HERBERT BEHRENS-HANGELER / HERBERT BEHRENS-HANGELER
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voetnoot(*)
- Mesdames Messieurs j'ai le plaisir de vous présenter quelques unes de mes nouvelles transformations: le facteur, le chasseur, la concierge, le maître d'hôtel, la cocotte, la femme du monde, la diseuse de bonne aventure, le mari, l'agent de police, etc. Rien que ceci: Et c'est toujours le même. - Alors il n'a pas de personnages? Non, il est des personnages. Quelle pauvreté! Cependant pauvreté n'est pas vice. - S'évader, s'évader de la ville, du village, de la mer, des ilots, de la femme, de la joie chronique, du bonheurs sans tain, du tragique avecou sans saut de la mort, du bien, du beau, du vrai, d'être supérieur et de la brasserie sentimentale. S'évader, s'évader, mais par où? Les drogues?. La porte du jardin donnant sur les champs? Le Mont Everest via les hauts plateaux de la perfection? La perfection: porter sans broncher l'insulte permanente de vivre parmi la brutalité des hommes. Vivre parmi la brutalité des hommes avec des souliers sales et démodés. Salles d'attente de troisième. Banlieue comme cette plume. Suite de motifs tristes. Voyager fond de cale. Avoir le mal de mer comme tout le monde icibas. Sans affection, sans lutte et sans rut. Regarder cet écran vivant par habitude d'aller au cinéma pour pouvoir dormir enfin et récapituler sa jeunesse en des rêves. - Fuir, s'enfuir de... Le mot m'échappe, le mot s'évade, les mots s'évadent, les mots, les mots. Les mots ont fui dans l'autre monde. Ils font le ballet des étoiles autour du mat de l'Oudjda. - Entre Marseille et Tunis le staemer Oudjda. se libéra de la Compagnie de Navigation Mixte et de la folle escapade artistique. Au même instant les machines s'arrêtèrent. Dieu.
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