Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Supplément
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+toutefois, pour cognoistre vostre bonne et entière affection qu'avés au bien et délivrance de nostre commune patrie hors de la tyrannie qui desja si longtemps la va oppressant, je ne vous useroy de nulle rechargeGa naar voetnoot1, n'estoit que par ceste je vous veulx plustot témoigner l'obligation [à vous] tous gens de bien et amateurs de la patrie vous demeuront obligés, pour les bons offices que faites continuellement à l'effect que dessus, que non pas user d'exhortations superflues en vostre endroict. Cependant je ne puis me tenir que je ne vous propose la grande importance que pour ce faict gist en l'union des provinces, à laquelle je vous prie vouloir par tous moiens possibles travailler, puisque par vostre prudence vous povés assés comprendre combien la desunion seroit pernicieuse, non seulement à la généralité du pays, mais aussi en particulier à la province de Flandres; laquelle, comme vous sçavés, par plusieurs divers respects et considérations est autant recommandée en la haine et malveillance de ces ennemis communs et perturbateurs du repos publicq qu'aultre province qui soit, puisqu'ilz y osent bien imputer l'origine de tous les maux à icelle. Mais, tant plus grande est la haine qu'ilz luy portent, tant plus devés vous aultres, messieurs! vous évertuer à rompre leurs malheureuses intentions et, comme de vostre part je ne fai doubte que sçaurés très-bien mettre en évidence les fruicts de la vertu et constance dont vostre bonne renommée a donné ferme espérance à ung chacun, je ne ferai ceste plus longue; mais le surplus de mon intention entendrez par Monsieur BackereGa naar voetnoot2 présent porteur, auquel vous prie adjouster foy, comme à moy mesme. Et sur ce, me recommandant | |
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Ga naar margenoot+bien affectueusement à vostre bonne grâce, prieray Dieu vous donner, Monsieur d'Embyze, en parfaite santé vie bonne et longue. Escrit à Middelburch, le xxvii de septembre 1576. Vostre bien bon amy à vous faire plaisir, Guillaume de Nassau. A Monsieur d'Embyze mon bien bon amy. |