Nederlandse historische bronnen 4
(1984)–Anoniem Nederlandse historische bronnen– Auteursrechtelijk beschermd105 Willem van Oranje aan Jan van Nassau Antwerpen, 16 juli 1580Ga naar voetnoot105*Premièrement, après luy avoir faict mes très affectueuses recommandations luy dira le grand regret et marissement que j'ay reçue en entendant le trespas de feue madame la Contesse de Nassau, nostre trèschière et très amée mère, mais d'aultant que Dieu nous a creé tous à telle fin en ce monde est raison que nous nous conformions en cecy comme en toute aultre chose, selon sa divine volonté et supporter telz et semblables accidens de sa main paciemment, comme je ne doubte qu'il scaura très bien faire en usant de sa vertu et prudence accoustumée. D'aultrepart quant à ce qui touche la commission des sieurs van Dort et Leoninus, luy declairera que je trouveroye fort bon qu'elle eust esté proposée le plus tost que possible aux Estats de Geldres et de Zutphen, avecq inhortation, d'aultant que touttes les aultres provinces de ces pays y ont desja resoulu unanimement et qu'avecq le peu des moyens et forces qui nous restent ne se peult entreprendre ny effectuer aulcune chose de consequence contre l'ennemy, qu'en consideration de cela ilz ne laissent de faire le semblable affin que par ce moyen puissions résister à noz ennemiz tant en ces quartiers la comme par deça et ne laissions couler ceste esté sans effect ou bien que pour le moins donnent à cognoistre les raisons que leur mouvent à faire le contraire. Que touchant la comté de Zutphen et les quatre maisons fortes m'a semblé le plus requis que par dela soit pourvu comme se trouvera le plus convenable pour le service du pays et qu'à celle fin ils se pourront assayer et emploier les moyens qui selon le temps et occasions se trouveront le plus commodes soit par douleur ou par voye de rigeur en cas qu'ils ne se vouldriont mettre à la raison. Que je tiendray la main envers messieurs les Estats Généraulx qu'ilz envoyant quelques personnages vers les Comtes de Oostfrize pour sçavoir si se pourra effectuer quelque chose de ce qu'il m'a escrivé par ses dernières et que ne trouveroy mauvais que luy mesmes leur en ont escrit à celle fin. Que je communiqueray avecq monsieur de Pruneaulx touchant ces person- | |
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nages dont il a fait mention a scavoir s'il y a quelque moyen pour traicter avecq eulx sur les fins proposées par sa lettre. Que luy dira les raisons de la venue de monsieur le prince de Condé en ces quartiers et à quelle fin il prent son chemin celle part. Que depuis cestes suis esté informé de son partement d'Arnhem et d'aultant que son retour pour les présentes occurrences est entièrement necessaire que je le prie bien instamment que ce soit plustost que possible. Que luy dira mon intention de ce que je désire estre faict de ma fille Amelie. |
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