Publications de la Société Historique et Archéologique dans le duché de Limbourg. Deel 5 logo_chro_01 logo_nwo__01 Dit bestand biedt, behoudens een aantal hierna te noemen ingrepen, een diplomatische weergave van Publications de la Société Historique et Archéologique dans le duché de Limbourg. Deel 5 uit 1868. Deze tekst is in DBNL gepubliceerd in het kader van het NWO-onderzoeksproject Chronicling Novelty. New knowledge in the Netherlands, 1500-1850, dat van 2018-2023 wordt uitgevoerd onder leiding van Judith Pollmann (Universiteit Leiden) en Erika Kuijpers (Vrije Universiteit). p. 3, 107, 163, 175, 321, 375, 458, 462, 466, 467: in het origineel is een gedeelte van de tekst onleesbaar. In deze digitale editie is ‘[...]’ geplaatst. p. 9, 12, 15, 40, 101, 106, 107, 131, 183, 254, 316, 324, 431, 432, 440, 455, 458, 462, 463, 466, 467: in het origineel is een gedeelte van de tekst slecht leesbaar. De redactie heeft de tekst tussen vierkante haken aangevuld. p. 34: klooste → klooster: ‘Het klooster van St. Servaas te Maastricht verkoopt aan de abdij Rupertsberg bij Bingen eenen wingert, gelegen in de omstreken.’. p. 133, 136, 137, 138, 139, 141, 142, 149, 151, 152, 156, 159, 160, 161, 164, 166, 191, 395, 396, 407, 408, 412, 417, 418, 420, 422, 424, 426, 428, 429: op deze pagina's staan grote accolades die meerdere regels overspannen. Dit is in deze digitale versie niet weer te geven, daarom wordt op elke betreffende regel de accolade met de woorden die erop volgen herhaald. p. 260: voetnoot ‘(2)’ heeft in het origineel abusievelijk nootverwijzing ‘(1)’ gekregen in de lopende tekst. In deze digitale editie is dat verbeterd. p. 361: M → M.: ‘M. Janssen, directeur du cabinet de Numismatique’. p. 449: 1566 → 1366: ‘Faict à Bruxelles, le premier jour de juing 1366.’. p. *1, *3, *5, *7, *9, *11: de scans van de afbeeldingen op deze pagina's zijn afkomstig uit een ander exemplaar van deze druk, namelijk Universiteitsbibliotheek Leiden, signatuur: G 21. _jaa033186801_01 DBNL-TEI 1 2021 dbnl exemplaar Bayerische Staatsbibliothek, signatuur: Belg. 213 t-5, scans van Google Books Publications de la Société Historique et Archéologique dans le duché de Limbourg. Deel 5. Ch. Hollman, Maastricht 1868 Wijze van coderen: standaard Nederlands Publications de la Société Historique et Archéologique dans le duché de Limbourg. Deel 5 Publications de la Société Historique et Archéologique dans le duché de Limbourg. Deel 5 2020-12-10 CvP colofon toegevoegd Verantwoording Dit tekstbestand is gebaseerd op een bestand van de Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse Letteren (https://www.dbnl.org) Bron: Publications de la Société Historique et Archéologique dans le duché de Limbourg. Deel 5. Ch. Hollman, Maastricht 1868 Zie: https://www.dbnl.org/tekst/ques002lauw01_01/colofon.php In dit bestand zijn twee typen markeringen opgenomen: paginanummering en illustraties met onderschriften. Deze zijn te onderscheiden van de rest van de tekst door middel van accolades: {==13==} {>>pagina-aanduiding<<} {==Figuur. 1: Onderschrift van de afbeelding.==} {>>afbeelding<<} {==I==} {>>pagina-aanduiding<<} PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DANS LE DUCHÉ DE LIMBOURG. TOME V. 1868. MAESTRICHT, PRESSE MÉCANIQUE DE CHS HOLLMAN. 1868. {==II==} {>>pagina-aanduiding<<} {==1==} {>>pagina-aanduiding<<} PUBLICATIONS de la société HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE dans LE DUCHÉ DE LIMBOURG. TOME V. 1re ET 2me LIVRAISON. 1868 MAESTRICHT, TYPOGRAPHIE DE CHS HOLLMAN. 1868. {==2==} {>>pagina-aanduiding<<} {==3==} {>>pagina-aanduiding<<} Tilly dans la guerre de trente ans, par le Dr. Onno Klopp. (1) Peu de temps avant sa mort, le comte Nesselrode, chancelier à la cour de Russie, écrivit en français à un de ses amis à Saint-Pétersbourg, les paroles suivantes, à-propos de l'ouvrage de M. Onno Klopp, intitulé: Frédéric II, roi de Prusse, et la nation Allemande (2), publi é en 1860: Monsieur, J'ai l'honneur de vous restituer avec mille remerciments le très curieux ouvrage que vous avez bien voulu me prêter. J'avoue que je n'aime pas trop qu'on démolisse la renommée des grands hommes de l'histoire. Malgré cela, je crois que le livre de Klopp pourrait exercer aujourd'hui une influence tres utile, si les vérités qu'il renferme, sont appréciées surtout en Prusse, car hors d'une forte et sincère union entre elle et l'Autriche, point de salut pour l'Allemagne. Veuillez, etc. Nesselrode. Ce billet concernant un des ouvrages de l'auteur de ‘Tilly’ est d'une très haute importance (3). L'homme d'Etat y avoue franchement, que les vérités les plus utiles à la société, ne peuvent souvent être mises au jour qu'en démolissant la ‘renommée’ de quelque ‘grand homme.’ {==4==} {>>pagina-aanduiding<<} C'est là un des avantages du temps où nous vivons, que l'historien acquiert de plus en plus la liberté de se prononcer avec une pleine et entière vérité sur les hommes et les faits, et n'a plus besoin de cacher ses pensées sur certains personnages en réputation, sous une forme mensongère et servile. Non seulement la science historique y gagne journellement, mais c'est avant tout le Christianisme qui en recueille les fruits. Les taches, qui souillent les caractères des grands hommes de l'histoire, ne ternissent en rien la blancheur du vêtement de l'épouse du Christ: nous pouvons hardiment les mettre au jour. Ne nous laissons plus aveugler par un faux patriotisme pour excuser, pour défendre même les erreurs de nos pères. Cela n'a été fait en histoire qu'au détriment de sentiments et d'intérêts beaucoup plus élevés. Regrettons, si l'on veut, avec M. Nesselrode, de voir disparaitre l'auréole dont une tête nous semblait à jamais couronnée: la vérité seule sera la glorification la plus belle du Christianisme; laissons l'exaltation mensongère à ses adversaires. Séparons de plus en plus l'histoire de la poésie, le fait de la tradition, et avec de la bonne foi nous parviendrons là où nos ancêtres aveuglés par l'esprit de parti et les ambitions politiques n'ont pu arriver. Toutes les histoires de la guerre de trente ans offrent des exemples frappants à l'appui de ce que nous venons d'avancer. La gloire de Gustave Adolphe, le soi-disant ‘missionnaire de la vérité Evangélique’, et aussi celle du grand maréchal de l'armée impériale, Wallenstein, son adversaire ‘catholique’, ont pàli après l'examen plus approfondi de leurs oeuvres; au contraire celle de Tilly, le général en chef de la ligue catholique, le héros véritablement chretien, rayonne de jour en jour d'un {==5==} {>>pagina-aanduiding<<} plus vif éclat. De notre temps seulement les hommes ont commencé à être placés dans leur véritable jour. Ce fut l'historien Gfrörer, qui, en 1837, prit l'initiative dans cette matière, en révélant le véritable caractère du roi de Suède. Armé du fer tranchant de sa critique, fort de sa probité d'historien, il commença à déraciner, comme des troncs vermoulus, les préjugés vivaces qui s'étaient accumulés autour du nom du vaillant et rusé Gustave Adolphe. Il avait alors à braver l'indignation de ses coreligionnaires protestants, pour qui Gustave Adolphe était encore une idole (1). L'étude des archives allemandes, commencée seulement vers le milieu de notre siècle, lui avait procuré les matériaux pour son histoire (2). Maintenant, depuis que le passage est frayé (3) à travers des obstacles multipliés provenant, soit des passions, soit des animosités religieuses, un noble courage a passé dans les rangs des savants allemands, hommes de coeur et de probité (4), pour célébrer les héros de leur patrie, qui ont combattu dans la guerre de trente {==6==} {>>pagina-aanduiding<<} ans le ‘missionnaire’ suédois, et pour flétrir ceux qui, trahissant leur pays, ont sacrifié à un roi étranger leurs armes et le bonheur de leurs sujets. En Belgique, M. de Villermont publia, en 1859, une biographie de Tilly, dans laquelle il avait rassemblé toutes les découvertes déjà faites sur la vie de ce grand homme, en y ajoutant les résultats d'une étude spéciale faite dans les archives de Bruxelles. Avant M. de Villermont aucun historien n'avait donné un tableau aussi vrai et aussi complet de la vie de ce héros catholique. Il appartient spécialement à M. de Villermont d'avoir mis au jour la correspondance de l'empereur Rodolphe avec l'archiduc Ernest, gouverneur-général des Pays-Bas, concernant ‘l'officier Tilly’, dont le mérite était mieux connu à Prague qu'à Bruxelles (1). En Allemagne, l'auteur a trouvé généralement toute l'approbation que son ouvrage méritait: une traduction a suivi presque immédiatement l'édition française. La Revue belge et étrangère a publié suffisamment des détails sur la vie et les travaux de M. Klopp en général, pour nous dispenser d'en donner un aperçu à nos lecteurs (2). Nous passons donc immédiatement à l'ouvrage même, qui a un intérêt plus particulier pour les Pays-Bas. Il est écrit en deux volumes, comme nous l'indiquions plus haut, de plus de 500 pages chacun, d'une impression très serrée à petit caractère (3); de sorte qu'en étendue il dépasse de la moitié l'ouvrage de M. de Villermont. Rendant toute justice à celui-ci et faisant un {==7==} {>>pagina-aanduiding<<} usage reconnaissant de ses études d'archives, M. Klopp enrichit ces données en suivant de près toutes les actions et les traces des hommes, qui ont influencé sur la carrière de notre héros. Gfrörer, de Villermont et Klopp se complètent remarquablement dans cette matière. Ce qui caractérise l'oeuvre de Gfrörer, par rapport à Tilly, ce sont les preuves qu'il donne pour mettre au jour comment le général a été souvent la dupe des jalousies des cours d'Autriche et de Bavière. Ce qui est surtout propre à M. de Villermont, hormis la correspondance nommée ci-dessus, c'est qu'il a mis au jour comment le généreux héros a été mal secondé par l'infante Isabelle, quoiqu'il lui fit entrevoir les dangers qui résulteraient, pour les provinces, de sa conduite indécise. A M. Klopp revient l'honneur d'avoir prouvé à l'évidence, que Tilly est devenu la victime du fanatisme, qui inspirait la politique du roi de Suède. Puis M. Klopp nous démontre plus en détail le rôle important que l'argent et les troupes des Etats-Généraux de la Hollande ont joué dans les troubles de l'Allemagne; comment ils ont contribué à faire continuer la guerre, étant respectés ou plutôt craints à tel point, que Tilly dùt arrêter son armée, lors de la poursuite de Mansfeld, à la frontière hollandaise, parce que la Ligue appréhendait une guerre ouverte avec les Hollandais. Cette pensée excite l'indignation de M. Klopp jusqu'à lui faire dire: ‘Ce sont eux, les Hollandais, eux principalement, qui n'ont cessé d'exciter et de faire sans interruption la guerre sur le territoire allemand.’ C'est trop fort, beaucoup trop absolu, quoiqu'il y ait du vrai là dedans. Il est exact que les Hollandais ont commencé à promettre à l'ambassadeur du duc de Wurtemberg, Benninghausen de Walmerode, la somme mensuelle de {==8==} {>>pagina-aanduiding<<} 50,000 florins pour une levée de troupes contre l'Empereur (1), qu'ils ont instigué le roi de Danemarck, Chrétien IV, à la guerre et qu'ils ont fait ensuite une convention avec lui à cette fin (2), qu'ils ont continué à donner du secours en argent au roi Frédéric V de Bohème (3), et qu'ils ont aidé et défendu l'indigne Mansfeldt, pour autant qu'il était en leur pouvoir (4). Cependant malgré tout cela ils économisaient sur toutes les sommes à payer, et ne risquaient pas légèrement leurs troupes, se contentant plutôt d'éloigner l'ennemi de leurs frontières que de s'inquiéter du succès de la cause de ‘l'Evangile’ (5). Les Etats-Généraux étaient persuadés que le roi de Suède ne faisait pas une guerre religieuse en Allemagne, mais tendait à un but politique au détriment de l'Autriche. Ils l'écrivent distinctement à Louis XIII (6), quoique peu de temps avant cette lettre des émissaires hollandais eûssent prêché en Allemagne la guerre religieuse pour servir la sédition de la Bohème contre l'Empereur. Voilà ce que fit aussi Gustave Adolphe, mais plus en grand. Devant le conseil de guerre en Suède, pour persuader à l'assemblée de lui concéder la levée d'une armée en vue de faire une invasion en Allemagne, il prouvait que l'intérêt de l'humanité et de la cause ‘évangélique’ étaient en jeu, parce que en Allemagne, dit-il, les catholiques et les réformés se détruisent les uns les {==9==} {>>pagina-aanduiding<<} autres. Il veut aller mettre fin aux dangers dans lesquels se trouvent ses frères dans la foi. C'était là son programme à sa descente sur les côtes de l'Allemagne. Mais tout en se posant comme le défenseur de sa foi, il s'efforça de convaincre la cour de Rome, Richelieu et les Etats-Généraux, qu'il ne s'agissait que d'une guerre politique, de sorte que, lorsque les cardinaux espagnols voulaient engager Urbain VIII à former une alliance générale des Etats catholiques contre le conquérant suédois, le Pape répondit: qu'il était prêt à conclure tout traité dans l'intérêt de la religion catholique, mais qu'ici il ne s'agissait pas de cela. ‘Seuls les intérêts de la maison d'Autriche sont en jeu, dit-il, de laquelle j'ai à me plaindre bien gravement (1). Mais il ne fut pas fort facile à Gustave de faire croire aux Allemands qu'il venait se mêler de leurs affaires par pur intérêt religieux. Aucun des princes protestants ne s'allia immédiatement avec lui, à son entrée en Allemagne. ‘Les protestants allemands, dit M. Klopp, ne voyaient aucun danger, menaçant leur religion, du côté de l'Empereur ou de la Ligue, de Wallenstein, ou de Tilly, avant l'arrivée des Suédois sur le continent. Les officiers et les soldats de Wallenstein, quoiqu'on se plaignit de leurs pillages, ne furent accusés d'aucune oppression religieuse. Et, quant à l'armée de Tilly, où il y avait une caisse mieux garnie, et plus de discipline que dans celle de Wallenstein, toute oppression de ce genre lui était encore plus étrangère. Tilly désigna mème un ministre protestant pour prêcher à ses soldats réformés. En un mot, M. Klopp le prouve par des citations de tous les partis, pend[ant] les dix premières années de la guerre, {==10==} {>>pagina-aanduiding<<} les princes, les Chambres, aussi bien que les villes protestantes ont déclaré ouvertement qu'ils n'avaient rien à craindre pour leur religion ni de la Ligue ni de l'Empereur. Cette disposition n'échappa pas à la perspicacité de Gustave, à son entrée en Allemagne. Il n'avait rencontré dans la Poméranie aucune sympathie pour sa personne, comme soi-disant défenseur de la ‘liberté de conscience.’ La méfiance au sujet de la droiture de ses intentions remplissait tous les coeurs. Ses troupes, mal reçues par toutes les villes, vivaient de pillage. Les Allemands ne croyaient pas à la sincérité de sa mission. Pour atteindre son but, il lui fallait éveiller le fanatisme des deux partis d'une manière ou de l'autre: il ne put mieux y parvenir qu'en compromettant les chefs du parti catholique et en rendant Tilly, le plus irréprochable d'entre eux, et son armée bien disciplinée, aussi odieux que possible aux yeux des non-catholiques. Il joua son jeu avec une malice exemplaire. C'est le plus grand mérite du livre de M. Klopp, d'avoir mis au jour, pour la première fois, avec les preuves les plus éclatantes, cette tendance des machinations du conquerant suédois. Depuis l'arrivée de Gustave en Allemagne, Tilly ne désirait pas mieux que de lui livrer bataille, tant il avait de la confiance dans la supériorité, la vaillance, l'ardeur de ses troupes, et l'avantage de sa position, vis-à-vis de l'étranger. Gustave, au contraire, connaissant les talents militaires de son adversaire, évitait partout le combat en pleine campagne. Et ce n'était pas à tort: car, il en faisait journellement l'expérience, une seule bataille gagnée par Tilly, qu'il craignait (1), pourrait éveiller le {==11==} {>>pagina-aanduiding<<} patriotisme des Allemands, de manière à les faire se lever en masse contre l'envahisseur, et le chasser d'un seul coup du pays. Tilly résolut enfin de se concentrer sur Magdebourg. Cette ville, quoique protestante, n'avait encore pris aucune part à la guerre contre l'Empereur; elle avait au contraire secondé les plans de guerre de Tilly (1). Mais peu à peu s'était formé dans la ville un parti démocratique hostile à l'Empire. Ce mouvement était secondé par l'administrateur de Magdebourg, le margrave Chrétien Wilhem de Brandebourg, qui ne fit qu'exécuter les ordres de Gustave. Tilly voulut en punir les auteurs, et attendre à cette forteresse l'arrivée du roi, comptant que celui-ci, désirant profiter de la disposition, avantageuse pour sa cause, qui commençait à se faire jour parmi les bourgeois, ne tarderait pas - en généreux défenseur des opprimés - à venir délivrer les Magdebourgeois, quoiqu'ils étaient encore loin de suivre les conseils du Suédois tendant à une sédition générale contre l'Empereur (2). Tilly pensait aller à sa rencontre alors, et lui livrer bataille dans les plaines de Magdebourg. Le roi a su profiter de ces circonstances avec une perfidie dont Tilly lui-même ne le croyait pas capable. Premièrement il mit la presse à l'oeuvre pour seconder ses desseins, et rassurer de plus en plus, et avant tout la cour de Rome, sur ses intentions. Spanheim, un savant de naissance allemande, né dans le Palatinat, alors professeur de théologie à Genève (plus tard à Leyde), fut engagé par le roi à écrire en français un récit de sa campagne en Allemagne, sous le titre de ‘Le soldat sué- {==12==} {>>pagina-aanduiding<<} [d]ois’, dont la première partie parut déjà en 1632, l'année après le sac de Magdebourg. Ce livre avait spécialement pour but de donner satisfaction au Souverain-Pontife et aux pays catholiques, sur les intentions de Gustave, qui n'étaient, disait-il, que purement politiques et dirigées contre la maison d'Autriche. ‘Les amis de l'Empereur ont grandement tort, continue-t-il, de prétendre qu'il s'agit ici de la religion, et que Gustave-Adolphe veuille la changer (1). La France a une toute autre conviction, et elle ne se serait jamaîs mêlée des affaires du roi, si elle ne connût de près ses intentions (2).’ C'est comme cela que Gustave-Adolphe faisait parler son Laguerronière, comme dit M.A.F. de Buol (3). De l'autre côté, Gustave fit répandre des milliers de brochures pour prouver au peuple et aux princes allemands que la guerre qu'il avait entreprise était une guerre purement religieuse, que les protestants n'avaient qu'à prendre son parti en braves; car, le roi, ennemi de toute tiédeur et irrésolution, se dirait avec l'Evangile: ‘Qui n'est pas pour moi, est contre moi.’ De cette manière il agissait sur les consciences; il tâchait d'intimider les princes protestants, qui hésitaient à s'allier avec lui. Puis Magdebourg devait être entraînée dans une révolte générale; Tilly l'assiégerait alors; il fallait qu'il lui donnât l'assaut; Magdebourg devait être sacrifiée et détruite; l'opinion publique imputerait infailliblement à Tilly cette barbarie. Tel était le dessein de Gustave-Adolphe, dont les conséquences serviraient sa politique. Le parti catholique devait devenir par là l'objet de {==13==} {>>pagina-aanduiding<<} l'exécration publique: les flammes s'élevant de la ville incendiée, seraient un gigantesque flambeau de discorde, lancé au milieu des partis religieux, et Gustave élèverait son épée soi-disant libératrice entre les partis belligérants. Cette combinaison, que M. Klopp regarde comme la seule qui ait pu précéder les circonstances suivantes, dont ses adversaires ne peuvent nier la vérité, eut le succès désiré. Ecoutons l'auteur jusqu'au bout. Lorsque Tilly résolut sa retraite vers Magdebourg, la ville avait déjà reçu l'ambassadeur du roi de Suède, nommé Falkenberg, jadis ambassadeur suédois à La Haye, qui, ‘mieux que toute une armée’ sut préparer les Magdebourgeois à l'arrivée du ‘soldat suédois’. - En arrivant aux portes de la ville, Tilly exige du margrave Chrétien une entière soumission aux ordres de l'Empereur. Chrétien refuse et le conseil de la ville hésite également à se soumettre. Alors Tilly commence le siége, pendant que le parti de Falkenberg gagne de plus en plus des adhérents, grâce surtout à la promesse que sous peu les troupes de Gustave Adolphe seront aux portes pour délivrer la ville. A différentes reprises, tandis que l'inquiétude croit de jour en jour chez les citoyens indécis sur le parti qu'ils ont à prendre, Gustave leur réitère par son fidèle Falkenberg la promesse de voler à leur secours. En attendant, Tilly s'avance de plus en plus et concentre ses troupes à l'entour de la ville. Falkenberg conseille de bâtir deux nouveaux forts, sous sa direction; mais il les fait construire de manière à ne pouvoir longtemps résister à l'ennemi. Quelques coups de canon de Tilly les détruisent. Pendant que Tilly hésite à avancer encore, une lettre de Gustave Adolphe lui tombe sous la main, dans laquelle le roi fait de nouvelles promesses de délivrance aux citoyens de Magdebourg. Comme {==14==} {>>pagina-aanduiding<<} si elle avait été écrite pour être lue par Tilly, et l'exciter à l'assaut, - dit M. Klopp, - Gustave promet dans cette lettre de venir délivrer les Magdebourgeois ‘aussi vrai qu'il était roi et homme d'honneur.’ Sur cela Tilly fait encore avancer son armée et offrir à la ville le pardon, dans le cas où elle se soumettrait à l'Empereur. Il écrivit aussi au traître Falkenberg: ‘La perte de la ville est devant vos yeux. Comme nous ne sentirions aucune satisfaction d'un tel malheur, nous aimerions beaucoup à le détourner et à voir la ville céder à nos exigences. Il n'est ni chrétien, ni juste, ni pardonnable devant le Tout-Puissant que tant d'hommes innocents perdent la vie, ou bien tous leurs biens matériels et soient plongés dans la plus grande misère, tandis qu'en même temps un si grand nombre de soldats de l'Empereur sera inutilement sacrifié. Nous avertissons pour la dernière fois les chefs de la ville, et conseillons une entière soumission à l'Empire. Je ne crois pas que le roi de Suède vous donnerait un autre conseil dans votre position, ou qu'il en ait donné. Il est trop tard pour qu'il vous vienne encore en aide’ (1). Le Conseil de la ville hésitait; mais Falkenberg s'obstinait pertinemment à ne pas céder (2). En attendant, les officiers de la garnison, les soldats de Gustave, ne prirent aucune précaution pour une défense bien décisive; ils ne concentraient pas leurs troupes sur les points les plus exposés, les plus menacés par l'ennemi. D'un côté de la ville régnait une entière tranquillité, seulement les soldats y maniaient la cruche, au lieu des mousquets, pendant toute la journée. {==15==} {>>pagina-aanduiding<<} Le roi avait promis du secours tout au plus tard ve[r]s la fin du mois d'avril (1631). Le mois d'avril se passa, mais les troupes suédoises n'apparurent point. Le six du mois de mai, Tilly renouvela encore ses propositions de pardon. C'était en vain; car Falkenberg déconseilla toujours la soumission. D'heure en heure les habitants de Magdebourg attendaient leur délivrance: Gustave ne se trouvait plus qu'à deux journées de marche de la ville; mais il n'avançait pas pour tenir sa ‘parole d'honneur.’ Tilly et ses généraux connaissaient la position du roi. Il espérait jusqu'à la dernière heure de lui livrer bataille en pleine campagne (1). Puis il écrivit encore au conseil de la ville. Celui-ci persista dans la résolution prise; mais Falkenberg seul en fut la cause (2). Cet homme perfide ne voulut pas que la ville fût sauvée de la destruction (3). Enfin Tilly fit commencer le bombardement. Le bruit des canons vint frapper les oreilles du Suédois. C'était en vain; il ne bougea pas; il restait imperturbablement à Saarmunde. Le bombardement dura quatre jours. Les trois premiers jours, l'artillerie de la ville avait répondu vigoureusement au bruit des canons de Tilly; mais le quatrième jour venu, voilà que tout d'un coup le bruit du canon de la ville cesse. La poudre dont il y avait encore de grands magasins remplis, il y a peu de jours, manquait tout d'un coup. (4). C'est que, sur un ordre secret de Falkenberg, des milliers de livres de poudre étaient descendus dans les caves sous la ville, destinés à éclater et à répandre l'incendie et la destruction au moment où {==16==} {>>pagina-aanduiding<<} l'armée de Tilly, allant à l'assaut, descendrait dans les rues (1). Pour la dernière fois, au troisième jour, Tilly fit offrir une capitulation, mais le fanatisme des ministres protestants au service du Suédois excitait le peuple à une résistance opiniàtre, tâchant de lui inspirer une entière confiance dans les paroles de Falkenberg, qui continua à faire négliger plusieurs points importants des fortifications. Tilly attendait en vain une réponse décisive; il hésitait encore à donner l'assaut, surtout parce que le droit de guerre exigeait dans ces temps, et que son devoir lui prescrivait, de livrer la ville au pillage de ses soldats, pendant au moins trois heures. Le trompette de Tilly qui dut pour la dernière fois offrir la capitulation ne revint pas. Les troupes du général s'impatientent enfin; elles aspirent à ce grand fait d'armes, et au butin qui les attend. Tilly a fixé l'heure de l'assaut: le lendemain, le 10 du mois de mai, à 7 heures du matin. Le moment venu il hésite encore à donner le signal convenu. Voilà qu'un de ses généraux, Pappenheim, un des chevaliers les plus nobles et les plus hardis de ce temps, donne l'ordre de monter à l'assaut, malgré que le signal n'en soit pas donné. A présent la voix de l'humanité va se taire devant celle des dangers imminents. Tilly doit enfin céder. Son armée s'élance d'un autre côté dans la ville, triomphant aisément des troupes de Falkenberg irrégulièrement commandées. Au même instant l'incendie s'étend de tous les côtés. Les mines de poudre éclatent, des rues entières tombent en ruines, des milliers d'hom- {==17==} {>>pagina-aanduiding<<} mes trouvent la mort sous les décombres. Aucun moyen de résister à la force des flammes. Il ne reste à Tilly que de voler vers la cathédrale, où s'étaient enfuis des centaines de personnes, afin de sauver au moins celleci de l'incendie général. Par la plus grande présence d'esprit, et retenant en même temps une partie de ses troupes des plus horribles excès du pillage, il parvient à sauver l'église de la destruction générale. Puis se jetant de nouveau au milieu des siens, qui se livrent avec d'autant plus d'ardeur au sac de la ville qu'ils ont été vexés plus longtemps par l'opiniâtreté des Magdebourgeois, et voyant tomber une mère, morte son jeune enfant dans les bras, il descend de cheval, soulève le petit garçon des bras qui l'entouraient encore, et crie triomphalement à ses troupes: ‘Voilà mon butin.’ (1) Voilà, en quelques lignes, un résumé bien sec de la description pittoresque et détaillée de la prise de Magdebourg, par M. Klopp. C'est le point lumineux de l'ouvrage, Il lui devra une grande partie de son succès. Par sa nouvelle étude des sources imprimées, joiate à des investigations assidues dans les archives de Hanovre et d'Osnabrück, un jour tout nouveau s'est répandu sur les circonstances de ce grand événement. Quelques jours après, lorsque Tilly avait fait son entrée solennelle dans la ville, il organisa une commission d'enquête pour punir les instigateurs de la rébellion, et quarante drapeaux, pris sur l'ennemi, lui furent offerts par ses officiers, dans cette cathédrale qu'il avait sauvée en personne de l'incendie et de la destruction générale. ‘La cathédrale de Magdebourg, dit M. Klopp, {==18==} {>>pagina-aanduiding<<} proclame le nom de Tilly et son honneur. C'est son monument en pierre sur le sol allemand.’ La destruction de Magdebourg servait pour quelque temps au succès du roi de Suède; la cathédrale conservée par Tilly parlera, après des siècles encore, de la noblesse et de la générosité du grand général. M. Klopp y aura contribué de son côtê: surtout parce que le sac de Magdebourg est devenu dans sa main la pierre fondamentale, sur laquelle repose tout le plan des expéditions suivantes de Gustave Adolphe. Depuis la destruction de cette ville les animosités religieuses entre les catholiques et les protestants se manifestaient davantage de jour en jour; c'était là l'eau trouble dans laquelle le ‘soldat suédois’ croyait faire une bonne pêche. Immédiatement ses écrivains se mirent à l'oeuvre pour dépeindre toute la cruauté exercée par Tilly au siége de Magdebourg. Spanheim ne manqua pas d'en donner le tableau détaillé dans son ouvrage, mais il avait encore assez de conscience ou de malice pour ne pas flétrir Tilly sans quelque réserve. ‘Abstraction faite de quelques taches dans la vie de Tilly, comme le sac de Magdebourg’, dit-il, après en avoir fait le récit mensonger, ‘sa renommée fut intègre. Sa vaillance, son talent militaire, son expérience, la confiance qu'avaient en lui ses soldats, la pureté de sa vie, les services éminents qu'il rendit à son parti, peuvent lui faire aspirer de droit au nom d'un des plus grands généraux de son temps’ (1). Puis Chemnitz, l'auteur officiel de la cour suédoise, dans les oeuvres duquel tous les auteurs allemands postérieurs ont puisé les mensonges sur cette période de {==19==} {>>pagina-aanduiding<<} leur histoire, Chemnitz ne trouve assez de paroles pour louer l'intrépidité, l'expérience militaire et l'esprit perspicace de Tilly, la prudence de ses commandements, la gloire de ses faits d'armes, ‘par lesquels, dil-il, il s'est placé parmi les plus grands généraux de notre temps, bien que nous devons déplorer sa cruauté à la prise de Magdebourg, et l'incendie de cette ville, dont les nuées ont un peu obscurci sa gloire.’ Les auteurs hollandais van Meteren, Aitzema, etc., n'ont pour Tilly que des louanges. Dans la détresse générale de l'époque, dit M. Klopp, et au cliquetis des armes suédoises, les mensonges sur Tilly prenaient racine. Déjà en 1633, et sur le sol allemand même, parut la première brochure, accusant Tilly d'une infàme cruauté et de la destruction préméditée de Magdebourg. La victoire que Gustave Adolphe remportait au mois de septembre de la même année, à Breitenfeld, près de Leipzig, achevait en Allemagne son succès, dont la perfidie de Magdebourg avait été le commencement. Le triomphe de Breitenfeld l'entourait d'une auréole que l'opinion publique, si injuste parfois, accorde à tous les hommes de talent dont les entreprises sont couronnées de succès, quelle que soit la cause à laquelle ils se sont voués. La victoire suivait désormais les pas du Suédois en Allemagne, en répandant partout l'incendie et la discorde parmi les hommes; système dont Magdebourg avait servi de prototype. Il sut se procurer la palme triomphale, cela suffit à l'exaltation frénétique des anti-catholiques pour lui tendre le laurier du génie, et glorifier même sa ‘toute-puissance à laquelle les vents et les flots obéissent’ (1). {==20==} {>>pagina-aanduiding<<} Nous pourrions finir ici notre compte-rendu, s'il ne nous restait encore un seul détail à relever dans l'oeuvre de M. Klopp. Tandis que la gloire de la guerre de trente ans se concentre de plus en plus sur Tilly, le général de la Ligue, à la tête de laquelle se trouve la Bavière, insensiblement son grand compétiteur, dont nous parlions plus haut, Wallenstein, général en chef de l'armée autrichienne, descend de la place élevée qu'il occupait encore toujours dans l'histoire, malgré les graves défauts de son caractère. Aujourd'hui il n'y a plus de doute sur les intentions égoïstes et parfois trop peu patriotiques de ce grand général. Il est assez naturel que les biographes de Tilly relèvent avec ardeur les fautes dans la conduite de l'homme, qui enviait la gloire de leur héros. M. de Villermont a le caractère de Wallenstein en aversion. M. Klopp le déteste à son tour. Il le flétrit avec toute la véhémence d'un accusateur offensé. C'est une grande satisfaction pour l'un et pour l'autre, que Fr. de Huster vient de donner des preuves, qu'on dirait évidentes, que Wallenstein a effectivement trahi son Empereur (1). Huster nous expose toute la vanité, la jalousie, le désir de vengeance de cette âme militaire, qui aurait pu faire un bien immense à la cause allemande, mais qui, se laissant aller à des passions personnelles, a secondé malgré lui les desseins de ses adversaires (2). Mais voilà que M. von Janko (3), après avoir comparé {==21==} {>>pagina-aanduiding<<} tout ce que la nouvelle littérature historique a publié à ce sujet, vient de disculper Wallenstein de ce crime. Il revient à l'opinion de Gfrörer, que Wallenstein a mis le masque de la trahison, entrainé par des idées machiavéliques, mais que sa mort, bien loin d'être l'oeuvre de l'empereur pour le punir, n'a été que la suite d'une conspiration de ses collègues d'armes. En tout cas, le mépris dont M. Klopp accable le général autrichien, est justifié par l'autorité d'un historien justement célèbre. Et même si, par de nouvelles recherches, on parviendrait à ‘démolir tout-à-fait une renommée’ qui d'un autre côté a paru très longtemps fondée sur des titres légitimes, cependant nous ne regretterions jamais ces progrès de la science, dussent-ils conduire à des découvertes plus contraires encore à nos voeux, plus pénibles â notre imagination. Et en effet, au bout du compte, tous les événements de l'histoire, surtout les plus désastreux, démontrent clairement les grandes aberrations de l'esprit humain, la faiblesse de notre nature, et la nécessité de l'existence d'une garde infaillible des âmes, d'une boussole fidèle des doctrines et de la morale - et cette garde, cette boussole, c'est - l'Eglise catholique. C'est là l'aiguille qui ne dévie point, car l'aimant dont elle emprunte sa force est Dieu-même. A.M. {==22==} {>>pagina-aanduiding<<} Codex diplomaticus Mosae-trajectensis (1). No 18. 1070 den 25 Junij. - Data est VII kl. Jul. anno dominice Incarn. mill. LXX, indictione octava, anno autum ordinationis domini quarti Henrici regis XVI, regni vero XIIII. Actum Aquisgrani, in Dei nomine feliciter. Amen. Hendrik IV, koning van Duitschland, bevestigt de schenkingen, door zijne voorgangers in het rijk, aan de kerk van Luik gedaan, nadat hij inzage genomen heeft van de diplomen dienaangaande gegeven door Otto II en Otto III, keizer Conraad en zijn vader Hendrik III. In dit stuk wordt ook de oude gift van Maastricht bekrachtigd. Uitgegeven door Chapeauville Deel II, bladz. 13-15. Analyse bij Schoonbroodt, p. 3, n. 5. Een Vidimus van den officiaal van Luik, uit 1338, op perkament geschreven, rust in het staatsarchief te Luik. Chapeauville geeft als onderschrift bij dit diploom indictione nona, dit moet, volgens het Vidimus, te regt ind. octava zijn. No 19. 