Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd692
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dank ontvangen). J'avoue, que vous regarde notre situation, où nous sommes dans le vrai point de vüe, savoir, que la source de toutes nos désagremens consiste dans un homme pour lequel on n'a eu que trop de complaisance et tant que cet homme restera dans la même situation, on ne doit s'atendre à rien de bon. J'en suis de plus en plus persuadé et je crois absolument, qu'il faut tâcher de gagner la victoire sur lui. Il s'agit seulement du moyen, comment s'y prendre dans cet assaut; je conviens, que si l'on auroit suivi d'abord le pappier, dont vous me parlé, on auroit pu seulement encore réussir, malgré le tems, qu'on avoit perdu, mais je ne sais pas, si par un éclat présentement on puisse parvenir au même but. Nos ennemis ont gagné et gagnent toujours davantage du terrain. Il me paroît, qu'on n'est plus dans la même situation; enfin il y a lieu à craindre, que si l'on prend des mesures vigoureuses asteur et qu'on ne soutiendroit pas peut-être comme il faut, au lieu de faire du bien, on feroit plus de mal. Ce sont des choses, qui se laissent mieux dire de bouche que par écrit et c'est pourquoi j'aurois bien souhaité, que mylord Holdernesse auroit pu vous parler pour vous instruire de toute notre situation de vive voix. Les raisons, que vous allégué aussi, monsieur, touchant le retardement de votre retour, sont si fortes, que je ne saurois rien dire contre, malgré l'empressement, que j'ai de vous revoir ici et malgré l'utilité de votre présence. D'ailleurs je suis d'avis, que si vous revenés ici, ceque je souhaite bien sincèrement, votre retour doit se faire le plus naturellement du monde, sans que cela puisse causer à personne le moindre soubçon d'une intelligence ou concert entre nous. Je vous demande pardon, monsieur, de me mettre sur le pied de vous donner des conseils, tandis que moi-même j'aurois besoin que plus que jamais d'en recevoir de vous. Mais étant sur les lieux et voyant moi-même comme les choses sont, j'ai cru devoir vous en avertir et je me flatte de votre amitié, que vous n'expliquerai pas mal la liberté que je prens. Je ne vous dirai rien des affaires publiques et politiques, sachant que vous en êtes exactement informé. D'ailleurs, je ne suis pas assés dans le fil de toutes les affaires. |
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