Nederlandse historische bronnen 10

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A la Haye, ce⁹⁷ de décembre 1680

J'ay attendu jusques à présent à vous répondre à la lettre que vous avez pris la peine de m'escrire du 30 N/10 D⁹⁸ en espérance d'avoir eu réponse aux lettres que j'ay escrit à m^r. Jenkins, et à mons^r. Van Lewe⁹⁹ pour parler au Roy au regard des limitations, mais le vent contraire empesche les lettres d'Angleterre d'arriver, ainsi je n'ay peu tarder plus longtemps à vous dire, que vostre lettre m'a augmenté l'appréhension que j'ay du peu d'apparance qu'il y a que les affaires se termineront en une bonne union qui est si nécessaire pour tous, et sans quoy tout est perdu. Je suis au désespoir de me voir si inutile présentement de n'y pouvoir rien contribuer, et de n'avoir autre parti à prendre que de voir patiemment ce qui arrivera d'une chose dont pourtant dépend mon bien ou ma ruine tant en Angleterre qu'icy.

97 Blank in the letter-book but probably not earlier than c. 20 December.

98 Groen van Prinsterer, Archives, V, 445-449. This unusually long letter, discussing what should be the Prince's attitude to Exclusion, and whether he should come to London, makes no mention of the limitations on the royal authority which Charles II implied that he would accept (as an alternative to Exclusion) in his message to the House of Commons on 9 November OS. Cf. Haley, First Earl of Shaftesbury, 598, 603-605.

99 For the letter to Jenkins, dated 10 December, see J. Dalrymple, Memoirs (ed. 1773) II, 306. The letter to Van Leeuwen of the same date does not appear to survive, but for Van Leeuwen's reply see Groen van Prinsterer, Archives, V, 451-456.

[p. 128]

Ainsi vous pourez juger en quelle peine je dois estre. Au regard de l'acte de l'exclusion, je me suis teu et me dois faire¹⁰⁰, mais au regard des limitations je suis obligé en conscience de parler et faire ce qui est en moy à fin d'empescher si je puis une chose qui seroit la ruine de la monarchie, et de toute la famille Royale. Je ne m'estenderay point sur les raisons puisqu'elles vous sont assez cognue. J'avrois une envie extrême de venir présentement en Angleterre pour représenter vivement ces raisons au Roy. Mais je ne le puis avant que les affaires de mons^r. le Duc soient terminées d'une manière ou d'autre, alors je suis entièrement résolu d'y venir si Sa Maj^té le trouve bon. Je n'espère pas qu'il songe à disoudre ou proroguer pour un long temps ce Parlement, car si cela arrive avant qu'une bonne union soient establie, il n'y a plus de resource, et toute l'Europe sera subjugée dans une année; et que l'on voudroit se flatter qu'un nouveau Parlement seroit meilleur que celluycy, je croy que ce sont des chimères. Dieu veuille que l'on trouve présentement des moiens et des expédients pour qu'il y parvienne une bonne intelligence entre le Roy et son Parlement et peuple, excepté que se soit les limitations dont l'on parle ce qui seroit pire que le mal mesme. Si je pouvois estre si heureux de vous entretenir une heure de bouche j'aurois bien des choses à vous dire mais sur le papier je ne puis vous dire d'avantage si non que de vous asseurer que quoy qui puisse arriver je seray tousjours de mesme sans aucune réserve entièrement à vous - - -

[P.S.]

Vous pouvez communiquer celle cy à qui vous jugerez bon.

100 I am not sure what this means; perhaps ‘I have kept quiet and must still do so’.