1087. - Acta sunt haec Aquisgrani palacio, anno Dominicae incarnationis M.LXXXVII. Indictione X. Keizer Hendrik IV neemt, op verzoek zijner huisvrouw Berta, de kerk, de proostdij en het kapittel van St. Servaas, {==23==} {>>pagina-aanduiding<<} te Maastricht, onder zijne bijzondere bescherming en vermeerdert hare oude vrijheden. Volgens dit diploom is deze kerk de zetel geweest van 20 bisschoppen, ipsa quondam viginti Episcoporum sedes extitit. Afgedrukt bij Miraeus IX, bl. 186; bij Ghesquière Acta sanctorum Belgii I, bl. 260; Boll. Acta Sanct. I, p. 259. No 20. 1087. - Acta sunt hec Aquisgrani palatio anno dominice Incarnationis M.LXXXVIImo, indictione decima. Vonnis uitgesproken door keizer Hendrik IV tegen graaf Gerard van Wassenberg, die de kerk van Echt onregtmatig had in bezit genomen. Afgedrukt bij C. de Borman, Cartulaire du chapitre de St-Servais, p. 10, ook in de Bulletins de la Comm. royale d'histoire, tome IX, n. 1, 3me série. No 21. 1096. - Actum Leodii anno ab incarnatione Domini MXCmo sexto, indictione IIII regnante Henrico imperatore quarto, anno imperii ejus XLo primo, episcopatus mei Vo. Otbert, bisschop van Luik, verklaart dat hij zich voor het nut zijner kerk in groote schulden heeft moeten steken, zoo wegens den koop van het slot Buljoen, als wegens het vertrek naar Jerusalem van den ridderlijken hertog Godefried en andere vorsten, waarom hij met toestemming van Steppo, proost, en van de broeders van de kerk van O.L.V. te Maastricht, aan het Kapittel dezer kerk heeft overgedragen twee molens binnen de stad, op de Jeker gelegen, onder bepaling, dat de kanoniken 50 marken zilver, welke zij bij Engerannus van Horpola of diens schoonzoon Bolon van Barz op hun eigendom (prediolo), tusschen Valkenburg en Houthem gelegen, {==24==} {>>pagina-aanduiding<<} hadden opgenomen, aan Goswijn van Heinsberg zouden uitbetalen. Afgedrukt uit het oorspronkelijk diploom door den Heer Alex. Schaepkens in de: Messager des sciences hist., jaargang 1848. De schrijver zegt niet waar dit merkwaardig stuk tegenwoordig rust. De text komt ons duister voor en is moeijelijk te begrijpen. No 22. 1109. - Anno dominice incarnationis M.C.IX. Indictione secunda, anno autem Domini Henrici quinti Romanorum regis, regni quarto data. Keizer Hendrik V schenkt vele plaatselijke en persoonlijke immuniteiten en voorregten aan het Kapittel van St. Servaas en deszelfs onderhoorigen. Afgedrukt bij Miraeus IV, bladz. 190, bij vergissing met het jaartal 1108. No 23. 1122. - Acta sunt autem hec anno dominicae Incarnationis M.C.XXII, indictione quinta decima, regnante quarto Henrico imperatore Romanorum Augusto. Hendrik, roomsch koning, bevestigt de Kapittels van St. Servaas en van O.L. Vrouw in het bezit van twee bannaalmolens, ut nullum in Trajectensi loco molendinum, preter hec duo, brasium molat, nisi necessitas supercrescentium fluminum aut algoris, sive glatiei asperitas hoc fieri compellat, et necdum id fiat nisi voluntate et licentia illorum qui molendinis praesunt. De Borman, Cartulaire de St-Sercais, p. 12. No 24. 1126. - Acta Magontie sunt hec anno dominice Incarnationis M.CXXVI indictione quarta. Lotharius III, roomsch koning, ruilt de kerk van Guls {==25==} {>>pagina-aanduiding<<} tegen het vrijgoed Monesheim bij Heresvelt, toebehoorende aan het St. Servatiusstift te Maastricht. De Borman: Cartulaire etc. p. 13. No 25. 1128, 13 Junij. - Data idibus Junii, anno Dominice incarnationis M.C.XXVIII. Indictione sexta, anno vero Regni Lotharii regis gloriosissimi III. Datum Aquisgrani in Palacio, feliciter. Amen. Keizer Lotharius III die de kerk van Echt, sitam in pago Maselant, in episcopatu Leodiensi, in comitatu comitis de Loss, uit de roofgierige handen van graaf Gerard hernomen heeft, schenkt dezelve als tafelgoed aan de abdij van St. Servaas te Maastricht, ad opus fratrum in cotidiano refectorio. Afgedrukt bij Miraeus IV. bladz 197, en Wolters Notice sur l'ancienne ammanie de Montfort, bl. 48. No 26. 1130 of daaromtrent. - De abt Absalon en de abdij van St-Amandus sluiten met de kanoniken van St-Servaas een broederschap van liefdadigheid, gebeden en goede werken. Miraeus II, bladz. 1159. No 27. 1131. - Acta sunt hec Leodii anno dominice incarnationis M.C.XXXI indictione nona, presente Lothario rege hujus nominis tertio. Hendrik, abt van Hersfeld in Hessen, maakt bekend dat hij de kerk van Guls verruild heeft tegen het vrijgoed Monesheim, behoorende aan het stift van St.-Servaas. De Borman: Cartulaire de St-Servais etc. en Beyer: Urkundenbuch, tom. 1, p. 529. {==26==} {>>pagina-aanduiding<<} No 28. 1132. - Actum est hoc Aquisgrani, in paschali curia, anno ab Incarnatione domini M.C.XXXII. Indictione X. Keizer Lotharius beslecht eenen strijd en regeit de regten der kerken van St.-Servaas en van O.L. Vrouw. Miraeus I, bl. 95. Ghesquierus, Acta Sanctorum I, bl. 272. No 29. 1130, 31 Maart. - Paus Innocentius II bekrachtigt de bezittingen der abdij van St-Servaas. Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Arnoldo, preposito, et fratribus ecclesie sancti Servatii in Trajecto, tam presentibus quam futuris in perpetuum. Sicut injusta poscentibus nullus est tribuendus effectus, ita legitima desiderantium non est differenda petitio. Hujus rei gratia, dilecti in Domino filii, vestris desideriis paterna benignitate impertimur assensum et ecclesiam beati Servatii in qua Domino ministratis presentis scripti pagina communimus statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia juste et canonice in presentiarum possidet aut in antea concessione pontificum, liberalitate regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis titulis prestante Domino poterit adipisci, firma vobis in perpetuum et illibata permaneant, in quibus hec propriis subjunximus exprimenda vocabulis, videlicet Latyic, Harsele, Kalutten (1), Eclencheim, Wimale, Keyersbeche, Lens cum ecclesia, Gardengeys cum ecclesia, Septemburis cum ecclesia, Lycke, Nyel, Conongesheym, Slusis, Sechene cum ecclesia, {==27==} {>>pagina-aanduiding<<} Susgene, Fletengis cum ecclesia, Hese, Duos montes, Rumel, Berga cum ecclesia, Magelneis cum ecclesia, Telmis cum ecclesia, Werta cum ecclesia, Oya cum ecclesia, ecclesiam de Echt, ecclesiam de Apeltre, ecclesiam de Megene, ecclesiam de Dintre, ecclesiam de Achile, ecclesiam de Bergha juxta Nersan flumen, Coslar cum suis appendiciis, Condechoven cum suis appendiciis, Wastrode cum suis appendiciis, Aarwilre, Waldenheim, Gulse cum ecclesia. Preterea rationabiles et antiquas consuetudines que in vestra ecclesia hactenus viguerunt apud vos etiam in posterum observentur, ut videlicet quociescumque statuto anni tempore in ecclesia beate Marie que in vestro burgo sita est, synodus celebratur, liceat vobis parochianos vestros quibus utique a primo pabulo salis baptisma, viaticum, sepulturas etc. christianitatis exhibetis officia pro erratibus suis equitatis ratione corrigere et pro quibuslibet excessibus, sive sponte confessis, sive alio accusante convictis congruam penitentiam per vestros synodales integros injungere sicut apud vos antiquitus fieri consuevit et hucusque observatum esse cognoscitur. Quia vero propter topiditatem eorum quorum interest diebus malis existentibus justitia in aliquos pravos rarius exercetur, publicos raptores et invasores qui ecclesiam vestram offenderunt ad satisfactionem secundo et tertio invitetis, quod si vos audire contempserint et in sua pertinacia perduraverint, proferendi in eos canonice interdicti vel anathematis sententiam habeatis liberam facultatem, nec aliquis ante satisfactionem, eis communicare vel eos absolvere audeat. Decrevimus ergo ut nulli omnino hominum liceat eamdem ecclesiam super hâc nostra constitutione temere perturbare aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere aut temerariis vexationibus fatigare, sed om- {==28==} {>>pagina-aanduiding<<} nia integre conserventur eorum pro quorum gubernatione et sustentatione concessa sunt usibus omnimodis profutura. Si qua sane in futurum ecclesiastica secularisve persona, hujus nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, secundo tertiove commonita, nisi reatum suum congrua emendacione correxerit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reumque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat et a sacratissimo corpore et sanguine Dei et domini Redemptoris nostri Jhesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem jam dicto loco sua jura servantibus sit pax domini nostri Jesu Christi et hic fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen, amen, amen (1). Datum Laterani per manum Aimerici sancte romane ecclesie diaconi cardinalis et vice cancellarii, II kalendas aprilis, indictione IIa, Incarnationis dominice anno Mo Co XXXVIIIIo, pontificatus vero domini Innocentii II pape anno Xo. De Borman: Cartulaire de St-Servais. No 30. 1139, 22 Juni. - Actum publice in ecclesia beati Servatii.... anno dominice Incarnationis Mo Co XXXVIIII indictione secunda... data Xo Kalendas Julii. Keizer Koenraad II schenkt aan de abdij van St-Ser- {==29==} {>>pagina-aanduiding<<} vaas den eigendom der brug te Maastricht over de Maas. Uitgegeven door den Eerw. Heer Willemsen in de Publications de la Société archéol. etc. II. p. 161. Miraeus, Op. diplom. tom. I, p. 870. No 31. 1139, 18 December. - Bevestiging der voormelde schenkingsakte van Keizer Koenraad II, gedaan door Paus Innocentius II. Publications de la Société archéol. etc. II, p. 164. No 32. 1146. - Anno dominice Incarnationis millesimo Co XLVI indictione nona, regnante Conrardo Romanorum rege secundo, anno vero ejus nono. Data in regio palatio Aquisgrani feliciter. Amen. Koenraad II, roomsch koning, neemt de goederen van de abdij van St-Servaas, gelegen in het graafschap Loon, in zijne bijzondere bescherming en verklaart dezelve vrij van de grafelijke jurisdictie. Miraeus, Opera diplom. IV, p. 203. No 33. 1146. - Anno dominice Incarnationis Mo Co XLVI indictione nona, regnante Cunrardo Romanorum rege secundo, anno vero ejus nono. Data in regio palatio Aquisgrani feliciter. Amen. Koning Koenraad II bekrachtigt de schenking der goederen te Mewen, Lithols, Buitenaken etc. aan de kerk van St-Servaas..... Noverint igitur omnium fidelium nostrorum tam futurorum quam presentium industria quod Renardus de Kentzwilre et fratres sui, Gervasius videlicet et Henricus, predium Mewa cum omnibus suis pertinentiis beato Servatio et ecclesie Trajectensi contulerunt. Riquinus quoque de Campenich, necnon Heribertus de Hese et Renardus de Milna silvam Lithols cum allodio et omnibus suis appenditiis beato Servatio dona- {==30==} {>>pagina-aanduiding<<} verunt. Hecelo nichilominus de Butenacho hoc idem praedium de Butenachen nuncupatum eidem contulit ecclesie. De Borman: Cartulaire de St-Servais, bl. 19. Onder de getuigen van dit stuk komen voor Henricus de Limporch en Gosuinus de Falkenborgh. No 34. 1155, 7 Sept. - Actum anno dominicae Incarnationis millesimo centesimo quinquagesimo quinto, indictione III, regnante domino Fredrico, Romanorum imperatore glorioso, anno regni sui quarto, imperii primo. Data apud civitatem Tridentinam VII idus Septembris. Keizer Frederik Barbarossa bevestigt het bisdom Luik in het bezit der stad Maastricht en in dat van vele andere plaatsen. Chapeauville II p. 107, Miraeus I p. 826. Analies bij Schoonbroodt p. 5. Onder de getuigen dezer akte komen voor Ulricus comes de Lenceburg en Gozewinus Junior de Falconis monte. No 35. 1155 of daaromtrent. - Paus Adriaan bevestigt de goederen der kerk van Luik, en daaronder de stad Maastricht; zonder dagteekening. Chapeauville II bl. 105. No 36. 1157. Datum Laterani per manum Rolandi sanctae Romanae ecclesiae presbyteri cardinalis et cancellarii, III nonas Januarii, indictione IV, incarnationis Dominice anno M.C. LVII, Pontificatus vero Domini Adriani pape IV, anno quarto. Paus Adriaan IV bevestigt het Kapittel van O.L. Vrouw te Maastricht in het bezit zijner goederen. Namelijk: quidquid habetis in Wissello cum ecclesia et decima ipsius villae. Quidquid habetis in Serrania cum omnibus appenditiis suis. Quidquid habetis in Bemelen cum ecclesia {==31==} {>>pagina-aanduiding<<} et decima ipsius villae. Ecclesiam S. Petri, cum decima ipsius villae. Ecclesiam de Hogem, cum decima ipsius villae. Ecclesiam de Herxem, cum decima ipsius villae. Quidquid habetis in Gladona, tam in molendino, quam in aliis possessionibus. Quidquid habetis in Roesmere et in ecclesia ipsius villae, et in domo ejusdem ecclesiae, cum decima. Ecclesias de Winch, Eymale, Chanaphia et Brosten, cum decimis suis. Quidquid habetis in Lineren. Quidquid habetis in Trajecto, in molendinis et curtibus. Quidquid habetis in Ambria et Serrania. Jus quoque parochialis presbyteri et justiciam Synodalem. Ecclesiam de Wich cum decima sua. Quidquid habetis in ecclesia de Wischach. Quidquid habetis in Mulingia. Quidquid habetis in Heldren. Quidquid habetis in Holthem; molendina apud quatuor turres. Quidquid habetis apud Sitter et quidquid habetis in Wich. Miraei Op. diplom. Supplem. IV p. 22. No 37 1173. - De Deken en het Kapittel van St-Servaas geven in leen aan de abdij van St-Gillis, te Publemont bij Luik, eenige goederen, gelegen te Az. In nomine sanctissime Trinitatis. Omnibus personis ecclesiasticis religiose viventibus et perfectui ecclesiae Dei fideliter invigilantibus reverentiae et honoris prosecutio digne exhibenda est, eapropter Ego Suffridus Dei gratia decanus caeterique fratres mei ecclesiae beati Servatii, quae est in Trajecto, canonici, Viris generatione et devotione reverendis, scilicet Marcilio ecclesiae Sti-Egidii, quae est in publico-monte, abbati, et Lamberto ejusdem ecclesiae priori, eam deferentes petitionem eorum, utpote spiritualium fratrum nostrorum affectui mancipavimus; {==32==} {>>pagina-aanduiding<<} ipsum enim abbatem investivimus novem bonariis adjacentibus villae quae dicitur Az et tribus curtilibus in eâdem villa jacentibus, ratum habentes ut ecclesia de publica monte eadem bona in hereditariam possessionem obtineat, quamdiù abbas ejusdem ecclesiae condictae et subscriptae pactionis tenorem non cassaverit. Haec autem est pactio. Abbas tenet solvere nobis singulis annis de praememoratis bonis tres solidos census trajecti, sub testimonio duorum canonicorum meorum, a festo Sti-Remigii infra octo dies. Prefato autem abbate Marsilio ab hâc vita substracto, successor ejus a die quo in sedem abbatis promotus fuerit infra quadraginta dies Trajectum venire tenet, et fratri nostro cui predicti hereditatis census solvitur de jure sibi deputato tres solidos impendet. A quo, conventui presentatus, per manus decani et ejusdem fratris promissa hereditate sine dilatione sine refragatione investietur et fratribus amam vini administrabit in testimonium et decano sertorium. Haec autem singulis Abbatum qui substituentur exigi tenentur. Si quisque eorum aliquid promissorum negligeret ecclesia de Publico-Monte prememorata bona irrecupabiliter perderet eidem ex integro carebit et ecclesia nostra de cetero liberè ea possidebit. Hujus pactionis et actionis testes sunt: De fratribus ecclesiae nostrae, Ego Syffridus decanus, Heinricus scolaemagister, Gunterus cantor, Thomas, Gerlachus, Gevehardus, Godefridus nobiles, Alexander, Henricus de Binga, Erpo, Sleppo, Heinricus de Kenzwilre, Heinricus de Visela, Recherus, Baldewinus cellarius, Henric de Colonia, Lambertus et alii quamplures. - De fratribusde Publicomonte, hi testes notati sunt secundum abbatis petitionem Marsilius abbas, Lambertus prior, Henric magister, Reinerus cantor, Bruno custos. {==33==} {>>pagina-aanduiding<<} Acta sunt haec anno ab incarnatione Dni MCLXXIII, indictione VItâ, regnante Fredrico Romanorum imperatore, Rudolfo Leodii existente episcopo, Garsendonio Mantuano episcopo, sancti Servatii praeposito. Uit het origineel in bezit van den Edelgeb. Heer Chr. de Limpens te Doenraad. No 38. 1174-1177 - Keizer Frederik Barbarossa, duizend mark geleend hebbende van Radulf, bisschop van Luik, om te voorzien in de oorlogskosten tegen de Lombarden, verpandt aan het bisdom Luik al zijne bezittingen over de Maas, uitgenomen de proostdy van Maastricht en de abdij von Nivelles. Deze bezittingen waren: Maestricht, Rotheim, Vibeir, Monteigney, Frere, Folon, en St-Truiden. Origineel op het prov. archief te Luik. Analies bij Schoonbroodt bl. 6. No 39. 1180, 25 Maart. - Acta sunt hec anno dominice Incarnationis Mo Co LXXXmo, Indictione XIII. Alexandro papa tertio, regnante domino Fredrico Romanorum imperatore. Data Coloniae octavo kalendas aprilis. Philippus, aartsbisschop van Keulen schenkt aan het Kapittel van St-Servaas vrijdom van tol in het sticht Keulen, onder voorwaarde van jaarlijks eene urn wijn te leveren. ‘Indulgentes ut urnam vini de universo vino suo, nomine thelonii, annuatim persolvat, et a prestando graviori thelonio liberrima permaneat.’ Analies bij De Borman, Cartulaire de St-Servais bl. 20. No 40. 1189 - Anno Incarnationis dominice Mo Co octogesimo nono, indictione septima. Vergelijk over de tiende te Guls tusschen de abdijen {==34==} {>>pagina-aanduiding<<} van St-Servaas en van Siegburg. De eerstgenoemde zal van alle hare goederen te Guls (de omni sua terra sive salica sive non salica) de tiende van wijn, vruchten en vee genieten, onder voorwaarde van den abt van Siegburg 's jaars vijf voeder wijn te leveren. Afgedrukt in Beijer tom. II, p. 132. Analies bij de Borman p. 21. Het origineel bevindt zich op het prov. archief te Coblentz. No 41. 1195. - Het klooster van St. Servaas te Maastricht verkoopt aan de abdij Rupertsberg bij Bingen eenen wingert, gelegen in de omstreken. Afgedrukt bij Beijer II p. 186, uit een Cartulaire van de abdij Rupertsberg. No 42. 1180-1215. - Hendrik, hertog van Limburg, schenkt met toestemming van zijn neef den hertog van Braband, van zijne zonen, H. van Wassenberg, W. van Montjoie en G. van Hurne, aan de abdij van St. Servaas de vrijheid om met hare wijnkarren over zijn gebied te varen. Afgedrukt bij Ernst, Histoire du Limbourg VI p. 197, en beter bij de Borman p. 23. No 43. 1204, 12 Maart. - (Nieuwe stijl). Datum in pleno capitulo Trajecti, anno dominice Incarnationis M.CC. tertio, indictione quinta, quarto ydus Martii feliciter. Amen. Hendrik I, hertog van Braband, bevestigt de regten in 1109 door keizer Hendrik V aan de kerk van St. Servaas gegeven, waardoor de suppoosten dezer kerk, zoo als de klokkenluiders (campanarii), de kelleners (cellerarii), {==35==} {>>pagina-aanduiding<<} de brouwers (brescedari et cervisiarii), de huisbedienden (claustrales ministri), en de koks (coci) vrij en exempt blijven van alle civiele geregtshoven. Miraeus Op. diplom. IV p. 224. Messager des sciences historiques de Belgique, 1851 p. 340. Zie de Borman, p. 22. No 44. 1204. - Acta sunt hec anno Domini M.CC.IV. Datum Confluentiae secundo Id. Novembris, indictione septima. Philippus, roomsch koning, schenkt in leen aan Hendrik I, hertog van Lotharingen en Braband, onder andere goederen zijn aandeel in de stad Maastricht, zijne regten over het Kapittel van St. Servaas en eenige goederen over de Maas. ‘Insuper concedimus ei et haeredibus suis in feodum civitatem Trajectensem, cum omnibus justiciis et appendiciis suis extra civitatem et intra, necnon ibidem ecclesiam S. Servatii, cum omni integritate et eo jure, quo Patri et fratri nostro divis Romanorum Imperatoribus attinebat.’ Afgedrukt bij Butkens Trophées du Brabant I preuves bladz. 55. No 45. 1206. - Vergelijk tusschen den hertog van Braband en den graaf van Loon. De graaf ziet af van zijnen twist tegen de burgers der stad Maastricht en hare aanhoorigheden Volne, Montenaken, Wilre, Rutten en Lencuylen, maar hij behoudt de voogdij over het dorp Rutten en neemt van den hertog in leen de voogdij van St Truijden en andere leenen. Butkens, Trophées du Brabant, tom. I preuves p. 58. No 46. 1206. - Anno dominice Incarnationis M.CC.VI. Indictione IX. {==36==} {>>pagina-aanduiding<<} Hendrik, priester van St. Vincentius, sticht ter eere van dezen Heilige een feest in de kerk van St. Servaas. M. Willemsen, Invent. chronol. des chartes et documents de l'église de St-Servais, in de Publications de la Société Archéol. du Limbourg II p. 165. No 47. 1209. - Hec acta sunt Trajecti in claustro Beati Servacii, anno dominice Incarnationis MoCCoIX,XV kalendas januarii, indictione VII. Het Kapittel van St. Servaas verklaart dat Arnold genoemd Stirbolt, ridder, met hunne toestemming, op eigen kosten en uit aalmoezen, eene kapel ter eere van den H. Anthonius belijder, gebouwd heeft op het grondgebied der abdij. De Borman, Cartulaire de St. Servais p. 22. Dit charter heeft, welligt bij misslag indictione VII voor indictione XII. No 48. 1214, 2 September. - Actum anno Incarnationis MCC.XIV. Datum apud Worsele quarto Non. Septembris. Frederik roomsch koning geeft de stad Maastricht, met al hare aankleven, in leen aan Hendrik I, hertog van Braband en diens zoon Henrik II: ‘Contulimus in feodum Trajectum, cum Villis et rebus omnibus ad Trajectum attinentibus et cum aliis feodis suis ut hoc amodo ab Imperio teneant pure et sincere.’ Butkens, Trophées de Brabant preuves, bl. 64. Miraeus Op. diplom. IV. bl. 228. Mantels Hist. Lossensis p. 169. No 49. 1214. - Zelfde dagteekening. Koning Frederik belooft de stad Maastricht, welke hij aan den hertog van Braband in leen geeft, uit handen van den graaf van Loon terug te koopen en dezelve vóór Paschen (19 April 1215) vrij en onbelast aan den hertog over te geven. Butkens, Trophées de Brabant tom. 1 preuves bl. 64 Mantels, Historia Lossensis p. 150. {==37==} {>>pagina-aanduiding<<} No 50. 1214. - Datum anno Incarnationis Dominice millesimo ducentesimo XIIII. De deken Hendrik en het Kapittel van St. Servaas, te Maastricht, schenken aan de abdij van Herkenrode hun vrijgoed te Meeuwen en het bosch genoemd Dunderlo voor eene erfrente van 100 Luiksche solidi 's jaars. Wolters Notice sur l abbaye de Herckenrode p. 61. No 51. 1215, 28 Julij. - Datum Aquisgrani, Dominicae Incarnationis anno millesimo ducentesimo decimo quinto, V Kalend. Aug. Indictione tertia. Keizer Frederik II bevestigt de vrijheden der abdij van St. Servaas te Maastricht. Miraeus Op. diplom. IV bl. 229. No 52. 1218. - Datum anno Dominice Incarnationis M.CCoXo octavo, mense Julio. Otto van Eversteyn, proost van Aken en van St. Servaas te Maastricht, schenkt aan het Kapittel dezer laatste het patronaat over de kerk van St. Jan te Maastricht. Analies bij M. Willemsen, Invent. chron. etc. loc. cit. p. 167. No 53. 1218, 26 December. - Datum apud Frankenfurt VII kalendas Januarii, anno Domini M. CC XVIIImo, indictione septima. Bevestiging der voorgaande schenkingsbrieven door Engelbert aartsbisschop van Keulen. De Borman, Cartulaire de St. Servais p. 25. No 54. 1220, 9 December. - Datum in castris apud Florentium anno incarnationis Domini M.CC. vicesimo, Vidus Decembris, indictione nona. {==38==} {>>pagina-aanduiding<<} Keizer Frederik II schenkt aan het Kapittel van St. Servaas vrijheid van tol binnen het geheele keizerrijk: ‘ut in omni jurisdictione et districtu imperio nobis pertinente, hominibus eorum victualia frumenti et vini deferentibus ad opus ecclesiae supradictae, ubicumque necesse ire habuerint, tam per terras quam per aquas nullum thelonium vel passagium ab ipsis requiratur vel occasione thelonii aliqua in eos exactio fiat.’ De Borman: Cartulaire de St. Servais p. 23. No 55. 1221, 2 Maart. - Datum Laterani VI nonas martii, Pontificatus nostri anno quinto. Bevestiging der voorgaande akte door paus Honorius III. No 56. 1221. - Acta sunt haec anno gratiae Mo CCo XXI in claustro Rodae. Waleram, graaf van Luxemburg, en Gerard, heer van Wassenberg, zijn broeder, bevestigen de vrijheid van tol gegeven door Hendrik III, hertog van Limburg, hun vader, aan de kanoniken van St. Servaas. Ten deele uitgegeven door Trophées du duché de Brabant II p. 322 en Ernst, Histoire du Limbourg VI p. 195. Eene betere uitgave te te vinden bij De Borman p. 27. No 57. 1222, 9 Mei. - Datum Aquisgrani dominicae Incarnationis anno Mo CCo XXo II septimo ydus maii, indictione decima. Henrik VII, roomsch koning, bekrachtigt de vrijheheden der rijksabdij van St. Servaas, en verklaart dezelve met alle hare onderhoorigen, 't zij in de abdij {==39==} {>>pagina-aanduiding<<} of in hare dorpen exempt te wezen van alle vreemde autoriteiten: ‘Statuimus igitur ut omnes officiales praetaxatae ecclesiae beati Servatii in Trajecto et ministri de villis ipsius ecclesiae et officiales et ministri ejusdem ecclesiae in oppido Trajectensi, scilicet pistores, coci, cellerarii, bracedarii, campanarii, et caeteri claustrales ministri ab omni exactione liberi sint et jure civili et forensi cujus cumque mercationis et negotiationis fuerint et in se proclamantibus sub conductu domini et magistri sui satisfacient.’ Ook bekrachtigt hij de tolvrijheid der abdij door het geheele Duitsche rijk en de schenking van het patronaat over de parochiekerk van St. Jan. De Borman, Cartulaire de St-Servais, p. 28. No 58. 1223. - Datum Capuae anno dominicae Incarnationis MoCCoXXIII, mense februario, indictione undecima. Keizer Frederik II schenkt aan de abdij van St-Servaas een terrein gelegen in de nabijheid der kerk. Area sita prope ecclesiam memoratam, ab antiquo usque ad haec nostra tempora inutilis penitus et despecta, nullisque imperii usibus deputata hactenus, quae loci in civitate difformitatem potius memoratae ecclesiae videtur ingerere quam commodum aliquod ministrare.’ De Borman, Cartulaire de St-Servais, p. 30. No 59. 1223. - Actum est hoc anno dominicae incarnationis MoCCoXXIII, mense februario, indictione XI... Datum Capuae. Keizer Frederik bekrachtigt een ongedagteekende akte waarin Hendrik V, roomsch koning, de kerk en goederen {==40==} {>>pagina-aanduiding<<} van Lanaken (villa quae dicitur Lodenaken) aan de abdij van St-Servaas schenkt, onder voorwaarde dat in het sticht jaarlijks eene zielemis voor den Keizer zoude gezongen en twaalf arme menschen zouden gespijsd worden (1). De Borman, Cartulaire de St-Servais, p. 31. No 60. 1225. - Actum anno Incarnationis dominicae millesimo ducentesimo XXmo quinto. Otto, proost van Aken en van Maastricht, verzaakt aan zijne regten op de tienden en het patronaat der kerk van Vlijtingen (Fletingis), ten voordeele van Deken en Kapittel van St-Servaas. De Borman, Cartulaire de St-Servais, bl. 33. No 61. 1225. - Bekrachtiging dezer akte door Hugo de Petraponte, bisschop van Luik. No 62. 1227, 14 September. - Anno ab incarnatione Christi MoCCoXXVIImo in exaltatione sanctae Crucis. De scholtis, de schepenen en de gemeene burgers van Maastricht beloven de voorregten, vrijheden en regten der kerk van St-Servaas te handhaven. De Borman, Cartulaire de St-Servais, bl. 35. {==41==} {>>pagina-aanduiding<<} No 63. 1227. - Actum anno Domini MoCCoXXoVII, mense septembri. Het Kapittel van O.L. Vrouw te Hoei verkoopt aan de abdij van St-Servaas zijne tiende te Lens en te Jardegnée (1) voor eene jaarlijksche erfrente van vijftien mudden spelte. C. de Borman, Cartulaire de St-Servais, bl. 35. No 64. 1229, 11 April. - Datum anno Domini MCC vicesimo nono feria IVta post Palmas (2). Hugo de Petraponte, bisschop van Luik, geeft volmagt aan de orde der Predikheeren om zich in zijn bisdom te vestigen. Uitgegeven door Mr G.D. Franquinet, Annales de la Société hist. et archéol. à Maestricht, 1, p. 301. No 65. 1229, 25 April. - Anno Domini M.CC.XXVIIII feria quarta post Quasimodo. Hendrik I, hertog van Braband, overwegende dat de stad Maastricht zwak en onbevestigd is gebleven, terwijl de overige goede steden versterkt zijn, staat toe dat ook Maastricht zoo bevestigd worde, dat men er personen en zaken kan in veiligheid brengen. (Cum) ‘Trajectum solum invenitur debile et immunitum... concessimus et volumus quod incontinenti sic muniant {==42==} {>>pagina-aanduiding<<} suum oppidum, quod res et personas suas ponant in securitate’ (1). Annuaire du Limbourg pour l'année 1825, bl. 119. No 66. 1229, 6 Augustus. - Datum apud Waremiam feria secunda ante festum beati Laurentii anno domini millesimo ducentesimo vigesimo nono. Joannes d'Aps, bisschop van Luik, laat toe dat de orde der Predikheeren zich in zijn bisdom vestige. G.D. Franquinet loc. cit. p. 302. No 67. 1232. - Datum anno Domini MoCCo trecesimo secundo. Otto, proost van St-Servaas te Maastricht, staat, met keizerlijke toestemming, aan het Kapittel de administratie af, van alle regtbanken tot de proostdij behoorende, ‘administrationem omnium curiarum ad praeposituram pertinentium,’ uitgenomen die der banken Tweebergen en Mechelen (Tuenbergen et Meghelen (2), wier beheer de proost zich voorbehoudt. Ook blijft de proost in bezit van het regt van patronaat over de kerken als vroeger. Miraeus Op. diplom., bl. 543. No 68. 1232. - Acta sunt haec anno dominicae Incarnationis MoCCo trecesimo se cundo, mense Aprilis, quintae indictionis etc. Bevestiging van voormeld handvest door keizer Frederik II. M. Willemsen: Publications de la Société d'Archéologie dans le duché du Limbourg, II, p. 167. {==43==} {>>pagina-aanduiding<<} No 69. 1232. - Acta sunt hec anno dominice Incarnationis Mo CCo tricesimo secundo, mense decembris, sexte indictionis etc. Datum apud Prerinam. Keizer Frederik II bevestigt de vrijheden en privilegien, door zijnen voorganger keizer Hendrik IV in het jaar 1087 aan de kerk van St-Servaas geschonken. Uitgegeven door de Bollandisten, Acta Sanctorum VII, Mei p. XXXIV, Ghesquière, Acta Sanctorum Belgii, I, bl. 261. No 70. 1234, 18 Maart. - Actum apud Lutram anno gratiae MoCCoXXXIIII. Datum XVmo kal. Aprilis indictione septima. Uitspraak van Hendrik, Roomsch koning, tegen den bisschop van Luik, die eene excommunicatie had uitgesproken tegen de abdij van St-Servaas. Hij verklaart dat de kanoniken zijne kapellanen zijn, dat de kerk van St-Servaas is eene keizerlijke kapel en dat de bisschop over deze kerk geene jurisdictie heeft. Miraeus, Op. diplom. IV, p. 237. No 71. 1234, 20 Sep. - Datum apud Spiram XII kal. octobris, indictione septima. Hendrik, Roomsch koning, beveelt aan de inwoners van Luik, Maastricht, St-Truyden, Hoei, Tongeren en Dinant alle gehoorzaamheid te weigeren aan den bisschop van Luik zoo lang als deze weigert naar den inhoud van de voorgaande uitspraak te luisteren. C. de Borman, Cartulaire de St-Servais, p. 38. {==44==} {>>pagina-aanduiding<<} No 72. 1235. - Datum Hagenowe IX Septembris IX indictione. Keizer Frederik II, bevestigt het charter van den 18 Maart 1234. Miraeus, Op. diplom., IV, p. 255. No 73. 1237. - Datum actum anno Domini M.CCXXX septimo. Hendrik, deken van St-Servaas, schenkt aan de Heeren van St-Antonius te Vienne, in Frankrijk, de kapel van St-Antonius te Maastricht. Messager des Sciences historiques, 1850, bl. 363. No 74. 1244, 2 Junij. - Acta sunt haec quarto nonas junii anno Domini Mo CCo XLo quarto. De abdis van het Munstersticht te Roermond neemt aan de schenking der goederen te Egt (Echt) en der tiende te Werda (Stevensweert) gedaan door het Kapittel van St. Servaas te Maastricht aan gemeld sticht. G. Peeters: Echt in vroegere en latere tijden, Publications de la Société hist. et archéol. du Limbourg IV p. 127. - Origineel in het archief van St-Servaaskerk te Maastricht. No 75. 1249, 7 Mei. - Datum Lugduni nonas maii, pontificatus nostri anno sexto. Paus Innocentius IV bevestigt een charter van den 15 Juli 1241, waarin het Kapittel van S. Servaas de kapel van St. Antonius aan de orde der Heeren Antonieten te Vienne in Frankrijk had afgestaan. M. Willemsen, Invent. chronol. des chartes et docum. de l'église de St-Servais, in de Publications de la Société hist. et arch. dans le duché du Limbourg, II p. 171. {==45==} {>>pagina-aanduiding<<} No 76. 1270, 10 September. - Datum Risembergis X die septembris, indictione XIIIa anno Domini Mo CCo septuagesimo, regni vero nostri anno XIIII. Richard, Roomsch Koning, verklaart dat volgens de costuymen der geregtshoven van St. Servaas, de zusters in de leen- en laatgoederen hunner broeders niet deelen, en dat men uit deze geregtshoven in hooger beroep zal treden voor de bank van den proost en van daar voor den regterstoel des keizers. C. De Borman, Cartulaire de St-Servais, p. 43. No 77. 1271. - Jan, hertog van Brabant schenkt aan de abdij Godsdal in Limburg vrijheid van tol en van andere lasten in de stad Maastricht. Joannes Dei gratia dux Lotharingiae et Brabantiae villico, scabinis, caeterisque suis ministralibus in Trajecto superiori suae dilectionis subsidium cum salute; licet dilectioni nostrae religiosi viri Abbas et conventus Vallis Dei, cisterciensis ordinis, Leodiensis dioecesis in nostra protectione suscepti omni tributo, telonio et pedagio jurium auctoritate sint exempti, nos tamen eorum libertatem abundantius amplificantes et ipsi admissarum litterarum dudum domini et principis nostri eo devotius facient, ipsis praedictum indulgemus auctoritate ut in ipso Trajectensi oppido ab omnibus praedictis exactionibus liberi deinceps sint de suis propriis bonis et immunes, ideoque vobis mandamus vobis injungentes et volentes quatenus a praedictis religiosis pro suis rebus et bonis nihil praedictarum exactionum recipiatis vel ab aliquo hominum nostrorum recipi permittatis eosdem {==46==} {>>pagina-aanduiding<<} religiosos in omnibus suis agendo favorabiliter et fideliter. Actum millesimo ducentesimo septuagesimo primo. Afschrift in mijn bezit. No 78. 1273, 1 November. - Datum Coloniae kalendis novembris indictione secunda, anno Domini M.CCLXXIIIo regni vero nostri anno primo. Keizer Rudolf bekrachtigt twee diplomen van keizer Frederik II, één van 1215 en het ander van 9 September 1236. Miraeus, Op. diplom. IV p. 255. No 79. 1274, 17 September. - Datum apud Hagenowe anno Domini Mo CCo septuagesimo IIII, XV kalendas Octobris, Indictione secunda, regni nostri anno primo. Uitspraak van Keizer Rudolf over de regten van het Kapittel van St-Servaas nopens de Maasbrug. M. Willemsen, Invent. chron. in de Publications de la Société hist. et archéol. du Limbourg, II, p. 175. No 80. 1282, 25 Maart. - Datum Oppenheym VIII Kal. aprilis indictione Xa, anno Domini Mo CCo LXX Xmo secundo, regni vero nostri anno nono. Keizer Rudolf bekrachtigt de schenking van de Maasbrug aan het Kapittel van St-Servaas door zijne voorgangers gedaan. Idem, Publications archéol. etc. II p. 177. No 81. 1282, 10 April. - Datum Oppenheim IV idus aprilis, indictione Xo anno domini Mo. CCo octuagesimo secundo, regni vero nostri anno nono. Keizer Rudolf bekrachtigt de oude verdeeling der parochiën en de banaliteit der molens te Maastricht. C. de Borman, Cart. p. 46. {==47==} {>>pagina-aanduiding<<} No 82. 