Ouvrons les portes de l'Universel: Il n'y a qu'une
Maternité!
La fraternité c'est de l'équilibre.
Avance...
Jusqu'oü peux-tu?
Jusqu'oü veux-tu de l'équilibre?
II
Je songe: Si durant de la Voie-douloureuse, le Christ avait eu un chien?
J'ai vu un Christ dont la couronne d'épines avait fleuri!
J'ai vu un Christ dont la couronne d'épines s'était chargée de fruits.
J'ai vu un Christ dont la couronne chargée de fleurs, chargée de fruits enceignait les Mondes!
III
Une Hymne à la Vie: ‘Tu es la Passante immortelle et c'est pour toi, pour te reposer que les soleils éteints deviennent des planètes - et que des Eléments amassent en foyer les poussières qui font le tourbillon des Astres.’
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IV
La Souffrance parle à l'Adoration. Elle lui dit: ‘Sais-tu à qui tu t'adresses? Regarde-moi; le connais-tu?...’
V
C'est par le renouvellement des êtres qu'est institué dans l'amour la perpétuité du Divin Sacrifice.
‘Principe! j'adore la femelle.
‘Je vous adore, déchirantes maternités!’
O femme! ne fouille jamais sous l'aisselle ni sous l'aîle pour y prendre ceux qui y sont blottis!
Sache-le. Dans tout petit, il y a de l'Enfant. Dans le jeu ou dans la caresse, regarde: dans tout petit, il y a de 1'Enfant.
Ne fouille jamais sous l'aisselle ni sous l'aîle pour y prendre ceux qui y ont blottis, femme!
Songe a ton sein.
VI
Les Astres sont des Prunelles en liberté qui étincellent ou qui se voilent et qui se cristalisent quand la lumière y meurt.
Ils sont errants, faute d'un front où se fixer.
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VII
La Vision d'un deuil humain:
Leur coeur est devenu comme un cercueil où repose un amour mort.
Auprès de lui, souvent agenouillée, l'âme veille, prie et chante, et allume le flambeau de quelque illusion chère,
de quelque souvenir.
‘Qu'il soit rempli de joie ou de martyre, le coeur a le mouvement du berceau.’
VIII
A ceux que nous faisons naître, nous devons la joie; mais nous disons qu'ils nous doivent le profit.
L'homme a le maniement de la fécondité!
L'homme est l'enfant reconnu! L'homme est l'oeuvre signée!
‘Tant que tu auras des abattoirs, tu peux laisser debouts tes échafauds.
Tant que tu auras des abattoirs, tu auras ouvert le compte qui se solde par l'émeute aux champs de bataille.’