Bijdragen en Mededeelingen van het Historisch Genootschap. Deel 11
(1888)– [tijdschrift] Bijdragen en Mededeelingen van het Historisch Genootschap– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermdBijdragen en Mededeelingen van het Historisch Genootschap. Deel 11
auteur: [tijdschrift] Bijdragen en Mededeelingen van het Historisch Genootschap
bron: Bijdragen en mededeelingen van het Historisch Genootschap. Deel 11. Kemink & Zoon, Utrecht 1888
i.s.m.
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Brieven van prins Willem I en van zijne derde vrouw, Charlotte van Bourbon, aan haren broeder, François de Bourbon, prins-dauphin van Auvergne,
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eene vergelijking van hetgeen de heer Delaborde had uitgegeven met die zorgvuldig gecollationeerde en dus zoo goed als authentieke afschriften, ontdekte ik, dat nog een vrij aanzienlijk aantal ongedrukt was gebleven, zonder dat het mij mogelijk viel de redenen te ontdekken, welke dien schrijver hadden bewogen om ze zóo ongelijkmatig te behandelen, dat van de onuitgegevene slechts éen vermeld was geworden, terwijl hij ze toch zeker alle moet hebben gezien. Zelfs is mij niet duidelijk geworden waarom van twee brieven slechts een gedeelte is gedrukt geworden. Daar 't brieven zijn van Willem I, van wien een man als Gachard zelfs biljetten en geteekende orders belangrijk genoeg vond om ze in zijne verzameling op te nemen, en van zijne beminlijke en belangwekkende gade, die met hem onder zulke moeilijke omstandigheden een zoo hartelijk huwelijksleven leidde en die zelfs in zekeren zin haar leven aan hem ten offer bracht, daar de uitputtende verpleging, die zij hem toewijdde na den aanslag van Jaureguy, hare krachten sloopte en haar een vroegen dood deed sterven, meende ik een goed werk te doen door degene die door den heer Delaborde zijn overgeslagen, hier af te drukken, al erken ik dat hun geschiedkundig belang niet groot is en dat het mij, zelfs met behulp van het boek van den heer Delaborde, niet mogelijk is den inhoud geheel en al voor de lezers duidelijk te maken, daar die gedeeltelijk alleen op het bijzondere leven van de familie Bourbon-Montpensier betrekking heeft. Waar 't noodig scheen heb ik er korte noten bijgevoegd, terwijl ik voor 't overige naar het boek van Delaborde kan verwijzen. Boven elken brief is opgegeven op welk blad, van het bovengenoemd handschrift hij te vinden is.
P.L. Muller. | |
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I (fo 26.)Monsieur. Le désir que j'ay d'estre continué en l'heur de vos bonnes graces fait que je suis très aise, toutes les fois qu'il se présente occasion de m'y pouvoir ramentevoir, comme présentement par un gentilhomme qui s'en va en Turenne1) pour quelques siennes affaires auquel j'ay donné charge de passer oultre jusqu'à Mirebeau, pour vous aller trouver de ma part et vous tesmoigner la bonne affection que j'ay de Dieu à m'emploier en chose qui vous soit agréable et à vous obeir en ce qu'il vous plairra me commander, vous asseurant qu'il n'y a personne au monde plus deliberée à vous faire bien humble service que moy, ce que je vous supplie bien humblement de croire, et que je ne désire rien tant que d'entendre de vos nouvelles, lesquelles attendant bonnes au retour dudit gentilhomme, je remets sur luy à vous dire des nostres, présentant en cest endroit mes très humbles récommendations à vostre bonne grace, priant Dieu vous donner, Monsieur, en parfaite santé bien heureuse et longue vie. D'Anvers le 30e de may 1578. Vostre très humble frère à vous faire service, Guille de Nassau. A Monsieur, Monsieur le prince daulphin. | |
II (fo 58.)Monsieur. Encore que je vous aie escript depuis peu de jours par un des gens de monsieur le prince, vostre frère, qui s'en alloit en Bourgoigne pour quelques siennes affaires, touteffois aiant sceu que vous estes à ceste heure près de Monseigneur, nostre pére, | |
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je n'ai voullu laisser passer ceste occasion par ce gentilhomme, présent porteur, qui s'en allant à Turaine1) a charge de mondit seigneur vostre frère et de moi de vous aller trouver, sans vous escrire pour toujours me rementevoir en l'honneur de vos bonnes graces, auxquelles je m'estimerai très heureux de pouvoir avoir bonne part et de pouvoir entendre bien souvent de vos nouvelles, vous asseurant que c'est l'un des plus grand heurs qui me pourraient arriver. J'ai aussi donné charge audit gentilhomme de vous dire bien particulièrement l'estat en quoi sont les affaires dont l'advocat André fait la poursuitte2), affin que suivant ce qu'il vous a pleu me promettre et l'occasion qui s'en presente à ceste heure, il vous plaise m'assister de vostre faveur, affin que je puisse bientoit en avoir une bonne fin, vous suppliant bien humblement de croire ce que vous dira ledit gentilhomme de nostre part et que vous redoublerez l'obligation très grande que j'ai en votre endroit, tant pour les bienfaits que j'ai de longtemps receus de vous que pour l'honneur que j'ai de vous estre si proche. Remettant sur ledit gentilhomme à vous faire entendre le reste de nos nouvelles, je ne vous importunerai point de plus longue lettre et finirai ceste par mes très humbles recommandations à vostre bonne grace. Priant Dieu vous donner, Monsieur, en parfaitte senté très heureuse et longue vie. D'Anvers ce xxxe de may 1578.