1282, Februarij. - Die oude caerte der stadt Maestricht, of akkoord over de regten en eigendommen bezeten binnen de stad Maestricht door den bisschop van Luik en den hertog van Braband. Recueil der recessen, uitgave van het jaar 1719, bl. 185. No 83. 1284, 29 Januarij. - Datum apud Urbem veterem anno Domini millesimo ducentesimo octuagesimo quarto, quarto kalendas februarii, ponti ficatus domini Martini pape quarti anno tercio. Veertig dagen aflaat geschonken door vier aartsbisschoppen en vijftien bisschoppen aan de geloovigen, welke zullen bijdragen aan den nieuwen bouw der Maasbrug te Maastricht. M. Willemsen, Invent. chron. etc. in de Publications de la Société hist. et archéol. du Limbourg, II. p. 182. No 84. 1292, 16 Augustus. - Vergelijk tusschen Udo van Colmont, pastoor te Heer en het Kapittel van St-Servaas over eenige tienden te Heer. In nomine Domini nostri Jhesu Christi amen. Anno a nativitate ejusdem millesimo ducentesimo nonagesimo secundo, Indictione quinta, mensis Augusti die sexta decima, in praesentia mei notarii et testium subscriptorum ad hoc vocatorum et rogatorum constitutis personaliter venerabilibus viris et discretis decano et capitulo ecclesiae Sti Servatii Trajectensis, Leodiensis dyocesis, videlicet domino Renardo decano praedicto, domino Daniele de Hamale, Hermanno camerario et Conrardo de {==48==} {>>pagina-aanduiding<<} Nithusen canonicis dictae ecclesiae Sti Servatii pro se et suo capitulo ac singulis de capitulo ex parte unà, et discreto viro Udone de Colmunt jnvestito ecclesie de Here ejusdem diocesis ex altera. Et lecta ibidem coram ipsis praesentibus quaedam cedula per quam idem Udo personaliter loquebatur sub tali tenore. Universis presentes litteras inspecturis Udo investitus de Here, leodiensis diocesis salutem in Domino sempiternam. Cum venerabiles viri Decanus et capitulum ecclesie Sti Servatii Trajectensis dicte dyocesis infra fines parochie de Here predicte ecclesie decimam antiquam levarunt et receperunt per se vel per suum ministrum, a tempore a quo non exstat memoria tanquam ad se pertinentem et eam adhuc levent et percipiant et de ea disponant tanquam suam pro sue libito voluntatis et hoc fuerit et sit notorium et manufestum in parochia predicta et locis vicinis. Excepto quod decima sedecim bonariorum sitorum in villa de Trembliet infra metas dicte parochie, et etiam decima minor in villis de Ambey et de Bemele sitas infra metas dicte parochie ad ecclesiam meam predictam ab antiquo pertinuit et adhuc pertinet, quia incertum est et mihi dubium utrum decima novalium in mea parochia predicta ad ecclesiam meam predictam pertineat vel ad ipsos decanum et capitulum tam pro eo quod ipsi decanus et capitulum ipsorum novalium decimam levaverunt per spatium viginti quinque annorum et amplius et adhuc sunt in possessione eam levandi et adhuc levant quam etiam ratione suorum privilegiorum, placet mihi quod ipsi decanus et capitulum ipsorum novalium decimam ex nunc in antea levent et percipiant et omni jure si quod mihi apetit in eadem decima renuntio ad opus ecclesie Sti Servatii predicte et promitto data fide corporali quod ipsos decanum {==49==} {>>pagina-aanduiding<<} et capitulum ex nunc in antea non impediam per me vel per alium occasione dicte decime novalium nec aliquid juris ex nunc reclamabo in eadem, Renuntians omni exceptioni doli mali, circumventionis, lesionis beneficio restitutionis in integrum et omni auxilio quod mihi prodesse posset circa premissa et ipsis decano et capitulo obesse. Dictus Udo omnia et singula in dicta cedula contenta et superius expressa esse vera et ipsa contenta in dicta cedula sibi modo predicto placuerunt, promittens, fide ab ipso interposita corporali in manu dicti decani, stipulatione interveniente quod ipsos decanum et capitulum ex nunc et in antea per se vel per alium non impediet occasione decime novalium de qua superius mentio habetur, et renuntiavit omni exceptioni doli mali circumventionis et aliis supra contentis, et ad majorem securitatem promisit dominus Udo sigillum suum proprium huic instrumento publico apponere in testimonio veritatis. Actum Trajecti in capitulo ecclesie Sti Servatii predicte, presentibus domino Francone custode dicte ecclesie Sti Servatii, Eustassio vicario in Here presbytero, Magistro Henrico rectore scolarum dicto simplex et aliis ad hoc vocatis et rogatis testibus. Et ego Lambertus de Trajecto, dictus de Sto Hylario, publicus imperiali auctoritate notarius, premissis omnibus, infra premissa fideliter scripsi et publicavi meoque signo consueto signavi rogatus. Ego Udo investitus ecclesie de Here predicte ad majorem roboris firmitatem sigillum meum proprium presenti scripture publice apposui in testimonium omnium premissorum. Actum et datum anno Domini, indictione, mense et die predicto. Origineel in bezit van den Eerw. Heer J. Stassen, kapelaan te Ulestraten. Zegels afgevallen. {==50==} {>>pagina-aanduiding<<} No 85. 1301, 27 November. - Anno a nativitate Domini MoCCCo primo, indictione XV, mensis Novembris die vicesima septima. Vergelijk tusschen den Proost en het Kapittel van St-Servaas, betrekkelijk de regten der proostdij. Mireus, Op. diplom. IV, p. 577. No 86. 1301, 28 November. - Het Kapittel van St-Servaas bepaalt dat voortaan de de opbrengst van een jaar der openvallende prebenden zal besteed worden ten voordeele van den bouw en der sieraden der kerk. In nomine Domini amen. Universis presentes litteras inspecturis Wilhelmus de Juliaco Dei gratia prepositus totumque capitulum ecclesie sancti Servatii Trajectensis, Leodiensis deocesis, salutem in Domino sempiternam. Debitum juramenti et fidelitatis quod et quam ecclesie nostre prestitimus, ad cogitandum de utilitate et commoditate ipsius non immerito nos invitant: considerantes igitur circa fabricam et ornamenta nostre ecclesie ad quorum reformationem, reparationem et conservationem securitas deputatorum ad illa reddituum minime sufficit, multiplicem in ecclesia nostra frequenter contingere et hactenus constitisse defectum, nos hujusmodi periculoso defectui oportuno aliquo cupientes remedio subvenire per nos capitulum supradictum ad certum diem super hujusmodi interveniendo remedio et super aliis ecclesie nostre negotiis ordinandis omnibus qui juxta consuetudinem nostre ecclesie vocari in talibus consueverunt et presentibus omnibus qui debuerunt, voluerunt aut potuerunt commode interesse, matura deliberatione et tractatu prehabitis, duximus statuendum et statuimus, quod omnes fructus, redditus et proventus prebendarum de cetero in {==51==} {>>pagina-aanduiding<<} ecclesia nostra predicta vacantium per liberam resignationem canonicorum ipsius, seu ex quacumque alia causa quam per mortem, per integrum annum a die vacationis ipsarum prebendarum continue memorandum, sicut et fructus, redditus et proventus secundi anni ex morte vacantium prebendarum prout illas canonicus residens deberet percipere, ad fabricam et ornamenta dicte nostre ecclesie et ad nullos alios usus convertantur, nisi de consensu prepositi vel ejus cui in hac parte vices suas commiserit, per decanum seu vice decanum et capitulum antedictos vel per majorem partem ejusdem, aut si prepositus vices suas in hac parte nulli commiserit et ita in partibus remotis extiterit quod etiam presentia commode non possit haberi per solos decanum seu vice decanum et capitulum vel per majorem partem ipsius, quos fructus, redditus et proventus ad alios usus converti contingat quod faciendi nobis prout expedire videbitur et sicut dictum est reservamus plenarie facultatem; item statuimus quod singulis annis prepositus et decanus, si presentes fuerint, alioquin officia eorum vel vices gerentes in dicta ecclesia personam idoneam et fidelem in presentia capituli debent eligere, que electa dictos fructus, redditus et proventus convertendas ad opus et ad usus predictos, quando et prout necesse fuerit diligenter colliget et fideliter conservabit, et anno revoluto coram dictis preposito seu ejus officium aut vices gerente et coram capitulo die ad hoc assignato de dictis fructibus, redditibus et proventibus computabit et illud quod ultra impensas ad opus et ad usus predictos illo anno factos excreverit in thesauraria nostre ecclesie in corea duas claves habente, quarum unam officium seu vices gerens prepositi ex parte ipsius prepositi, aliam decanus seu vice decanus ex parte capituli habebit, custodiet et {==52==} {>>pagina-aanduiding<<} tenebit sub firma custodia deponetur ad eosdem opus, usus et prout dictum est custodiendum. Item statuimus quod si de cetero aliquis receptus in canonicum nostre ecclesie in annis fabrice deputatis velit in ipsa personaliter residere seu residens quotidianas retributiones illas dumtaxat quas camerarius et prepositus refectorii distribuunt et distribuere consueverunt et nihil amplius illis annis debet percipere, sed electionibus, presentationibus, tractatibus, consiliis et negotiis capituli aliis quam hujusmodi tanquam alius canonicus si voluerit interesse; in cujus rei testimonium nos prepositus et capitulum supradicti sigilla nostra majora presentibus duximus litteris apponenda. Actum et datum anno Domini millesimo trecentesimo primo in vigilia beati Andree apostoli, scilicet vigesima octava mensis novembris. Liber privil. Sti Servatii, fol. 99 verso. No 87. 1303, 16 Maart. - Jan II Hertog van Brabant stemt toe in eene vermeerdering van accijns op bier en wijn voor den tijd van drie jaren te heffen in Maastricht. Nos Joannes Dei gratia dux Lotharingiae Brabantiae et Limburgiae notum facimus universis quod cum scultetus, advocatus, scabini, jurati, oppidani, totaque communitas oppidi nostri Trajectensis augmentantes et crescentes firmicetum seu accisiam in oppido praedicto perceptas obulum leodiense supra dimideam geltam veni et unum obulum leodiense supra coppam cerevisii infra dictum oppidum vendendas et communi et unanimi consilio posuerint et ordinaverint nomine tituloque firmiceti vel accisiae, nos habitis super eo consilio et declaratione diligenti, volumus et consentimus quod hujusmodi {==53==} {>>pagina-aanduiding<<} firmicetum prout positum est et ordinatum per praedictos scultetum, advocatum, scabinos, juratos, oppidanos et totam communitatem dicti oppidi recipiatur et levatur per spatium trium annorum et in usus et utilitatem dicti oppidi integre convertatur prout ipsis visum fuerit expedire. Datum die martis post dominicam qua cantatur Judica me, hoc est die decima sexta mensis martii, anno dominicae incarnationis millesimo trecentesimo tertio. Liber canonici van Eyl fol. 33 verso. No 88. 1304. - Datum anno Domini M. trecentesimo quarto, in die B. Dionysii. Jan II, hertog van Brabant, bevestigt de voorregten der kerk van St-Servaas, maar reserveert zich het regt van vergeving der proostdij. Miraeus Op. diplom., IV, p. 262. Liber Sti-Servatii fol. 194. No 89. 1306, 21 Juni. - Jan II Hertog van Brabant verklaart, dat de geestelijken der stad Maastricht niet onderworpen zijn aan zijne justitie, maar aan die van den Deken en het Kapittel van St-Servaas. Nos Joannes Dei gratia Dux Lotharingiae, Brabantiae et Limburgiae mandamus vobis advocato, sculteto et scabinis nostris in Trajecto praesentibus et futuris, volentes quatenus vos nullos clericos ex nunc et in posterum capere, arrestare, detinere, proscribere vel forbannire ex oppido nostro Trajectensi, vel eosdem in judicio seculari attrahere aliqualiter praesumatis, nec eosdem factis vel excessibus suis intromittatis, sed si aliquem clericum ex quacumque causa ceperitis, illum arrestaveritis, illum sine mora et dispendio decano et capitulo {==54==} {>>pagina-aanduiding<<} ecclesiae beati Servatii Trajectensis deliberatis ex parte nostra, recognoscimus enim et testamur per praesentes quod clericos corrigere non debemus nec aliquid juris in correctione eorumdem habere debemus in futurum nec habere volumus, unde contra praemissa nihil attentetis quia praemissa decano et capitulo ecclesiae temporibus perpetuis pro nobis nostrisque successoribus inviolabiliter promittimus observare sine dolo. In cujus rei testimonium et munimen praesentes litteras nostro sigillo duximus roborandas. Datum die martis ante festum beati Joannis Baptistae anno Domini millesimo trecentesimo sexto (1). Liber privilegiorum Sancti Servatii fol. 193. No 90. 1306, 10 December. - Vergelijk tusschen den proost van St-Servaas en de Heeren van St-Teunis te Maastricht over het regt van collatie van eenige altaren. Miraeus, Op. diplom. IV bl. 589. No 91. 1306, 19 December. - Vergelijk tusschen de kanoniken van St-Servaas en Gerard heer van Horne en Altena, betrekkelijk de goederen en regten der abdij van St-Servaas te Weert. C. De Borman, Cartulaire de St-Servais p. 57. No 92. 1309, 18 Januari. - Keizer Hendrik VIII bevestigt de schenking van het keizerlijk deel der stad Maastricht gedaan aan Hendrik nertog van Brabant. Henricus octavus Dei gratia Romanorum rex semper {==55==} {>>pagina-aanduiding<<} augustus universis sacri romani imperii fidelibus ad quos presentes littere pervenerint tam presentibus quam futuris gratiam suam et omne bonum: Dive memorie Philippus secundus Romanorum rex semper augustus illustri principi Henrico quondam Lotharingie et Brabantie duci et suis successoribus concessionem et donationem et infeudationem fecit, prout in litteris super hoc confectis expressius continetur, quas litteras et confirmationes earum a predecessoribus nostris imperatoribus et regibus romanis concessas tenuimus, vidimus et audivimus et cessas tenuimus, vidimus et audivimus et easdem per honorabilem virum Everardum, cantorem ecclesie moguntine, cancellarium, et magistrum Simonem de Marvilla, clericos nostros, inspici et examinari et de eis cognosci fecimus diligenter quarum tenor est talis: In nomine Domini etc (1)... Quia igitur romani principis decet clementiam, ea que a predecessoribus suis romanorum imperatoribus et regibus, fidelibus regni principibus ob eorum merita vel gratiose concessa sunt, non minuere sed augere, considerantes illustris principis nostri Joannis Lotharingie, Brabantie et Limburgie ducis placida, fructuosa et grata servitia que progenitores sui impenderunt imperio et ipse impendere poterit in futurum, dictas litteras predecessoribus dicti ducis et sibi concessas ac omnia ac singula contenta in ipsis litteris approbamus et auctoritate regalis culminis confirmamus. Datum Colonie decimo quinto calendas februarii, indictione septima, anno Domini millesimo trecentesimo nono, regni vero nostri anno primo. Liber canonici van Eyl, fol. 33. {==56==} {>>pagina-aanduiding<<} No 93. 1309, 9 Juni. - Jan II, hertog van Braband, bekrachtigt eene schenking van goederen, gelegen te Diepenbeek, gedaan door Willem van Boxtel aan de kerk van St-Servaas. Nos Joannes Dei gratia dux Lotharingie et Brabantie et Limburgie notum facimus universis, quod cum dilectus noster fidelis Wilhelmus dominus de Boxtel quepiam bona jacentia apud Diepenbeeck dederit hereditarie et assignaverit preposito, decano et capitulo ecclesie beati Servatii Trajectensis, nos hujusmodi assignamentum ratum, gratum atque firmum habentes, promittimus illud inviolabiliter pro nobis et nostris successoribus observare et facere observari. In cujus rei testimonium sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum Bruxellis nona die mensis junii, anno Domini millesimo trecentesimo nono. Liber bonorum Sti Servatii fol. 276. No 94. 1309, 28 April. - Vergelijk tusschen Deken en Kapittel van St-Servaas en Willem heer van Boxtel over hunne wederzijdsche regten binnen de dorpen St-Hubertslille, Achel en Hamont. In nomine Domini amen. Universis presentes litteras inspecturis Joannes de Cuyck, Dei gratia prepositus, Robynus decanus et Ludovicus thesaurarius ecclesie sancti Servatii Trajectensis, Leodiensis diocesis, arbitri, seu arbitratores et amicabiles compositores communiter et concorditer electi super discordiis habitis et motis inter decanum et capitulum predicte ecclesie sancti Servatii ex una parte et nobilem virum Dominum Wilhelmum Dominum de Buxstele, dicte Leodiensis diecesis ex altera, prout in compromisso et in aliis litteris propaga- {==57==} {>>pagina-aanduiding<<} tionum super hoc habitis et confectis sigillis continetur salutem cum notitia veritatis. Noverint universi quod nos assumpto in nos onere compromissi supra dicti, receptis, auditis et examinatis quod partes predicte tam de jure quam de facto coram nobis proponere voluerunt, consideratis etiam quod nos potuerunt et debuerunt moveri et omnibus rite actis in nomine Domini pronunciamus, ordinamus seu componendo amicabiliter dicimus in hunc modum: Imprimis videlicet quod dominus de Buxstele habebit omnem jurisdictionem altam et bassam villarum predicte ecclesie de Lille, Achele et Hamont et cognitionem causarum totius justitie temporalis quam et prout habuit ecclesia supradicta; item quod, salva justitia alta et bassa ut dictum est predicto domino de Buxstele et suis heredibus, dictum capitulum habebit in dictis villis unum villicum et unum forestarium omni fraude et dolo exclusis qui in eisdem villis censum, emendas, cormedas et omnia jura dictum capitulum ratione bonorum suorum in eisdem villis et earum districtu contingentia nomine et opere ipsius capituli colligent et levabunt; item dictus villicus per se vel per alium per mansionarios dicte ecclesie et per eorum sententiam, quatenus tangit bona de ecclesia sancti Servatii dependentia, heredabit et adheredabit et jura ex eo provenientia recipiet nomine et ad opus dicte ecclesie et levabit; item quod si ob defectum censuum minime solutorum emende proveniant, dominus de Buxstele et sui heredes, vel qui eorum loco erunt in dictis villis pro tempore habebunt partem tertiam emendarum et si a villico ecclesie requisito infra quindenam post requisitionem census deficientis solvi a denegantibus solutionem non facerent, villicus per se dicte ecclesie vel per alium dictam emendam recipiet et imponet et de sic emeda imposita dictus dominus de Buxstele et {==58==} {>>pagina-aanduiding<<} sui successores habebunt et pro illis licite pignorabit omni dolo et fraude seclusis; Item quod ipse villicus et familia sua et forestarius tantum in persona sua et uxoris sue donec in officio erunt omni dolo et fraude seclusis, erunt liberi ab omnibus exactionibus, talliis, precariis, vecturis, exercitibus, angariis et perangariis et servitutibus realibus et personalibus; Item quod dictum capitulum vel dictum villicum, forestarium seu nuntium suum census suos in dictis villis et earum territoriis in tali pagamento, videlicet dominos Turonenses nigros pro deocesi Leodiensi velint eo pagamento quo dicti census consueverunt solvi dicte ecclesie ab antiquo, et illum censum sub tulia vel in alio loco seu domo, ubicumque sibi placuerit recipi, recipere poterunt et debebunt et contra hoc dictus dominus de Buxstele et sui successores nullum obstaculum vel impedimentum prestabunt; Item quod de tribus libris ecclesie sancti Servatii debitis apud Achele, quos dictus dominus de Buxstele ab Henrico de Brucke acquisivit, personam idoneam non militarem non ecclesiasticam dicte ecclesie sancti Servatii constituet qui dictas tres libras dicte ecclesie beati Servatii persolvet tempore debito et consueto ab antiquo et de omnibus juribus respondeat ad quod tenentur alii censuales, et illo defuncto qui tenuit bona de quibus dicte libre solvuntur loco defuncti pro tempore idem dominus de Buxstele et sui successores alium semper idoneum in locum et jus defuncti tradere tenebuntur; item quod dicta ecclesia sancti Servatii infra territorium dictarum trium villarum poterit curiam acquirere et habere et terras eidem curie congruentes usque ad unum mansum, que curia, terre et coloni ipsarum cum sua familia domestica erunt liberi et absoluti ut supra de villico dictum est; item quod si aliqui de bonis de ec- {==59==} {>>pagina-aanduiding<<} clesia beati Servatii dependentibus questionem habent cui debent cedere ipsa bona, de questione hujusmodi villicus et mansionarii predicte ecclesie adibunt judices et scabinos domini de Buxtele, qui judices et scabini predicti in tali questione ad caput decurrere ad Curiam de Vlytingen tanquam ad caput suum recurrent; item quod dictus dominus de Buxstele et sui successores vel eorum vices gerentes in heredatione per dictum villicum facienda bannas sine difficultate facere teneantur et de bannis tantum recipient quantum mansionarii dicte ecclesie judicabunt; item quod dictus dominus de Buxtele in recumpensationem ablatorum dicte ecclesie et injuriarum ab antiquo per ipsum dominum de Buxstele et suos illatarum eidem quadringentas libras nigrorum turonensium in pecuniam numerato grosso turonensi pro media parte in festo beati Martini proximo et pro alia media parte in festo pasche proxime subsequenti persolvet et in recompensationem jurisdictionis dictorum trium villarum in dictum dominum de Buxstele et suos successores ut est predictum translate triginta quinque libras perpetui reditus nigrorum turonensium dicti pagamenti in certis bonis allodialibus seu censualibus et nulli alii obnoxiis tenebitur efficaciter assignare; itaque idem dominus de Buxstele dominica proxima una cum promissariis vel procuratore seu procuratoribus ecclesie ibit in Diepenbeek et adheredabit et adheredari faciet in expensis suis ecclesiam Sancti Servatii in viginti duobus bonariis terre vel circiter quam habet ibidem dummodo videatur compromissariis, vel duobus ex eis quod dicta terra utilis sit dicte ecclesie Sancti Servatii et expediat eidem et tunc ipsi compromissarii vel duo ex eis taxabunt dicta bona quanti valoris sint in annuis redditibus, et illi redditus deducentur de pensione dictarum triginta quin- {==60==} {>>pagina-aanduiding<<} que librarum, residuum vero dictarum triginta quinque librarum annui redditus in quibus dictus dominus de Buxstele tenetur seu tenebitur dicte ecclesie sancti Sertie post dictam deductionem assignabit in decimis suis apud Buxstele intra mensem, et ducet idem dominus procuratores dicte ecclesie, exponet eos in dictam decimam et ea obligabit sub hac forma quod si idem dominus de Buxstele prefatam pensionem debitam ab eo dicte ecclesie non solverit statuto tempore dicta ecclesia beati Servatii poterit mittere procuratorem suum vel procuratores suos apud Buxstele in expensis et fructibus illarum decimarum sine aliqua traditione ipsius domini de Buxstele et suorum successorum vel impedimento recipient et solutis expensis pensionem debitam et non solutam recipiant de eisdem, si vero idem dominus de Buxstele in bona hereditate pensionem ab ipso debitam vel ad requisitionem dicte ecclesie alicubi emerit ad declarationem dictorum compromissarium vel dominorum ex eis tunc dicta decima sua a dicta pensione erit libera tertio compromissario non vocato aut expectato in premissis, et si, quod absit, interim aliquem ex dictis compromissariis quod absit discedere contigerit ille qui discedente in dignitate vel officio ipsius in ecclesia beati Servatii successerit in hoc casu obtinebit vices et potestatem discedentis in premissis et quolibet premissorum; item quod per premissa omnes actiones, discordie, questiones et controversie usque in diem presentem inter dictas partes habite seu mote, sopite sint penitus et extincte et nos arbitri seu arbitratores predicti premissa pronunciamus, dicimus et ordinamus et statuimus tam arbitrando quam amicabiliter componendo et omnia et singula pronuntiata, ordinata et statuta a nobis ut dictum est sub poenis in compromisso contentis imponi- {==61==} {>>pagina-aanduiding<<} mus et indicimus dictis partibus observanda; item quod jus prepositi et prepositure ecclesie sancti Servatii predicte si quid in dictis tribus villis habuerit vei habere potuerit salvum sit, ipsi nec erit in aliquo detrimentum; item pronuntiamus et ordinamus quod si que dictarum partium vel successores ipsarum contra premissa vel aliqua premissorum venerit vel fecerit in futurum seu dicte pronuntiationi, ordinationi vel statuto nostris non paruerit, ex tunc sicuti ex nunc penes incidat in compromisso expressa penisque exstantibus et in suo robore permanentibus, pars que pronuntiationi, ordinationi et dicto nostris paruerit et eas observaverit in dictis villis ad jura prestita revertatur, et pars que eis non paruerit aut ipsa non solverit, cadet de jure suo in dictis villis ipso facto et ad partem servantem transibit, et alias per omnia dictis decano et capitulo dicte ecclesie censibus suis omnibus quos in predictis villis habuerunt ab antiquo sive habuere debuerunt prout superius est expressum; actum, pronuntiatum, ordinatum et amicabiliter compositum et dictum in ambitu dicte ecclesie ante imaginem beate Marie virginis, ubi decanus et capitulum consueverunt convenire, anno Domini millesimo trecentesimo nono die post dominicam qua cantatur Cantate hora tertia, presentibus ibidem magistro Macario, canonico Leodiensi, magistro Henrico de Gelria publico notario, Henrico Mörcken, Petro de Gandavo, Joanne de Ponte, Joanne de Vetere capella, Nicolao Serdo, Winando de Moneta, Michaele de Hex, Woltero vicario, Joanne de Sancto Spiritu, Henrico Scholarum rectore, Joanne claustario, Waltero Kynckbyr campanario et aliis quam pluribus testibus ad hoc specialiter vocatis et rogatis; presentibus etiam ibidem magistro Woltero cantore, Jacobo de Stadis camerario, Daniele de Hamale, {==62==} {>>pagina-aanduiding<<} Godefrido de Andernacho, Richaldo de Rosis, magistro Joanne dicto Beyart, magistro Christiano de Andernacho, magistro Wilhelmo de Bunne, Jacobo de Rupe, Rijckwijns de Mastrode, Ottone de Rennenberg, Gerardo de Schonoiwe, Gerlaco de Vryschem, Goswyno de Gandavo, et Hermanno de Bylsteyn canonicis predicte ecclesie sancti Servatii Trajectensis qui tunc capitulum ipsius ecclesie faciebant et domino Wilhelmo de Buxstele supradicto, Wilhelmo de Austen, Mathia de Strythagen armigeris. In cujus rei testimonium nos Joannes prepositus, Robinus decanus, Ludovicus thesaurarius ecclesie sancti Servatii arbitri seu arbitratores ac amicabiles predicti sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda; et nos decanus et capitulum sancti Servatii, nosque Wilhelmus dominus de Buxstele prefatus pro nobis nostrisque heredibus et successoribus predictas pronuntiant ordinationem et amicabilem compositionem, laudantes, approbantes, ratificantes, tenentes et ipsas in perpetuum firmiter obtinere promittentes, sigillum nostrum videlicet domini de Buxstele ac nostrum decani et capituli predictorum ecclesie majus presentibus litteris duximus apponendum, subscriptiones videlicet sibi placuerit item ecclesie item decentes item et quolibet premissorum, item casuras factas et scripturas scriptas in causuras approbamus. Erant affixa sigilla majus ecclesie, prepositi, decani, thesaurarii et domini de Buxstele. Liber privilegiorum Sti Servatii, fol. 120 verso. No 95. 1310. 15 Juli. - Jacob von Leuth, ridder, verklaart ontfangen te hebben uit handen van het Kapittel van St-Servaas de hooge en lage justitie van Meeswijck, voor eene erfrente staande ten laste zijner goederen. Universis presentes litteras inspecturis Jacobus de {==63==} {>>pagina-aanduiding<<} Leute, miles, salutem cum notitia veritatis quod tenore presentium recognoscimus et in veritate confitemur nos, pro nobis et nostris heredibus ac successoribus, recepisse a venerabilibus viris et discretis domino Decano et capitulo ecclesie sancti Servatii Trajectensis, Leodiensis dioecesis jurisdictionem, sive justitiam altam et bassem quam habent in villa de Meeswyck et habuerunt ab antiquo ac in territoriis ipsius ville que est allodium ecclesie sancti Servatii predicte cum omnibus juribus ad dictam villam de Meeswyck pertinentibus, consistentibus in terris arabilibus, decimis, piscariis, pratis, censibus et cormediis sive aliis juribus in quibuscumque consistant hereditate tenendam et possidendam a nobis nostris heredibus et successoribus in perpetuum pro annuo censu et perpetuo quatuordecim librarum turonensium parvorum, uno turonensi grosso, regali bono et legali pro sedecim turonensibus parvis computato, ipsis decano et capitulo singulis annis in festo sancti Andreae apostoli sine ipsorum laboribus et expensis apud ecclesiam sancti Servatii predictam a nobis et nostris successoribus persolvendo sub hac forma quod si, quod absit, nos vel nostri heredes aut successores aliquo dictorum terminorum dicti festi beati Andreae hujusmodi solutionis census predicti essemus in mora vel in defectu, predicti decanus et capitulum ad monendum nos in premissis ex tunc mittere poterunt nuntios, quoties sibi placuerit in nostris sumptibus et expensis et si tunc infra festum Nativitatis Domini immediate sequentis dictum festum beati Andreae predicto decano dictum censum dictarum quatuordecim librarum non persolverimus ad plenum ex tunc ipse decanus et capitulum ad bona sua predicta et ad terram infrascriptam quam eis posuimus subter pignore pro censu predicto, modo eis exsolvendo tanquam ad suam legi- {==64==} {>>pagina-aanduiding<<} timam hereditatem poterunt habere regressum, contradictione cujuscumque non obstante, et pro premissis omnibus et singulis fideliter a nobis et nostris successoribus et heredibus observandis et adimplendis talem terram nostram eisdem decano et capitulo quo interpignore efficaciter obligamus videlicet unum bonuarium cum dimidio terre arabilis site in Vroenendael versus villam de Embemes juxta terram ecclesie sancti Servatii Trajectensis et terram sancte Genoveve, item septem virgatas magnas terre arabilis site retro curiam..... dicte Meyerck, item viginti septem virgatas magnas terre arabilis site juxta viam qua itur de Sussen versus Boelre juxta terram, que dicitur Schilderland; in quorum omnium testimonium et plenam fidem sigilla nobilis viri domini Arnoldi comitis Lossensis et domini Wilhelmi de Leute patris nostri, militum, que presentibus litteris rogavimus apponi, litteris eisdem una cum sigillo nostro sunt appensa et nos Arnoldus comes et Wilhelmus predicti ad rogatum dicti Jacobi et ad majorem certitudinem super premissis habendam sigilla nostra his litteris appendimus in testimonium premissorum. Datum anno Domini millesimo trecentesimo decimo in die divisionis apostolorum. Et litteris originalibus in pergameno inscriptis appenderunt, ut videre est, tria sigilla quorum primum pre antiquitate tritum, medium adhuc integrum et ultimum non nihil lesum est. In dorso vero litterarum originalium erant sequentia verba eisdem atramento et manu quibus ipse textus scripta: Conventiones inter decanum et capitulum et dominum de Leute de bonis de Meiswyck. Afschrift in mijn bezit. {==65==} {>>pagina-aanduiding<<} No 96. 1315, 10 Januari. - Jan II, hertog van Braband, neemt de dorpen Vlijtingen, Echt, Hees en Laefeldt, als voogd van de abdij van St-Servaas, in zijne bijzondere bescherming. Universis presentes litteras inspecturis ac etiam audituris Joannes Dei gratia Lotharingie, Brabantie et Limburgie dux salutem cum notitia veritatis. Ne gestarum rerum memoria decidat et eorum notitiam lapsis temporibus posteris interdicat, prudentum sagacitas instituit ministerium litterarum quibus oblivionis incommodum tollitur et gestarum rerum certa notitia datur; cognoscunt etiam tam presentes quam posteri quod nos homines et incolas villarum de Vleytingen, de Laefelt, de Elligh, de Heese extra Trajectum, in prepositura Sancti Servatii Trajectensis ad nostram collationem spectante, consistentium quarum sumus superior advocatus, in nostram suscepimus et suscipimus protectionem ac custodiam specialem, ipsosque a quibuscumque gravaminibus injuriis, molestiis et violentiis eodem modo quo nostros oppidanos Trajectenses tueri ac defendere bona fide promittimus et tenemur, quo circa seneschallis, dapiferis, scultetis, balliviis, villicis ceterisque terrarum nostrarum justitiariis hominibus et subditis nostris qui nunc sunt et pro tempore fuerint, et specialiter de Limburgia, de Dalhem, de Wassemberg, et de Trajecto damus tenore presentium firmiter in mandatis, quatenus dictarum villarum de Vlytingis, de Lafelt, de Elligh et de Heeze, hominibus et incolis, si opus fuerit et super hoc requisiti fuerint, subveniant et a quibuscumque gravaminibus, injuriis, molestionibus, violentiis et oppressionibus terrarum, dominiorum vel aliorum in expeditionibus per exercitus suos pro hospitiis in predictis villis procurandis et habendis vel alias quomodolibet faciendis, {==66==} {>>pagina-aanduiding<<} predictos homines et incolas legitime tueantur, etiam armata manu si necesse fuerit, ipsos in personis et rebus viriliter defendendo; insuper sculteto et justiciariis nostris in Trajecto qui sunt et pro tempore fuerint precipimus et mandamus quatenus singulis annis, si et prout opus fuerit, illis pro pecunia a dictis villis nobis debita annuatim imponenda et talianda electi fuerint, favorabiliter assistant et illos super quos hujusmodi pecunia imponetur ad satisfaciendum pro parte seu portione sibi imposita et ad providendum sibi de armis juxta ordinationem ad hoc electorum et suas facultates etiam si necesse fuerit et super hoc requirantur, repellere non omittant. In quorum testimonium et munimem sigillum nostrum his presentibus est appendendum, et ad majorem certitudinem premissorum requirimus et rogamus providos viros scabinos, juratos et consules et oppidanos oppidorum nostrorum Lovaniensis, Bruxellensis et Trajectensis quatenus sigilla oppidorum dictorum una cum sigillo nostro his presentibus apponant in testimonium veritatis; et nos scabini, jurati, consules et oppidani Lovaniensis, Bruxellensis et Trajectensis oppidorum de mandato ducis domini nostri sigilla nostrorum his presentibus apponenda duximus in testimonium veritatis. Datum et actum die jovis post festum Epiphanie anno Dominice Incarnationis millesimo trecentesimo decimo quarto. Liber privilegiorum Sti-Servatii fol. 33. No 97. 1316, 25 Juni. - L'an de grace mil trois cens et saize, le vendredy devant la fiest Sainct Johan-Baptiste. Akte van unie, genoemd de vrede van Fexhe, aangegaan tusschen den Bisschop en het Domkapittel van {==67==} {>>pagina-aanduiding<<} Luik, de graven van Loon en van Chiny, de edelen van het land van Luik en de steden Luik, Hoei, Dinant, St. Truijden, Covin, Fosses, Tuin en Maastricht, ten einde de kwaaddoeners te mogen aantasten, uitleveren en straffen. Afgedrukt bij Louvrex, Recueil des Edits etc., II, p. 10, editie van 1752. Wolters, Codex diplom. Lossensis, p. 216. Het oorspronkelijk stuk is te vinden in het stads-archief te Maastricht. No 98. 