suis aise, quant je recois quelque commendement de mon maistre, mais voudrois, que ce commandement fut aux autres secret; j'en ay receu plusieurs, comme lors, qu'on denomma icy au conseil les capitaines et d'autres, je vous supplie, que ce cy vienne comme de vous; je vois par vostre derniere, que vous n'estes gueres liberal a communiquer des nouvelles, et pourtant ne vous en prieray, plus je suis estonne, que me mandez, qu'il pretend d'estre advocat, et plus, qu'il y a apparence pour luy; car je connois son ambition, mais... le noveau que penser, ou estre un autre. Je finiray avec offre de mon bien humble service. De Middelb., ce 12. de Janv., 1620.

Monsieur.

Vostre treshumble serviteur,

Adr. de Manmaker.

Opschr.: A monsieur Monsieur de Huygens, secret. du conseil d'estat a la Haye.