Vostre très humble et très obéissante soeur, Charlotte de Bourbon. A Monsieur, Monsieur le prince daulphin. | |
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III (fo 60.)Monsieur. Je n'aurois poinct d'excuse d'avoir esté sy longuement sans faire mon debvoir de vous escripre, sy estois ordinairement avertie du lieu où je vous puis adresser mes lettres, d'aultant que la diversité des veages que vous avés fait depuis quelque temps m'en ont rendu bien incertaine, et mesme lorsque j'envoie voir Monseigneur nostre père, vostre absence d'auprès de luy me priva de cest heur d'en pouvoir entendre. Et encore que les lettres que j'avois donné charge de nous présanter fussent mise entre les mains de personnes quy le vous pouvoient faire tenir seurement, je n'ay pour cella eu ce bien d'en avoir aucune reponce, quy m'a rendue avec quelque craincte de vous importuner plus souvant de mes lettres, laquelle à toutesfois a sessé, quant j'ay veu l'occasion bien propre pour vous faire entendre bien au lons de mes nouvelles, m'asseurant, Monsieur, que me faisant cest honneur de toujours me bien aimer, vous serés très aise d'en aprandre bien particulièrement, aiant pour cest effaict [prié Monsieur de Chaschincourt de vous en discourir et mesme sur les faict de quelq mémoire que luy ay donné pour suplier le roy de Navarre de me faire ceste faveur de moienner vers Monseigneur nostre père quy luy plaise me recongnoistre pour ce que j'ay l'honneur de luy estre. De vous, Monsieur, je vous supplie très humblement de vous y voulloir enploier cellon l'attente et fience que j'ay toute ma vie eue en vous, affin qu'à ceste fois mondit seigneur puisse prendre quelque résolucion à mon contentement, lequel sera double, sy je voy que par vostre moien il me soit avenu, ce quy obligera Monsieur le prince, vostre frère, et moy de plus en plus à vous rendre en tout ce quy nous sera posible | |
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bien humble service]1) et d'aussy grande affection que je vous présente mes très humbles recommandations à vos bonnes graces et suplie Dieu vous conserver, Monsieur, en bien bonne senté très heureuse et longue vie. D'Envers ce 21 febvrier 1579. Vostre très humble et très obeissante soeur,
Charlotte de Bourbon. A Monsieur, Monsieur le prince daulphin. | |
IV (fo 32.)Monsieur. Je ne scaurois assez estimer la bonne volonté qu'il vous plaist me faire paroistre, comme j'ay entendu, tant par vos lettres que par le gentilhomme, présent porteur, dont je vous remercie bien humblement et vous supplie me la vouloir continuer, faisant trouver à Monsieur vostre père la responce que je luy fay, et de vostre part ne trouver point mauvais si je vous importune pour le fait dont je vous ay escript par cydevant, auquel je suis affectionné, non pour mon regard que pour ce qui vous touche, à scavoir ma femme et mes enfans, qui ont cest honneur de vous appartenir. Et comme ce gentilhomme a fait quelque ouverture à ma femme, j'ay esté d'advis qu'elle y entende comme il vous plaira veoir par le memoire que nous vous envoions, vous asseurant, Monsieur, que le principal que je cerche, c'est d'avoir la bonne grace et amitié de Monsieur vostre père et la vostre, puisque j'ay cest honneur de vous estre si | |
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fort allié. Quy me fera vous supplier, comme vous en avez le pouvoir, d'estre moien que ceste ouverture ait une bonne issue, tellement que j'aye plus de moien de continuer la volonté que j'ay de vous faire humble service. Sur ce je vay présenter mes bien humbles recommandations à vos bonnes graces et prie Dieu vous donner, Monsieur, en parfaitte santé très heureuse et bien longue vie. D'Anvers ce xiije d'aoust 15791).