1319, 3 December. - Arnold, graaf van Loon en zijn oudste zoon Lodewijk, graaf van Chiny, verklaren buiten hunne leenheerlijke regten geene magt te bezitten over de heerlijkheid Pietersheim. Universis presentes litteras impecturis Arnoldus comes Lossensis et Ludovicus comes de Chiny ejus primogenitus salutem et cognoscere veritatem; noveritis quod nos per presentes recognoscimus nullum jus penitus habere in justitiis nostri dilecti consanguinei Joannis domini de Pitersheym, salvo tamen feudo nostro quod a nobis tenet; presenti recognitioni interfuerunt nostri feudales dilecti videlicet nobilis vir Dominus Arnoldus dominus de Steyne, necnon dominus Joannes de Montenaken, Joannes Haspegouwe, Reynerus de Ordine, milites, Joannes de Goia, Winandus de Weerth, Wilhelmus castellanus de Warhemia, Arnoldus de Sancta Margareta, Joannes de Montenacken noster receptor, Gerardus Haecke et quam plures alii; in cujus rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda. Datum et actum apud Stockhem secunda feria post festum beati Andreae apostoli, anno Domini millesimo trecentesimo decimo nono. Erat sigillum appensum candide obductum. {==68==} {>>pagina-aanduiding<<} No 99. 1320, 3 December. - Het Kapittel van St-Servaas bepaalt de regten en de lasten van zijnen Scholaster. Nos magister Joannes Bayard de Gandavo, vicedecanus totumque capitulum ecclesie sancti Servatii Trajectensis, Leodiensis dioecesis, ad perpetuam rei memoriam, notum facimus universis quod per judicium capituli nostri, die ad hoc specialiter statuto, judicatum seu sententiatum est quod scolasticus qui fuerit pro tempore, teneatur facere personalem residentiam in nostra ecclesia et hoc jurat in sua receptione et admissione scribere et dictare litteras communes dicti capituli per se vel per alium sufficientem quandocumque et quotiescumque super hoc fuerit requisitus, capitulum tenetur sibi administrare pergamentum vel procurare administrari ab illis qui administrare tenentur, canonicos non emancipatos habere debet in sua mamburna seu tutela levando et recipiendo omnes fructus prebendarum suarum, pro honestis expensis ipsis faciendis, si personalem fecerint residentiam, nisi propinquum habeant qui eas de jure habere teneatur, ipsi canonici sub jugo conscientie nihil recipient de fructibus prebendarum suarum in eorum absentia, nec debet ipse scolasticus a pauperibus scholaribus sub campanis panem recipientibus nec ab illis qui morantur cum canonicis in immunitate ecclesie capones recipere vel exigere. In cujus rei testimonium sigillum nostrum una cum sigillo viri discreti Domini Henrici de Pitersheim dicte ecclesie nostre et scolastici presentibus duximus apponendum. Datum anno Domini millesimo trecentesimo vigesimo, feria quarta post festum beati Andreae apostoli. Codex parchamenius Sti-Servatii fol. 41. - Analies bij C. de Borman Cartulaire de St-Servais, p. 57. {==69==} {>>pagina-aanduiding<<} No 100. 1322, 8 Januarij. - Datum anno Domini MCCC vicesimo primo, feria sexta post festum Epyphanie Domini. Jan van Cuyck, proost van St-Servaas, verzaakt, voor zich en zijne opvolgers, ten gunste van Deken en Kapittel, aan zijne regten betreffende de opbrengsten van het tweede jaar der prebende van iederen kanonik. Uitgegeven door M. Willemsen, loc. cit., p. 364. No 101. 1322, 12 Juni. - Ly dymenge après le St. Barnabé, XII jours en june. Compromis tusschen den Hertog van Braband en den Bisschop van Luik betrekkelijk de geestelijke jurisdictie te Maastricht en de overige landen des hertogs. Louvrex, Recueil des Edits, Concordats etc., tom. I, p. 168, editie van 1750. No 102. 1323, 20 Mei. - Donné et fait à Cambrai l'an de grasce Mo IIIe et XXIII le XX jour de mois de Mai. Scheidsregters, door den Koning van Frankrijk benoemd, spreken regt over de nadeelen door den hertog van Brabant te Maastricht en te St-Truijden gepleegd, en over eenige andere geschillen tusschen dezen en den Bisschop van Luik hangende. Louvrex, Recueil des Edits etc., tom. I, p. 171, editie van 1750. No 103. 1330, 9 Augustus. - Datum anno Domini millesimo tricentesimo tricesimo, in vigilia beati Laurentij Martiris. Het Kapittel van St-Servaas bepaalt dat hun Deken voortaan de opbrengst van twee prebenden zal genieten. Uitgegeven naar de insertie in de bevestigingsbul van Paus Urbanus V, door M. Willemsen, in de Publ. de la Soc. hist. et archéol., t. IV p. 213. {==70==} {>>pagina-aanduiding<<} No 104. 1333, 13 April. - Willem, edelheer van Petersheim, wordt beleend door den graaf van Loon met het huis, de sterkte en het dorp Petersheim. Nos Ludovicus comes Lossensis et Chiniacensis notum facimus omnibus quod nobilis vir, noster carus cognatus, amatus et fidelis meus Dominus Wilhelmus dominus de Pitersheim, eques, relevavit et recepit a nobis in feudum et homagium domum, fortalitium et villam de Pitersheim, totam et tali modo, quo litterae antecessorum dicti mei Domini Wilhelmi quas nos habemus mentionem faciunt, salvo tamen quod post nostrum obitum nostre littere et nostra munimenta dicti mei domini Wilhelmi manebunt in suis jure ac virtute, eodem modo quo hodie, non contra stans hoc quod ante relevavit. In testimonium horum littere, sigillate nostro proprio sigillo, fuerunt facte et date Hasleti decima tertia mensis Aprilis, anno Domini millesimo trecentesimo trigesimo tertio. Et pendebat coreo parchamenco sigillum magnum in originali super parchamenco descripto, in cera viridi. Afschrift in mijn bezit. No 105. 1313, 21 December. - Jan III, hertog van Braband, neemt de burgers van Maastricht te gelijk met hunne goederen en privilegiën in zijne bijzondere bescherming. Joannes Dei gratia, dux Lotharingie, Brabantie ac Limburgie, notum facimus universis nos omnes oppidanos Trajectenses utriusque jurisdictionis et eorum bona ubicumque locorum sita, cum nostris conductu et assecuritate recepisse, secundum formam et tenorem cartarum quas obtinent sigillatas sigillis dominorum bone memorie quondam Joannis de Flandria episcopi Leodiensis, {==71==} {>>pagina-aanduiding<<} nec non Joannis eodem tempore ducis Brabantie nostri avi, nostrorum arbitrorum, necnon scultetorum et scabinorum Trajectensium; quare vobis omnibus et singulis amicis et subditis nostris et officiatis presentibus et futuris quod nihil contra premissa faciant vel attentent quovismodo, mandavimus et districte per presentes precipimus. In quorum testimonium premissorum sigillum nostrum presentibus duximus apponendum. Datum die beati Thome apostoli, anno Domini millesimo trecentesimo trigesimo tertio. Afschrift uit het origineel. No 106. 1334, 30 Augustus. - Donné à Amiens le pénultième jour du mois d'Aout l'an de grasce M.IIJe XXXIIIJ. Philip Koning van Frankrijk treedt op als scheidsregter tusschen Jan Koning van Bohemen, Walleram aartsbisschop van Keulen, Adolph bisschop van Luik, Lodewijk graaf van Vlaanderen, Willem graaf van Holland, Reinart graaf van Gelderland, Willem graaf van Gulik, Lodewijk graaf van Loon, Jan graaf van Namen ter eenre, en Jan hertog van Lothrijk en Braband, ter andere zijde. De Koning keurt goed wat er in het jaar 1323 te Maastricht is besloten; de regten der beide prinsen binnen deze stad blijven ongeschonden. Ook de abdij van St-Servaas blijft in het rustig bezit harer vrijdommen. Nopens 's Hertogenrade zal nader beslist worden. De dorpen Simpelveld (Saint Pluvoir) Heugem (Hoyen) en Eysden (Aspre) blijven leenen van Luik. Louvrex, Recueil des Edits, tom. I, p. 178. {==72==} {>>pagina-aanduiding<<} No 107. 1336, 12 Januari. - Adolf van der Marck, bisschop van Luik, benoemt eenen scheidsregter om den strijd te slechten tusschen de Kanoniken van St-Servaas en de pastoors van St-Jan, St-Mathias en de paters Minderbroeders van Maastricht. Adolphus Dei gratia Leodiensis episcopus universis presentes litteras inspecturis salutem in Domino cum notitia veritatis; noveritis quod venerabilem nostrum Dominum Reynerum de Cosen, custodem Wallecureti nobis in Christo dilectum, nostrum facimus, constituimus et ordinamus procuratorem et nuntium specialem cum potestate unum vel plures ad infrascripta substituendum, videlicet ad compromittendum sub quacumque forma, pro nobis et nomine nostro in certos arbitros et amicabiles compositores, unum vel plures, prout ipsi nostro procuratori vel ab eodem substituendo visum fuerit expedire, de et omni materia questionis usque in diem presentis compromissi orta conjunctim et divisim inter nos aut nostrum officialem Leodiensem ex officio nostro vel alias quacumque ratione ex parte una, et vice decanum et capitulum ecclesie beati Servatii Trajectensis, Leodiensis dioecesis nostre, ac eis adherentes et participantes et specialiter dominos Joannem Sancti Joannis et Godefridum sancti Mathie ecclesiarum dicti loci Trajectensis plebanos ex altera, ac occasione dependentium et emergentium ex eadem nec non de et super omnibus injuriis, offensis et damnis ab eisdem vice decano et capitulo cum dictis suis adherentibus et participantibus nobis factis et illatis ac omnibus processibus occasione premissorum, tam auctoritate nostra ordinaria, aut dicti nostri officialis subsecutis, quam etiam delegata ad instantiam fratrum minorum dicti loci Trajectensis, quorum conservator privilegiorum fuisse et esse dignoscitur, contra prefatos vice decanum {==73==} {>>pagina-aanduiding<<} et capitulum cum aliis dictis suis complicibus a nobis aut dicto nostro officiali factis quomodolibet et concessis, dictumque compromissum pena pecuniaria vel alia quacumque vallandum et ipsius compromissi negotium consequendum, sententiam dictam et ordinationem vel arbitratum dictorum arbitrorum arbitratorum seu amicabilium compositorum semel et pluries prout illis dicere, pronuntiare, ordinare et arbitrari placuerit, audiendum et emologandum, ratificandum, approbandum, ceteraque omnia et singula faciendum, que in premissis et circa premissa necessaria fuerint vel etiam oportuna ratum et gratum habentes et perpetuis temporibus habere promittentes, quidquid per dictum nostrum procuratorem aut substitutum ab eodem actum fuerit in premissis sive gestum; in cujus rei testimonium, sigillum nostrum ad causas presentibus litteris fecimus appendi. Datum anno a nativitate Domini millesimo trecentesimo trigesimo sexto, mensis januarii die duodecima. Liber Privil. Sancti Servatii, fol. 107 verso. No 108. 1337, 13 februari. - De Officiaal van Luik verklaart dat de kerk van Sepperen niet begrepen is in het algemeen interdict, over het graafschap Loon uitgesproken ter oorzake der geweldenarijen door den graaf van Loon gepleegd op de goederen van den abt van Aldeneyck, gelegen te Abswellen en elders. Officialis curie Leodiensis presbytero officianti ecclesiam de Sepperen salutem in Domino; ex parte parochianorum ecclesie de Sepperen nobis est intimatum quod licet totalis jurisdictio et dominium de villa de Sepperen, in qua dicta vestra ecelesia consistit, spectaverint ab antiquo et spectant ad venerabiles viros decanum et capitulum ecclesie sancti Servatii Trajectensis in {==74==} {>>pagina-aanduiding<<} tantum quod ipsi decanus et capitulum in dicta villa de Sepperen merum et mixtum habuerunt et habent imperium, salvo quod dominus comes Lossensis dicte ville fuit et est advocatus, ratione cujus advocatie de emendis judicatis per justitiam dictorum decani et capituli recipere consuevit, et etiam latrones et alios ultimo supplicio judicatos seu condemnatos per dictam justitiam ipsorum decani et capituli tradere ultimo supplicio; cum comiti vel ipsi ejus officiatis per dictam justitiam deliberarentur sic judicati et condemnati, nihilominus tamen virtute cujusdam generalis interdicti auctoritate nostra vel statutorum synodalium Leodiensium sive provincialium lati in comitatu Lossensi occasione violentie commisse in dicto comitatu per ipsum comitem qui fuit pro tempore seu ejus officiatos in bonis abbatis secularis ecclesie Eyckensis in villa de Abswelden seu alibi infra dictum comitatum, vos seu vester predecessor dictam ecclesiam de Sepperen officians, per aliquos annos seu per aliqua tempora cessastis a divinis, quamvis hactenus occasione generalis interdicti in dictum comitatum lati in dicta vestra ecclesia non consuevit cessari a divinis vel fuit cessatum, propter quod dicti parochiani nobis humiliter supplicarunt quatenus super his per nos inquisite declaremus propter hujusmodi interdictum per comitatum latum, in dicta ecclesia de Sepperen cessari non debere: nos igitur eorum supplicationi in premissis annuentes super his de plano inquiri fecimus diligenter et inquisitionem ipsam nobis reportari ad finem quod supra per nos declaratio fieret utrum propter hujusmodi interdictum in dicta villa de Sepperen cessari deberet a divinis, qua sic nobis reportata et per nos diligenter inspecta, quia per ipsam inquisitionem invenimus jurisdictionem temporalem et dominium dicte {==75==} {>>pagina-aanduiding<<} ville de Sepperen ad dictos decanum et capitulum pertinuisse et pertinere salvo jure dicti advocati prout supra est narratum, dicimus et declaramus, salvo tamen jure cujuslibet, per hanc nostram declarationem volumus prejudicium gravare, non debere cessari nec esse cessandum in dicta ecclesia de Sepperen occasione dicti interdicti in ipsum comitatum lati. Datum anno a nativitate Domini millesimo CCCo tricesimo septimo, feria quinta post octavam festi purificationis beate Marie virginis mensis februarii die decima sexta. Liber Pergameneus St-Servatii fol. 95 verso. No 109. 1337, 29 Augustus. - Anno Domini millesimo tricentesimo tricesimo septimo feria sexta ante festum beati Egidii. Deken en Kapittel van St-Servaas te Maastricht regelen het hun toekomend collatieregt van eenige beneficien. Uitgegeven door M. Willemsen in de Publications de la Société Histor. et Archéol. III p. 82. No 110. 1339, 4 Augustus. - Adolf van der Marck, bisschop van Luik, verklaart dat zijne onderdanen van Maastricht niet strenger mogen behandeld worden voor de regtbank dan die van den hertog van Braband, en dat in zaken van erfschap hun hof van hooger beroep bij den schepenstoel van Luik moet gezocht worden. Universis presentes litteras inspecturis Adolphus Dei gratia Leodiensis episcopus salutem in Domino sinceram et rei geste cognoscere veritatem. Noscat universitas vestra et hominum oppidi Trajectensis et ejus suburbium Wyckense nostro dominio temporali et jurisdictioni seculari subjectorum precibus inclinati, deliberatione provida et tractatu diligenti prehabitis cum venerabili {==76==} {>>pagina-aanduiding<<} capitulo nostro Leodiensi et scabinis nostris Leodiensibus ac etiam militibus, armigeris et consiliis bonarum villarum nostrarum ad hoc specialiter vocatis, ipsorum capituli nostri, scabinorum, militum, armigerorum et bonarum villarum nostrarum consilio et consensu universitati hujusmodi incolis et habitatoribus oppidi et suburbii predictorum, tam presentibus quam futuris, ceterisque personis utriusque sexus jurisdictioni et justitie nostre temporali in Trajecto subjectis et juxta consuetudinem oppidi et suburbii predictorum concedimus et indulgemus, quod pro suis criminibus, excessibus et delictis in dicto oppido vel fransisia seu libertate commissis et imposterum commitendis, per justitiam nostram Trajectensem, scultetum videlicet et scabinos nostros Trajectenses, non graviori pena puniantur quam homines habitatores et incole magnifici viri ducis Brabantie per suam ejusdem oppidi Trajectensis justitiam puniantur et usque hec tempora puniri consueverunt pro consimilibus ab eis commissis criminibus, excessibus et delictis, quodque pari in omnibus et consimilibus per omnia cum dicti ducis hominibus, habitatoribus et incolis loci predicti quo ad status sui et honoris consuetudinem eorumque recuperationem libertatis privilegio potiantur, cujuslibet contradictionis obstacula vel appelationis presidia ut paritas servetur inter pariter habitantes et consimiliter in locis ejusdem delinquentes contradictoribus hujusmodi et appellantibus in nullo volumus quomodolibet suffragari; nostre tamen intentionis exsistit quod dicti nostri scabini Trajectenses in aliis eorum causis hereditatem tangentibus ad predictos nostros scabinos Leodienses recursum habere valeant tanquam ad eorum superiores et caput. In cujus rei testimonium nos episcopus, vice-decanus et capitulum predicti sigilla nostra {==77==} {>>pagina-aanduiding<<} majora nobis et dictis scabinis Leodiensibus ad eorum supplicationem et requestam presentibus litteris duximus apponenda. Nos vero scabini predicti recognoscentes premissa omnia et singula de nostris facta fuisse consilio et consensu, quia proprium commune sigillum non habemus, utimur ista vice predictis dominorum episcopi et capituli sui sigillis. Datum anno a nativitate Domini millesimo Trecentesimo trigesimo nono, quarta die mensis Augusti. Liber van Eyll, fol. 35. No 111. 1342, 10 Juli. - Hertog Jan van Braband neemt de ridders en de goederen der D.O. balie Biessen in zijne bijzondere bescherming. Joannes Dei gratia Lotharingie, Brabantie ac Limburgie dux, sacrique imperii marchio, notum facimus universis, quod nos commendatorem et fratres domus de Juncis ordinis beate Marie Hierosolomytane, eorumque bona, singula et universa in nostro suscepimus et suscipimus conductu, protectione et tutela speciali per totas terras et dominia nostra, inhibentes firmiter et distincte omnibus et singulis hominibus et subditis nostris ubicumque locorum commorantibus cujuscumque status seu conditionis existant, et sub obtentu gratie nostre et amoris omniumque bonorum suorum que sub nostra jurisdictione possident specialiter injungentes quatenus dictos commendatorem, fratres et eorum bona singula et universa in bona pace et firma tranquillitate teneant absque aliquibus gravaminibus seu molestiis, eis aut eorum alteri quovismodo inferendis, quocirca mandamus firmiter seneschalcis Limburgensi et Rhodensi ceterisque justiciariis nostris quibuscumque, quatenus predictum {==78==} {>>pagina-aanduiding<<} conductum, protectionem et tutelam commendatori et fratribus supradictis ad usus omnes quorum interest aut interesse potuerit, teneant firmiter et observent, nec sustineant aliqualiter quod ipsi aut eorum bona interim graventur aut molestentur, presentium testimonio litterarum nostro sigillo sigillatarum, quas post mensem nostre revocationi immediate subsequentem minime volumus esse valituras. Datum Fure die mercurii decima mensis julii anno Domini millesimo trecentesimo quadragesimo quadragesimo secundo, per ducem et consilium suum. Naar een afschrift uit het origineel op de Balie Biessen te Maastricht. (Wordt vervolgd.) {==79==} {>>pagina-aanduiding<<} Oorsprong en Ontwikkeling der parochiën binnen Maastricht. Het woord Parochie, waarvoor wij in onze taal liever het minder gebruikelijke, echt dietsche en christelijke Kerspel zouden bezigen, stamt van het grieksche woord καροσυα, καριγω af, en beteekent eigenlijk eene verzameling van rondom de kerk gelegen huizen. Tegen het ongegronde beweren in van enkelen, die het bestaan der Parochiën tot Christus willen opvoeren, gaat het vast, dat haar oorsprong vóór de derde eeuw niet te vinden is. In het begin der Kerk was elk Bisdom een onverdeeld geheel. Iederen zondag vergaderden de geloovigen, niet alleen der Bisschopsstad, maar ook der omliggende plaatsen, in de bisschoppelijke zetelkerk of kathedraal, en ontvingen daar de H. Kommunie, welke ook door de Diakenen aan de afwezigen werd rondgebragt (1). De Bisschop zelf was, zoo als nog heden, het hoofd der Kathedraal, waarin hij door eenen stoet van Priesters, Diakenen en andere bedienaren, als door zijnen senaat, omgeven was (2). Toen het getal geloovigen aangroeide, werden er in sommige afgelegen oorden, met toestemming des Bisschops, nog andere vergaderingen gehouden, waarheen, {==80==} {>>pagina-aanduiding<<} elken zondag, één of meer geestelijken der Kathedraal werden afgevaardigd. Daarna ontstonden er, eerst in vlekken en dorpen Parochiën met Priesters aan het hoofd, die, naar believen van den Bisschop, terug geroepen werden (1). In de Bisschoppelijke zetelsteden, wordt van geene Parochiën melding gemaakt vóór het jaar duizend na Christus geboorte (2). Slechts bij het toenemen van vrome stichtingen, omtrent de 12de eeuw, komen ons oversten van Parochiën als onverplaatsbaar voor. Dit voorregt, wat later algemeen werd, raakte in 1801, ten gevolge van het groote sloopingswerk der fransche omwenteling en de vernietiging der Beneficiën, door het Konkordaat tusschen Pius VII en Napoleon I, voor een groot gedeelte van Europa wederom verloren. De meeste Parochiekerken van het toenmalige Fransche Rijk kregen den naam van Sukkursalen met verplaatsbare bestuurders aan het hoofd, terwijl slechts enkele, die der hoofdplaatsen van zoogenaamde Kantons en Pastorijen der eerste of tweede klasse, het oude voorregt behielden. Volgens bovengemelde beginselen is het duidelijk, dat wij vóór 722, toen de H. Hubertus den Bisschoppelijken Stoel van Maastricht naar Luik overplaatste, geene verschillende Parochiën binnen onze stad behoeven te zoeken. Na het vestigen van den Bisschoppelijken zetel op het graf van den H. Lambertus te Luik, bleef St.-Servaaskerk, Maastricht's jongste Kathedraal, Parochiekerk. Zij bleef dit geheel alleen, tot dat de Bisschop Notgerus (971-1007) de door hem vernieuwde kerk van O.L. Vrouwe, waar- {==81==} {>>pagina-aanduiding<<} heen hij het Kapittel van Malonne, in het huidige Bisdom Namen, overdroeg, insgelijks tot Parochie verhief (1). Het Kapittel van St.-Servaas zag dit met leede oogen. Wijl echter het gezag van den Bisschop zich toenmaals nog over de geheele stad, zelfs over de kerk van den H. Servatius, uitstrekte, kwam deze ontevredenheid spoedig tot bedaren (2). Zij herleefde echter, sedert Keizer Hendrik IV, bij akte van 25 Junij 1070, waarin Theoduinus, Bisschop van Luik, in zijne bezittingen bevestigd werd, verklaarde, dat hij Maastricht en de andere bezittingen van den Bisschop, met de personen en zaken hem toebehoorende, in zijne bijzondere bescherming nam (3). Deze, voor het Kapittel van St. Servaas schijnbaar ongunstige bepaling, had in 1087 eene nadere keizerlijke verklaring ten gevolge, waarin vastgesteld werd, dat de Kerk van den H. Servatius met toebehoor voortaan voor het tijdelijke zoude staan onder den Keizer en voor het geestelijke onder den Paus, terwijl de Keizer zich de vergeving van de Proostdij voorbehield (4). Op dit besluit steunende, beweerde de Plebaan, of de Pastoor van St.-Servaas-Kapittel, dat hij het Doop- en Begrafenisregt bezat van allen, die eenigermate tot zijne kerk behoorden. Of hem dit werd toegegeven blijkt verder niet; het schijnt echter, wijl, volgens Fisen (ad annum 1122), zijne vorderingen zoover gingen, dat hij beweerde, dat niet slechts de onderhoorigen van St.-Servaas, maar ook alle vreemdelingen, die binnen Maastricht verbleven, zonder onder het gebied van den Bisschop te staan, tot zijne {==82==} {>>pagina-aanduiding<<} Parochie behoorden. Keizer Lotharius III, de alles in het werk stelde, om hoe langer zoo meer voet te vatten binnen Maastricht, trachtte den Bisschop door vrijwillige toestemming tot deze zienswijze over te halen. Dit gelukte hem in zoo verre, dat hij in overleg met den Bisschop Alexander, 1132, bij wijze van uitspraak over de geschillen tusschen de Plebanen van St. Servaas en van O.L. Vrouwe, een diploom uitvaardigde, waarbij bepaald werd, dat alle vreemdelingen, die zich te Maastricht kwamen vestigen, zonder deel te maken van de Familie van Ste. Maria en St. Lambert (1), tot het regtsgebied van den koning en voor het Doopen en Begraven, tot de Parochie van St. Servaas zouden behooren (2). Met betrekking tot het laatste punt, ging volgens de juiste aanmerking van de Lenarts (3), de keizer zijn regt te buiten, wijl St-Servaas, voor het geestelijk gebied, onder den Paus stond. Edoch, deze beschikking werd, bij Breve van Innocentius II van het jaar 1139 bekrachtigd. Oudtijds stelden de twee Kapittels in hunne kerken eenen Plebaan, dat is eenen Priester uit hun midden aan, wien de geheele zorg over het geloovig volk (plebs) was opgedragen. Wijl echter de Kapittel- en de Parochiediensten, in dezelfde kerk, op den duur, niet zonder onderlinge stoornis konden plaats hebben, ontstonden er later afzonderlijke Parochiekerken, en wel die van St-Jan-den-Dooper tegen het einde der twaalfde of {==83==} {>>pagina-aanduiding<<} in het begin der dertiende eeuw (1) en die van St-Niklaas in 1342 (2). De eerste bleef afhankelijk van het Kapittel van St-Servaas, wat er, door inwilliging van den Proost Otto van Everstein (1218) en onder goedkeuring van de Roomsch-Koningen Frederik (1218) en Hendrik VII (1222) en van Engelbert, Aartsbisschop van Keulen, het Patronaat uitoefende (3). De tweede bleef onderhoorig aan het kapittel van O.L. Vrouwe, wat met den Deken vereenigd, het Patronaatsregt der Parochiekerk bezat. Naast St-Jan ontstond er, omtrent het midden der 13e eeuw, eene andere van het Kapittel van St-Servaas afhankelijke Parochiekerk onder den naam van St-Mathias (4). Deze kerk had grootendeels haar ontstaan te danken aan den bloei der Lakenweversgilde in dat tijdperk (5). De Parochie van St-Maarten te Wijk is van veel latere dagteekening. Tot 1587 was de kerk van Wijk, volgens den Annuaire du Limbourg, 1829, nog slechts eene quarta capella van Bemelen (6). Volgens de Lijst der Pastoors, in gemelde kerk aanwezig, wordt er echter in 1473 reeds gewaagd van een eigenlijken Pastoor van Wijk, met name Lucas Bulvis. De tijdelijke Pastoor van Bemelen, afhankelijk van het Kapittel van O.L. {==84==} {>>pagina-aanduiding<<} Vrouwe, benoemde den Rektor dezer kapel. Tot Parochie verheven, werd de kerk van St-Maarten vergeven door den Proost van het Kapittel van O.L. Vrouwe (1). Het bovenaangehaalde Diploom van Keizer Lotharius (1132) schijnt langen tijd als de grondwet van het parochiaal bestuur binnen Maastricht geweest te zijn. Uit een register van het archief der voormalige St-Niklaaskerk, thans berustende in O.L.V., blijkt, dat er voor 1587 geene vaste grensscheiding voor de verschillende Parochiën bestond. Wij deelen dit, voor de kerkelijke geschiedenis van Maastricht, zoo belangrijk bescheid, waarbij de parochiale grenspaling der stad voor het eerst werd vastgesteld, hier met de noodige toelichtingen in zijn geheel mede: Confirmatio et approbatio separationis et distinctionis Parochiarum oppidi trajectensis ad Mosam. 1587 in 7bri. Byde Commissarissen van beyde G. Heeren Princen der Stadt Maestricht. Alsoe die Parochie kercken binnen Maestricht van oudts tot noch toe gestaen hebben, sonder dat sy eenige bescheiden oft besunder limiten oft palen gehadt hebben (desmen seeckerlyck geweeten heeft oft bevonden) by gebreeke van welcken yeder pastoir die straeten ende plaetsen van sijne parochie ende deur dyen oock syne scapen ende ondersaeten niet en heeft gevuegelycken moegen onderkennen, noch ter Eeren Godts ende syne onderdaenen salicheyt elk pastoir syn pastoriael offitie moegen bequamelycken exerceren ende gebruycken, noch alle behoirlycke middelen ende diensten daertoe van noode daertoe volcomelyck te werck gestellen {==85==} {>>pagina-aanduiding<<} noch vry uytgerichten, ende daeruyt ongetwyffelich groote misbruycken ende achterdeel van Gods eere ende dienste ende der heylige Catholicke Roomsche Religie ende goddelycken geloove onderhaldinge endeoyck groote merckelycke oirsaecken van menichfuldige dwalingen gesproten syn ende in voirleden tijden naegevolght, so ter oirsaecken van dyen onder die commissarissen beyde der G. Heeren princen der selver stadt ende ander mennichwerff ende langen tyt gecommuniceert ende gehandelt geweest, om sulcx voirts te verhinden ende doe inne tegen den toeckommenden tyt ten beste eenich sins moegelyck synde te versien tot Gods eere ende dienst, bewaerenisse ende versterckinge der voorschreven heylige Catholycke Roomsche religie ende glorie. Ende dat daer inne midts der voorschreven G. Heeren Princen onder meeder gevichtige generale affairen ende tegenwoirdige saecken alle de werelt notori ende kennelyck niet en heeft uyterlyck versien geweest. So eest nochtans dat daerop gehoirt gehad het advis van Eerw. Heeren Deckens van St. Servaes ende onze Lieve Vrouwe kercken ende andre notable godtvruchtige soo geestelick als weerlycke persoonen der voirss. stadt, Ende tot hennen ernstigen versueck die voirschreven commissarissen te saemen ende eendrachtelyck hebben desen mael geraempt ende onderlinghe gesloten die distinctie ende verdeylinge van de Limiten van de voirschreven drie parochie kercken in vuegen ende manieren hiernae geschreven ende volgende: Te weten in den iersten dat Sint Nicolaes parochie sal beginnen aen de maesbrugge gaende alsoevoirts lanx het clooster van de Augustynen (1), tot aen die {==86==} {>>pagina-aanduiding<<} maesportte (1) recht op deur die Joden straet tot aen dat dinckhuys, begrypende onder heur allen die huysen van deselve Jodenstraet op deselve syde naer sint Nicolaes kercke, Ende die huysen op dander syde van de voirschreven Joden straet sullen staen onder die parochie van Sint Matthys, Ende van t'voorss. dinckhuys aff sal die parochie van sint Niclaes voirts heùr strecken van daer over op ander oirthuys (2) ten huyse genaempt der Cremerhuys ende omkeeren naer de keersmerckt ende om den keersmerckt achter dat Vleeschuys met die Vyfheringen straet over den pleyn achter t'gruythuys over die Brede straet, achter Spreeuvaerts (3) nae haer nemende die helft van der Capuinstraet op de syde nae sint Nicolaes tot die Lenculenstraet, die reste van de Capuinstraet onder dat huys van Gaveren (4) ten beyden syden, ende alsoe om die maltmoelen (5) naer de lorer poirt (6) incluys dat grechten (7) ende doir die lorer poirt die gansche lorer straet op over dat steenen brucxken by den Nieuwenhoff, doir die Hexstraet tot boven die flancen oft stadtvesten, ende daerom aff na sint Pieters Poirt doir die nieuwe stadt, al de hoochbruggen over den Coorenmerckt achter onse lieve Vrouwen Chorr over die Latmase (8) ende Visschermase tot aen de brugge; dese limiten ende wat binnen dese circule bevonden sal worden, sal behoiren totter parochie van sint Nicolaes. {==87==} {>>pagina-aanduiding<<} Ten tuweden dat Sint Johans parochie sall beginnen boven aen de Twemberger poirte (1), Ende commende de gansche Tweembergerstraet aff over den grooten gracht tot doirthuys van de Rodestraet (2) incluys, Ende den Eggeren gatsen (3) op lancx den Vrythoff aff doir Sint Jorisstraet (4) ende der Spilstraeten aff tot op die gevangenpoirt (5), van de gevangenpoirt over den Coorenmerckt ende Saturdachsmerckt opt oirthuys van der Hoenderstraeten ende van daer die gansche Munt op voir dat dinckhuys excluys, nemende tot Heurwarts te weder syden die geheele straet voir die Lanscroone ende het Sporenstraetyen ende Sint Amours capelle (6) over den plein doir die Hexenrouwe (7) achter 't gruythuys naer haer nemende die hellicht van deselve Hexenrouwe op de syde nae Sint Servaes, over die Bredestraet, passerende achter Spreeuwaerts, deur die Capuinstrat, nae haer nemende die hellicht van t'voirss. Spreeuwaerts-straetyen ende van de Capuinstraet op de voorschreven syde naer Sint Servaes tot aen de Lenculen tegen over t'huys van Gaveren, Ende alsoe omkerende deur die lange Lenculenstraet innegereckent den Ververhoeck tot opt oirthuys van den grechten. Ende alsoe deur die alde Lenculenpoirt (8) te slincker syde aff naer die Wyermoelen ende van daer op naer de uyterste Lenculenpoirt naer den Nieuwenhoff tot op dat brucxken, Ende van den brucxken ter rechterhandt om ten beyden syden van der Jeren (9) naer de Wyermoelen op ende om {==88==} {>>pagina-aanduiding<<} tot op de uyterste Lenculenpoirt, Ende van daer den wal op tot aen de poort van Tweenberge, Ende dat bevonden sal worden binnen dese limiten sal behoiren onder Sint Johans parochie. Ten derden ende lesten dat Sint Matthys parochie sal beginnen in de Bocxstraet aen de Maesportte langs de Jodenstraet nemende naer haer die huysen van deselve Jodenstraet op de syde naer Sint Matthys ende die geheelen Marienletteren straet (1), sal comen tot op de Honderstraet, Ende die Hoenderstraet opgaende over de Saturdachsmerckt achter die halle (2) deur die gevangen poirt, Ende alsoe den Grooten Gracht op tot op t'Oirthuys van de Rodenstraet, Ende die Roedenstraet inne na den wal ende van den wal lancx tot op de Maese, Ende der Maesen op tot aen de Honderstraet voorschreven. Ende wat bevonden sal wesen in desen circule sal behoiren tot Sint Matthis parochie, Ende dit altemael ende alleenlyck by forme van provisie ende onder het welbehagen, believen ende ten wederroepen oft veranderen in heel oft deel van de voorschreven G tween princen, Ende sonder prejudicie eenich nadeel van henne preeminentien, recht ende jurisdictien. Oyck hierby expresselyck verclerende dat alsulcke distinctie, verdeylinge ende frequentatie voor ider parochie der voorschreven stadt die daer onder sullen woonen ende gehoiren, sullen geschieden sonder onderscheit oft sy Brabandtsche oft Luycxe persoonen syn, Ende dat een yegelyck van hun desniettemin sal syn ende blyven van sulcke qualiteyt als hy was te voirens volgende die qualiteyt ende geboirte van synder moeder sonder dat {==89==} {>>pagina-aanduiding<<} sy oft iemandt van heur, midts het resort ende toecomende handteringe die voorschreve hunne parochien als voir eenichsints inde voorschreve hunne qualiteyt sullen syn oft worden vercort oft verandert, mae blivende alle ordonnanties ende costuymen deshalve tot nochtoe onderhouden in heure cracht vigerende macht onvermindert. Bevelen alsoe die voorschreven Commissarissen in den naem van de voirschreven beyde G. Heeren ende princen dat dese voirschreven discriptie, distinctie ende verdeylinge van de voirs. limiten ende palen by de pastoirs ende ondersaeten voirschreven sullen strengelyck ende ganstelyck onderhouden wordden, ende dat men deselve ten iersten dage voir het dinchuys deser selver stadt openbaerlycken publiceren ende vercondingen, ende van gelycke deselve daernae op 't voirschreven dinckhuys, Lanscroon, drie parochiekercke ende elders daer men sulcks gewoon is te doen sal afgeven ende plecken, opdat van de voirschreven pastoirs, borgeren ende innewoonderen weete, hoe ende waernaer hem te reguleren ende te richten Remigii oft Ramijsse naestcoomende sonder langer dilay oft vertreck. Ende dit all ten eynde als voir, Ende dat van den voirschreven date voirtaen een yder pastoir die ingesetenen ende onderdaenen onder die palen van syne parochie woonende ende behoirende als syne schapen sall aennemen en regeren ende all te doen met ende over deselve gelyck eenen goeden pastoir ende geestelycken heere dat toestaet. Ende ter wedersyden yder innegeseten synen pastoir ende parochie kercke daer hy naevolgende onderhoirdt, sall houden voir