Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdJuni 1751Le duc de Cumberland mécontent du bill. Il auroit souhaité, que ce bill n'eut pas été proposé. Il le regarde comme un affront fait à lui. Comme une exclusion, qu'on lui donne, qui justifie les clameurs, qu'on fait contre lui. Il l'attribue à canique de ses ennemis contre lui. Il est brouillé avec Newcastle et le chancelier (N.B. J'ai rencontré Pelham à son lever, mais Newcastle point). Il est bien avec Sandwich. La voix publique est que c'est Sandwich, qui l'irrite contre Newcastle et qui se sert de lui pour se couvrir lui-même. Du reste le duc n'a point de parti et tout le monde crie contre lui. Il en agit pourtant bien avec le roi et le jour est venu au parlement donner son approbation au bill le duc s'y est trouvé. La princesse Amélie est bien avec son frère, mais est fâché de la perte de sa popularité, à laquelle elle convient qu'il a un peu donné lieu. Elle est fâchée de ses liaisons avec Sandwich, qu'elle dit être un mauvais caractère, mais elle voit pourtant Sandwich, qu'elle dit en agir bien à son égard à elle. Elle est mal avec Newcastle, qu'elle ne voit plus; mais elle voit Pelham, ArundelGa naar voetnoot1), ingénieur GoverGa naar voetnoot2), le duc de Bedford, le duc de GraftonGa naar voetnoot3). Elle doute, que Sandwich reste. Elle aussi bien que son frère parle avec le plus grand mépris du prince et de la princesse d'Orange, qui lui écrit avec admiration touchant le bill de régence et a écrit à Cassel pour savoir comment le duc de Cumberland s'en accomode. Le duc de Newcastle est bien avec le chancelier et avec Pelham | |
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pour l'intérieur; c'est à dire que les deux frères se soutiennent l'un l'autre et tous les deux se tiennent unis au chancelier, qui de son côté voit chez eux plus de solide pouvoir que dans aucun autre parti. Newcastle et son frère diffèrent pourtant quelque fois sur les mesures à prendre et sur le choix des personnes à employer. On dit par example, que c'est Pelham, qui jusqu'à présent a empêché, que l'on ne fit rentrer Carteret. Mais à la fin ils se rejoignent. Sur les affaires étrangères ils diffèrent tout à fait et c'est pour avoir du soutien dans ce point-ci, que Newcastle va faire entrer Granville comme président du conseil. Newcastle est d'opinion, qu'il faut absolument soutenir le système sur lequel a été faite la révolution de 1688 et la grande alliance, par l'union la plus étroite entre la cour de Vienne, l'empire et les puissances maritimes et de ces dominions entre elles; que ce but une fois avoué et ce principe posé, il en faut admettre les conséquences et mettre en oeuvre les moyens; ne pas perdre le parti des puissances maritimes dans l'empire, faute d'y donner de l'argent, comme la France le fait, qu'il ne faut pas laisser prendre à la France le haut ton dans l'empire et dans l'Europe. Du reste Newcastle est craintif naturellement et cela va si loin, que quand il entame une grande affaire et qu'elle réussit il a peur, comme s'il étoit éblouï de la lumière, qui émane de lui-même. Il faut lui rendre cette justice, que depuis le jour, qu'il a pris séance dans la chambre haute il s'est publiquement déclaré contre le ministère de la fin du règne de la reine Anne et ne s'est jamais départi des principes dont il a fait des lors profession et n'a jamais même voulu avoir aucune liaison avec BolingbrokeGa naar voetnoot4) depuis son retour, ni avec aucun de ceux de ce parti. Il s'est donné tout entier aux affaires, y met tout son tems et y sacrifie son patrimoine pour le soutien du crédit de sa famille dans le parlement, à quoi il a si bien réussi, que tout le monde dit, qu'il a diminué depuis 27 ans qu'il est secrétaire d'état, son capital de 200 mille et le crédit de sa famille dans la chambre basse l'emporte sur celui de tout autre. |
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