Den Haag, 12 October 1745.
......J'avoue que je suis cruellement choqué de voir encore ce qu'on dit en Angleterre touchant nos troupes dernièrement envoyées. Il faudra que toutes les semaines je fasse un manifeste pour chaque démarche petite ou grande. Nos troupes de Tournay étoient les seuls que nous pussions donner. On les a bien voulu avoir en Angleterre. Le Roi et les ministres ont su d'avance que ces troupes n'étoient pas libres d'agir dans tous les cas comme d'autres troupes. Ils en ont été avertis. Je le répète, ils les ont bien voulu sur le pied de la capitulation. Il n'y a donc point de trahison. Je suis persuadé même qu'ils ont eu dessein de les employer de façon à ne point éluder la capitulation. Je suis même fort trompé s'ils ont cru - - quand ils les ont demandées, et le Compte Maurice pour les commander - - qu'ils en auroient besoin du tout; et s'ils ne se sont pas imaginés que tout cela ne seroit rien que du bruit. Il n'est pas à présumer que nous soyons mieux informés ici, qu'on ne l'étoit encore à Londres, à la fin du mois passé, de ce qui se passoit en Ecosse. Pour moi j'avoue que j'ai cru - - et j'avois raison de ne pas croire autrement - - que cette demande de troupes étoit plutôt destinée pour la sûreté du voisinage de la capitale, et pour satisfaire la Nation, et pour déterminer aux yeux de l'Europe le parti dont nous sommes, que pour aucun usage qu'on comptât de faire de ces troupes contre Rebelles ni contre François. Mr. Hop dira