synen wettigen pastoir ende parochie kercke, denselven onderdanichlycken onderworpen syn ende deselve voir sulcke te kennen, eeren ende frequenteren gelyck dat behoirt. Ende {==90==} {>>pagina-aanduiding<<} dyenvolgende alle syne Sacramenten aldaer te haelen oft ontfangen ende alle andere godsdiensten te frequenteren ende te hoiren gelyck sulcks nae recht, generale oft synodale statuyten, geordineert ende bevonden wordt bevolen ende geboden ende op de pene daer inne begrepen, Ende dit all by provisie, sonder prejuditie ten wederroepen oft veranderen als voor. Dit is alsoe geraempt ende by de voirschreven commissarissen gesloeten ende geordineert ende bevolen te vercondigen desen V Septembris XVe LXXXVII, tot Maestricht op der Lanscronen vergadert synde onder henne gewoonlycke handteecken, daerondergestelt, ende gescreven. Ende was onderteekent N. Van der Stegen, Joannes Jugius, Joannes Mollenpedder, Johan van Maelcote. Onder stondt noch, ter ordonnantie van de voirschreven heren Commissarissen van beyden princen, ende onderteekent, Crickelman. Reeds vóór deze regeling, in het zoo geheeten wonderjaar 1566, vorderden de voorstanders der nieuwe leer van de stedelijke regering een kerkgebouw binnen de stad. Dit werd hun echter geweigerd. De beeldenstorm, die bijna gelijktijdig over geheel Nederland losbarstte, woedde ook hier ter stede. In dien storm maakten zij zich meester van de kerk van den H. Mathias, die zij, met eene kleine tusschenruimte in 1567, tot 1579 bleven bezitten. In dit laatste jaar bragt Prins Parma de zaken wederom tot de oude orde terug. In 1632 kwamen de Protestanten, door de Staten van Holland beschermd, zich voor goed nestelen in de kerken van St. Jan en van St. Mathias. Dien ten gevolge werden de kapellen van St. Jacob, in de huidige St. Jakobstraat, en van Ste Katharina voor de parochiedienst bestemd. In 1673 werden de Protestanten door Lodewijk XIV uit {==91==} {>>pagina-aanduiding<<} St. Jan en St. Mathias verjaagd. Deze kerken werden wederom Parochiekerken. Het duurde echter niet lang: onder de bescherming der hollandsche vaandels keerden de Protestanten er, na den vrede van Nijmegen (1678) weder terug. De Roomschen trokken andermaal naar hunne kleine kapellen van St. Jakob en Ste Katharina, waar zij tot aan de Fransche omwenteling verbleven. Intusschen bleven de Parochiën St. Jan tot St. Jakob en St. Mathijs tot Ste Katharina heeten. Na de algemeene opheffing der kloosterorden hier te lande in 1796, werd de Parochie van St. Jan tot St. Jakob naar de kerk der Eerw. Paters Minderbroeders, het huidige geregtshof, overgevoerd. Als te ver buiten het middenpunt gelegen, werd zij echter met toestemming der Hooge Regering, spoedig verlaten en tegen de schoone Prêekheerenkerk verwisseld. Inmiddels werden Ste Katharina en St. Maarten te Wijk door het Fransche bewind gesloten. Hunne dappere Titularissen hadden den eed van haat aan het Koningschap geweigerd en waren den weg der ballingschap opgegaan. St. Jakob en Ste Katharina waren nu, alhoewel om verscheidene oorzaken gesloten. Deze oude heiligdommen werden niet meer geopend, dan om den gruwel der verwoesting binnen hare muren toe te laten: St. Jakob werd in 1803 afgebroken en Ste Katharina in eene schuur veranderd. Heden is er van de twee parochiale bedehuizen, die ondanks hunne geringheid, het grootste gedeelte der bevolking, gedurende ruim anderhalve eeuw, op de eerste plaats dierbaar geweest waren, geen spoor meer overig. Ten gevolge van het Konkordaat tusschen Pius VII en Napoleon I in 1801, kregen de godsdienstzaken ook hier eene geheel nieuwe wending: St. Maarten werd wederom geopend. In 1802 werd de Pastoor van Ste Katharina {==92==} {>>pagina-aanduiding<<} hersteld in het bezit van zijne oorspronkelijke parochiekerk van St. Mathias, welke de Protestanten sedert het het beleg van 1794 verlaten hadden, en in 1804 trok de wandelende parochie van St. Jan in onbeschrijfelijken triomf uit de Predikheerenkerk naar de Moederkerk van St. Servaas terug. Oude lieden verhalen op den dag van heden nog dat zij in Maastricht nooit grooter geestdrift noch vreugde beleefd hebben dan op den dag, waarop zij den lof Gods en hunne heilige liederen wederom konden zingen in hun grootste Heiligdom en op het graf van den H. Servatius. Het was als de vreugde van Israël, teruggekeerd uit Babylonie. Niettegenstaande al de wisselvalligheden van het Protestantisme en de Fransche overheersching, was de oude Parochiale verdeeling van 1587 onveranderd blijven voortbestaan. De herscheppende geest van Napoleon bragt nu verandering te weeg: binnen Maastricht werden twee hoofdparochiale kerken (Eglises primaires) die van St. Servaas en van St. Maarten, en twee sukkursalen, die van St. Nikolaas en van St. Mathias opgerigt. Laatstgenoemde behoorde aanvankelijk tot het Noorder-Kanton en het Dekanaat van Wijk. Deze nieuwe organizatie had ook eene nieuwe verdeeling der Parochiën ten gevolge. Die van St. Servaas werd, om de ruimte van haar kerkgebouw in verhouding tot de andere, merkelijk vergroot (1). De officieele stukken, oorspronkelijk in het fransch, luiden hieromtrent als volgt: {==93==} {>>pagina-aanduiding<<} Algemeene Organizatie der Parochiën, Sukkursale kerken, en Hulpkapellen in het Departement der Neder-Maas. Maastricht. Zuider-Kanton. St. Servaas. Pastorij. (Roemers, weleer Pastoor van St. Jakob) De grenslijn daalt van den wal af, door de Kapucijnenstraat, tot aan de Groote Gracht; keert daar lings om, volgt de Groote Gracht tot aan het Stadhuisplein; doorsnijdt dit plein tot aan den ingang der Kubelstraat (Gubbelstraat), draait dan regtsom en sluit het Stadhuis binnen haren kring. Dan volgt zij de Muntstraat tot aan de Groote Staat, slaat vervolgens regts om; gaat de Groote Staat na, tot aan de Vijfharingen-straat; snijdt dwars over de Moesmarkt, volgt de Hekkestraat; gaat dwars over de Breedestraat, door de Lantaarn- en Kapoenstraat tot aan den Molen; vervolgt dan dezelfde straat tot aan den ingang der Looijersstraat. Dan volgt zij den loop van de Jeker tot aan de St. Pieterspoort, waar zij regts den wal op gaat en volgt tot aan den ingang der Kapucijnenstraat. St. Nikolaas. Sukkursaal. (Partouns, voormalig Prefekt van het Kollegie.) De grenslijn begint aan de Maasbrug, volgt de Brugstraat tot aan de Kleine Staat; keert dan regtsom en volgt de Kleine Staat tot aan de Groote Staat; slaat hier lings in, gaat de Groote Staat na tot aan de Vijf-haringen-straat; snijdt over de Moesmarkt en volgt de boven voor St. Servaas afgebakende lijn tot aan de St. Pieterspoort, waar zij lingsom den wal opgaat en volgt tot aan de Brugstraat. Maastricht. Noorder-Kanton. St. Maarten te Wijck. Pastorij. (Delruelle, tijdelijk Pas- {==94==} {>>pagina-aanduiding<<} toor). Het geheele kwartier van Wijck, zonder de Maas over te gaan. De kerk van St. Mathias. Sukkursaal (Cyrus, eertijds Pastoor van Ste-Katharina te Maastricht). De grenslijn gaat van de Maasbrug uit, volgt de Brugstraat tot aan de Kleine Staat; gaat de Kleine Staat en de Muntstraat na tot aan den ingang van de Kubelstraat (Gubbelstraat). Van den ingang der Kubelstraat, laat zij het Stadhuis lings liggen, gaat de Groote Gracht op tot aan de Kapucijnenstraat, welke zij volgt tot aan den Wal; daar slaat zij regts om en volgt den Wal tot aan de Brug. Gedaan te Luik den 2 Floreal, jaar XI (22 April 1803). (Geteekend) Zaepffel, Bisschop van Luik. Loysel, Prefekt van het Departement der Neder-Maas. Goedgekeurd, den 9 Floreal, jaar XI (29 April 1803). De eerste Konsul, (Geteekend) BONAPARTE. (Onder stond) De Staatsraad belast niet alle zaken der Eerediensten. (Get.) Portalis. Zoo bleven de zaken nu gevestigd (1), met deze wijziging echter, dat de Parochie van St-Niklaas in 1837 den 10 Oktober, vooral door de ijverige bemoeijing van een waardigen zoon van dat Kerspel, den Wel Eerw. Heer Loth. Fr. Lebens, destijds Kaplaan en later Pastoor bij ge- {==95==} {>>pagina-aanduiding<<} noemde kerk, in blij gejubel, naar hare grijze Moeder, de voormalige Kollegiale en Aartsdiakonale kerk van O.L. Vrouwe terug verhuisde. Volgens eene overeenkomst met de Hooge Regering moest den Lande voor het afstaan der kerk van O.L. Vrouwe, die als Rijksmagazijn gebruikt werd, eene som van 15 duizend gulden betaald worden; de kerk van St-Niklaas moest afgebroken en met haar kerkhof in een open plein herschapen worden, wat den naam van O.L. Vrouwe-plein ontving, maar bij de bevolking tot op den dag van heden ook nog O.L. Vrouwe- of St-Niklaas-kerkhof genoemd wordt (1). Na de wederoprigting der Bisdommen in Nederland (1853) werden er in 1855 door het Kerkbestuur van O.L. Vrouwe, wat zich nu in een ruim, en tevens het schoonste kerkgebouw der stad, verheugde, pogingen gedaan om de Parochie wederom tot de oude palen uit te breiden. Deze bleven echter voorloopig zonder gevolg. Wijk bezit, dank aan de onvermoeide zorg van den Hoog Eerw. Deken, sedert 1859 een vrij aanzienlijk nieuw kerkgebouw, In de overige kerken moest in de laatste jaren de winterachtige kalk der voor de christelijke kunst zoo onzalige eeuwen plaats maken voor frissche en deels zeer zinrijke muurschilderingen. Alleen O.L. Vrouwe treurt nog in hare herfstachtige okerkleur. Overigens begint ook hier de vrome Restauratiegeest des tijds, alhoewel slechts schoorvoetend, binnen te dringen: de toppen der twee zindelijke torens werden sedert 1860 hersteld en het koor zoowel als dat van Wijk en de geheele kerk van St-Mathias met geschilderde ramen versierd. {==96==} {>>pagina-aanduiding<<} Zoo als de vier Parochien nu bestaan bevatten zij, St-Servaas met een Pastoor-Deken en zeven kapellanen (van welke een de dienst doet op het Hospitaal Kalvarieberg), 8767; Onze Lieve Vrouwe met een Desservant en vier kapellaans, 5398; St-Mathias met een Desservant en vijf vikarissen, 8812; en Wijk met een Pastoor-Deken en twee kapellanen, 3334 parochianen. Met betrekking tot de getalsterkte is de ontwikkeling der Katholieken in de laatste tijden zeer groot geweest. Dit in aanmerking genomen, en het oog gevestigd op de verschillende parochiale kerkgebouwen en de besloten en reeds begonnen ontmanteling der stad (1868), laat het zich vermoeden, dat de tegenwoordige verdeeling der Parochiën niet de laatste wezen zal. Hoe ook de grenzen der verschillende kerspelen door den loop der tijden nog veranderen mogen, eene zaak hopen wij: dat onze kerkbesturen en het geloovig volk niet rusten zullen, alvorens zij hunne grijze Heiligdommen, die kostbare en bewonderenswaardige erfschatten hunner vaderen, de oudste en schoonste onder de monumenten des lands, met hunnen oorspronkelijken luister zullen omkleed hebben. A. van Soest. {==97==} {>>pagina-aanduiding<<} L'église collégiale et le chapitre de Notre-Dame à St-Trond. Il existait jadis des rapports nombreux et étroits entre l'abbaye des Bénédictins et l'église de Notre-Dame à St-Trond. La moitié de la souveraineté ou de la seigneurie de cette ville avec sa franchise appartenait à l'abbé, et l'autre moitié à l'évêque de Metz ou, depuis 1227, à celui de Liége. L'église de Notre-Dame se trouvait dans le ressort de la juridiction de l'abbaye. Saumery se demande ‘d'où pouvait venir ce droit de l'abbaye, saint Trond aiant donné aux évêques de Metz tous les droits qu'il avait sur cette ville sans restriction?’ et il conjecture que l'abbé tenait une partie de ‘la propriété de la ville de la libéralité ou peut-être de l'indolence et de l'éloignement des évêques de Metz’ (1). De son côté, M. le chevalier De Corswarem pense sur l'origine de ce droit, que ‘saint Clodulphe, évêque de Metz, doit avoir fait rétrocession à St Trudon, de son domaine à Zerkingen; puisque, en qualité d'unique héritier des pouvoirs souverains de ses parents, il en donna l'administration et la domination seigneuriale (regalia) pour une moitié au monastère qu'il y avait fondé et pour l'autre moitié à l'église de Metz, en attribuant à chacun le même droit et un pouvoir égal.’ (2) ‘Quelques écrivains, continue le même auteur, di- {==98==} {>>pagina-aanduiding<<} sent que St Trudon ne donna à l'église de Metz que la principale partie de son domaine avec les droits seigneuriaux particuliers de Sarchinium, et qu'ensuite il donna le reste au monastère qu'il édifia dans son fief.’ Cette opinion est partagée par l'auteur de l'Histoire de la ville de St-Trond (pag. 39) et par M. l'avocat J.-P. Ulens (1), suivant en cela comme guide l'auteur qui, en 1659, écrivait les Regalia quaedam imperialis monasterii S. Trudonis (2), où il se prononce dans ce sens, sans hésiter (3). ‘Mais, reprend M. De Corswarem (loc. cit.) s'il délégua tous les droits seigneuriaux à l'église de Metz, comment, dans la suite, l'abbaye a-t-elle pu en avoir la moitié? Ce point, dit-il, reste obscur’. Examinons-le un moment pour constater qu'en effet saint Trudon offrit à St-Etienne de Metz, si pas absolument tous ses alleux, du moins tous les droits de seigneurie sur ses biens en Hesbaye. Le diacre Donat qui, écrivant avant l'année 791, est le plus ancien biographe qui nous reste de la Vie de St-Trudon, rapporte au chap. VI que, dans l'entrevue qu'il eut avec St Trudon ‘in villa quae vocatur Septimburias’ [Zepperen], saint Remacle lui conseilla d'aller à Metz et d'offrir à St-Etienne tout ce qu'il possédait à Zerkingen (4). Et c'est ce que St Trudon arrivé à Metz {==99==} {>>pagina-aanduiding<<} exécuta à la lettre en faisant donation à l'évèque de Metz, saint Clodulfe, de toutes les possessions qu'il avait en Hesbaye (1). Mais le même biographe rapporte aussi qu'avant cette donation et avant toute intention d'offrir ses biens à l'église de Metz, saint Trudon émit le voeu de construire un monastère ou une église sur son patrimoine à Zerkingen (2). Par conséquent saint Trudon n'a pu, par après, faire à St-Etienne de Metz une donation illimitée de tous ses biens; mais il a dù, pour rester en état d'accomplir son voeu, se réserver, je ne dis pas une partie de la souveraineté ou de la seigneurie, mais du moins les revenus et les fonds nécessaires pour construire et doter ce monastère ou cette église promise. Et c'est ainsi, d'après Donat, que l'évêque de Metz, saint Clodulfe, a compris la donation de S. Trudon; car au moment de le renvoyer en Hesbaye, après sa prêtrise, en 660 ou 661, entre autres motifs qu'il allègue pour le faire retourner, c'est celui d'y accomplir son voeu (3). S. Remacle l'a compris dans le même sens. En effet, après le retour de S. Trudon auprès de ce saint évêque à Tongres, ce- {==100==} {>>pagina-aanduiding<<} lui-ci s'empresse, parmi d'autres permissions, de lui accorder celle de construire l'église ou l'abbaye promise dans sa jeunesse (1). Saint Trudon fit consacrer cette nouvelle église par S. Théodard, évêque de Maastricht, en l'honneur de S. Quintin et de S. Remi (2) et la dota largement de son patrimoine (3). Si donc S. Trudon n'a pas excepté de sa donation faite à l'église de Metz les droits seigneuriaux qu'il avait hérités de ses parents, mais seulement ceux de ses biens qui lui étaient nécessaires pour remplir son voeu, comment alors son monastère a-t-il obtenu, outre tant d'autres villa, aussi la possession de la moitié dans la juridiction (pars dominicalis) sur la villa de saint Trudon? La chronique de St-Trond semble nous donner la réponse à cette question. En effet, l'abbé Rodulfe qui écrivait ses Gesta abbatum Trudon. en 1114 ou en 1115, rapportant les actes d'Adelard II, abbé du monastère depuis 1055-1082, nous parle du grand concours de pélerins qui jusqu'en 1087 eut lieu, à St-Trond, au tombeau de S. Trudon, par suite des nombreux miracles qui y arrivèrent, et nous dit qu'à cette occasion, un grand nombre de ces pélerins se fixèrent à St-Trond près l'abbaye, ou {==101==} {>>pagina-aanduiding<<} sur l'emplacement et dans l'enceinte de la ville actuelle (1); puis, parlant des immenses offrandes qui se firent alors sur l'autel de S. Trudon, il nous indique quel usage l'abbé Adelard II en fit, savoir à construire ou restaurer des églises, à acquérir des villa des nobles et aussi à acquérir cette partie de droits, dit-il, que l'abbaye possède dans la ville (2). Aussi n'est-ce que depuis l'abbé Adelard II, et pas avant lui, qu'on trouve l'expression de pars ou de medietas episcopi Metensis - ou Monasterii nostri in oppido nostro. Autre question. La part ou moitié seigneuriale de l'évêque de Liége et celle de l'abbé étaient séparées l'une de l'autre par certaines limites: Jurisdictio ou medietas episcopi et abbatis certis discreta limitibus, formule qu'on rencontre si souvent dans les documents de St-Trond. Où se trouvait donc celle de l'abbaye et quelles en étaient les limites à l'intérieur de la ville de St-Trond? Pour le connaître avec quelque précision, supposons une ligne traversant la rue de Brusthem, le milieu du marché, la maison de ville et la rue appelée Zoustraat, jusqu'au ruisseau séparatif appelé Scheid-beek qui coule sous l'hôpital (gasthuis). Tout ce qui était du côté du {==102==} {>>pagina-aanduiding<<} Nord et de l'Ouest, était du ressort de l'abbé; ainsi l'église Notre-Dame, l'ancien petit-séminaire, St-Gangulphe, St-Martin, Nonnen-milen, Schurhoven, Melveren, Nieuwenhoven, etc.; et tout ce qui était du côté du Midi, appartenait à l'évêque avec Zerkingen, Bevingen, Straten, etc. Citons, pour le prouver, quelques faits tirés de la chronique de St-Trond. Ainsi, en 1169, l'évêque de Metz restitue à l'abbé Wiric la partie du marché contigüe à l'église Notre-Dame dont son écoutête s'était emparé par violence, et pour prévenir de pareils empiétements à l'avenir, il sépare, lui le premier, les limites des deux juridictions par une borne placée au milieu du marché (1). En 1225, Henri III, duc de Brabant, faisant invasion dans le pays de Liége par la chaussée qui passe à Straten (via strata), vint camper près de ce dernier endroit, et l'année suivante étant introduit dans la ville de St-Trond par Jordan de Puel et ses partisans, il alla se placer au milieu du marché sur une grande chaise, où tenant les clefs de la ville en main, il s'écria: Voici que je suis maintenant maître de toute cette ville, c'est-à-dire de ses deux parts (2)! {==103==} {>>pagina-aanduiding<<} En 1299, quelques changeurs de monnaie s'étant placés sur cette partie du marché, qui appartenait à l'évêque de Liége, l'abbé de St-Trond, Adam d'Ordingen, à qui appartenait le droit de change, fit ôter de là leurs tables et les ayant fait apporter au milieu du marché, les y brisa. Après quoi il chargea un honnête bourgeois d'exercer seul l'office de change dans une maison voisine de la chapelle des Clercs, c'est-à-dire dans le district de l'abbaye (1). En 1304, les échevins de la ville impériale d'Aix-la-Chapelle ayant été mandés à St-Trond pour juger les rebelles et ne pouvant, à cause de ceux-ci, entrer dans la ville, ils placèrent, près des limites qui la séparent du territoire de Brusthem, leurs chaises d'échevins au milieu de la route, qui, d'un côté, va vers Bautershoven (aujourd'hui Boetshoven) et, de l'autre, vers Heirstake, c'est-à-dire en partie dans le ressort de l'abbé et en partie dans celui de l'évêque (2). {==104==} {>>pagina-aanduiding<<} En 1311, malgré la trève intervenue entre les deux familles puissantes de St-Trond, de Stapelen et d'Otton Militis, ce dernier s'étant posté avec les siens dans le district de l'évêque sur le marché, vers le midi, dans une maison appelée der Moer, et y épiant le moment où la famille de Stapelen entrerait dans l'église de Notre-Dame pour y entendre la Messe, l'y fit massacrer. Il fut proscrit avec les siens par la justice de l'abbaye qui, en outre, ordonna de démolir cette maison et d'en apporter les débris dans les limites de la juridiction du monastère pour y être brûlés. Ce qui fut fait à peu près au milieu du marché (1). En 1366, pour faire fleurir davantage le commerce dans leur bonne ville de St-Trond, l'évêque Jean d'Arkel et l'abbé Zachée permirent à leurs sujets d'y construire une halle générale sur les limites respectives des deux seigneurs. C'était sur l'emplacement de la maison de ville actuelle (2). Dans un accord, en date du 27 novembre 1409, entre Jean de Bavière et l'abbé Robert de Rykel, on voit que la porte appelée Stapelpoort, était dans les limites de la juridiction de l'abbaye (3). {==105==} {>>pagina-aanduiding<<} Enfin, voici dans quel ressort était l'hôpital (het gasthuis) depuis sa translation dans la rue de Tirlemont. L'ancien hôpital, érigé, vers 1145, entre le cimetière de l'abbaye et l'église de Notre-Dame, était certes sous la juridiction du monastère (1). Mais de là, il fut transféré, en 1240, par les soins de l'abbé Thomas et avec l'approbation du Nonce apostolique, dans la rue de Stapelstraat et placé au-dessus du ruisseau appelé Scheidbeek, c'est-à-dire séparatif des deux juridictions seigneuriales. L'abbé s'y réserva tous les droits qu'il avait eus sur l'ancien hôpital (2). Mais ce nouvel hôpital étant situé sur les confins des deux ressorts, aurait aussi, de droit, dû dépendre des deux seigneurs. C'est pour ce motif que l'évêque Adolphe de la Marck fit, vers 1316, déchirer la nouvelle charte de cet hôpital, qui attribuait tous les droits à l'abbé seul (3). Et nous lisons dans un accord entre le prince-évêque Louis de {==106==} {>>pagina-aanduiding<<} Bourbon et l'abbé Arnold de Beringen, fait le 30 avril 1472, qu'il fut stipulé qu'à l'avenir le droit de nomination et de visitation du personnel de l'hôpital appartiendrait alternativement aux deux seigneurs (1). Il résulte de ce qui précède que l'église de Notre-Dame se trouvait dans le district de l'abbaye de St-Trond. En outre, cette église a été construite aux frais et sur un fond de l'abbaye - fondément de son droit de patronage - par l'abbé Adelard II [† 1055-1082], dans le but de servir, - la ville ayant été entourée par lui de remparts, - d'église paroissiale à l'intérieur pour une plus grande commodité des bourgeois qui, sans cela, étaient obligés de sortir de l'enceinte de la ville pour aller assister aux offices divins dans l'église paroissiale primitive et jusqu'ici unique, de S. Nicolas à Zerkingen (2). La chronique de St-Trond rapporte qu'en 1186, l'église de Notre-Dame avec toute la ville de St-Trond devint la proie des flammes (3). Elle essuya, depuis, plusieurs {==107==} {>>pagina-aanduiding<<} fois le même sort. En 1221, l'église du St-Sépulcre ou de St-Martin brûla avec la moitié de la ville (1). Après un siècle d'existence, l'église de Notre-Dame qui appartenait à l'abbaye jure fundationis par droit de patronage, fut incorporée à la mense du monastère en 1160; et de cette incorporation l'abbé Wiric de Stapel obtint, l'année suivante, l'approbation d'Alexandre, archidiacre de Hesbaye, devenu évêque de Liége en 1164; et deux années après, l'approbation de Henri II ou de Leyen et de son successeur Raoul de Zaeringen, évêques de Liége, et par surcroit aussi celle de l'antipape Victor (2). Depuis lors, l'abbé du monastère est devenu le curé primitif de l'église de Notre-Dame; et celle-ci a été desservie par un pléban ou vicaire perpétuel. Cet état de choses a duré près de deux siècles et demi, jusqu'à ce que l'église de Notre-Dame fut érigée en collégiale par l'élu Jean de Bavière, le 17 mars 1399 (3). Il y avait dans cette église au moment de son érection en collégiale, outre le grand autel auquel le pléban faisait ses fonctions, cinq autels secondaires auxquels 12 bénéficiers ou chapelains desservaient leurs béné- {==108==} {>>pagina-aanduiding<<} fices, à savoir les autels de la Ste-Vierge; - de S. Nicolas; - de S. Philippe et de S. Jacques; - de Ste-Catherine et de Ste-Barbe, - et enfin de S. Jean-Evangéliste et de S. Jean-Baptiste. L'abbaye avait le patronage ou le droit de collation de tous ces bénéfices. Voici, dans un résumé très-succinct, le contenu des lettres d'érection avec çà et là une indication historique de ce qui y a été ajouté ou changé dans la suite. Ce fut sur la grande instance du pléban et des 12 bénéficiers, ‘prout per plebanum et 12 rectores a nobis magna cum instantia postulatum extitit’, qu'enfin l'abbé Guillaume d'Ardinghen ‘investitus ecclesiae praedictae’ et son monastère consentirent à ce qu'ils sollicitassent de l'évêque de Liége l'élévation de leur église paroissiale à la dignité et au rang d'église collégiale, pour que le culte divin pût y être célébré avec plus de pompe et de solennité. Par cette érection gracieusement accordée par Jean de Bavière, le Chapitre de la nouvelle collégiale obtint tous les droits et honneurs dont jouissaient les autres églises secondaires du pays de Liége; ainsi le droit d'élire un doyen, de constituer des employés, en un mot d'exercer tous les droits d'un vrai collége, ‘caeteraque jura collegialia, dicto monasterio non praejudicialia, habendi et exercendi.’ Pour la première fois le doyen devait être chanoine et pléban en même temps, remplir les devoirs de son canonicat et desservir la paroisse, comme par le passé. Les 12 bénéficiers prêtres devenaient autant de chanoines et leurs autels ou bénéfices autant de prébendes sacerdotales. Outre leurs devoirs du choeur, ils devaient continuer à desservir leurs autels. Le doyen et les 12 {==109==} {>>pagina-aanduiding<<} chanoines composaient le Chapitre à qui il appartenait d'admettre et d'instituer les futurs chanoines et chapelains qui leur devaient être présentés. Le doyen et le chapitre, les chanoines, les chapelains et les choraux devaient, à l'instar des autres églises collégiales du pays, être exempts de la juridiction de l'évêque; mais le pléban restait tenu d'exécuter les mandements de l'évêque, de l'official, du chapitre cathédral et de l'archidiacre du lieu; il devait aussi continuer d'assister au concile rural et au synode. De cette exemption il s'ensuivait que c'était au doyen et chapitre de corriger les délinquants parmi eux (1). Le chapitre, étant collège, étant exempt, avait le droit de faire des statuts raisonnables et d'observer des coutumes louables, sans préjudice cependant du monastère (2). La première nomination à la dignité de doyen devait être faite par l'évêque et l'abbé. Ils y nommèrent Gilles dit Smeersnyder. En cette qualité, il obtenait tous les droits dont les doyens des autres églises collégiales avaient coutume d'user. Il recevait, en outre, de l'évê- {==110==} {>>pagina-aanduiding<<} que charge d'âmes pour tout le personnel du chapitre. Son traitement de doyen, dans le principe, n'était que de 6 fl. à payer par le chapitre. Il était en même temps pléban de l'église paroissiale de Notre-Dame. Comme pléban, il n'avait pas de prébende; il devait se contenter de la distribution commune des anniversaires et des autres émoluments qu'il avait eu coutume de recevoir en sa qualité de pléban (1). Chacune des prébendes des autres 12 chanoines devait être, dans la suite, de 14 muids de seigle, fermage et mesure de St-Trond. Il y avait des pertes à subir dans les distributions par ceux des chanoines qui viendraient trop tard aux offices du chapitre ou qui quitteraient avant la fin: ‘nisi infirmitas seu justa et rationabilis corporis necessitas aut evidens ecclesiae utilitas excuset’ (2). Le doyen devait officier et chanter la grand'messe aux fêtes principales de la Ste-Vierge et à toutes les fêtes doubles ou triples de l'année; pour le reste de l'année, les autres chanoines, y compris le pléban, de- {==111==} {>>pagina-aanduiding<<} vaient, à tour de rôle, faire leur semaine en présidant aux offices et en chantant avec diacre et sous-diacre la messe conventuelle (1). Chaque année un chapitre général devait avoir lieu le lendemain de la Fête-Dieu, tant pour les affaires temporelles que pour les intérêts spirituels du chapitre. Tous les chanoines non empêchés, aussi les absents, devaient s'y rendre sous peine de perdre deux livres de petits Tournois du gros de leur prébende. Ceux qui désiraient s'absenter pour l'année suivante devaient, pour ne pas être tenus comme forains pendant cette année, en demander la permission au chapitre. Les prébendes du chapitre étant toutes presbytérales, le nouveau chanoine, non légitimement empêché, devait dans l'année, après avoir obtenu pacifique possession de son bénéfice, se faire ordonner prêtre, sous peine de ne pas avoir voix active dans le chapitre et de devoir céder la moitié de sa prébende et des distributions à ceux des chanoines qui acquitteraient les charges de son bénéfice. Une moitié des fruits d'une prébende devenue vacante appartenait au titulaire défunt pour la première année, et au chapitre pour la deuxième année, l'autre moitié revenant au nouveau titulaire, si toutefois, sauf empêchement canonique, il était dans les ordres sacrés et résidant; sinon, elle appartenait au chapitre (2). {==112==} {>>pagina-aanduiding<<} Le serment à prêter, dans leur admission, par les chanoines, les chapelains et les choraux devait être le même que celui des autres églises collégiales du diocèse, sans cependant rien contenir de contraire au serment à prêter par les chanoines à l'abbé et au monastère de St. Trond. Chaque année, les chanoines pouvaient prendre des vacances ou s'absenter pendant 40 jours sans encourir aucune peine; mais aussi sans avoir part aux distributions et aux anniversaires (1). {==113==} {>>pagina-aanduiding<<} A tout ce qui précède l'abbé Guillaume d'Ardinghen et son monastère donnèrent leur assentiment sous réserve formelle de leurs droits et principalement de ceux qui suivent exprimés dans les Lettres mêmes d'érection. 1o Que le monastère conservera son droit de patronage de l'église de Notre-Dame. 2o Que le droit de collation de tous les autels ou canonicats et de tous les offices perpétuels dans cette église continuerait à appartenir à l'abbé (1). 3o Droit pour l'abbé, d'assister par lui-même ou par le Prieur, à l'élection d'un nouveau doyen et d'en être averti quatre jours d'avance. 4o Droit dévolu à l'abbé de faire l'élection du nouveau doyen, si dans les 15 jours, le chapitre négligeait d'y procéder et de présenter le nouvel élu au monastère pour y prêter entre les mains de l'abbé ou du Prieur le même serment que les autres chanoines. Ce même droit était dévolu à l'évêque de Liége, si, dans les 15 jours suivants, l'abbé ou le Prieur venaient à commettre, à son égard, la même négligence. 5o Que les statuts et coutumes des chanoines seront de nulle valeur pour ce qu'ils contiendraient de préjudi- {==114==} {>>pagina-aanduiding<<} ciable aux droits du monastère, s'ils n'ont pas obtenu, à cet égard, l'approbation expresse de l'abbé. 6o Obligation pour les chanoines, comme ci-devant pour les simples bénéficiers, d'assister à toutes les processions du monastère et aux premières et deuxièmes vêpres ainsi qu'à la grand'messe aux fêtes de S. Trudon et de la dédicace de l'église de l'abbaye. 7o Défense de faire une procession en dehors de l'église de Notre-Dame autrement qu'ensemble avec la procession du monastère; et dans ce cas, celle-ci devait avoir la préséance. 8o Défense d'enterrer, sans le consentement de l'abbé, quelqu'un dans l'église de Notre-Dame, qui, au moment de son décès, n'aurait pas été bénéficier de cette église. 9o Réserve de tout droit à l'abbaye quant aux écoles de la ville et quant à la marguillerie et mamburnie ou luminaire et fabrique de l'église de Notre-Dame, et quant à la petite et grosse dime. Il était permis aux chanoines d'avoir parmi les enfants fréquentant le choeur, un nombre d'écoliers de huit plus ou moins. 10e Les chanoines de Notre-Dame devaient, après le serment prêté, dans leur admission, devant le chapitre, faire aussitôt, du moins dans les trois jours, serment devant l'abbé, le prieur ou lé sous-prieur, sur l'autel de S. Trudon placé sur le jubé, ‘op het Oxsael op S. Trudonis altaer’, dans l'église de l'abbaye, et promettre d'observer inviolablement les points rappelés ci-dessus et de n'y jamais contrevenir au préjudice du monastère d'aucune manière sous peine de parjure et de suspense a divinis à encourir ipso facto ou sans monition ultérieure. L'érection de l'église de Notre-Dame en collégiale avec tous les points réglés ci-dessus fut confirmée, le même jour (17 mars 1399) par l'archidiacre de Hesbaye, {==115==} {>>pagina-aanduiding<<} Thierri de Perwez (1), et le 1er août suivant par le Saint-Siége qu'occupait alors le pape Boniface IX (2). 