Vostre bien humble frère à vous faire service, Guille de Nassau. A Monsieur, Monsieur le prince daulphin.
In dorso Receue à Mezière par M. d'Albert. | |
V (fo 67).Monsieur. Aiant entendu comme depuis quelque temps vous estes arrivé à Paris, j'ay esté bien fort aise pour l'esperance que cela me donne qu' estant plus près de ces pais, nous aurons c'est heur d'entendre plus souvent de vos nouvelles et meilleur moien de vous mander des nostres; à quoi je ne veux présentement faillir de faire mon debvoir pour me ramentevoir en l'honneur de vos bonnes graces et vous supplier très humblement de me faire scavoir l'estat de vostre santé. Car je vous asseure, Monsieur, que | |
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c'est un des plus grands heurs qui me puissent advenir que de l'entendre bonne, et pareillement à Monsieur le prince, vostre frère, qui est depuis quelques jours vers son gouvernement de Hollande où les affaires sont en assez bons estat, grace à Dieu1). J'espère qu'il en sera bientost de retour et qu'alors il aura la commodité de vous rendre les mesmes tesmoignages de l'affection qu'il a de vous faire bien humble service. A quoi je ne faudrai de m'emploier d'aussi bon coeur qu' après avoir fait offre de mes très humbles recommandations à vos bonnes graces, je prie Dieu vous conserver, Monsieur, en parfaitte santé très heureuse et longue vie. D'Anvers ce xvije de febriur 1580.
Vostre très humble et très obéissante soeur, Charlotte de Bourbon.
A Monsieur Monsieur le prince Daulphin.
In dorso Receue le 1r mars. | |
VI (fo 94).Monsieur. J'ay esté très aise d'estre asseurée, par le retour de Julytemps, de vostre bonne sancté et aussy d'avoir veu par les lettres qu'il vous plut m'escripre, comme vous me faites cet honneur d'avoir mesme desir que moy que vostre veage d'Engletere nous peust aporter la commodité de nous entrevoir. Sera donc bien à mon grant regrect, Monsieur, sy | |
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les affaires que vous y trectés vous presse de telle sorte que n'en puissiés prandre le loisir. Car encore que j'espaire quy ce poura ofrir sy après quelque ocasion de rescevoir cest heur, si esse que m'estant désirée, je seray tousjours en craincte de demeurer trop longtemps privé d'ung sy grant bien; le plus grant contentement que je puisse avoir en ce deffault est de voir que vous me faictes cest honneur de vous souvenir de moy et que partout où l'occasion se presante vous favorisés les affaires de Monsieur le prince, vostre frère, dont je vous remercie très humblement, et vous puis asseurer, Monsieur, que vous le trouveréz tousjours entièrement dedié à vous randre bien humble service; et où il vous plaira l'emploier, vous congnoistrés la sincerité de son affection en cest endroict, où je vous presanteray mes très humbles recommandations et prie Dieu vous donner, Monsieur, en très bonne sancté très heureuse et très longue vie.
Vostre très humble et très obéissante soeur, Charlotte de Bourbon.
A Monsieur Monsieur le prince daulfin à Londres.
