Post-scriptum
Les récents événéments nous obligent à revenir sur notre Note sur le manuscrit, qui figure au début du premier volume de notre édition. Après l'invasion allemande du 10 mai 1940, Middelbourg a été ravagé par un incendie le 17 mai suivant. La Bibliothèque, où était déposé notre manuscrit, fut mise en ruine, et quoiqu'on eût mis les livres les plus précieux dans les caves, la majeure partie se trouva avoir souffert du feu et de l'eau, au point qu'il fallait la considérer comme perdue. A la longue notre manuscrit réapparut tout ruisselant d'eau, la couverture de bois faisant défaut et les feuilles étant détachées. On s'est empressé de sécher ces feuilles, mais on ne pouvait pas remédier au fait que presque sur chaque page de longs passages du texte étaient devenus illisibles, tandis que l'ensemble de l'aspect actuel du manuscrit ne répond plus à la description que nous en avons donnée. Ajoutons que Middelbourg ne fut pas frappée seulement par la destruction de sa bibliothèque. On regrette également la perte de toutes les archives municipales, de presque toutes les archives ecclésiastiques et d'une grande partie des archives de l'Etat. Heureusement pour notre édition, nous avions déjà puisé largement dans ces sources, tandis que nous avions soigneusement collationné notre copie du Journal. Cependant, en raison des circonstances actuelles, on a cru ne plus pouvoir nous confier le manuscrit à Flessingue et aussi d'autre part il y a eu des difficultés qui ont aggravé notre tâche d'éditeur.