3 mai 1868. A.K. Documents inédits. I. Lettres d'érection en collégiale de l'église de Notre-Dame à St-Trond, par l'Elu Jean de Bavière, évêque de Liége (3). [17 mars 1399]. In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Amen. Johannes de Bavaria, Dei et Apostolicae Sedis gratia Electus Leodiensis, dilectis filiis Egidio, plebano seu vicario; Jordano, pro primo, ac Johanni Beatae Mariae, pro secundo; - Egidio, pro primo ac Johanni, pro secundo sancti Nycholai; - Gerardo, pro primo ac Alberto, pro secundo sanctorum Philippi et Jacobi; - Johanni, pro primo, Wilhelmo, pro secundo, Jacobo, pro tertio sanctarum Catharinae et Barbarae; - Arnoldo, pro primo, Johanni, pro secundo, Gerardo, pro tertio sanctorum {==116==} {>>pagina-aanduiding<<} Johannis Evangelistae et Baptistae, beneficiis, altarium sitorum in parochiali ecclesia Beatae Mariae in oppido sancti Trudonis rectoribus, nostrae diocesis, tam praesentibus quam futuris, canonice institutis, salutem et charitatis augmentum. Quoniam justa petentibus et in sua petitione ad honorem et laudem Dei, gloriosissimae Virginis Mariae, totius curiae Supernorum atque divini cultus augmentum tendentibus sit utique tribuendus et non denegandus assensus; et vestra quidem nobis exhibita petitio continebat, quatenus ecclesiam parochialem praedictam, in honorem beatissimae Mariae Virginis intitulatam et consecratam erigere in ecclesiam collegiatam dignaremur: Quapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et praefatam ecclesiam parochialem, in qua divino mancipati estis obsequio, in honorem gloriosissimae Virginis Mariae constructam et consecratam, - (quae sicuti supra omnes choros Angelorum sit exaltata, ac dignior et excellentior universis Dei Apostolis a cunctis fidelibus credenda, ita dignum est, ut a Christi fidelibus eo devotius et solemnius veneretur), - nostra auctoritate et potestate in ecclesiam collegiatam erigimus, dantes et concedentes, quantum in nobis est, juxta et secundum modum pro parte religiosorum virorum dominorum abbatis et conventus monasterii sancti Trudonis subscriptum, vobis et vestrûm successoribus jus eligendi aliquem praedictae ecclesiae Beatae Mariae canonicum praebendatum in Decanum, aliosque Officiatos vobis necessarios deputandi et constituendi caeteraque jura collegialia, dicto monasterio non praejudicialia habendi et exercendi: ita videlicet quod praedictus decanus erit simul canonicus et plebanus seu vicarius cum ipso canonicatu curam et regimen animarum populi, prout {==117==} {>>pagina-aanduiding<<} hactenus gerere consuevit, quoad omnia exercens et exercere debens; quodque pro duodecim rectoribus altarium praedictorum ac pro ipsis altaribus, quae in dicta ecclesia sunt et ab antiquo fuerunt, fructus et proventus distinctos habentibus, et quibus dicti rectores presbiteri deservierunt in divinis, erunt de caetero et in perpetuum in eadem ecclesia duodecim canonici et duodecim praebendae canonicales et sacerdotales; et quod obtinentes easdem tenebuntur unà cum officiatione consueta suorum altarium dictam ecclesiam in divinis officiis diurnis et nocturnis ac horis canonicis solemniter et quotidie decantandis decenter officiare; quodque praedicti decanus et capitulum canonicos et capellanos futuros ipsius ecclesiae, ipsis praesentandos, possint et habeant instituere et admittere. Item quod ipse decanus et capitulum, canonici, capellani et chorales ipsius ecclesiae liberi sint et exempti a nostra et nostri officialis jurisdictione, sicut sunt ecclesiae collegiatae nostrae civitatis Leodiensis, - salvo quod plebanus seu vicarius antedictus tenebitur exequi nostra et nostri officialis mandata, necnon venerabilis capituli nostri Leodiensis ac archidiaconi loci in hiis, in quibus sibi jurisdictionem competit; tenebitur etiam interesse rurali concilio et synodo, prout prius tenebatur; - quodque crimina et defectus singularum personarum ipsius ecclesiae per eosdem decanum et capitulem corrigi valeant et corrigantur, ipsaque ecclesia gaudeat omnibus et singulis libertatibus, exemptionibus et francisiis, dictis religiosis seu eorum monasterio non praejudicialibus, quibus caeterae ecclesiae secundariae Leodiensis diocesis gaudere consueverunt. Item quod statuta rationabilia, praefatos dominos religiosos et eorum monasterium non contingentia, de com- {==118==} {>>pagina-aanduiding<<} muni consensu, seu majore et saniore parte eorumdem, ipsi decanus et capitulum poterunt ordinare et statuere, ac consuetudines laudabiles, ipsi monasterio non praejudiciales, observare. Item quod venerabilis vir dominus Johannes [lisez Aegidius] dictus Smeersnijder, quem in decanum ipsius ecclesiae, de consensu praedicti domini abbatis, praeficimus et praefectum confirmamus, sit et maneat, quamdiu vixerit in humanis, decanus, curam animarum canonicorum, capellanorum et choralium ejusdem ecclesiae gerens, necnon et potestatem, omnia jura decanalia, per decanos aliarum ecclesiarum collegiatarum nostrae civitatis Leodiensis exerceri solita, et dictis religiosis non praejudicialia, cum fidelitate ab aliis talibus decanis praestari consueta, a nobis recipiens, et mediantibus sex florenis censualibus, a dicto capitulo ratione hujusmodi decanatus sibi assignandis, donec de uberiore redditu eidem contigerit provideri, contentari debens. Statuentes insuper, inprimis cum in dicta ecclesia sit unus et idem decanus et plebanus et alii cum decano concanonici, quod hujusmodi plebanus, quicumque pro tempore fuerit, sit contentus de cetero et in perpetuum de communi distributione anniversariorum ac de ceteris emolumentis et obventionibus per ipsum hactenus percipi et haberi consuetis, et eidem ut plebano seu vicario competentibus et competituris; quodque ceteri duodecim canonici moderni fructus et proventus suorum altarium seu beneficiorum, quos hactenus perceperunt, adhuc in posterum ac de cetero etiam integraliter percipient et habebunt, quamdiu vixerint; et uno eorum decedente, ei qui beneficium decedentis obtinebit, assignabitur in bonis ipsius beneficii certa portio annua, videlicet quatuordecim modiorum seliginis pactus et mensurae oppidi {==119==} {>>pagina-aanduiding<<} praedicti, dumtaxat pro grosso talis beneficii, et residuum cedet hijs, qui beneficia minoris valoris obtinent, in augmentum defectus pauperioris seu minoris valoris beneficii primo supplendi; et sic deinceps quousque omnes praebendae fuerint aequatae et aequales; et ex tunc omnes redditus et obventiones dictorum duodecim beneficiorum erunt praedictis duodecim canonicis communes; et jam praemissa de cessione solum vendicabunt sibi locum, cum vacaverit beneficium valoris majoris dicta summa; si vero vacaverit beneficium valoris minoris praetacta summa, tunc succedens in tali beneficio, fructibus ejusdem contentabitur, donec de reliquis magis pinguibus beneficiis suo beneficio aliquid accreverit. Item quod canonici praedicti non venientes in diebus trium lectionum in matutinis ante ultimam lectionem, sive etiam tunc venientes et non manentes usque ad Benedictus, perdant unum denarium monetae currentis; et non venientes diebus novem lectionum et celebribus ante quartam lectionem, seu etiam tunc venientes, sed non ibidem exspectantes usque ad Benedictus, perdant duos denarios; item non venientes diebus feriatis in summa missa ante finem Epistolae, sive etiam tunc venientes, sed non tamen manentes usque ad communionem, perdant unum denarium consimilem; item non venientes in Vesperis ante tertium psalmum, sive etiam tunc venientes et non tum manentes usque ad Magnificat, unum talem denarium amittant; item non venientes in vigiliis ante primam lectionem, seu tunc venientes et non ibidem perseverantes usque ad finem, amittant portionem anniversariorum seu distributionum interessentibus ipsis vigiliis competentium: nisi infirmitas seu justa et rationabilis corporis necessitas aut evidens ecclesiae utilitas tales excuset; - et qui in Missa {==120==} {>>pagina-aanduiding<<} animarum ante finem Epistolae non venerit, seu tunc venerit et non permanserit usque ad visitationem sepulchri seu animarum commendationem, perdat similiter talem, ut praefertur, portionem, prout hactenus ante erectionem ipsius ecclesiae ibidem est fieri consuetum. Item quod in festis novem lectionum et aliis celebribus praedicta poena, demerentibus eandem, duplicetur. Et hujusmodi defectus et poenae discomputabuntur praedictis canonicis deficientibus de eorum communibus distributionibus et anniversariis et aliis canonicis tunc interessentibus accrescent et applicabuntur. Item quod tempore decantationis horarum sive divinorum officiorum nullus canonicorum capellanorum vel choralium stet in choro ecclesiae, vel infra aut ante ipsam ecclesiam sine religione. Item, quod ipse decanus debet in omnibus, praecipue festis gloriosissimae Virginis Mariae; necnon et in omnibus festis duplicibus et triplicibus totius anni summam missam, matutinas, primas vesperas et secundas ac completorium cum aliis parvis horis juxta et secundum quod est fieri consuetum, celebrare; in diebus vero aliis omnibus et singulis feriatis et non feriatis ad missam in dicta ecclesia celebrandam et cantandam teneantur praefati Plebanus seu vicarius et reliqui canonici, videlicet ipse plebanus seu vicarius prima septimana, postea unus canonicorum secunda; deinde alius canonicorum tertia septimana; et sic consequenter et deinceps redeundo ad dictum plebanum et reliquos canonicos per ordinem et successive: ita quod in qualibet summa missa unus canonicorum legat Evangelium et alius Epistolam, dempto rectore altaris Beatae Mariae pro primo beneficio, qui tenetur ad quotidianam missam, videlicet primam, per quam a celebratione ipsius summae missae erit exoneratus, et non aliàs. Item, quod {==121==} {>>pagina-aanduiding<<} ipse plebanus, qui in dicta ecclesia matutinas, vesperas et vigilias officiare, et in ipsius ecclesiae summo altari summam missam quotidie celebrare consuevit, debet quandocumque duae missae conventuales in summo altari uno die evenerint decantandae, primam illarum celebrare, ipsis septimanis exceptis, in quibus summam missam celebrare aliàs tenebitur; et tunc ordinetur per decanum et capitulum alius, qui illam primam missam decantet tali hora, et ita quod aliae horae ante et post cantandae non impediantur; et quod ipse plebanus semper diebus feriatis et non feriatis in matutinis, vesperis et vigiliis, - nisi in festis, in quibus decanus tenebitur officiare per se vel per alium, - et in caeteris horis, ille cujus est septimana, facere summam missam secundum temporis exigentiam, teneatur officiare. Item, si quis canonicorum in aliqua processione in diebus rogationum vel Sacramenti defecerit, amittat unum grossum veterem taliter, ut praemittitur, applicandum; in qualibet vero aliarum processionum deficiens amittat unum Turonensem. Item quod omnes et singuli canonici, tam praesentes quam absentes conveniant in loco capitulari dictae ecclesiae singulis annis, proxima die post Sacramenti, generale capitulum et annale celebraturi de negotiis ipsius capituli tam in temporalibus quam in spiritualibus, sub poena amissionis duarum librarum Turonensium parvorum monetae currentis de grosso praebendae suae defalcandarum, nisi ab hoc legitima ex causa excusari valeant. Et omnes pro anno tunc proxime futuro se absentare volentes, hoc idem per se vel per alium, nomine eorum, exponent, et suam absentiam et licentiam pro illo anno petant; alioquin pro foraneis illo anno reputari debent. {==122==} {>>pagina-aanduiding<<} Item si quis canonicorum dictae ecclesiae se, justo impedimento cessante, non fecerit promoveri ad ordinem sacerdotalem infra annum, postquam ipsius beneficii pacificam possessionem habuerit, ex tunc talis, donec ad eundem ordinem promotus sit, non habeat vocem in capitulo, nec habeat plus quam medietatem reddituum et obventionum sui beneficii seu praebendae sive in distributione sive in grosso consistentium: reliqua medietate suis concanonicis, pro oneribus ipsius beneficii supportandis, accrescente. Item quandocumque aliquem canonicorum viam universae carnis ingredi contigerit, tunc medietas grossorum fructuum primi anni ipsius beneficii seu praebendae per mortem suam vacantis, ipsi defuncto; secundi vero anni cedat ipsis decano et capitulo, reliqua vero medietas cum distributionibus semper ei, qui illud beneficium obtinebit, si et dum in sacris fuerit, et in eo personaliter resederit, et aliud canonicum (impedimentum) non obstiterit: alioquin hujusmodi beneficii tam grossis fructibus quam distributionibus praedictis, ipsis decano et capitulo competituris. Item, quod quilibet canonicus vel choralis in dicta ecclesia, per decanum et capitulum admittendus, debet in sua admissione praestare juramentum, in aliis ecclesiis collegiatis diocesis Leodiensis praestari solitum et consuetum: dum tamen hujusmodi juramentum nihil praejudiciale dicto monasterio seu dominis abbati et conventui ejusdem includat aut contineat, atque adversus juramentum, a quolibet canonicorum eisdem domino abbati et conventui ac eorum monasterio praestari debitum, quovis modo non tendat. Item, quod quilibet canonicus de cetero poterit, quovis anno, quadraginta diebus libere abesse seu se {==123==} {>>pagina-aanduiding<<} ab ipsa ecclesia absentare absque poena aliqua exinde incurrenda: hoc salvo, quod distributiones et anniversaria pro illo tempore non lucrabitur. Quibus quidem erectioni, concessioni statutisque ac aliis omnibus et singulis praemissis nos Wilhelmus de Ardinghen, Dei et Apostolicae Sedis abbas et conventus monasterii sancti Trudonis de sancto Trudone ordinis sancti Benedicti diocesis Leodiensis, - prout per plebanum seu vicarium et duodecim rectores altarium ecclesiae Beatae Mariae in praedicto-nostro oppido situatorum, ac ad nos et nostrum monasterium jure fundi et incorporationis pertinentium, a nobis magna cum instantia postulatum extitit, - in nomine Domini nostri Jesu Christi, in quo vivimus, movemur et sumus, ac ad honorem, laudem et gloriam Dei atque divini cultus augmentum, consensum nostrum, quantum in nobis est, et salvo jure cujuslibet ac praesertim pro nobis ac nostro monasterio salvis inter cetera subscriptis, duximus adhibendum: Et primo, quod jus patronatus ecclesiae Beatae Mariae praedictae nobis et nostro monasterio remanebit. Item, quod collatio omnium canonicatuum et praebendarum ac omnium officiorum perpetuorum ejusdem; etiam altarium in ipsa ecclesia, nedum praesentium, sed etiam futurorum et in antea creandorum, spectabunt et pertinebunt perpetuis temporibus ad abbatem, qui pro tempore fuerit monasterii sancti Trudonis. Item, quoad diem cujuslibet electionis seu nominationis ipsius decani de cetero in dicta ecclesia fiendae, praefigendum, abbas pro tempore existens vocabitur, ut ipsi electioni personaliter vel per suum in spiritualibus vicarium seu priorem intersit, si velit; et debet a capitulo ecclesiae praedictae cum reverentia invitari seu vocari {==124==} {>>pagina-aanduiding<<} ad minus per quatuor dies, praetactam diem electionis praecedentes, diebus vocationis et praefixionis seu die praefixa in illis minime computatis: et hoc si ipse dominus abbas in monasterio praedicto tunc extiterit vel ultra sex leucas ab ipso monasterio non destiterit: alioquin vero, seu si in locis remotioribus fuerit, tunc taliter, ut praemittitur, Priorem ipsius monasterii vocare, et ipsum ad interessendum ipsi electioni seu nominationi decani, si velit, admittere sufficiat. Item, quod, vacante decanatu, capitulum a vacationis hujusmodi noticia teneatur decanum canonice eligere infra quindecim dies; et quod novo decano ab ipso capitulo canonice infra hujusmodi quindecim dies electo seu nominato, et dno abbati praedicto, si, ut praemittitur, in remotis non egerit, [alias suo Priori], praesentato, et juramento tali, quale per singulos canonicos esse praestandum subscribitur, praestito, ipse abbas, vel suus in casu praetacto Prior ejus nomine, dictum electum seu nominatum repraesentare tenebitur infra quindecim dies tunc proxime sequentes Domino Leodiensi. Et si dictum capitulum infra praetactum suum tempus eligere aliquem in decanum neglexerit, extunc hujusmodi electionis potestas ad ipsum abbatem; et ab ipso abbate, si suo tempore negligens in eligendo fuerit, ad Dominum episcopum Leodiensem devolvetur. Item, quod statuta, consuetudines et attentationes quaecumque dictorum canonicorum, praesentia et futura, praesentes et futurae, praefatos dominos abbatem et conventum seu eorum monasterium, aut ipsius jura directe vel indirecte seu aliàs quovis modo concernentia, aut ipsos quoquomodo contingentia, factae aut attentatae absque expresso consensu ipsius domini abbatis, hujusmodi statuta, consuetudines et attentationes seu obser- {==125==} {>>pagina-aanduiding<<} vationes confirmantis, et illis suum consensum adhibentis, viribus omnino careant et nullius roboris aut firmitatis existant in (eorum) praejudicium seu alterius ipsorum. Item, quod omnes et singuli canonici praedicti, prout hucusque beneficiati quicumque in ecclesia Beatae Mariae praedicta prius consueverunt, tenebuntur omnibus processionibus ipsius monasterii, necnon in singulis festivitatibus Sancti Trudonis et dedicationis ipsius monasterii primis et secundis vesperis ac summis missis: illi scilicet de dextro in dextro et alii in alio choro decenter interesse, stallumque in choro ipsius monasterii et locum, eis in processionibus hujusmodi consuetum, tenere et observare. Item, quod decanus et capitulum seu canonici aliive in ecclesia saepe dicta beneficiati, tam praesentes quam futuri, non facient aliquam processionem extra ecclesiam suam praedictam seu extra septa ejus, nisi una cum processionibus, quas per monasterii conventum fieri continget in festis et diebus ac casibus hactenus consuetis; et tunc de ambobus collegiis fiet unica processio, in qua processio conventus monasterii superiorem locum obtinebit. Item decanus et capitulum non permittent aliquem, qui tempore sui obitus non fuerit beneficiatus et possessor beneficii dictae ecclesiae seu in ipsa ecclesia constituti, in ecclesia saepe dicta sepeliri, nisi hoc processerit de expresso consensu abbatis, qui pro tempore fuerit, vel saltem Prioris dicti monasterii in casu, quo abbas tempore sepulturae fiendae absens esset a suo monasterio per tres leucas, aut abbatia abbate vacante. Item, quod praefati canonici nullum jus aut potestatem in scholis, matricularia aut mamburnia seu guberna- {==126==} {>>pagina-aanduiding<<} tione luminaris et fabricae ecclesiae seu corum bonis, ac decimae tam majoris quam minoris Beatae Mariae praedictae, seu in ipsarum rectoribus aut in aliis quibuscumque, ad ipsum dominum abbatem et suum monasterium de jure vel antiqua consuetudine spectantibus, seu ad ipsos ipsasve, vel ipsa sibi vendicabunt; et quod praedictarum scholarum, matriculariae, mamburniae, luminaris et fabricae rectores et gubernatores occasione praedictae erectionis plus solito, - nisi et in quantum redditus ampliores hiis accreverint, et dictus dnus abbas in hoc consenserit, - non onerabuntur: et eidem canonici hujusmodi onera ampliora subire et in talibus amplioribus oneribus, sive in pluribus solito candelis, cappis, ornamentis, libris, chori stallis oleoque et aliis quibuslibet obvenire valentes, - praeterquam in casibus praedictis, subeundis et supportandis, praedictos rectores exonerare et indemnes conservare tenebuntur. Quibus tamen praemissis non obstantibus, poterunt dicti canonici gaudere octo pluribusve vel paucioribus scholaribus, cum ipsis canonicis divinis officiis interesse volentibus. Item, quod omnes et singuli dictae ecclesiae canonici, praesentes et futuri statim post eorum admissionem, saltem intra triduum tenebuntur, jurare ante altare capellae Sancti Trudonis in monasterio praedicto sitae, coram dno abbate praedicto vel suis Priore vel Subpriore, super hoc requisito vel requisitis, et ipsos canonicos ad hujusmodi juramentum praestandum infra triduum post dictam requisitionem admissuris; quod iidem canonici omnia et singula praemissa ipsis incumbentia, quae tunc eisdem legentur, inviolabiliter observabunt et adimplebunt pro viribus et pro posse, non obstantibus quibuscumque in contrarium obtentis vel obtinendis; et {==127==} {>>pagina-aanduiding<<} quod contra ipsa aut eorum aliqua per se, alium vel alios, directe vel indirecte, consilio vel auxilio aut aliàs quovismodo non venient, nec aliquid circa praemissa vel aliàs qualitercumque in praejudicium dictorum dominorum abbatis et conventus aut sui monasterii attentabunt aut attentari procurabunt, sub poenis tam suspensionis a divinis quam perjurii, a quolibet canonicorum praedictorum praemissa non observante, vel contra ea etiam in aliqua parte scienter vel contemptibiliter veniente, vel aliquid attentante seu omittente vel committente, delinquente, eo ipso seu ipso facto incurrendis. In quorum omnium testimonium et munimen has praesentes litteras sigillo nostro ad causas, quo in talibus utimur, una cum sigillo praedicti dni Wilhelmi abbatis, investiti ecclesiae praedictae, praedictae nostrae erectioni et ordinationi sic suum consensum expresse adhibentis, duximus roborandas. Datum et actum anno a Nativitate Domini millesimo trecentesimo nonagesimo nono, mensis martii die decima septima. II. Sentence de l'évêque de Liége ou Accord touchant les impôts entre la ville et le chapitre collégial de l'église de Notre-Dame de St-Trond. [26 juin 1478] (1). Lodewijck van Bourbon, episcopus etc. Om allen twist ende discordie voergeruest te slichten, hebben wy onse goede ordonnantie voer vonnisse vonnislycken gegeven ende wtgesproken. {==128==} {>>pagina-aanduiding<<} In den eersten, dat Burghemeesteren, Schepenen, Deken, Raedt ende Ghemeynten onser stadt van St-Truyden ende hunne naecomelingen van desen daghe vortaen ten eewighen daghen sullen in onse voers. stadt affstellen ende affsetten allen maelgelden, acsysien, gabellen, tollen, impositien, statuten, verdraghen ende lasten van greijne, coren, terwen, gasten, spelten, wyn, bier, broot ende dranck den voers. heeren deken, canoniken, capittel, capellanen, dieneren ende onderseten ofte honnen persoenen, renthen ende kerken toebehoerende; want sy daer aff van Gotswegen ende allen gheestelycken ende keyserlycke rechten gevrydt ende gheprivilegieert syn; ende sullen oock moghen deken, canoniken ende capittel, nu synde ende naecomende met honnen behoerlycken familien ende huysgesinde allen provisien van eten, van drincken ende andersins honne nootdorst ende leeftocht aengaende, sonder maelgelt, acsysien, gabellen, tollen ende impositien oft lasten van hen yemant te betalen oft te geven, ende by hen selven int ghemeyne oft alleen, soe hen dat believen sal, moghen hebben, coopen, maken ende doen brauwen ende inleggen ende vreylyck sonder eenighe acsysie, maelgelt ende last, ende der kerken vryhijt ende libertyt vortaen gebruycken voer hen int gemeyne, als voerseyd is, oft alleene, sonder die mogen vercoopen onder die porters onser stadt voers. oft elwarts. Ende des behalven, sullen voers. heeren deken ende capittel, van gratien ende goedertierenheyt, jaerlyx geven te hulpen des bouwes ende timmeringen porten ende mueren onser stadt voers., XX Rinsgl., XX gemeyn st. voer den glden gerekent, te weten die hellicht te Kersmisse naestcomende, ende die andere hellicht St-Jans Baptistas dach daer nae volgende, ende alsoe vor- {==129==} {>>pagina-aanduiding<<} taen alsoe langhe als ons dat goetduncken ende gelieven sal, ende altyt tot onsen wille ende wederroepen: Reserverende ende hehaudende hier inne, oock altyt tot onse declaratie ende wtsprake over allen costen ende lasten, die parthyen ter beyde zyden daerom ghedaen hebben ende gheleden tot op den dach van heden. Ende oft in eenighen poenten van onser teghenwordigher wtsprake ende declaratie ten toecomende tyden eenighen twyfel, donckerheyt, twist oft discordie tusschen beyde parthyen voerghenoempt opstonde, behauwen wy oock tot ons daerop onse declaratie, ordinantie ende verclaernisse daer aff te doen, soe dat behoeren ende recht syn sal: hier inne altyt onghequetst te syne die vryheden, privilegien ende libertyten der kercken ende gheestelycken, ende oock der privilegien onser stadt St-Truyden voers. Welcke Ordinantie ende wtspraek voers. hebben beyde parthyen beloeft te halden ende onsen heere daer aff ghedanckt. Bevelende daerom beyde parthyen op onse indignatie ende correctie, dat sy de voers. ordinantie ende wtsprake van nu vortaen eewelyck onderhalden in synder volcomen macht ende onghequetst. Actum Leodii praesentibus etc. (appenso sigillo) 1478, 26a Junii. III. Autre accord arbitral entre la ville et le chapitre de St-Trond. [13 mars 1514]. Heer Deken ende capittel etc. ende burghemeesteren. raedt etc. om allen twist te schauwen van den voers. pointen ghesummitteert onder den edelen etc. Willem {==130==} {>>pagina-aanduiding<<} van Coelhem, heere tot Duras, Buedingen, Grasen ende Stalmeester onses genaden heer tot Luyck, ende met hem Jan Copij, Henrick van Jeuck, schepenen, ende Jan van Heelen, den alden, als peijsmakers etc. Is de wtsprake; dat die burghemeesteren etc. nu noch ten eewighen daghen hen behelpen en sullen van den roepe teghen den deken ende capittel en syn dienaers men honren behoirlycken familien ghedaen; mer sullen den selven roepe wt honnen boeck doen. Den anderen, soe sullen die voers. burghemeesteren, deken ende raedt in den naeme der ganser ghemeynten den voers. heeren deken ende capittel, canoniken, capellanen, choralen met allen hueren anderen dienaren ende honnen behoirlycken familien laten gebruycken dat paenhuys, den voers. heeren deken ende capittel toebehoorende, van nu vortaen met werklyken dieners, die den selven heeren dienen sullen midts honnen loen, behalven dat men den loen met gheen bier, mer met gelt betalen sal. Des sal der brier, t'elker braussel, hebben een half aem biers voer synen verdoene ende ghebruycke ende om wtterichten den ghenen, die hem hulpechtich syn sullen int melten, vaten, brouwen ende anderen arbeyt te doen, beheltelyck dien, dat die voers. heeren die werlycke dieners, die hun int voers. paenhuys dienen sullen, niet vryen en sullen met eenighe libertyten der heyliger Kerken. Ten derden, sullen die voers. burghemeesteren etc. die voers. heeren deken ende capittel, canoniken, capellanen, choralen ende allen anderen des capittels dieners met honnen behoirlycken familien laten gouderen ende ghebruycken allen privilegien, exemptien ende vryheden, die heeren deken ende capittelen der secundarien kerken van binnen en van buyten Luyck ghe- {==131==} {>>pagina-aanduiding<<} bruyckende syn, die sy nu ter tyt hebben oft vercryghen mochten, peysselyck ende vredelyck. 4o Van allen alsulcken costen, lasten ende ghedingen als 't capittel voers. heeft met die burgheme[e]steren etc. voers. ghehadt, sullen die stadt etc. aen tvoers. capittel geven ende betalen 63 Rinsgl., loopender paijen nu tertyt der voers. stadt St-Truyden, binnen beloken paeschen sequentem. 5o Soe en sal niemant vant capittel voers. gheenen leken persoen oft luyden den cost moghen vercoopen, maer die selve heeren voers. sullen moghen den cost geven te vergeeffs ende om Goitswille hon vrienden ende andere persoenen, die hen believen sal, sonder daer teghen te seggen van ijmant. Midts welcke poenten etc. sullen allen differentien, ghedingen etc. tusschen die voers. parthyen te niet syn ten eewighen daghen, ende beyde parthyen voers. hebben dese wtspraek ghelaudeert ende van macht ghehalden ende halden wilt tot allen tyden daerteghen nimmermeer te doen noch te doen doen by hen selve oft by hulpe van yemants anders in egheene manieren etc., hierop verthyende allen statuten, clerckschap etc. ende subtyle vonden van rechte etc. Ende is allen in hoede der Schepenen gheleydt etc. Sigillatum ao 1514, 13a Martii. {==132==} {>>pagina-aanduiding<<} Inventaire chronologique des chartes et documents de l'église de St-Servais à Maestricht. (Suite.) No 232. 1378, 21 janvier. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo septuagesimoseptimo, prout adhuc scribitur de consuetudine dicti opidi Traiectensis, mensis Januarij die XX prima. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht attestent, que Gobelin, dit Joede, le foulon, voulant donner au recteur temporaire de l'autel de St-Charles roi, situé dans l'église de St-Servais, ou au mambour du recteur, une plus grande sécurité relativement à la cession faite, par Herman dit Vander Eyken et son épouse Enghelrarde, en leur nom et en celui de leurs co-héritiers, de tout droit sur les biens mentionnés plus loin, au profit de Henri de Meggelen, en sa qualité de mambour du recteur susdit, a promis à Jean de Pytershem, clerc et recteur du dit autel et à son mambour Henri de Meggelen, de garantir les dits biens héréditaires, qui sont dévolus, par la mort de Rolandus Walrami, au dit Herman et à lui, Gobelin, sous l'obligation de tous ses biens et cum emenda; il a constitué son fidéjusseur et co-débiteur Lambert dit Suenken, textorem et lanificem, présent et acceptant cette charge, auquel il a promis acquittement et indemnisation de sa charge et de tout dommage qui pourrait en résulter. Les biens en question (1) sont situés comme suit: un journal ou envi- {==133==} {>>pagina-aanduiding<<} ron de terre arable, situé in viridi platea entre la terre de Lambert dit Zoertsoen et celle de feu Ruelkinus Hartwinis; dix-neuf verges situées au lieu dit oo, entre la terre du Chapitre (dominorum) de St-Servais et celle de feu Levald de Mosa près du chemin dit Middelwech; trois journaux de terre situés au lieu dit oo, entre la terre de Mathias Lombart et celle de Macharius de Bemelen; sept journaux ou environ de terre, situés hors de la porte dite Hochterporte, près de la route (iuxta plateam), entre la terre de St-Antoine et celle de Renier Becker; la cour dite Kempkenshof, située et limitée par la terre de Lambert Suenken, entre la terre de feu Lambert Vetsop et le fossé de la ville. Ces biens sont, ab antiquis temporibus, grevés de certains cens, chapons et rentes annuels et héréditaires, constituant la dotation et la fondation de l'autel mentionné. Original, sur parchemin, muni de 2 sceaux, dont le dernier, brisé, eu cire verte et p. à d.q. de p. conservé. Euerardus de Vernenholte } scab. Traiect. Gobelinus de Monyouwen (1) } scab. Traiect. No 233. 1379, 20 mars. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo septuagesimo octauo, prout adhuc scribitur de consuetudine dicti opidi (Traiectensis), Dominica qua cantabatur in ecclesia Dei Letare Jherusalem, videlicet mensis Martij die vicesima (2). Lettres échevinales attestant que Robin de Millen, demeurant à Hoekelem, et son épouse Gertrude, soeur de l'échevin Florent Weelde, ont cédé à Lambert de {==134==} {>>pagina-aanduiding<<} Horne, prêtre, 29 sous et 1 chapon de cens annuel et héréditaire, à percevoir comme suit: 20 sous sine requisitione donanda vel recipienda, sur les biens Catieghers dits Haspengouwersguet, situés près de la Meuse et du mur de la ville, entre les biens de Jean dit Karseel et la rue dite Quadevliegenstraete (1), et s'étendant jusqu'aux biens de Jutte Penres, à percevoir immédiatement après 6 deniers et 3 poules de cens annuel; 7 sous et 1 chapon de cens foncier sur les biens de Gérard le maréchal ferrant, dit Gerart Marscalck, situés iuxta Atrium, presque vis-à-vis du Couvent des Prêcheurs, entre la maison de Chrétien Plencker habitée par Renier Wythoet, sellifex, et les biens de Cornu, laquelle rente fait partie (portio seu diuisio) de 3 marcs et 10 sous; les 2 sous restants sur les biens de Cornu, situés entre les biens du dit Gérard et ceux des époux Gérard ou Gheerwinus dit Vanine Hermane (?), et Marguerite de Juncis, dits de Lylia (2); ces 2 sous sont égaux aux 2 sous de cens annuel que l'hôpital de Ste-Catherine, situé au Marché-au-bois, possède sur les biens de Cornu. Le tout sous la garantie de tous leurs biens. No 234. 1379, 20 octobre. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo septuagesimo nono, mensis Octobris die vicesima. Les échevins de Maestricht donnent copie de lettres échevinales, du 3 février 1375 (n.s.), attestant que Jean dit Sack de Wyck, écuyer, et dame Jutte, sa femme légitime, ont cédé à Colin de Huyo, mercier, 7 marcs, 15 sous et 2 chapons de cens annuel et héréditaire sur les biens suivants: 9 sous et 2 chapons de cens {==135==} {>>pagina-aanduiding<<} foncier sur les biens, avec dépendances, de St-Antoine, situés dans la rue dite Guelkemausstraete entre les biens de Tilman de Nussia et ceux de Jutte Liberti; 2 marcs 10 sous de cens allodial, sine requisitione aliqua, sur les biens dits Manegots situés in vico sweuj entre les biens de Helyas, pellifex, et ceux de Mathias de Haesdaele, le brasseur; 26 sous de cens foncier sur les biens de Godefroi dit Klercs, situés dans la rue des Chiens, entre les biens de Jean de Echt, prêtre, et ceux de Jean de Lybeke, textor; 2 marcs de cens sur les biens de feu Lambert dit Cluppel, situés vers le Jaer près du moulin à drèche, vis-à-vis de la demeure du chevalier Renier de Berghe, entre les biens de Jean de Canne, boulanger de l'église de N.D. et ceux de Jean dit Theuz, procurator; 30 sous sur les biens de feu Symon, sartor, situés supra antiquam curiam, hors de la porte des Frères-mineurs entre les biens de feu Jacques le boulanger de la dite église et la ruelle dite Zuls. No 235. 1379, 20 octobre. - Datum anno Domini Mo CCCmo LXX nono, mensis Octobris die vicesima. Lettres échevinales, attestant que Colin de Huyo, mercier, et Marie de Capella, sa femme, ont cédé du consentement de Guillaume de Herlena dit Wilmot de Huyo, mercier, et sous sa garantie, à Lambert de Horne, prêtre et recteur de la chapelle de St-Vincent, 26 sous de cens foncier sur les biens situés dans la rue dite Hontstraete, mentionnés dans la copie précédente. No 236. 1411, 25 janvier. - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent vyerhondert ende eylfe, vyfentwyntich dage in Januario. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht {==136==} {>>pagina-aanduiding<<} attestent, que Goedart van Cyney, prêtre et chapelain de St-Servais, a devant eux déclaré en sa qualité d'exécuteur testamentaire de feu son oncle Lambert de Horne, prêtre, que celui-ci a fondé, par testament, 7 Messes à célébrer tous les samedis par les prêtres et chapelains de l'église de St-Servais dans une chapelle déterminée, et a assigné à cet effet les biens suivants: 26 sous de cens foncier sur les biens appartenant à Wouter Kouman, prêtre, et situés in die Hundstraete, dont il est fait mention dans l'acte précédent; 7 sous et 1 chapon de cens foncier sur les biens possédés par Gobbel Schenck et situés by den Vrythoff tegen die Weyntmoelen over; 2 sous dito sur les biens habités par Jacques van den Roesen, l'orfèvre, nommés dat guet vanden horne, et situés à côté des biens de Gobbel susdit, op die syde ter stat wart, dont il est fait mention dans l'acte no 233; enfin tous profits et droits que le testateur avait sur sa maison, située dans la rue Large, non loin de la chapelle de St-Jacques, entre les biens d'Arnold Eelman le jeune, et ceux de Catherine van Helmont, dats te weten wat die vurs. guede heren Lambrechs walne beter syn dan der vurcyes den die selue guede joirlix geldende syn. En conséquence, l'exécuteur susdit a cédé les biens mentionnés, luterlic, à la Fraternité de l'église de St-Servais, pour être distribués tous les ans par son intendant (rentmeyster). Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 9 sceaux p. à d.q. de p., dont 4 conservés. les 2 premiers en cire verte, les autres en cire brune. Florentius Weelde } scab. Traiect. 1379. Henr. de Monthenaken } scab. Traiect. 1379. Euerardus de Vernenholte } scab. Traiect. 1379. {==137==} {>>pagina-aanduiding<<} Gobelinus de Monyouwen (1) } scab. Traiect. 1379. Macharius de Jecora (2) } scab. Traiect. 1379. Florentius Weelde } scab. Traiect. 1375. Arnoldus Nuest } scab. Traiect. 1375. Johannes de Juleymont } scab. Traiect. 1375. Mathees Dunnen (3) } scep. te Triecht 1411. Henrick van Oederbrueke (4) } scep. te Triecht 1411. Copié dans le MS. de Missis feriarum, fol. X. No 237. 1379, 1 octobre. - Datum anno Domini millesimo CCCmo septuagesimo nono, ipso die beatj Remigij Episcopi. Les écoutête et échevins de la Cour de Lenculen attestent que Jean de Daelheym, cordonnier et tanneur (sutor ac cerdo) a promis pour lui, ses héritiers et successeurs, à Henri dit Wytmuys et à Herman dit Schuemeker, actuellement Maitres des ouvriers tanneurs, et au profit de l'Office (communis Officy) des tanneurs, de ne jamais vendre à Maestricht ou à Wyck du cuir tanné dit vulgairement gheloet leder, autrement (nullo alio modo, jure aut aliqua forma) que les tanneurs ou leur commun Office le vendent ou doivent le vendre dans la dite ville ou à Wyck, aux jours prescrits et usités. Au cas contraire, le dit Jean ou ses héritiers et successeurs n'auront aucune part ni droit aux moulins des tanneurs situés dans la rue des Tanneurs sur le Jaer, qui appar- {==138==} {>>pagina-aanduiding<<} tiennent á leur commun office et dépendent de la Cour de Lenculen; cum emenda. Original, sur parchemin, muni de 8 sceaux p. à d.q. de p., dont il ne reste que 4, en cire verte, brisés. Scultetus (1) et Macharius de Hese (2) } scabini Curie Lenculensis. Florentius Weylde (3) } scabini Curie Lenculensis. Reynerus de Berne } scabini Curie Lenculensis. Johannes de Juleymont } scabini Curie Lenculensis. Arnoldus Nuest (4) } scabini Curie Lenculensis. Gobellinus de Monyouwen } scabini Curie Lenculensis. Macharius de Jecora } scabini Curie Lenculensis. No 238. 