Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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Den Haag, 7 November 1747.J'espère que les pièces ci-jointes satisferont pleinement à ce qui manquoit à ma dernière lettre. L'une - - no. 1Ga naar voetnoot1) - - est un Etat actuel de nos troupes, par lequel vous verrez précisement ce qui est prisonnier, et ce qui ne l'est pas. L'état de chaque régiment est une chose impossible à savoir d'une façon assez authentique pour que je puisse être sûr de ne vous pas tromper. Il se trouve tous les jours de nouvelles facilités pour recruter nos troupes en Allemagne. Outre le païs de Nassau, qui est assez étendu, il y a d'autres Princes qui veulent permettre qu'on lève du monde chez eux pour nous. Il y a d'autres princes, qui par peur du Roi de Prusse n'osent pas donner des troupes à la République, mais qui veulent bien permettre qu'on en rôle chez eux. Le Margrave d'Anspach est de ce nombre, et est content qu'on lève chez lui deux jusqu'à trois mille recrues. Je vous prie, My Lord, de ménager beaucoup ceci, afin que cela ne puisse pas parvenir au Roi de Prusse, qui, aussi bien que la France, a ses émissaires partout, et qui pourroit faire sentir au Margrave d'Anspach les effets de son ressentiment. Vous verrez par la liste détaillée - - No. 2 - - jusqu'où l'augmentation résolue le 29 de May est avancée, et par le nombre de troupes qu'on compte de trouver en Suisse, dont je vous envoye le détail dans la troisième papier inclus - - No. 3 - - vous verrez ce qu'on peut avoir, et que je suis sûr qu'on aura à tems en Suisse. Vous trouverez que le nombre de 19600 Suisses excède ce qu'il faut pour compléter l'augmentation. Mais il faut considérer qu'il en faut retrancher ceux qui sont actuellement engagez et en service. Sur le total, je ne fais aucun doute que le plan formé pour la Suisse ne réussisse à tems. Mais permettez-moi, My Lord, de | |
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vous faire souvenir à cette occasion de la proposition de Monsieur de Bellegarde, pour lever en Irlande un régiment de deux Battaillons. Vous, Mr. Pelham, le Chancelier et My Lord Chesterfield m'avez tout quatre, à la dernière conférence que j'eus à votre hôtel, promis de rapporter la chose favorablement au Roi, et je ne puis vous dissimuler que cela fera un mauvais effet si la chose étoit refusée. J'ai bien reçu la lettre dont vous m'avez honorée, du 20 Oct. V.S. Je suis extrêmement sensible à la bonté que Sa Majesté a eue de s'intéresser à ma santé, comme je le suis à toutes les marques de faveur que j'ai reçues de Sa Majesté. Je suis sorti hier pour la première fois. Je suis encore obligé de me ménager un peu. Mais j'espère dans peu de jours de pouvoir me donner tout à fait aux affaires. ......J'ai tout lieu de croire et d'espérer que tout ira ici selon vos souhaits. Vous devez passer par dessus plusieurs choses dont les unes sont des bagatelles, mais qui étant malicieusement représentées, paroissent des choses importantes, d'autres se redressent d'elles-mêmes, ou seront redressées dans peu. En général je vous puis assurer, My Lord, que le Prince d'Orange est dans des dispositions aussi bonnes qu'il est possible de les souhaiter. Mais vous ne pouvez pas vous attendre qu'il ne fasse par ci par là quelque démarche qui seroit mieux autrement. Ce qu'il y a de malheureux, c'est qu'il y a des gens chez vous qui sont à l'afût pour trouver à redire à tout ce qu'il fait, et pour le tourner en ridicule. Il seroit beaucoup plus utile pour la cause commune que l'on tâchât en Angleterre de lui fortifier les mains; et c'est à quoi je vous supplie de vouloir travailler, pendant que nous travaillons ici de concert avec vous. Vous vous souviendrez bien de ce que je vous ai dit dans ma précédante touchant l'augmentation de la quota de l'Angleterre jusqu'à 70,000 hommes; et je ne saurois m'empêcher de vous prier encore de considérer ce point comme étant de la dernière importance pour le soutien de notre crédit, et pour l'avancement des affaires ici. Je ne sai s'il est finalement résolu de rappeller le chef d'escadre Michell avec ses vaisseaux pendant cet hyver; j'espère que non. Cela dérangeroit terriblement toutes | |
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les mesures prises pour la défense de la Zélande, et fourniroit des arguments d'une grande force aux mal intentionnez. Je ne dis rien du rappel des cinq Bataillons, parce que c'est une affaire déja résolue, et ajustée. Mais je ne saurois m'empêcher de remarquer que la véritable manière d'empêcher la France de penser à aucune invasion en Angleterre, est, de tenir sur le continent une force aussi considérable qu'il sera possible. J'ose vous assurer que dans peu de tems, vous aurez satisfaction touchant Berg-op-Zoom, et le reste des places mal défendues. Quant au convoi donné à des vaisseaux chargés de provisions pour Dunkerque etc., je ne puis ni ne veux le justifier. Je n'ai pas pu depuis hier approfondir cette affaire. Mais j'ai tout lieu de croire qu'il y a eu de la surprise, ou de l'abus, dont je suis très mortifié; et j'espère que pareille chose n'arrivera plus. Ce matin le rapport du committé a été fait aux Etats Généraux touchant la réponse à faire à la France, et ce rapport a été conclu avec les voix unanimes des sept Provinces. Il sera envoyé jeudi prochain en France. Je suis persuadé que vous en serez content, My Lord, et surtout si vous y joignez les assurances données par écrit par le Prince d'Orange. Enfin, my Lord, tout ira bien içi, je vous en répons. Aidez nous, et nous vous aiderons. Un article qui m'a pensé échaper, et qui est de la dernière importance, c'est celui du Danemarc. Si l'on pouvoit s'assurer de cette Cour, on mettroit dans le Nord un équilibre qui serviroit infiniment à tenir en respect le Roi de Prusse. Il me paroit que cette considération seule devroit déterminer à ne rien négliger pour s'assurer de cette cour, quand même on n'en pourroit pas avoir un seul homme pour augmenter le nombre de nos forces. L'on a trop laissé agrandir le Roi de Prusse, et l'on lui a trop permis de s'étendre. Ce qui est fait est fait. Mais il faut à présent travailler du moins à en prévenir les mauvaises suites. Je vous demande pardon de la prolixité de cette lettre...... |
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