Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
[pagina 202]
| |
Aken, 21 oktober 1748Tibi Soli (Herhaling van het postscriptum in Fagels brief van 3 oktober. Over het postmeesterschap)Ga naar voetnoot1). En réponce à tout cela, j'ai l'honneur de vous dire, que si ce n'est pas le tems à présent, je voudrois bien savoir, quand ce sera le tems? Que la considération que l'on y pourroit trouver à redire, est une considération fort propre à alléguer contre une chose mauvaise par elle-même, mais n'est, ni ne doit être, d'aucun poids chez aucun homme de sens pour l'empêcher de faire une chose, qui d'ailleurs est convenable et à sa place et qu'il doit savoir, s'il veut faire ou non. J'en dis autant de ce que cela ne me feroit pas honneur selon vous, à ceux, qu'on diroit, que j'ai eu mon propre intérêt en vue, en travaillant à faire donner les postes à l'état. Premièrement on ne le dira pas, je veux dire le public ne le dira pas; et ceux, qui pourraient trouver leur intérêt à le débiter ne trouveroient pas croyance dans le public. Et secondement, je ne puis pas, au pis, empêcher les gens de dire, ce qu'ils veulent de moi. Il me suffit de pas mériter, ni de ne donner par ma conduite (je dis ma conduite, car les discours ne prouvent rien) aucun sujet de reproche au public. Je comprens, que le conseil, que vous et De Back me donnent de ne point toucher cette corde pour le présent est fondé plutôt sur les difficultés, que vous appréhendés, que je ne rencontre chez le Prince et chez la Princesse, que dans la chose-mêms. A quoi je réponds, que je ne cherche pas à surprendre le Prince, comme Haren a fait avec son commissariat des SuissesGa naar voetnoot2). Je ne me cache pas et je demande et demanderai publiquement la chose d'abord que je serai de retour à La Haye et je suis sûr, | |
[pagina 203]
| |
que le public approuvera ma demande et approuvera aussi, quelle me soit accordée. Plus je pense à la chose, plus je vois clair la necessité de créer la charge de maître des postes en Hollande. Et j'en suis si persuadé que je le soutiendrai toujours dans les besoignes commissoriales, quand même je serois sûr, qu'au lieu de venir à moi, la charge viendroit à quelqu'autre. Je vous dis même pour mon opinion, que tout l'effet et le profit pour l'état de cette réunion des postes dépend de l'establissement d'un maître des postes, que si on en donne la charge et le soin à un collège, aux gecommitteerde raeden, par example, il se commettra mille désordres par ménagement pour les villes; qu'il importe que ce soit une seule personne, qui aye la direction de l'exécution, surtout dans les commencemens, pour mettre la chose bien en train; qu'il faut que ce soit quelqu'un de la province de Hollande et quelqu'un en qui le public se fie et enfin que, si l'on me nomme, moi à ce poste, il n'y a personne dans l'assemblée de Hollande, die het mij misgunnen sal. Voilà ce que j'ai voulu provisionellement vous dire sur cette matière-là. Je vous prie de montrer ceci à monsieur De Back et avant de faire quelque nouveau pas, de me dire encor votre opinion et la sienne, afin que nous pouvions concerter ensemble, ce qu'il y a à faire. Je souhaiterois aussi de savoir, si on tiendra bientôt la besogne commissoriale en Hollande sur la méthode de la réunion des postesGa naar voetnoot3). Monsieur De Back vous montrera la mienne d'aujourd'huiGa naar voetnoot4). |
|