1379, 12 décembre. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo septuagesimo nono, mensis decembris die XII. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht attestent que Jacques de Leut, écuyer, frère de Rutger de Viseto leur co-échevin, et son épouse Mechtilde ont cédé à Pierre de Sittert, demeurant dans la rue Large, et à Bele, sa femme, une rente de 3 marcs sur leur maison avec dépendances, située dans la même rue entre les biens de Henri de Cleirmont et portam ibi sitam cum suis pertinentijs. No 239. 1388, 11 avril. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo octauo, mensis aprilis die vndecima. Lettres échevinales attestant que Pierre de Syttart {==139==} {>>pagina-aanduiding<<} et son épouse Bela ont cédé à Lambert dit Beert, et à Jacques, fils légitimes de feu Adam dit Wynmans de Mersen, la rente précitée, dictique coniuges effestucantes superportando donauerunt dictis confratribus easdem litteras ac censum in eisdem contentum, omnibus et singulis modo, jure et forma prout habebant eosdem. No 240. 1416, 12 mai. - Gegeuen int jaere vander gebuerde ons Heren dusent vyerhondert ende sestene, twelf dage in Meye. Lettres échevinales attestant que Jean van Mersen, chanoine de N.D., a cédé, aux prêtres et chapelains de la Fraternité de St-Servais, la rente dont il est fait mention dans les lettres précédentes. Originaux, sur parchemin, liés ensemble et munis de 6 sceaux en cire brune p. à d.q. de p., dont 2 perdus. Joh. de Juleymont (1) } scab. Traiect. 1379. Gobel. de Monyouwen } scab. Traiect. 1379. Joh. de Juyleymont (2) } scab. Traiect. 1388. Renerus de Eetzenroede } scab. Traiect. 1388. Mathees Dunnen (3) } scep. te Triecht. 1416. Herman van Hese (4) } scep. te Triecht. 1416. No 241. 1379, 16 décembre. - Datum anno Domini millesimo CCCmo septuagesimo nono, mensis Decembris die decima sexta. Lettres des échevins de Maestricht, attestant que {==140==} {>>pagina-aanduiding<<} Jean de Canne, demeurant dans la rue de Rufus, Thomas de Ghelke et son épouse Catherine, fille du dit Jean, ont cédé ensemble à Jean dit Sac alias de Pytershem, prêtre, 20 sous de cens annuel et héréditaire, dont 15 sous seront pris sur les 21 sous et 1 chapon de cens foncier que les cessionnaires possèdent sur les biens avec dépendances de Godefroi de Hese, le mercier, situés in duobus montibus entre les biens de Catherine dite Eggen, pistricis, et ceux de Godefroi, sutoris; les autres 5 sous sur les 9 sous qu'ils possèdent sur les biens situés vis-à-vis des biens mentionnés, entre ceux de Jacques de Vleytingis et ceux de Lambert de Vdenberch. No 242. 1401, 9 juillet. - Ghegeuen int jare vander gebuirt ons Heren duysent vierhondert ende eyn, nueghen daeghen in Julio. Lettres échevinales, attestant que Henri van Noderbrueck, son cousin Henri van Noderbrueck, le brasseur, et Barbe Scepens, fille légitime de feu Guillaume Scepens, le tanneur, en leur qualité d'exécuteurs testamentaires de feu Jean Sack anders van Pytersheym, prêtre, ont cédé aux prêtres et chapelains de l'église de St-Servais une rente annuelle et héréditaire de 20 sous (scillinghe) sur les biens mentionnés dans l'acte précédent, lesquels sous seront distribués tous les ans, le jour de l'anniversaire du testateur, entre les prêtres et chapelains priant et célébrant pour le salut de son àme. Le recteur temporaire de l'autel de St-Léonard, de la seconde dotation, situé dans l'église de St-Servais et desservi autrefois par le testateur, percevra ces sous, et les distribuera au jour indiqué, et jouira, pour sa peine, d'une pièce de terre arable, de 5 verges grandes {==141==} {>>pagina-aanduiding<<} et 17 petites, que le défunt avait achetée de Gyselbrecht Gysen vrimans son. No 243. 1406, 25 juin. - Gegeuen inden jare vander gebuert ons Heren duysent vyerhondert ende sesse, inden Braemaende des XXV. daeghs. Lettres échevinales attestant que Wynant van Mere, en sa qualité de recteur de l'autel de St-Léonard, pour la seconde dotation, a renoncé à la charge de percevoir et de distribuer le marc de cens, dont il est fait mention dans l'acte précédent, et l'a cédée à la Fraternité des prêtres de l'hôpital de St-Servais, sous la condition apposée par le testateur. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 6 sceaux en cire brune, p. à d.q., dont 2 perdus. Gobellinus de Monyouwen } scab. Traiect. 1379. Servatius de Mulken (1) } scab. Traiect. 1379. Godenuel van Spauden } scepene te Tricht. 1401. Johan van Hese (2) } scepene te Tricht. 1401. Godenuel van Spauden (3) } scepene te Tricht. 1406. Machgiel Neve van Steyne (4) } scepene te Tricht. 1406. No 244. 1380, 8 janvier. - Ghegeuen int jaer ons Heren dusent drihondert tachtentich, acht daghe in Januario. Lettres par lesquelles les échevins de Hamont attestent que Jean van Rodenryt a acheté de Gérard Kotel- {==142==} {>>pagina-aanduiding<<} port un muids de seigle, mesure de Hamont, de pacte héréditaire. Le vendeur a hypothéqué sa maison et ferme (hoef met sinen aen sedel), situéc entre la ferme de Tys Hockarts et le chemin public, et une pièce consistant en prairie et marais (soe bemt soe bruech), située entre des heren bruech et dat bontlaken; end heeten daerin geguet end gheerft als slans recht is, al vorkommer af te doen, sonder sinen ert tsys, end al erghelist vnghesceyden. Original, sur parchemin, muni d'un sceau, pendaut à simple queue de parchemin, perdu. Gherit Hollen } scepen van Hamont. Wilhem Melis } scepen van Hamont. Peter Boten } scepen van Hamont. Tielman vanden Linden } scepen van Hamont. Dideric Peeltman } scepen van Hamont. Jan Godarts } scepen van Hamont. Jan Gentes } scepen van Hamont. No 245. 1380, 10 janvier. - Anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo, Indictione tercia, mensis January die decima, hora None uel circiter, Pontificatus sanctissimi in Christo patris ac domini nostri, domini Vrbani Dei Prouidentia Pape sexti anno secundo. Acte notarié passé par-devant Henri dit Vromman, écoutête, Servais Claessoen, de Sluse, Henri, fils de Jacques dit Rodenzoen, de Sluse, Ghiselbert, fils de Walter, de Malle, et Antoine, fils de Guillaume dit vander Brugghen, échevins de la Cour de l'église de St-Servais dans la villa de Sluse, Henri dit Vromman, en sa qualité de maïeur (etiam villico), Walter de Malle, {==143==} {>>pagina-aanduiding<<} Ghiselbert, son fils, Jean, fils de Jean dit Sturs, de Malle, et Henri dit Sarrasin, mansionaires de la Cour dite vander Asse alias de Malle, par lequel Siger de Nouolapide, chanoine de Liége, Prévôt de St-Rombaut à Malines, a conféré et donné librement, pour le repos de l'àme de feu Lambert de Lysendorp, chanoine de St-Servais, à la Fraternité de l'hôpital de la dite église, afin qu'elle célèbre certains anniversaires pour le dit chanoine, et a résigné en mains du dit Henri Vromman, écoutête et maïeur des dites Cours, 3 bonniers, avec leurs revenus (mentionnés sous le no 219), au profit de la Fraternité, en présence de Jean Pruinen, chapelain de St-Servais et délégué par elle pour accepter cette donation. Après quoi le dit Jean, agissant au nom et au profit de la Fraternité, a été investi, d'abord de 2 bonniers avec leurs cens foncier (trecensus) et revenus, par les échevins, et ensuite du 3me bonnier, par les mansionaires des dites Cours précitées, sur l'avis de Henri, l'écoutête et maïeur mentionné, et selon les solennités usitées. En foi de quoi, Henri dit de Maren, de Bois-le-Duc, clerc du diocèse de Liége et notaire public, a écrit et signé cet acte, dans la demeure du dit Siger, située au cloître de l'église de Liége, en présence de Jean de Werua, chanoine de St-Servais, de Jean fils de Jean dit Crauwel de Horpale, du diocèse de Liége, et de Jean de Lathem, du diocèse de Cambrai, comme témoins. Copie dans les Littere Fraternitatis, fol. 67 vo. No 246. 1380. 4 octobre. - Anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo, Indictione tertia, mensis Octobris die quarta, hora Prime uel circiter. Acte notarié, par lequel Siger de Nouolapide, Prévôt {==144==} {>>pagina-aanduiding<<} de Malines, Théoderic de Hauert, Doyen, chanoines de St-Servais, et Guillaume de Lodenaken, Maître de l'hôpital des pauvres de la même église, exécuteurs testamentaires de Jean de Haren, chanoine et Chantre de l'église susdite, font savoir que, le testateur ayant commis, à eux et à Jean de Pitersheim, dit Kellenere, son chapelain familier et domestique, qui vivait encore lors de la mort du testateur, d'employer tous ses biens restant après le payement de ses dettes, obsèques et legs, pour l'honneur de Dieu et à des usages pieux, pour le salut du testateur, de ses parents et amis, et spécialement en faveur des personnes et lieux que les dits Guillaume et feu Jean, d'après la commission du testateur, indiqueraient aux deux autres exécuteurs testamentaires susnommés, ils ont en conséquence acheté, au moyen des biens meubles restant après le payement susdit, d'Arnold de Gudegouen, écuyer, 15 bonniers et 16 verges grandes et une petite et demie de terre arable, situés et mouvants iure censuali comme il est décrit dans l'acte de vente (1), et les ont cédés et transférés, à perpétuité, comme ils le font par l'acte présent, avec tous droits et actions y attachés, à la Fraternité des chapelains de l'hôpital de St-Servais, sous la forme suivante. D'abord, vu que les revenus des autels ou chapellenies existant en l'église de St-Servais, de même que les offrandes et autres casuels que les chapelains recevaient des fidèles autrefois en abondance, sont devenus tellement minimes, qu'ils ne peuvent en vivre et sont forcés souvent de desservir d'autres bénéfices hors de l'église susdite, ce qui, surtout aux jours fériés, diminue de beaucoup l'honneur de l'église de St-Servais, fré- {==145==} {>>pagina-aanduiding<<} quentée dès longtemps par le peuple avec une dévotion spéciale, les exécuteurs testamentaires ordonnent que chaque mardi seront dites six Messes, aux autels situés dans cette église et dans les lieux publics nommés plus loin, par six chapelains, recteurs perpétuels ou annuels de ces autels, qui recevront chacun pour chaque Messe, comme honoraire temporel, 6 deniers de cens, comme il est communément payé de hereditate à Maestricht, à payer par une personne désignée à cet effet par la Fraternité. Ensuite, le Maître de la Fraternité désignera successivement chaque mois les six chapelains, qui célébreront ces Messes, et celui qui pendant son mois, pour un motif quelconque, n'aura pas dit sa Messe, sera privé de l'honoraire y attaché. Les autels de l'église de St-Servais désignés à cet effet sont: de St-Laurent, pour 2 recteurs, de St-Eloi dito, des SS. Martyrs, de Ste-Véronique, des SS.-Jacques et Marie Madeleine pour 2 recteurs, de Ste-Anne, dito, de Ste-Marguerite, de St-Martin, pour 2 recteurs, de St-Paul, de St-Hubert, des SS. Marie et Servais, de St-Sylvestre, de St-Pierre dans la crypte, de Ste-Croix devant le choeur, des SS. Monulphe et Gondulphe, pour 2 recteurs, de Ste-Marie dans la nouvelle bàtisse, dito, de St-Léonard dito, de St-Médard dito, des SS. Simon et Jude, de St-Michel, de St-Charles, de St-Nicolas pour 2 recteurs, de St-Judocus, de St-Mathieu, de St-Barthélémi pour 2 recteurs. De plus, comme le testateur a fondé dans la Fraternité 4 commémoraisons à faire pour lui tous les ans, les exécuteurs y en ajoutent 8, de sorte qu'il y en ait une par mois, pour lesquelles la Fraternité recevra, sur les revenus des dites terres, 2 marcs du cens mentionné ou 5 sous pour chacune des 8 commémoraisons. Le Maître de l'hôpital aura 2 marcs de cens annuellement pour les malades pauvres. La Frater- {==146==} {>>pagina-aanduiding<<} nité nommera dans son sein un chapelain qui recueillera les revenus des dites terres, en payera les cens mentionnés faisant la somme de presque 12 marcs, notera les chapelains omettant la Messe dans leur mois, et payera aux autres, chaque mois; la Fraternité lui donnera sur les mêmes revenus un salaire convenable. En outre le dit collecteur rendra, chaque année, compte de ses recettes et dépenses par-devant les trois exécuteurs ou les deux qui survivront; s'il n'en survit plus qu'un seul, celui-ci s'adjoindra le Doyen et le Chantre du chapitre ou l'un des deux; après la mort des trois exécuteurs le compte sera rendu par-devant la Fraternité susdite. Le collecteur conservera le surplus des revenus et en achètera des biens héréditaires qui seront également appliqués pour des Messes aux autels mentionnés; que si les revenus seraient moindres que la somme indiquée, chacun en aura moins proportionnellement. Fait dans l'hôpital de St-Servais, en présence de Jean de Louanio, Gobellin Menten et Jacques de Rurmunde, chapelains, comme témoins, par Herman de Stocheim, notaire etc. qui a signé. Original, sur parchemin, muni de 3 sceaux, p.a. d.q., dont il ne reste que le dernier, en cire brune et brisé, représentant un Saint assis et étendant les mains, avec la légende:.. hospital..... Copié dans le MS. de Missis feriarum, fol. j. No 247. 1380, 16 octobre. - Datum anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo, mensis Octobris die xvj. Chrétien de Molendino, Maître, et tous les frères de la Fraternité de l'hôpital de St-Servais font savoir qu'ils {==147==} {>>pagina-aanduiding<<} ont constitué Gobbellin Menten, chapelain et leur confrère, comme leur procureur et fondé de pouvoirs (procuratorem et nuntium specialem) à l'effet de demander et de recevoir l'investiture des terres mentionnées dans l'acte précédent, promettant de ratifier tout ce qu'il fera à cette fin. Original, sur parchemin, muni du sceau de la Fraternité, pendant à simple queue de parchemin, perdu. No 248. 1380, 17 octobre. - Anno a Natiuitate Domini millesimo tricentesimo octuagesimo, Indictione tercia, mensis Octobris die decima septima. Acte notarié constatant que par-devant Jean Drake, écoutête et échevin, Tilman Maeskart, Henri Vos, Servais Vaes et Antoine fils de Guillaume de Ponte, échevins de la Cour de St-Servais à Sluse, et le dit Jean Drake, comme maïeur, Henri Groeman, Jean Beiart, Jean Hoenken et Servais dit Claes, mansionaires de la Cour de l'aumònerie de St-Servais à Sluse, nommée communément van den Putte, en présence du notaire et des témoins soussignés, a comparu Siger de Nouolapide, chanoine de Liége et Prévòt de St-Rombaut à Malines, déclarant qu'il a été autrefois mis en possession (inuestitum et adheredatum), par les écoutête et échevins et par les maïeur et mansionaires des dites Cours, de certaines terres qu'il avait achetées de l'écuyer Arnold de Gudekoven (v. nos 225 et 246), et dont il voudrait maintenant transporter le domaine et la possession à la Fraternité des prêtres de l'hôpital de St-Servais à Maestricht. En conséquence il a insisté auprès de Jean Drake, écoutête et maïeur susdit, pour que celui-ci fasse dé- {==148==} {>>pagina-aanduiding<<} clarer, comme il l'a fait, selon l'usage, d'abord par les échevins, ensuite par les mansionaires mentionnés, s'ils reconnaissent que le dit Siger tient et possède ces terres de telle manière qu'il puisse les transporter, avec leurs domaine et possession, à la Fraternité susdite. Les échevins ayant d'abord délibéré entre eux avec leur coéchevin le dit Jean, ensuite les mansionaires ayant délibéré entre eux seuls, ont donné une réponse affirmative. Après quoi le même Siger, voulant mettre son dessein en exécution, avec Symon dit Scefdriesch, bâtonnier de l'église de St-Servais, suo ad hoc mamburno, a reporté et résigné, d'après le décret des échevins et des mansionaires, les dites terres en mains de Jean Drake, et y a renoncé effestucando ainsi qu'à son droit sur elles, en présence du prêtre Gobelin Menten, frère et délégué par la Fraternité pour accepter cette donation. Ensuite, sur la réquisition de Siger, Gobelin Menten, en sa qualité de procureur de la Fraternité, et au profit de celle-ci, a été mis en possession, d'abord par les écoutête et échevins de Sluse, ensuite, par les maïeur et mansionaires, des terres dépendantes de leurs Cours respectives, après les bans et les solennités requises. Fait dans la villa de Sluse, en présence de Jean de Wydoy, Jnuestitus de Gudekoven, de Guillaume dit Hamere, d'Arnold de Stochem, prêtres, d'Arnold de Wydoy, de Guillaume Decani, bâtonnier de St-Servais, de Jean Crauwel junior et de Walter de Malle, avec plusieurs autres, comme témoins. A la demande de Gobelin, le notaire Henri de Maren a signé cet acte. Copie dans le MS. de Missis feriarum, fol. 11j. No 249. 1381, 7 juin. - Datum anno Domini millesimo CCCmo octuagesimo primo, mensis Junij die septima. {==149==} {>>pagina-aanduiding<<} Lettres échevinales attestant que Jean Strueuer de Huelsberch, écuyer, et damoiselle Marguerite, son épouse, ont cédé à la Fraternité de l'hôpital de St-Servais, pour l'anniversaire de Lambert de Horne, prêtre, 4 sous et deux tiers de 2 chapons, de cens foncier héréditaire, à percevoir tous les ans par le receveur des cens de la Fraternité sur deux maisons, dont l'une habitée par Chrétien de Heynsberch, prêtre, l'autre par Pierre dit Keelstekere, situées dans la rue des Chapons entre les biens de Nicolas de Beke, le charpentier, et ceux de Godefroi de Hulst dit Lantmetere. Le fidé-jusseur et co-débiteur est Pierre Wythues. No 250. 1382, 11 juin. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo secundo, mensis Junij die vndecima. Lettres échevinales attestant que Jean dit Parijs, écuyer, a déclaré n'avoir aucun droit ni action sur le cens mentionné dans l'acte précédent; que s'il en aurait eu, soit en son propre nom, soit au nom de damoiselle Anne de Rosis, religieuse du couvent de Ste-Marie à Hocht, il y a renoncé en faveur de la Fraternité. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 4 sceaux p. à d.q. dont il ne reste que deux en cire brune, fort endommagés. Henr. de Monthenaken } scab. Traiect. 1381. Joh. de Juleymont } scab. Traiect. 1381. Godefridus de Hese (1) } scab. Traiect. 1382. Johannes de Ceruo (2) } scab. Traiect. 1382. {==150==} {>>pagina-aanduiding<<} No 251. 1381, 20 juillet. - Datum anno Domini millesimo CCCmo octuagesimo primo, ipso die beate Margrete virginis. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht attestent que Godefroi de Vleytingen, magister Communitatis Opidi Traiectensis, et son épouse Catherine, fille de feu Aleyde de Ryempst, ont cédé à Henri de Ryempst, teinturier, à son épouse Elisabeth, et à leurs héritiers, 30 sous de cens annuel sur les biens ou la teinturerie (tinctoria) habitée et possédée héréditairement par Mathias de Gladio, et située sur le Jaer, entre les biens de Laurent dit Lenss (1) Baldewini, le teinturier, et ceux de Goswin dit Theus, le foulon, vis-à-vis du mur de la ville. No 252. 1419, 24 septembre. - Gegeuen int jair ons Heren duysent vierhondert ende noegenthene jnden maende Septembris, des vierendetwintichsten daichs. Lettres échevinales attestant que Henri de Riemst, l'ancien, als eyn tuchter, et son fils Lambert de Riemst, als eyn erfname, ont cédé à Guillaume de Borne, le brasseur, et à Marie, sa femme, un marc et demi de cens annuel sur la teinturerie de Nicolas Cukers, située inden hueck te Lynculen op die Jecore, entre les biens de Lees Bauwens et ceux de Jean Spronx, dont il est fait mention dans l'acte précédent. Le dit Lambert a promis d'engager sa femme Gertrude à faire la même cession. Le tout sous la garantie de leurs biens. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 4 sceaux, en cire brune p. à d.q. de p., dont le deuxième perdu. {==151==} {>>pagina-aanduiding<<} Florentius Weelde (1) } scab. Traiect. 1381. Macharius de Jecora } scab. Traiect. 1381. Pouwels vanden Biessen (2) } scep. te Triecht. 1419. Johan van Brede (3) } scep. te Triecht. 1419. No 253. 1382, 15 septembre. - Datum anno Domini millesimo CCCmo octuagesimo secundo, mensis Septembris die decima quinta. Lettres par lesquelles les Receveur et échevins de la Cour de Lenculen attestent, que Lambert de Boxberch, et Catherine, sa femme, ont cédé à Marguerite dite die grutersse, hospitissa, 10 sous de cens annuel (sicut de hereditate anno quolibet exsoluitur in dicta Curia Lenculensi) sur la maison de Francon Prickinc, située vis-à-vis de la porte de la Cour de Lenculen, entre les biens de Jean, le meunier, et ceux de Lambert dit Breetken, candelificis (4). Original, sur parchemin, muni de 8 sceaux p. à d.q. de p., dont il ne reste que 2, en cire brune et brisés. Receptor (5) et } scabini Curie Lenculensis. Macharius de Hese } scabini Curie Lenculensis. Florentius Weelde } scabini Curie Lenculensis. Joh. de Juleymont } scabini Curie Lenculensis. Arnoldus Nuest } scabini Curie Lenculensis. Goblinus de Monyouwen } scabini Curie Lenculensis. Macharius de Jecora } scabini Curie Lenculensis. Johannes Sack (6). } scabini Curie Lenculensis. {==152==} {>>pagina-aanduiding<<} Ne 254. 1383, 28 février. - Datum anno a Natiuitate Domini Mo CCCo LXXXIIIo, mensis februarij die vltima. Lettres des échevins de Maestricht, attestant que, Mechtilde Papen ayant cédé 10 sous de cens annuel et héréditaire, à Lambert de Hoerne, en sa qualité de recteur de St-Vincent, comme il est déclaré dans des lettres spéciales (v. n. 64), celui-ci, tant pour lui que pour ses successeurs dans le rectorat, a reconnu qu'il est tenu, in recompensam, à payer à la dite Mechtilde une rente annuelle et viagère de 10 sous, cens de Maestricht, en 2 termes, pour le payement de laquelle il oblige tous les biens, meubles et immeubles, présents et futurs, du recteur de la chapelle susdite. En foi de quoi, les échevins ont attaché leurs sceaux avec le sceau ad causas (preappenso) des Doyen et Chapitre de St-Servais, qui reconnaissent que les dites reconnaissance, promesse et obligation ont été faites, et que leur sceau a été attaché à ces lettres, avec leur assentiment. Copie dans les Jura Capp. S. Vinc., fol. 10. Florentius Weylde } scabini Traiect. Johannes de Ceruo } scabini Traiect. No 255. 1383, 15 avril. - Anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo tertio, Indictione sexta, mensis Aprilis die decima quinta. Lettres par lesquelles les écoutête et échevins de la villa de Sluse font savoir que devant eux, Arnold de Stochem, prêtre et Maître de l'hôpital de St-Servais à {==153==} {>>pagina-aanduiding<<} Maestricht, agissant en cette qualité et autorisé par les Doyen et Chapitre de St-Servais, a donné en emphythéose, à Nicolas, fils de feu Nicolas de Millen demeurant à Sluse, 2 bonniers et 6 grandes verges et demie de terre arable, mouvants de leur Cour et situés sous la juridiction et dans les champs de Sluse, pour 22 vaisseaux de froment, mesure de Tongres et pacte de Hesbaye, et 9 deniers 1 copet de cens annuel et héréditaire, à payer et à transporter tous les ans le jour de St-André, aux frais et risque de Nicolas ou de ses héritiers, dans le grenier du dit hôpital à Maestricht. A cet effet le dit Nicolas a engagé envers l'hôpital un muids d'épeautre, mesure de Tongres, de fermage annuel et héréditaire, qu'il possède sur le jardin d'Antoine de Ponte, nommé op den groeten hoeff, situé à Sluse et dont il a fait mettre en possession le dit Arnold. Les conditions de cet acte sont les suivantes: 1o Si Nicolas, ou ses héritiers ou successeurs, manquent au payement des pacte et cens annuels et héréditaires susdits, le Maître temporaire de l'hôpital pourra, après le jour de St-André, mettre la main sur les terres mentionnées et sur le gage donné, et les garder, d'après l'usage de la Cour de Sluse. 2o Les dites terres et le gage ne pourront jamais être séparés ni divisés, mais devront être toujours tenus et possédés ensemble par Nicolas ou un de ses héritiers ou successeurs, qui payera tous les ans les pacte et cens héréditaires susdits. En foi de quoi le dit écoutête a attaché son sceau à cet acte, en son nom et en celui des échevins, qui n'ont pas de sceau commun. Cet acte a été fait par Lambert Liberti de Hoerne, clerc Maestrichtois, par autorité impériale et de la vénérable Cour de Liége notaire public, à Sluse dans le verger de Henri dit Groman de Sluysis, en présence de Jean de Bunde, cha- {==154==} {>>pagina-aanduiding<<} noine et prepositus equitature de l'église de St-Servais, de Jean de Ligno, prêtre desservant l'église de Sluse, de Jean de Swanenberch remplaçant temporairement le Prévôt de l'église de St-Servais, de Ghiselbert de Bunde, bâtonnier de la même église, de Henri Groman preco susdit et de plusieurs autres témoins. Les terres mentionnées, consistant en 5 pièces, sont situées comme suit: 1o Quatorze verges grandes ou environ, entre Sluse et Millen, dans le champ dit Soluelt, entre la terre de feu Ricald de Lueth, vers Millen, et la terre de l'hôpital de St-Servais. 2o Seize verges grandes ou environ, dans le champ entre Sluse et Elst dit bouen Rudenhouen, entre la terre de l'église de St-Servais et celle de l'hôpital cultivée par Jean de Elst. 3o Quatre verges grandes ou environ, dans le champ dit Optroet, près du chemin dit Elstpetken, entre les terres appartenant, autrefois à la dame de Gudengouen, et maintenant à la Fraternité des prêtres de l'église de St-Servais. 4o Cinq verges grandes ou environ, dans le champ entre Sluse et Nederheym dit over die Jeker, entre la terre de feu Thomas Spyt et celle de l'hôpital cultivée par Jean de Elst. 5o Huit verges grandes ou environ dans le champ dit Op gein Kelle près de la terre de l'hôpital cultivée par Jean susdit. Copie dans les Littere Fraternitatis fol. 48 vo. No 256. 1383, 15 avril. - Anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo tertio, Indictione sexta, mensis Aprilis die decima quinta. Lettres par lesquelles les écoutête et échevins de {==155==} {>>pagina-aanduiding<<} Sluse font savoir que, ayant comparu devant eux, d'un côté, Arnold de Stochem, agissant au nom de l'hôpital de St-Servais, de l'autre, Jean dit Milensuene, d'Elst, le dit Arnold, autorisé par les Doyen et Chapitre de St-Servais, a donné en emphythéose, a Jean susdit, pour lui et ses héritiers, 2 bonniers et 4 1/2 verges grandes ou environ de terre arable, mouvants de leur Cour et situés dans la juridiction et campagne de Sluse, pour 20 vaisseaux de seigle, mesure de Tongres et pacte de Hesbaye, et 9 deniers moins 1 copet, de cens annuel et héréditaire de Sluse, à payer comme sous le numéro précédent. A cet effet, le dit Jean de Elst a engagé un muids d'épeautre qu'il possède sur les jardins de Jean, fils de Nicolas, junior, et de Ghiselbert Walteri, de Malle, situés à Sluse. Les conditions etc. sont les mêmes que dans l'acte précédent. Les terres mentionnées, consistant en 5 pièces, sont situées comme suit: 1o Vingt-et-une verges grandes entre Sluse et Elst dans le champ dit bouen Rudenhouen près de la terre de Guillaume de Ponte. 2o Trois verges grandes dans le même champ vers Elst, près de l'Elsterpetken, entre la terre de Guillaume de Berghe et celle des fils de Nicolas de Sluse. 3o Treize verges grandes, ibidem, au lieu dit op loere cule près de la terre appartenant, autrefois à la dame de Gudegouen, et maintenant à la Fraternité de l'hôpital, entre la terre de Guillaume Spyts et celle de la mense du Saint-Esprit de Millen. 4o Cinq verges grandes dans le champ entre Sluse et Millen, près de la mergelcule. 5o Deux verges grandes et demie, ibidem, au lieu dit op huseler cule entre la terre du dit hôpital et celle de maître Jean dit Sceruier de Vrederen. Copie dans les Littere Fraternitatis, fol. 51 vo. {==156==} {>>pagina-aanduiding<<} No 257. 1383, 16 avril. - Datum anno Domini millesimo CCCmo octuagesimo tertio, mensis Aprilis die decima sexta. Lettres échevinales, attestant que Goblin Meynte, prêtre, en sa qualité de receveur des prêtres de l'hôpital de St-Servais, Arnold Bonyer et Gérard, pistor, demeurant à Wyc près du pont, en leur qualité de proviseurs et mambours de la fabrique (seu luminaris) de l'église de St-Martin à Wyck, Pierre Bonyer et Léonard dit Wuest, en leur qualité de mambours et proviseurs de la mense du Saint-Esprit à Wyck, et Guillaume dit Wyse de sancto Petro, demeurant dans la rue des Chiens, ont conféré ensemble, en droit héréditaire, à Catherine veuve de Mathias dit mit der vlecken, une maison avec dépendances située supra antiquam curiam et Triscum asynorum dictum Eseldryesche entre les biens de Thierry Amelij, textor et lanifex, et ceux d'Arnold de Steyne, dit Arnt vur den Nuwenhof, brasseur, avec la charge de payer annuellement aux collateurs, en leur dite qualité, respectivement trois, un, deux et cinq sous de cens annuel et héréditaire, et 2 sous du même cens à l'Investitus de l'église de Wyck si celui-ci voudra consentir à cette collation héréditaire. Original sur parchemin, sceaux perdus. Florentius Welde } scabini Traiect. Goblinus de Monyouwen } scabini Traiect. No 258. 1383, 26 avril. - Gegeuen in den jare ons Heren dusent drihondert drie ind tachtentich des sesse iud twintichste daeghs in April. Lettres par lesquelles dame Marguerite, veuve de sire {==157==} {>>pagina-aanduiding<<} Frédéric van Holsberch, chevalier, fait savoir que devant elle et ses tenants (laten) à savoir Gérard Nockenay, Gérard Plagghe et Arnold van Itter, a comparu Herman, nommé Augustijn, lequel a reconnu qu'il a vendu pour une somme qu'il a reçue, à Lambert van Hoerne, prêtre et recteur de la chapelle de St-Vincent, 6 vaisseaux de seigle, mesure et fermage de Maestricht, à payer tous les ans et héréditairement par le dit Herman et ses successeurs, à leurs propres frais et risque, le jour de St-André onbeuanghen op Derteendaech (1) talehans (2) dair na volghende. Cette rente sera perçue par le recteur temporaire de la chapelle susdite, avec charge de célébrer le premier lundi de chaque mois une Messe pour Guillaume van Lodenaken, hospitalier de St-Servais et pour l'acheteur Lambert précité. Pour plus grande certitude Herman Augustijn a hypothéqué sa cour située à Weirde près de la Geul (Gole), entre les biens de Sébastien van Wijc et la ruelle (steghe) située près des biens de Henri van Roden. Cette cour relève de la Cour de dame Marguerite van Holsberch à Lemmoel, paie annuellement, à la dame 3 chapons et à l'église de Bunde 12 deniers, et est reconnue comme la propriété de Herman, de la part de sa femme, par Nicolas van Haren, comme mambour de sa femme, par Gérard et Pierre van Werde, frères, qui y ont renoncé et avoué qu'ils ont reçu compensation pour leur part. Ensuite le vendeur Herman a transporté en mains de dame Marguerite le bien hypothéqué, et l'a cédé mit halme ende monde en faveur du recteur mentionné, qui a en été investi devant la dame {==158==} {>>pagina-aanduiding<<} et ses tenants et l'a reconnu comme propriété héréditaire (erflich winninghe) de Herman et de ses héritiers; que si Herman, ou ses successeurs, négligent en entier ou en partie de payer soit les deniers et chapon, soit le seigle, en dernier terme de payement mentionné, alors le recteur temporaire de St-Vincent pourra mettre la main (aentasten) sur l'hypothèque et en disposer comme d'une propriété de sa chapelle. En foi de quoi dame Marguerite a apposé son sceau pour elle et les tenants, qui n'ont pas de sceau propre. Original, sur parchemin; sceau perdu. Copié aussi dans les Jura Capp. S. Vinc., fol. 11. No 259. 1383, 1 mai. - Datum anno Domini millesimo CCCmo octuagesimotercio, mensis Maij die prima. Lettres échevinales attestant que Jean Sac alias de Pytersheym et Gobelin Menten, prêtres et respectivement Maître et Receveur de la Fraternité de l'hôpital de St-Servais ont, en leur dite qualité, conféré en droit héréditaire à maître Otton de Roesmer, le charpentier, présent et acceptant de leurs mains, une maison possédée autrefois par feu Henri de Vleytingen, prêtre (v. no 229), et située au Fossé entre les biens de Herman le charpentier et ceux de feu Aleyde Spronchs, pour une rente annuelle et héréditaire de 5 marcs 2 chapons. Les dits collateurs ont promis, au nom de la Fraternité, de maintenir Otton, sa femme Marguerite et leurs héritiers dans le cens précité, et, de son côté, Otton a promis d'appliquer, avant une année et un jour écoulés, à l'amélioration et à l'édifice de cette maison {==159==} {>>pagina-aanduiding<<} 20 doubles moutons d'or, ad veram et legitimam probationem et demonstrationem. Original, sur parchemin; sceaux perdus. Florentius Weelde } scabini Traiect. Gobel. de Monyouwen } scabini Traiect. No 260. 1384, 7 mai. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo quarto, mensis Maij die septima. Lettres échevinales attestant que Jean dit Keypart, prêtre et Investitus de Lemmoele, Arnold Kickelmoy, et Godefroi Beckeneelre, en leur qualité d'exécuteurs testamentaires de Marguerite dite Preeckers veuve de Pierre de Herborch, ont assigné (consequi et habere prefixerunt) à la Fraternité des chapelains de l'hôpital de St-Servais, 5 sous de cens annuel et héréditaire, pour l'anniversaire perpétuel de la testatrice, sur les biens avec dépendances de Lambert Gruters, situés vis-à-vis de la porte mendancium, entre les biens du dit Lambert et ceux de Jean Ghole, le brasseur, sur lesquels biens la testatrice avait 16 sous de cens perpétuel, qu'elle a légués à diverses églises, chapelles et hôpitaux; les exécuteurs ont également cédé (effestucando renunciauerunt) ces 5 sous au profit de la dite Fraternité. Original, sur parchemin, muni de 3 sceaux p. à d.q. de p., dont le dernier, en cire verte, conservé. Joh. de Juyleymont } scabini Traiectenses. Goblinus de Monyouwen } scabini Traiectenses. Servatius de Mulken (1) } scabini Traiectenses. {==160==} {>>pagina-aanduiding<<} No 261. 1385, 30 septembre. