Job Berckheijde, ‘De Amsterdamse beurs’ (La bourse amstellodamoise), peinture à l'huile, 89 × 116, 1668.
entreprises néerlandaises qui appartiennent aux plus grandes du monde dans leur domaine: ainsi la
Koninklijke/Shell (Royal dutch/Shell - Royale néerlandaise/Shell), Unilever, Philips, Akzo, etc.
En tant que place financière européenne, Amsterdam a commencé à s'affirmer au début du xviie siècle. Anvers ayant été conquise par les Espagnols en 1585, le négoce passa d'Anvers à Amsterdam. La place doit surtout son essor à la fondation en 1602 de la Verenigde Oostindische Compagnie (Compagnie des Indes-Orientales), dont les actions étaient négociées sur une si grande échelle qu'elles donnèrent naissance à la première bourse des valeurs européenne. 1609 voit la création de l'Amsterdamsche Wisselbank (Banque d'escompte d'Amsterdam), qui devient une institution très fiable pour la conversion de la déconcertante quantité de monnaies de l'époque. Après l'accession en 1689 au trône d'Angleterre de Guillaume III, stadhouder des Pays-Bas, la compétence acquise à Amsterdam fut exportée à Londres qui ne tarda pas, grâce notamment à la plus grande ampleur de l'économie britannique, à éclipser Amsterdam comme centre financier. Depuis, Londres est devenue le centre financier de l'Europe, et une des trois plus grandes places du monde, avec New York et Tokyo.
Jusqu'à maintenant les autres centres financiers comme Paris, Francfort, Zürich, Bruxelles et Amsterdam avaient essentiellement une vocation régionale. Mais l'amélioration rapide des télécommunications et l'automatisation permettent de plus en plus à ces marchés régionaux de se concurrencer sur le plan de l'efficacité du service. C'est ainsi que les marchés à solide position concurrentielle peuvent acquérir une fonction plus internationale.
Début 1989, un groupe d'initiatives néerlandais, sous la présidence de Wim Duisenberg (o1935), gouverneur de la Nederlandsche Bank (Banque néerlandaise - il s'agit de la banque centrale néerlandaise), a élaboré des plans pour renforcer la position de place financière internationale d'Amsterdam. Le groupe ne proposa pas moins de vingt-trois initiatives, qui devraient toutes soit être réalisées pour le premier juillet 1990 soit complètement mises en forme pour qu'on puisse commencer à les mettre en oeuvre. Amsterdam veut devenir ‘l'accès financier à l'Europe continentale’. Une des initiatives était la création d'un centre de formation aux finances internationales dont la langue véhiculaire serait l'anglais. Depuis, on y travaille d'arrache-pied. Après l'été, l'institut pourra présenter un programme complet d'études.
A la bourse des valeurs, on a introduit diverses améliorations, comme la suppression de la provision minimum, l'allongement des temps d'ouverture pour le marché obligataire, etc. On peut considérer comme un succès important la décision du ministre des Finances, prise sur proposition du groupe d'initiatives, de supprimer la taxe sur les transactions sur valeurs. Cette taxe est l'une des causes qui font par exemple qu'une grande partie des obligations émises en florins par l'État néerlandais sont négociées à Londres et non à Amsterdam.
On s'efforce de faire d'Amsterdam un ‘center of excellence’ sur le terrain du financement du commerce. Il existe en outre des plans pour ouvrir d'ici un à deux ans un marché à terme agricole à Amsterdam.
On veut aussi faire d'Amsterdam un important centre de rencontre entre demandeurs et offreurs de capitaux à risque (‘venture capital’). Sur le continent européen, c'est Paris qui est le concurrent le plus important dans ce domaine.
Christiaan Berendsen
(Tr. J. Fermaut)