Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdWenen, 22 april 1750Avant-hier lundi messieurs De Burmania et Keith présentèrent un mémoire sur l'affaire de la barrière. (Burmania is ‘en peine’, verzoekt Charles Bentinck hem in Holland te steunen). J'en rendrai un fidèle compte de bouche à mon retour. Tout ce que le prince d'Orange m'a mandé touchant les deux messieursGa naar voetnoot2) et ce que vous m'en dites, me rend si craintif et si | |
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circonspect dans mes lettres, que jusqu'à ce que je sois parfaitement au fait, il m'est impossible de travailler à faire un rapport de circonstances aussi compliquées et aussi difficiles à débrouiller, que celles où je me suis trouvé ici. Mon dessein est de concerter avec le Prince et avec vous comment et à qui je dois parler et de voir avec le pensionaire et le greffier, comment j'en dois agir avec les membres de l'assemblée. Je dois compte au public de ma conduite et je serois fâché, qu'il n'en fut pas satisfait. Je n'en serois pas en peine, si tout le monde avoit tenu pied à boule, comme on en étoit convenu. Mais ce que j'appréhende à présent c'est que ceux, qui en agissent mal eux-mêmes ne tâchent à noircir d'autres et moi en particulier. J'en juge par une lettre très captieuseGa naar voetnoot3), que j'ai reçue ici et à laquelle je n'ai pas répondu, aimant mieux, que l'on se plaigne, que je n'ai pas écrit, que de donner prise, comme j'aurois fait, de quelque façon que j'eusse répondu. | |
25 avrilJ'ai reçu par un courier une lettre du Prince datée de Bergen op ZoomGa naar voetnoot4). J'ai été obligé de cacher cette lettre à Burmania, à cause qu'il y est fait mention de Taroucca et que je ne puis toucher cette corde-là avec Burmania, non plus qu'aucune autre dont il pourroit faire mention à Taroucca en qui il a beaucoup plus de confiance que Taroucca ne mérite, selon moi. C'est pour cela, que je ne lui parle pas de tout ce qui s'est passé entre le prince d'Orange et le prince Charles, ni de tout le contenu de la lettre. Je vous prie d'en avertir le Prince et de le supplier de garder entre lui et vous tout, ce que je mande aujourd'hui y compris le pensionaire et le greffier, de peur que l'on n'en fasse quelque mauvais usage contre notre intention. Car je suis devenu extrêmement circonspect et méfiant depuis ce que vous m'avez mandé. Je vous adresse le paquet du Prince, afin que vous remettiez la lettre au Prince seul. Alors il en est le maître. |
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