De Gulden Passer. Jaargang 46
(1968)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Auteursrechtelijk beschermdf. 118 voAu célèbre Abraham Ortelius géographe du roi. Dois-je m'étonner, Ortelius, si fortifié dès l'enfance par les heureux conseils des Muses, tu brilles aujourd'hui, plein d'années, par ton génie, tes études et tes vertus célèbres dans le monde entier, alors qu'une si grande gloire te vient de ton Théâtre, lequel, comme d'un observatoire, avec l'aide du ciel, offre les terres à contempler aux yeux des hommes, de telle sorte que ces monuments uniques sont capables de rendre célèbres, par une gloire éternelle, et toi et tes plus lointains descendants. Certes, Ortelius, les dieux t'ont bien nomméGa naar voetnoot1. Car le sublime sommet et le titre de ton Théâtre semblable à une pyramide, est une lumière qui brille de celle de Phoebus et, touchant les étoiles qui brillent au ciel, visible de partout, se répand sur tous les rivages du monde, et t'inscrit, toi nouvelle étoile, dans les astres. François Raphelengen a écrit ceci en signe d'amitié éternelle, à Anvers le 7 des calendes de mars (26 février) 1574.
François Raphelengen (Lannoy, près de Lille, 1539-Leyde, 1597), humaniste et philologue; en 1564 il entra chez Plantin en qualité de correcteur, l'année suivante il épousa Marguerite, fille aînée de l'imprimeur. En 1585, il s'installa à Leyde, y fonda une imprimerie, embrassa la religion protestante et fut chargé du cours d'hébreu à l'université de la ville. Encouragé par Ortelius, Juste Lipse et Charles de l'Écluse, c'est à eux que Raphelengen dédia son dictionnaire arabe auquel il avait travaillé pendant quarante ans. Cet ouvrage ne fut publié qu'en 1613 par ses fils François et Juste. Biographie Nationale, t. XVIII, 1905, art. de Max Rooses. |
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