Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekendDen Haag, 29 Maart 1748.Le Prince est furieusement enrhumé et il n'est pas san fièvre. S.A.S. estoit encore au lit ce midij à 2 heures. WinterGa naar voetnoot1) m'a assuré pourtant, que la fièvre tomberoit sans doute. La populace a commencé à Groningue comme ailleurs, à lever la tête. Ils ont débuté par le pillage de la maison d'un certain bourgemaître GeersemaGa naar voetnoot2) - - objet de la haine publique à grandissime raison depuis longtems - -, où ils n'ont pas laissé pour la valeur d'un obole. Il prétend d'avoir perdu pour plus de 50,000 fl. de biens. Je jurerais cependant qu'il n'a pas perdu un sol qui estoit à lui de droit, car c'est bien le coquin le plus fieffé du monde. Le magistrat a fait prendre les armes à nos dix-huit compagnies de Bourgeois, et les Députés ou gecomme. Raden à la guarnison. Celle-cij a fait feu dessus et le peuple a esté dissipé, mais cela n'a point du tout calmé les esprits. Pour ij contribuer les Etats ont proclamé le Prince Erfstadhouder, mais dans la succession masculine seulement; et ils lui ont accordé la disposition des emploijs militaires, depuis le Capitaine, des trouppes étran- | |
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gères répartitiez sur notre Province; aprèz cela ils ont fait prendre trois hommes de ceux qui s'estoient distinguez dans cette expédition, qu'ils ont incarcérez; bien résoluz de les faire pendre si ils en ont les moijens; mais le Régiment de Lewe, qui ij est en guarnison, aijant ordre de marcher, ils ont écrit une lettre au Prince pour demander la rétraction de ces ordres, et quoique cette lettre est écrite six jours aprèz l'émeute, et trois jours aprèz la proclamation de leur résolution sus-mentionnée, ils ne disent pas un mot de cette révolte, ni des raisons pour quoi elle avoit esté faite; mais ils se contentent de mander au Prince: - ‘dat er eenige roofsugtige menschen zijn die de Provincie in de uiterste verwarringe soeken te brengen, waarom sy versoeken dat het Regiment by provisie aldaar mag blijven; de Prins heeft daar op geantwoord, dat de uiterste noodsaakelykheid Hem hebbende gedwongen om dat, en andere Regimenten te doen marcheren, S.D.H. in de missive van de Staaten geene genoegsame reedenen hadde gevonden, waarom eenige verandering in de gegeevene ordres gemaakt soude behooren te worden; te meer daar reeds een groote tussentijd, zeederd dat de selve afgevaardigd sijn, verstreeken was; N.B. que ces ordres ou les patentes ont estez expédiez le 4 de ce mois. Actuellement un messager d'Etat est en chemin qui est chargé du Diplôme pour le stadhoudérat héréditaire, et nous autres Députez le serons de la commission de le présenter au Prince; qui seurement refusera de l'accepterGa naar voetnoot1), et alors la foire recommencera de nouveau chez nous. Je vous envoije cij-jointe une lettre, qu'on a imprimé icij; ce qu'on ij dit de mon pèreGa naar voetnoot2) est vraij et au de là même. Je ne puis exécuter le dessein que j'avois d'aller voir le Duc ce soir, et je le trouve moins nécessaire; depuis que le greffier m'a dit ce matin que le Duc est assez | |
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content du Prince depuis la Conférence par rapport aux troupes et que le greffier m'a dit aussi que le Duc avoit une liste exacte de nos trouppes et qu'Il sçavoit au juste l'état de chaque Régiment en particulier, et de cette notion Il tire des arguments qui embarassent quelque fois furieusement le Prince. J'ai demandé au greffier si il estoit vrai que votre frère revenoit; mais il m'a assuré qu'il n'ij avoit rien de résolu là-dessus et qu'il croijoit au contraire que votre frère ij doit rester; on lui a envoijé 300 ............... (onleesbaar); je lui dis que de Back estoit mon autheur, et lui racontai notre discours; le greffier me dit, qu'il doutoit fort si de Bak avoit vu les instructions de votre frère; et que ainsi son silence sur ma demande - - si il retourneroit re infecta - - seroit apparemment rien moins qu'affecté, puis qu'il n'en sçavoit rien. Le greffier croijoit aussi que votre frère réussiroit assez bien par rapport à la démonstration du premier article de sa commission: la nécessité de la paix et l'accablement de la RépubliqueGa naar voetnoot1); mais que le second n'iroit pas si bien: d'avoir de l'argent en emprunt. Aussi avonsnous déjâ rabattu beaucoup par rapport à l'argent de la première demande, qui estoit d'un million £ et puis aprèz de cinq cents mille, et à présent on se borne à la paije des subsides à la cour de St. Petersbourg. J'envois cellecij encore par la route de Maastricht; Le Duc ne m'a pas parlé encore de mon cheval, vous l'avez apparemment oublié. Il devient charmant. On croit icy que les français ouvriront la campagne et les conférences le même jour, et qu'avant le jour de batêmeGa naar voetnoot2) - - qu'on suppose le 8 d'avril - - ils pourroient bien avoir déjà fait quelque coup de main, ou pris du moins quelque poste avantageux. |
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