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André Dudith, qui fut conseiller de trois empereurs et qui maintenant, dans un loisir heureux et dans l'étude des lettres (semblable à un cheval vigoureux qui, après avoir souvent été vainqueur à Olympie, est aujourd'hui fatigué), se repose dans la délicieuse et célèbre capitale de la Silésie, offre de tout coeur son amitié et son bon vouloir à l'éminent Abraham Ortelius.
A Breslau, dans sa maison, 29 octobre 1584.
Vis caché.
Qui a bien caché sa vie a bien vécu; et celui qui est trop connu de tous meurt sans se connaître lui-même.
André Dudith (Bude, 1533-Breslau, 1589). L'empereur Ferdinand II le nomma évêque de Tina, en fit son conseiller privé et le délégua au Concile de Trente pour y représenter le clergé de Hongrie. Maximilien II le chargea de mission en Pologne; Dudith s'y maria secrètement. Excommunié par l'Église, il embrassa le protestantisme. L'empereur lui garda ses emplois et lui confia plusieurs missions diplomatiques. Pierre Costil, André Dudith, humaniste hongrois 1533-1589, Paris, 1935.