Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap 13
(1997)– [tijdschrift] Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap– Auteursrechtelijk beschermd-22-(64) Paris, le 31 X:bre 85.
Ma chère Tante Virginie,
Je commence par vous souhaiter une bonne année, une bonne santé, et l'accomplissement de tous vos désirs, à commencer par celui de nous venir voir à la rue Amelot, si vous en avez encore l'envie comme vous l'avez exprimé quelquefois. Croyez que pour nous cela sera un bonheur de vous y posséder toutes les fois qu'il vous fera plaisir d'y venir. Vous ne vous imaginez pas le plaisir que nous avons eu en recevant votre aimable cadeau hier matin. Il nous a prouvé que vous pensiez encore un peu à nous, et cela nous a bien touché. Merci, ‘Sophie’ a déjà fait mes délices, mais je n'ai pas encore trouvé le temps à tout lire, l'oncle Edouard et la tante MariaGa naar eind(1) étaient venus déjeuner; et puis, la fin d'année donne de l'ouvrage, sans compter les lettres et cartes à envoyer. Le 1er de l'an nous allons au Parc, et le 3, grand déjeuner rue Amelot, vous devriez bien en être! Après, j'aurais du loisir pour dévorer ‘Sophie’ dont j'ai déjà tant entendu parler par Gand. Ma chère Tante, j'espère que votre pied est entièrement guéri. - Je léve les yeux, et EmileGa naar eind(2) lit ‘Sophie’ au lieu d'écrire ses lettres de jour de l'an! Cela est désespérant, et je voudrais bien être à sa place. | |
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Demain, nous comptons aller nous promener au Palais de 1’Industrie à une grande et attrayante fête avec arbre de Noël qui durera jusqu'au 6 janvier; Le soir, cela ne ferme qu'à minuit. Nous allons tous fort bien, à commencer par JulietteGa naar eind(3) qui a une veine enviable de belle santé. Je l'ai bien calomniée quand je vous écrivais quelle était méchante depuis lors (elle était un peu dérangée) son caractère est redevenu aimable et tout à fait agréable comme vous l'avez connu. Ainsi, ce midi l'oncle et la tante ont déjeuné ici. Elle a attendu que tout le monde soit servi assise à sa petite table regardant et ne demandant rien avant son tour qui n'est arrive qu'en dernier, et notez qu'elle avait faim, car déjà à 11 ½ h elle demandait des ‘tartines’! Cette petite est délicieuse et vous l'aimerez encore d'avantage quand vous la reverrai [sic], car je sais quelle ne vous est pas indifférente. Le mouton d'Orléans vit toujours ainsi que le coq et elle se rappelle fort bien d'où ils lui viennent. Mais assez parlé de notre Juliette. Je sens qu'il devrait être interdit aux parents de parler de leurs enfants. Mais, que leur resterait-il à dire... Au revoir et à bientôt j'espère. Je vous embrasse, en finissant l'année, bien fort et de tout coeur.
Votre Lia.
[In de marge:] Excusez-moi. Lia m'avait promis de me laisser un peu de place. La politique est désespérante et tout le monde en est écoeuré ici. Votre envoi de ce matin m'a fait un vif plaisir. J'ai eu le temps de lire dans mes courses en omnibus. Je suis déjà en termes d'amitié avec ZienekenGa naar eind(4) et j'aimerai l'ineffable TeeuwisGa naar eind(5) - Je joins mes souhaits à ceux de Lia je vous embrasse de tout coeur.
E.D.Ga naar eind(6) |
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