Nederlandse historische bronnen 10
(1992)–Anoniem Nederlandse historische bronnen– Auteursrechtelijk beschermd36A Dieren, ce 20me d'aoust 1680
Il me semble que vous me faites quelque reproche de ne vous avoir point répondu à la lettre que vous m'avez escrit par monsr. de LeeuwenGa naar voetnoot89; il faut que je vous avoue | |
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franchement de l'avoir fait a dessein ne sçachant à vous répondre à la question que vous me demandiez, si je vous conseille d'accepter l'ambassade d'Espagne ou pointGa naar voetnoot90; puisque je croyois qu'en vous disant que je ne pourrois déterminer en moy mesme ce qui sera le meilleur pour le bien des affaires du Roy, et de tout le reste du monde que vous allassiez à Madrid ou que vous restiez en Angleterre. Vous auriez crû ou que je cachois mes sentiments, ou que je n'osois vous le déconseiller. Si je vous avois peu partager en deux je n'aurois pas hésité, mais j'ay crû qu'il valoit mieux en laisser le choix à vostre jugement, puisqu'estant sur le lieux vous pouviez mieux juger que moy où vous pouriez rendre le plus de service; et puisque vous avez chosi d'aller en Espagne je me fie si fort en votre jugement, que je suis asseuré que vous avez pris le meilleur part, quoyque je ne puis m'empescher de vous souhaiter ausi en Angleterre, surtout pendant cet hyver, où il faut que les affaires se décident. J'aurois bien de choses à vous dire sur ce sujet que je n'ose fier à la plume. Mais mr. Sydney s'en allant en Angleterre après l'Assemblée de Holande prochaine vous en informera au long; cependant j'espère que si vous avez eu quelque petit chagrin contre moy de ne vous avoir pas répondu plustost, que les raisons que je viens de dire vous satisfoisoient, n'ayant pas de plus grande envie que de continuer en l'estroite amitié qu'il y a eu tousjours entre nous, de mon côté elle ne changera jamais qu'avec la mort - - - |
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