Receue le xxviije mai1). | |
VII (fo 44.)Monsieur. J'ay esté très déplaisant, ayant entendu la griefve maladie de Monseigneur nostre père, ne | |
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doubtant point oultre la perte que nous y faisons, pour qu'il vous touche de si près, que vous en recepvrez un très grand desplaisir, et mesmes pour l'empeschement que vous aurez à exécuter ce que vous aviez entreprins si courageusement pour le service de Son Altèze1). J'ay parlé â Son Altèze suyvant ce qu'il vous plaist m'escrire, mais ses affaires sont en tel estat, comme vous scavez, qu'à présent il luy semble n'avoir moyen de pourveoir son armée sans vostre présence, et pourtant il vous prie, ainsi qu'il me dict, de vouloir achever de duire2) l'armée jusques en ce pays, ainsi que vous avez faict jusques à présent, de quoy il vous aura une très grande obligation, affin que par vostre bon advis et conseil, estantz par deça, il puisse mettre aultre ordre à ses affaires. Je ne puis, Monsieur, que je ne me conjoingne avecq Son Altèze, veu l'importance de ceste armée que vous conduisez, pour vous supplier de vouloir temporiser pour quelque temps, combien que je sache assez quelle est l'importance de vostre demeure plus longue en l'armée, mais vous m'excuserez s'il vous plaist, si j'obéy en cest endroit à Son Altèze, d'aultant que | |
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pour le présent je ne croy aultre moyen de maintenir les affaires de Son Altèze, comme ce gentilhomme, présent porteur, a entendu plus amplement de Son Altèze et ce que je luy en ay représenté. Et sur ce m'estant très humblement recommandé à vos bonnes graces, je prieray Dieu, Monsieur, vous donner en bonne santé heureuse et longue vie. D'Anvers ce xxviije jour de septembre 1581.
Vostre bien humble frère à vous faire service, Guille de Nassau. A Monsieur, Monsieur le prince daulphin. | |
VIII (fo 80.)Monsieur. Depuis peu de jours l'on nous a asseuré par dessa vostre arrivé près de Monseigneur le duc1). Ce quy en toutes fassons m'a donné beaucoup de bonnes espérances, tant pour le bien et répos quy en poura réussir en la France que pour l'attente que nous avons en nostre particulier d'en resentir les fruicts, comme pour cest affaire le sieur d'Estable, gentilhomme de Daulphiné, est depesché de la part de Monsieur le prince d'Orange vers mondit seigneur, lequel aussy a charge de vous faire entendre les affaires où nous sommes pour le présent par dessa, affin qu'il vous plaise, Monsieur, comme je vous en supplie très humblement, nous assister en tout ce qu'il | |
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vous sera posible, insy que mondit seigneur le prince et moy avons entière confience que nous ferés cest honneur et bien de vous y enploier d'ungne bien grande affection à quoy vous nous pouves randre d'aultant plus obligés à vostre service, à quoy dès cest heure nous sommes entièrement dediés, dont je m'asseure que vous ne doutés poinct, Monsieur, et qu'il vous plaira bien rescevoir de nous nostre bonne voullonté, attandent que Dieu nous face la grace de la pouvoir faire paroistre par les effaicts, chose que je désire de tout mon coeur et quy vous conserve et acroisse en toute prosperité dont à luy supplie et de vous donner, Monsieur, en très bonne sancté très heureuse et longue vie. A Rotedam ce 16 octobre1).
Vostre tres humble et très obéissante soeur, Charlotte de Bourbon.
A Monsieur, Monsieur le prince daulphin. |
1)Touraine.
1)Touraine, vgl. den vorigen brief.
2)De onderhandelingen met haren vader over haar moederlijk erfdeel en huwelijksgoed.
1)Het tusschen haakjes geplaatste is door Delaborde afgedrukt op blz. 118.
1)Deze brief is door Delaborde op blz. 198 vermeld.
1)Tot zoover door Delaborde uitgegeven op blz. 209.
1)Gelijktijdig met 's Prinsen brief van 19 Mei 1581 ontvangen, schijnt deze op denzelfden dag als gene geschreven of althans afgezonden.
1)De hertog van Anjou liet, na in Augustus Kamerijk te hebben ontzet, zijne eigen bezoldigde troepen naar Vlaanderen trekken, terwijl hij de vrijwilligers naar Frankrijk terug zond en zich zelven gereed maakte om naar Engeland over te steken. Waarschijnlijk wenschte hij dat de prins-dauphin de troepen die naar de Nederlanden trokken zou aanvoeren en had hij den prins verzocht zijnen zwager te bewegen daarom niet naar Frankrijk terug te keeren. Uit den volgenden brief weten wij dat de prins-dauphin in October bij den hertog was, waarschijnlijk na eerst zijnen vader bezocht te hebben. Hij vergezelde daarop den hertog naar Engeland en kwam in 1582 met dezen in de Nederlanden, waar hij tot de Fransche Furie verbleef.
2)Conduire.
1)De hertog van Anjou. Vgl. den vorigen brief.
1)De inhoud bewijst voldoende, dat de brief van het jaar 1581 is.
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