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Baarn, 8 Oktober 1897.
Lieve Kitty,
Zoû je misschien zoo goed willen zijn mij den Mercure de France
van Oktober toe te zenden. Ik verneem dat daarin een artikel over Hollandsche
literatuurGa naar voetnoot656
voorkomt, dat ik wellicht in een polemiesch manifest te pas zal moeten brengen.
Albert is zeker al eenige dagen weg?
Hartelijke groeten, - en bij voorbaat mijn dank voor de moeite der toezending -
van ons beiden en Annie.
Karel A. Th.
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voetnoot656
- Het oktobernummer van de Mercure de
France, Tome XXIV, no. 94, bevatte op blz. 309-314 een nieuwe kroniek Lettres néerlandaises, door Léon Paschal. Vastgesteld werd
o.m.: ‘En effet une culture latine et grecque très fervente, une
connaissance très avisée des lettres parisiennes font de l'âme hollandaise
comme une soeur de l'âme française’ (blz. 310); ‘Cette influence française a
agi sur un grand nombre d'écrivains hollandais; elle a donné à leurs livres
une allure plus latine que germanique; elle a rendu leur style plus vif en
brisant les longues phrases enchevêtrées; elle a aussi mêlé à la langue de
quelques-uns de nombreux mots bâtards. Aussi, aux environs de 1880, on lit
dans les revues hollandaises des traductions de Maupassant et de Coppée. M.
Van Looy a traduit la Nuit de Maide Musset; Louis Coupérus
des fragments de la Tentation de Saint-Antoine. Presque en
même temps, MM. Alberdingk Thijm et Van Deyssel s'avisaient de traduire A
këdyssérilde Villiers de l'Isle-Adam; choix qui témoigne de quelles
sortes d'oeuvres ces écrivains étaient épris.’ (blz. 312).Helemaal dol
wordt't op blz.313-314: ‘Avant 1880 MM. Van Hamel, Van Hall, Busken Huet,
Jan ten Brink, par leurs travaux, Mad. Bosboom-Toussaint et Virginie
Loveling, toutes deux nouvellistes, Potgieter, prosateur méticuleux, Beets,
peintre de moeurs, Jan van Beers, poète flamand, et les oevres toujours
belles de Multatuli avaient préparé le mouvement jeune qui allait se
dessiner. Puis vinrent après 1880: Van Eeden, l'auteur de Johannes Viator; Willem Kloos, un grand poète qui s'affilie en
partie à Baudelaire, il s'est occupé aussi de traduire Sophocle; Boeken,
critique et poète, traduisait Apulée et adapta Floris et
Blancheflor; Louis Coupérus, poète d'abord, puis romancier
remarquable dont je compte, à propos de son dernier livre: - Métamorphose, longuement parler dans une lettre prochaine; Mad.
Hélène Lapidoth-Swarth, écrivit d'abord en français et collabora à la Jeune Belgique, devint ensuite un des premiers poètes
hollandais; - Van Deyssel et Netscher, critiques ayant des tendances
naturalistes; - Eeman (sic), réaliste; - Verwey, critique et poète, - Henri
Borel, habite l'Orient, fut l'élève de Van Eeden, s'inspire d'une sorte de
néo-boudhisme; - Mlle Marie Boddaert, poète (...), Frans Erens, écrit de
petites esquisses réalistes, appartient à la Société de Jésus et défend dans
ses articles l'art pour l'Eglise’, enz. enz. Na lezing van dit artikel vroeg
Van Deyssel terstond aan Vallette het adres van Léon Paschal. Dit luidde,
onverwacht genoeg, Van Galenstraat 23, Den Haag. Op 14 oktober 1897 liet
Paschal aan Van Deyssel het concept toekomen van een aan Alfred Vallette te
richten brief, die deze in de Mercure de France zou mogen publiceren: ‘Mon
cher Vallette, Je veux corriger le plus tôt possible des erreurs dans
lesquelles je suis tombé, dans ma dernière correspondance. La plus grave est
d'avoir attribué une traduction d'Akëdysséril à la fois à M. Alb. Thijm et à
M. Van Deyssel, alors que l'un est le nom et l'autre le pseudonyme du même
écrivain, rédacteur dela “Revue Bimestrielle Néerlandaise”. La confusion
commise par moi est ridicule mais j'aime mieux en faire l'aveu que de la
laisser passer. L'autre erreur fait de M. F. Erens un membre de la Société
de Jésus et un défenseur de l'Art pour l'Eglise, renseignements également
inexacts. D'autrepart mon article doit être complété par les noms de Jan
Hofker, Herman Gorter, Ary Prins, Frans Coenen, Auguste van Groeningen,
André Jolles. Outre qu'il était un prosateur de mérite, Potgieter fut aussi
un poète qui écrivit, sur Dante et sur Florence, des vers parmi les plus
beaux que ces sujets aient inspirés.
J'avais l'intention de vous écrire
prochainement à propos de M. Louis Couperus, et
de son oeuvre que je suis occupé à lire; mais je sens qu' entre comprendre
une langue et comprendre une littérature il y a un abîme qu'un esprit
étranger ne peut franchir. Pour juger un mouvement il faut avoir assisté à
ses débuts. Il faut même avoir approché des écrivains, avoir été le
confident de leurs rêves pour avoir sur leurs livres les lumières
désirables. Lisant les sonnets de Willem Kloos, je l'ai affilié à
Baudelaire, poète français à moi familier, alors que l'oeuvre de Willem
Kloos est trop vaste et trop diverse pour permettre l'appréciation que j'en
ai donnée brièvement. C'est pourquoi, mon cher Vallette, laissez-moi
renoncer à une tâche imprudemment assumée. Pour que les lettres
Néerlandaises soient exposées dans le Mercure d'une façon
parfaite comme vous m'en exposiez autrefois le souhait et comme je veux
moi-même qu'elles le soient, il faut qu'un hollandais le fasse. Comme
français, imbu de la littérature française, je tomberais fatalement dans des
malentendus. Je me suis adressé à de jeunes écrivains, intimement mêlés au
mouvement littéraire, et j'espère obtenir l'assentiment de l'un d'eux. Au
jour où je date cette lettre, ma démarche n'a pas encore abouti; mais je
compte bien que, pour le numéro de Décembre, la rubrique pourra être mise en
de bonnes mains. Agréez mes sentiments les meilleurs.’ Van Deyssel echter
moet een andere, en voor Paschal plezieriger, oplossing hebben voorgesteld,
want op 19 oktober liet Paschal aan Van Deyssel weten: ‘Je tiens à vous
remercier dès le moment de la générosité que vous avez eue en acceptant mes
propositions. Si quelqu'un parlait jamais de la littérature française comme
il m'est arrivé de parler de la littérature hollandaise, je n'aurais pour
lui que mépris; aussi je me méprise, et je me reproche amèrement ma
légèreté. Ce sentiment que j'éprouve à mon propre égard est assurément le
plus pénible que je puisse ressentir.’ Op 22 oktober 1897 schreef Alfred
Vallette nog aan Van Deyssel: ‘Je vous remercie de la solution que vous
donnez à l'affaire, et qui est en effet, je pense, la meilleure. - Je vous
remercie également de vouloir bien m'assurer que vous songerez à nous
trouver un correspondant très au courant des lettres néerlandaises.’
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