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo quiuto, mensis Septembris die vltima. Lettres échevinales attestant que les époux Jean dit Wythues, l'ancien, lanifex seu drapparius, et Aleyde de Rosis, ont cédé à la Fraternité des prêtres de l'hôpital de St-Servais, 5 sous de cens foncier héréditaire à percevoir tous les ans, par le Receveur des cens de la Fraternité, sur le grenier et les biens de Jean dit in die porte de sancto Petro, situés super triscum asinorum dit den Eseldriesch, près du mur de la ville vers la liberté de St-Pierre et la noua Curia, entre la maison et les biens de Jean dit Scheper, textor et lanifex et les biens de Jean in die porte précité; ces 5 sous sont égaux aux 5 sous de cens annuel et héréditaire que l'écuyer Jean de Berne, en tant que mambour d'Aleyde de Atrio, possède sur les mêmes biens. Le tout sous la garantie de tous leurs biens. Original, sur parchemin, mani de 2 sceaux en cire brune, p. à d. q. de p., brisés. Joh. de Juleymont (1) } scab. Traiect. Reynerus de Vinea (2) } scab. Traiect. No 262. 1385, 8 décembre. - Datum anno Domini millesimo tricentesimo octuagesimo quinto, mensis Decembris die octaua. Lettres échevinales attestant que Guillaume Decani, bâtonnier de l'église de St-Servais, se soumettant pour le cas présent au droit civil, a conféré en droit héré- {==161==} {>>pagina-aanduiding<<} ditaire à Jean dit Cormet, tector straminum, et à sa femme Hilla, une maison avec dépendances, située derrière l'église St-Jean dans la rue dite op den balyune, entre les biens de maître Goswin, lapiscide, et ceux de Marguerite dite Mynnenboede, pour 34 sous et 2 chapons de cens annuel et héréditaire. Le collateur a promis, sous garantie de tous ses biens, de maintenir cette rente, et Jean Corment d'appliquer pour l'amélioration de l'édifice de cette maison, 10 moutons petits ou simples ou leur valeur, avant deux ans écoulés. No 263. 1392, 1 septembre. - Gegeuen int joere vander gebuerde ons Heren dusent dryehondert noegentich en twe, op den eersten dage vanden moende septembris. Lettres échevinales attestant que Martin van Wyck, persone te Lousen, et Jean Pruyme, prêtre, en leur qualité d'exécuteurs testamentaires de feu Guillaume Dekens, ont cédé 16 sous, luttel me of men, de cens héréditaire à partager également tous les ans entre les chapelains de la Fraternité de l'hôpital, et les pauvres qui y sont reçus (1); ces sous seront pris sur la rente mentionnée dans l'acte précédent. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 4 sceaux p. à d. q. de p., dont le dernier, en cire brune et brisé, est conservé. Florentius Weelde } scab. Traiect. 1385. Goblinus de Monyouwen } scab. Traiect. 1385. Florens Weelde } scepenen te Tryecht. 1392. Johan van den Hertte (2) } scepenen te Tryecht. 1392. {==162==} {>>pagina-aanduiding<<} No 264. 1386, 12 juin. - Gegeuen int joer ons Heren dusent driehondert seesentachtentich des xij dagz in Junio. Moes Gastmolen, écoutête, Jean Cleynsmet, Arnold Ackerman, Guillaume Spechouwer et Lambert van Rode, échevins du banc de Galoppe attestent que devant eux a comparu Ywaen van Kortijls, écuyer (knape van wapen) lequel a reconnu qu'il doit, tous les ans, héréditairement, à damoiselle Elisabeth van Steynstraten, religieuse à Zennic, au profit du dit couvent, 2 florins de bon or et juste poids of peyment daer voer als der wesseleer tot Aecken dan kiessen sal die te betalen, à délivrer tous les ans, à ses propres frais et risque, dans le couvent de Zennic. A cet effet il a hypothéqué une prairie (benent) appelée der Lueder, mesurant environ un bonnier et demi et située entre la vieille et la nouvelle Gole, près de la prairie de Moes Gastmolen, sur laquelle le couvent, en cas de défaut, pourra mettre la main et en disposer d'après l'usage de la Cour de Galoppe. En foi de quoi l'écoutête y a mis son sceau pour lui et pour les échevins qui n'en ont pas, ainsi que Ywaen van Kortijls. Original, sur parchemin: les 2 sceaux perdus. No 265. 1386, 27 juin. - Datum anno Domini millesimo CCCmo LXXXe sexto, feria quartpost festum Natiuitatis beati Johannis baptiste. Les écoutête et échevins de Maestricht font savoir que devant eux, in plano judicio pro tribunali sedentibus, Chrétien de Molendino, prêtre, en sa qualité de recteur {==163==} {>>pagina-aanduiding<<} de l'autel de St-Nicolas, dans l'église de St-Servais, pour la seconde dotation, a fait pernoclari per ternas quindenas sicut moris est sur Guillaume, fils de Jean de Namurco, pour défaut de cens, les biens avec dépendances situés in vico pullorum entre la maison et les biens de Barthélémi de Antwerpia, le mercier, et les biens d'Arnold de Grymbey, le brasseur; ils lui ont permis, par sentence, de tenir les dits biens en mains, au profit de son autel, pendant une année et un jour, salvo jure cuiuslibet; après ce temps il devra retourner pour apprendre quid ordo juris de et super premissis vlterius dictauerit esse faciendum. No 266. 1387, 8 juillet. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo septimo, feria quarta post festum beatorum Petri et Pauli apostolorum. Les écoutête et échevins de Maestricht attestent, qu'ils ont, siégeant in plano judicio pro tribunali, sur la réquisition de Chrétien de Molendino, second recteur de l'autel de St-Nicolas, adjugé, par sentence, les biens mentionnés dans l'acte précédent, au dit recteur pour les posséder comme les autres biens héréditaires de son autel, saluo jure cuiuslibet, et à la condition que le vrai héritier pourra racheter et acquitter ces biens d'ici au mercredi qui suit la prochaine fête de l'Assomption de la Ste-Vierge. Originaux, sur parchemin, munis de 16 sceaux, dont 7 p. à d.q. de p. et brisés, conservés, deux en cire verte, les aa[...] en cire brune. {==164==} {>>pagina-aanduiding<<} Arnoldus de Louwen (1), scultetus. Godefridus de Hese (2) } scab. Traiect. 1386. Johannes de Ceruo } scab. Traiect. 1386. Reynerus de Eytzenrode (3) } scab. Traiect. 1386. Johannes de Alken } scab. Traiect. 1386. Godenulus de Spauden } scab. Traiect. 1386. Mychael Neue (4) } scab. Traiect. 1386. Henricus de sancta Agatha (5) } scab. Traiect. 1386. Reynerus de Louwen (6) scultetus. Godefridus de Heze } scab. Traiect. 1387. Johannes de Ceruo (7) } scab. Traiect. 1387. Reynerus de Eytzenroede } scab. Traiect. 1387. Johannes de Alken } scab. Traiect. 1387. Godenulus de Spauden } scab. Traiect. 1387. Mychael Neue de Steyne } scab. Traiect. 1387. Henricus de sancta Agatha } scab. Traiect. 1387. No 267. 1386, 8 juillet. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo sexto, mensis Julij die octaua. Lettres par lesquelles les écoutête et échevins de la Cour de Lenculen attestent que Lambert de Hoerne, prêtre, a, en sa qualité de recteur de la chapelle de St-Vincent, conféré en fermage héréditaire à Jean dit {==165==} {>>pagina-aanduiding<<} Cleyniohan de Wilre, environ 2 bonniers et demi de terre arable, pour 16 vaisseaux et demi de froment, boni warandisabilis pacti Hasbanie, mesure de Maestricht, à payer tous les ans au recteur de la dite chapelle le jour de St-André. Deux de ces bonniers sont situés sur la montagne vis-à-vis de la Cour de Nidekem, près du chemin (strata) conduisant vers Susschen au lieu dit Zedelsael entre la terre de Boxberch et le chemin dit der Moelenwech; 7 verges grandes sont situées près de la villa de Wilre entre la terre du Chapitre de St-Servais et celle de Jean susdit; 3 verges grandes sont situées près de la chaussée (lapidea strata) entre la terre d'Arnold de Blysea, pellifex et celle de Godefroi Ottonis. De dit Jean a engagé 2 verges grandes de terre arable, situées près des 3 verges mentionnées plus haut, avec cette condition que, si lui ou ses héritiers manquent à cet accord en tout ou en partie, le recteur temporaire pourra avoir recours aux verges engagées et à 2 bonniers et demi de la terre susdite, secundum quod juris ordo dicte curie expostulat et requirit. De plus, Jean et ses héritiers paieront au dit recteur, chaque année, avec le fermage, tout le cens de la terre mentionnée, à savoir: 15 deniers de bonne monnaie de la villa de Canne, et 1 copet de cens de la Cour de Lenculen. Et hec omnia cum emenda. Les deux parties ont des lettres pareilles. Original, sur parchemin, muni de 8 sceaux p. à d.q. de p. dont 4, en cire brune, conservés. Scultetus (1) et Macharius de Hese (2) scab. Curie Lenc. {==166==} {>>pagina-aanduiding<<} Florencius Weelde } scab. Curie Lenc. Joh. de Juleymont } scab. Curie Lenc. Goblinus de Monyouwe } scab. Curie Lenc. Johannes Sac } scab. Curie Lenc. Henr. de Cleermont (1) } scab. Curie Lenc. Reynerus de Vynea (2) } scab. Curie Lenc. Copié dans les Jura Capp. S. Vinc. fol. 12. No 268. 1386, 1 décembre. - Sentence prononcée, par l'Auditeur du sacré Palais, contre Thierry de Havert, Doyen du Chapitre de St-Servais. In nomine Domini Amen. Pridem sanctissimus in Christo pater et dominus noster, dominus Vrbanus diuina Prouidentia Papa sextus, venerabili et circumspecto viro domino Andree Baret, legum doctori, Canonico Wellensi, Cappellano suo et ipsius sacri palacij causarum apostolici Auditori, quamdam commissionis siue supplicacionis cedulam per ipsius certum Cursorem presentari fecit, quamque ipsum dominum Auditorem ut decuit reuerenter noueritis recepisse, tenoris et continencie infrascriptorum: Pater sancte exponitur e.s.v. pro parte deuotorum oratorum vestrorum, Cappellanorum et clericorum choralium ecclesie Collegiate sancti Seruacij Traiectensis, Leodiensis diocesis, quod, licet de consuetudine et obseruancia dicte ecclesie antiquis et legitime prescriptis, necnon ex quampluribus certis {==167==} {>>pagina-aanduiding<<} donacionibus, concessionibus et dispensacionibus, et assignacionibus, dictis Cappellanis et clericis ac eorum predecessoribus et successoribus, per modum testamentorum seu ultimarum voluntatum et eciam inter viuos, pro vniuersarijs et certis festis Sanctorum in dicta ecclesia singulis annis et perpetue peragendis, a tanto tempore et per tantum tempus, cuius inicij seu contrarij non habetur memoria, rite factis, de et super denarijs choralibus, per dictos Cappellanos et clericos eorumque predecessores et successores, predictis anniuersarijs et festis, et in eisdem interessentes, pro eorum certa quota percipiendis et inter se solum participandis, ac vigore illarum et aliarum causarum legitimarum, prefati Cappellani et Clerici de gremio chori et collegio dicte ecclesie existentes et eorum predecessores, quorum certus fuit et est numerus, fuissent continue et a tanto tempore et per tantum tempus, de cuius inicij seu contrarij non habetur memoria, et adhuc fuerint, excepta perturbacione infrascripta, in pacifica possessione uel quasi, certos fructus et prouentus, denarios chorales communiter et wlgariter nuncupatos, eis, ut predicitur, pro prescriptis anniuersarijs et festis rite legatos, concessos et assignatos, percipiendi in huiusmodi anniuersarijs et festis et interesse solum participandi; nichilominus tamen venerabiles viri domini Decanus et Capitulum dicte ecclesie sancti Seruacij, contra prescriptas consuetudinem et obseruanciam, donaciones, concessiones, disposiciones et assignaciones venientes, ad importunam peticionem et indebitam instanciam ut dicitur cuiusdam Johannis de Wesalia, inuestiti seu Rectoris parochialis ecclesie sancti Johannis Traiectensis, conati fuerunt indebite et minus iuste quosdam Cappellanum, seu Condiutorem, et matricularium predicti {==168==} {>>pagina-aanduiding<<} Johannis inuestiti, qui perpetui non sunt sed temporales, et ad beneplacitum dicti inuestiti assumuntur et amouentur, nec de gremio chori nec de Collegio dicte ecclesie sancti Seruacij existunt, nec eciam de numero cappellanorum et clericorum ipsius ecclesie sancti Seruacij comprehenduntur, de facto adiungere et aggregare consortio, collegio et numero cappellanorum et clericorum predictorum, ac predictos denarios chorales ueluti cappellani et clerici predicti de dictis gremio, collegio et numero existentes, participent et participarent, in graue preiudicium, dampnum et grauamen eorumdem cappellanorum et clericorum, ac jurium, beneficiorum et officiorum eorumdem. Item prefati domini Decanus et Capitulum, premissis non contenti, sed grauamen grauamini addendo, post predicta, ad importunam instanciam ut dicitur dicti Johannis Inuestiti, post predicta mandarunt et precipuerunt domino Lamberto de Horne, presbytero receptori dictorum denariorum choralium, et cuidam Johanni Judei, clerico scriptori dictorum cappellanorum et clericorum, quod sub pena priuacionis beneficiorum et officiorum prefatus Johannes scriptor pretactos coadiutorem et matricularium dicti Johannis Inuestiti, quo ad percepcionem et participacionem dictorum denariorum choralium vnacum predictis cappellanis et clericis inscriberet, et dictus dominus Lambertus receptor eisdem coadiutori et matriculario huiusmodi denarios chorales vnacum prescriptis cappellanis et clericis ministraret et deliberaret, vigore cuius mandati prefatus Johannes scriptor perterritus, comparuit in dicta ecclesia sancti Seruacij coram dictis cappellanis et clericis, ad quos institucio et destitucio dicti officij scriptoris dinoscitur pertinere, et ibidem coram eis dictum officium suum libere resignauit, qua resi- {==169==} {>>pagina-aanduiding<<} gnacione facta et per ipsos cappellanos et clericos admissa, ex parte eorumdem Cappellanorum et clericorum fuit commissum dictum officium scriptoris et eius exercicium cuidam Johanni de Louanio, cappellano dicte ecclesie, cui statim predicti domini Decanus et Capitulum preceperunt et mandarunt defacto tamen quod, sub pena excommunicacionis et priuacionis sui beneficij, dictum officium non exerceret et de eodem se non intromitteret, in maximum dampnum, preiudicium et grauamen ipsorum cappellanorum et clericorum et jurium eorumdem. Item, Pater sancte, licet ipsi domini Decanus et Capitulum, ex certis et legitimis causis, consueuerint temporibus predictis soluere et liberare, ac soluerint et liberauerint, necnon teneantur soluere et liberare, singulis annis et hereditarie, de suis redditibus, prefatis Cappellanis et clericis, certam summam frumenti ad opus dictorum Cappellanorum et clericorum et pro panibus inde faciendis et inter ipsos Cappellanos et clericos certis anniuersarijs et festis Sanctorum distribuendis; tamen ipsi domini Decanus et Capitulum, premissis grauaminibus non contenti, sed grauamina grauaminibus accumulando, nouiter preceperunt et mandauerunt domino Wilhelmo dicto Virgifer, eorum receptori, ut de cetero dictam summam frumenti prefatis Cappellanis et clericis, seu scriptori uel pistori eorumdem, nullatenus solucret nec deliberaret, sed quod illam de cetero cuidam Johanni Judei, eorum scriptori, per ipsos de facto et nouiter instituto, solueret et deliberaret; et alias multiplices et varias vexaciones, perturbaciones, molestaciones, et iniurias prefati domini Decanus et Capitulum conati fuerunt et conantur dictis Cappellanis et clericis super premissis et alijs diuersis inferre, in maximum eorumdem Cappellanorum et cle- {==170==} {>>pagina-aanduiding<<} ricorum ac jurium eorumdem detrimentum, preiudicium et grauamen, propter que grauamina pro parte ipsorum Cappellanorum et clericorum extitit nouiter ad sanctam Sedem apostolicam appellatum. Quare supplicant e.s.v. prefati Cappellani et clerici, quatenus causam et causas appellacionis et appellacionum predictarum, necnon negociorum principalium eorumdem, ac causas quam et quas mouent, et mouere intendunt, contra et aduersus prefatos dominos Decanum et Capitulum, ac omnes alios et singulos eisdem dominis Decano et Capitulo adherentes et adherere volentes, necnon sua interesse putantes, communiter et diuisim, et que uertuntur seu uerti et esse sperantur inter Cappellanos et clericos predictos, ex vna parte, et prefatos dominos Decanum et Capitulum ac omnes alios et singulos predictos communiter et diuisim, de et super omnibus et singulis premissis et ipsorum omnium occasione, parte ex altera, alicui de venerabilibus dominis vestri sacri palacij apostolici causarum Auditoribus committere dignemini audiendas, cognoscendas, decidendas et fine debito terminandas summarie, simpliciter et de plano, sine strepitu et figura iudicij, cum potestate, si opus erit, citandi in Curiam et extra et ad partes, quociens opus erit, prefatos dominos Decanum et Capitulum ac omnes et singulos predictos communiter et diuisim, non obstante quod cause huiusmodi non sint de ipsarum natura ad Curiam Romanam legitime deuolute, seu in ea de juris necessitate tractande et finiende, maxime cum, propter potenciam et fauores partis aduerse, non sperent in partibus posse consequi iusticie complementum - Qua siquidem commissionis seu supplicacionis cedula concessa, et in ipsius fine signata in hec uerba: De mandato domini nostri Pape audiat magister Andreas Baret, {==171==} {>>pagina-aanduiding<<} citet ut petitur, et iusticiam faciat; prefatus dominus Andreas Auditor, pretextu commissionis huiusmodi, magistro Jacobo Repest, in Romanam Curiam et in personam prefatorum dominorum Cappellanorum et clericorum choralium, principalium in dicta commissione principaliter contentorum, per magistrum Reynerum de Schoenvorst, ipsorum dominorum Cappellanorum et clericorum principalem procuratorem, de cuius procuracionis mandato, in actis presentis cause, legitimis constat documentis, ad et apud acta et actitata huiusmodi cause substituto procuratore instante, prefatos dominos Decanum et Capitulum, omnesque alios et singulos sua interesse putantes, ex aduerso principales, extra Romanam Curiam et ad partes, per suas certi tenoris litteras, citari mandauit et fecit, quatenus certo peremptorio termino, in eisdem suis litteris tunc expresso, comparerent coram eo, uel alio, forsan loco sui surrogando, Auditore, Lucerie in palacio causarum apostolico, in quo iura redduntur, uel alibi, ubi tunc forsitan dictus dominus noster Papa cum sua Curia resideret, per se uel procuratorem seu procuratores suos ydoneos, ad causam seu causas huiusmodi sufficienter instructos, cum omnibus actis, actitatis, litteris, scripturis, instrumentis ceterisque munimentis, causam uel causas huiusmodi tangentibus, prefatis dominis Cappellanis et clericis choralibus aut eius procuratori, de et super omnibus et singulis in dicta commissione contentis, de iusticia responsuri et in toto negocio et causa seu causis huiusmodi ad omnes et singulos actus gradatim et successiue, et usque ad diffinitiuam sententiam inclusiue, debitis et consuetis terminis et dilacionibus precedentibus, processuri et procedi visuri, dicturi, facturi et audituri quod iusticia suaderet et iuris ordo dictaret, cum certificacione quod, siue dicti citati in {==172==} {>>pagina-aanduiding<<} dicte citacionis termino, ut premittitur, venire curauerint siue non, ipse in causa seu causis huiusmodi ad ulteriora procederet, iusticia mediante, dictorum citatorum absencia seu contumacia in premissis non obstante. Et nichilominus, ne lite et causa huiusmodi, sic ut premittitur, coram ipso domino Auditore pendentibus, in dictorum dominorum cappellanorum et clericorum choralium preiudicium, sueque jurisdictionis vilipendium, publice uel occulte domini Decanus et Capitulum predicti quicquam attemptare seu innouare presumerent, aut viceuersa, per suas certi tenoris inhibitorias litteras in huiusmodi causa more solito duxit inhibendum, et inhibuit iusticia postulante; representatisque postmodum citacione et inhibicione huiusmodi, ac de earum execucione legitime facta fide, per dictum magistrum Jacobum Repest substitutum procuratorem coram prefato domino Auditore in iudicio comparentem, de partibus reportatis vna cum quibusdam, ad probandum attemptata et innouata post et contra dictas inhibicionem et litis pendenciam, publicis instrumentis exhibitis, demum idem magister substitutus procurator, quo supra nomine, quemdam libellum super attemptatis dedit, tenoris infrascripti, necnon petitorium utriusque partis intentatum seu intentandum in presenti causa suspendit, et protestatus fuit, quod solum et dumtaxat agere et procedere vellet super attemptatis et innouatis predictis nec a suspensione huiusmodi quoquomodo recedere intendat. Tenor libelli talis est: Coram vobis venerabili et circumspecto viro, domino Andrea Baret, legum doctore, Canonico Wellensi, domini nostri Pape Cappellano suique sacri palacij causarum apostolici ac cause ac partibus infrascriptis ab eodem domino nostro Papa Auditore specialiter deputato, proponit procurator, et procuratorio nomine, discretorum virorum dominorum {==173==} {>>pagina-aanduiding<<} Baldewini de Molendino, Custodis Reliquiarum, Tilmanni Freens, Cristiani de Molendino, Johannis Bosch, Johannis Sac, Wilhelmi Virgiferi, Lamberti de Horne, Johannis de Levanio, Gobelini Menten, Ade Scolastici, Tilmanni de Wilre, Cristiani de Hensberch, Arnoldi de Stochem, Henrici de Aquis, Johannis Boute, Hildebrandi de Gangelt, Johannis de Pytersheim, Henrici de Mosa, Rutgheri de Molenheim, Theoderici de Henkenroede, Nicolai de Stochem, presbyterorum Cappellanorum, Johannis Witter, Laurencij de Naderbruch, Symonis de Vilen, Ogeri de Millen, Hugonis de Nouolapide, Gerardi de Wilre, Johannis Borslap de Gelria, Jacobi de Tectis, Huberti de Tongherloe et Johannis de Meerhoult, clericorum choralium ecclesie sancti Seruacij Traiectensis, Leodiensis diocesis, contra et aduersus venerabilem virum dominum Theodericum de Hauert, Decanum eiusdem ecclesie sancti Seruacij, et quamcunque legitimam personam pro ipso in iudicio legitime interuenientem, et dicit quod, licet ipsi Cappellani et clerici predicti dudum de anno a Natiuitate Domini m.ccc.lxxxiiii de mense Septembris die prima, scilicet in festo beati Egidij Abbatis, predicti anni m.ccc.lxxx.iiii, in quo festo annus percepcionis reddituum infrascriptorum in dicta ecclesia incipere solet, et diu ante fuerint in plena et pacifica possessione, seu quasi, percipiendi et leuandi denarios chorales seu fructus, redditus et prouentus, denarios chorales nuncupatos, et inter ipsos Cappellanos et clericos certis anniuersarijs et festis Sanctorum distribuendos, de quibusquidem denarijs choralibus in commissione vobis domino Auditori prefato in causa presenti mencio facta existit, et super quibus agitur causa in eadem inter partes predictas; quamquidem commissionem et contenta in ea predictus procurator dicto nomine {==174==} {>>pagina-aanduiding<<} hic inserit et wlt habere pro insertis, inquantum dumtaxat faciunt seu facere possunt pro iustificacione seu specificacione presentis libelli attemptatorum seu peticionis; tamen dictus dominus Theodericus Decanus a dicto festo beati Egidij, scilicet a prima die mensis predicti anni m.ccc.lxxxiiii citra et presertim post septimam diem mensis Marcij anni a Natiuitate Domini m.ccc.lxxxv post et contra appellaciones legitimas, pro parte dictorum Cappellanorum et clericorum contra dictum dominum Decanum occasione et racione eorumdem denariorum choralium ad Sedem apostolicam interpositas, et eciam post et contra Inhibicionem, contra eundem dominum Decanum per vos dominum Auditorem predictum in dicta causa ad partes decretam et eidem domino Decano debite insinuatam et publicatam, prefatos denarios chorales, seu fructus, redditus et prouentus, qui denarij chorales appellantur, apud quemdam Godfridum dictum Felix, presbyterum, protunc eorumdem denariorum choralium receptorem, de facto arrestauit sibique, sub certis penis formidalibus, de facto mandauit et inhibuit ne dictis Cappellanis et clericis predictos denarios chorales daret, distribueret uel cum eis super hijs computaret, et eosdem denarios chorales pro anno integro, qui in dicto festo beati Egidij, dicti anni m.ccc.lxxxiiii incepit et in eodem festo beati Egidij, anno reuoluto, scilicet anno Domini m.ccc.lxxxv terminabatur, apud dictum Godfridum receptorem in arresto de facto detineri fecit et de presenti facit, ascendentes ad summam ducentarum et trigintasex marcharum monete opidi Traiectensis dicte diocesis. Quibusquidem arresto, mandato, inhibicioni et detencioni, predictus Godfridus receptor obtemperauit et obtemperat, paruit et paret; et sic predictus Decanus premissa omnia et singula, post et contra dictas legitimas appel- {==175==} {>>pagina-aanduiding<<} laciones ac inhibicionem predictam, et in contemptum jurisdictionis vestri domini Auditoris prefati, temere et de facto attemptauit et innouauit in graue preiudicium dominorum Cappellanorum et clericorum predictorum. Petit igitur dictus procurator, dicto nomine, per vos dominum Auditorem prefatum et vestram sentenciam, pronunciari, decerni et declarari predictum arrestum, dictasque mandatum, inhibicionem, detencionem et paricionem de nondando et non distribuendo dictis Cappellanis et clericis denarios chorales antedictos, post et contra dictas appellaciones et inhibicionem ad partes antedictam insinuatam dicto Decano, et in preiudicium litis pendencie, fuisse et esse temere et illicite attemptatas et innouatas, et ea ante omnia per vim et modum attemptatorum et innouatorum reuocanda et retractanda fore, et per vos reuocari[...] et retractari, dictosque Cappellanos et clericos ad possessionem percipiendi et leuandi prefatos denarios chorales prescripti anni, ascendentes ut prescribitur ad summam ducentarum et trigintasex marcharum monete prescripte, realiter et cum effectu reintegrandos et restituendos fore et per vos reintegrari et restitui, et ipsos eciam Cappellanos et clericos ad eundem statum in quo erant immediate ante arrestum, mandatum, inhibicionem et paricionem antedictas, reducendos et reponendos fore, et per vos reduci et reponi, et prefatum Decanum in denarijs choralibus, seu fructibus, redditibus et prouentibus, qui denarij chorales appellantur, et in eorum summa prescripta post dictum arrestum et alia predicta detentis, et prefatis Cappellanis et clericis non distributis ut prefertur neque datis, in expensis huiusmodi attemptatorum et innouatorum causa factis, condempnandum fore et per vos condempnari, de denarijs, seu fructibus, redditibus et prouenti- {==176==} {>>pagina-aanduiding<<} bus predictis percipiendis seu per eundem Decanum uel eius nomine et mandato detinendis et expensis faciendis, protestans, premissa omnia et singula proponit, dicit et petit dictus procurator, nomine quo supra, per modum et viam attemptatorum et innouatorum ex officio vestro ante omnia et alias omni modo, forma, via et causa et jure melioribus, quibus melius et efficacius proponi, dici et peti possunt; et super hijs tamquam innouatis et attemptatis sibi fieri iusticie complementum, saluo jure addendi, minuendi, corrigendi, declarandi et alia de nouo dandi etc vestrum benignum officium humiliter implorans - Quo siquidem libello oblato per magistrum Symonem Sasse in personam dictorum dominorum Cappellanorum et clericorum choralium, per prefatum magistrum Reynerum Schoenvorst, eorumdem dominorum Cappellanorum et clericorum principalem procuratorem, ad et apud acta et actitata legitime substitutum, coram prefato domino Auditore in iudicio comparentem, nonnullis datis posicionibus et articulis in huiusmodi causa attemptatorum facto realiter et in scriptis; prelibatus dominus Andreas Auditor, ad dicti magistri Symonis substituti procuratoris instantem peticionem, prefatos dominum Theodericum de Hauert, Decanum ecclesie sancti Seruatij Traiectensis, omnesque alios et singulos sua interesse putantes eorumque procuratores, si qui forent, in Romanam Curiam pro eisdem ad dicendum et opponendum, quidquid dicere et opponere volebant contra commissionem, citacionem et inhibicionem ad partes decretas, earumque execuciones de partibus reportatas, ac jura, instrumenta et munimenta necnon posiciones et articulos supradictos inquantum articuli, ac respondendum eisdem inquantum posiciones existebant, per audienciam publicam litterarum contradictarum dicti domini nostri Pape citari {==177==} {>>pagina-aanduiding<<} mandauit et fecit ad certum peremptorium terminum competentem; quo termino adueniente, comparuit in iudicio coram prefato domino Auditore magister Symon substitutus procurator, et nomine quo supra quamdam citacionis cedulam, alias ab ipso domino Auditore et eius auditorio emanatam, de ipsiusque voluntate et mandato in dicta audiencia publica litterarum contradictarum positam atque publice lectam ac signo abintra et sigillo a tergo ipsius audiencie signatam et sigillatam, aliasque ibidem, ut moris est, debite executam in huiusmodi causa certi tenoris exhibuit et representauit, citatorumque in eadem contentorum non comparencium nec quicquam uerbo aut in scriptis contra huiusmodi jura, instrumenta et munimenta ac posiciones et articulos supradictos dicere seu excipere aut eisdem respondere curancium, contumaciam accusauit, ipsosque pecijt per prefatum dominum Auditorem obtinuit quo ad actum et terminum predictos, iusticia exigente, contumaces reputari et in eorum contumaciam, productisque postmodum nonnullis testibus fidedignis in huiusmodi causa attemptatorum et innouatorum de et super posicionibus et articulis superius exhibitis et ad probandum eosdem attemptata et in eisdem contenta per predictum dominum Auditorem admissis in forma juris receptis et juratis, ipsisque de dicti domini Auditoris mandato examinatis, eorumque deposicionibus fideliter in scriptis redactis; demum prefato domino Andrea, huiusmodi cause Auditore, ex certis causis animum suum mouentibus, ad partes Anglicanas recesso, et de dicta Curia Romana se absentato, prelibatus dominus noster, dominus Vrbanus Papa sextus, omnes et singulas causam et causas tam ecclesiasticas quam prophanas, ciuiles et criminales, quam et quas idem dominus Andreas Auditor audiebat, post et {==178==} {>>pagina-aanduiding<<} propter ipsius recessum et absenciam, nobis Johanni de Chambris decretorum doctori, Cappellano suo suique sacri palacij causarum apostolici Auditori, resumendas, ulterius audiendas, decidendas et fine debito terminandas commisit, cum emergentibus, incidentibus, dependentibus et connexis. Cuiusquidem commissionis vigore causa huiusmodi per nos, in statu quo ultimo remanserat coram dicto domino Andrea Auditore, primitus resumpta, nos ad prefati magistri Symonis substituti procuratoris instanciam, supradictos citatos in dicta citacionis cedula superius contentos, ad audiendum et videndum in huiusmodi causa super attemptatis ferri sentenciam per audienciam publicam litterarum contradictarum antedictam peremptoriam citari mandauimus et fecimus, ad diem et horam infrascriptos, eosdem prefato magistro Symoni substituto presenti et petenti ac parti sue nichilominus ad idem tunc statuendo; aduenientibus itaque die et hora infrascriptis, comparuit in iudicio coram nobis magister Symon, substitutus procurator predictus, nomine quo supra, et quamdam citacionem alias a nobis et Auditorio nostro emanatam, de nostrique iussu et licencia in audiencia publica litterarum contradictarum antedicta positam atque publice lectam, signatam et sigillatam, aliasque inibi debite, ut moris est, executam, certi tenoris reproduxit, citatorumque in eadem contentorum non comparencium, nec sentenciam in huiusmodi causa attemptatorum ferri audire curancium, contumaciam accusauit, ipsosque contumaces reputari, et in eorum contumaciam, pro parte sua et contra partem aduersam, ferri sentenciam cum instancia postulauit. Nos Johannes Auditor prefatus, dictis citatis non comparentibus, quo ad actum et terminum predictos, suadente iusticia, per nos primitus contumacibus reputatis, et in eorum con- {==179==} {>>pagina-aanduiding<<} tumaciam, visis primitus et diligenter inspectis omnibus et singulis actis, actitatis, juribus, instrumentis et munimentis in hac causa attemptatorum habitis et productis, testiumque deposicionibus eisque cum diligencia recensitis, habitisque dominorum nostrorum Coauditorum consilio et assensu, quibus de premissis et huiusmodi cause meritis relacionem plenariam fecimus atque fidelem, ad nostram sentenciam in hac causa attemptatorum ferendam processimus, quamque secundum ea que vidimus et cognouimus, et pro presenti cognoscimus et videmus, in scriptis tulimus et presencium tenore ferimus in hunc modum: Christi nomine inuocato, pro tribunali sedentes et solum Deum pre oculis habentes, de dominorum nostrorum Coauditorum consilio et assensu, per hanc nostram sentenciam quam ferimus in hijs scriptis, pronunciamus, decernimus et declaramus, predictum arrestum, dictasque mandatum, inhibicionem, detencionem et paricionem de non dando et distribuendo dictis Cappellanis et clericis, denarios chorales antedictos, post et contra dictam Inhibicionem decretam ad partes, insinuatam dicto Decano, in preiudicium litis pendentis fuisse et esse temere et illicite attemptatas et innouatas, eaque ante omnia, per viam et modum attemptatorum et innouatorum, reuocanda et retractanda fore, ac retractamus et reuocamus, dictosque Cappellanos et clericos ad possessionem leuandi et percipiendi prefatos denarios chorales prescripti anni, ascendentes, ut prescribitur, ad summam ducentarum et trigintasex marcharum, monete prescripte, realiter et cum effectu reintegrandos et restituendos fore, ac restituimus et reintegramus, ipsosque Cappellanos et clericos ad eundem statum, in quo erant immediate ante arrestum, mandatum, inhibicionem et paricionem ante- {==180==} {>>pagina-aanduiding<<} dictas, reducendos et reponendos fore ac reducimus et reponimus, et prefatum Theodericum Decanum in denarijs choralibus seu fructibus, redditibus et prouentibus, qui denarij chorales appellantur, et in eorum summa prescripta post dictum arrestum et alia predicta, detentis et prefatis Cappellanis et clericis non distributis, ut prefertur, neque datis, necnon in expensis in huiusmodi innouatorum et attemptatorum causa factis, condempnandum fore et condempnamus, ipsarum expensarum taxacione nobis imposterum reseruata. In quorum omnium et singulorum fidem et testimonium premissorum, presentes nostre sentencie litteras seu presens publicum instrumentum, ipsam nostram sentenciam in se continentes seu continens, per magistrum Vlricum, Notarium publicum, huiusmodique cause Scribam infrascriptum, exinde confici, subscribi et publicari mandauimus, nostrique sigilli iussimus appensione communiri. Lecta, lata, et in scriptis promulgata fuit hec presens nostra sentencia janue in ecclesia sancti Sixti, pro audiencia causarum apostolica specialiter deputata, mane hora causarum consueta, nobis inibi in loco nostro solito ad iura reddendum pro tribunali sedentibus, sub anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo sexto, Indictione nona, die uero Sabbati prima Decembris, Pontificatus domini nostri, domini Vrbani Pape sexti predicti anno nono, presentibus ibidem discretis viris, magistris Joanne Slunke de Marpurg et Walthero Giselberti de Endouen, clericis Maguntine et Leodiensis diocesium, Notarijs publicis, Scribisque nostris, testibus ad premissa vocatis specialiter et rogatis. Signe du notaire. Et ego Vlricus Meyer clericus Bremensis diocesis, publicus Apostolica ac Imperiali auctoritate notarius et presentis cause Scriba, quia huiusmodi sentencie pro- {==181==} {>>pagina-aanduiding<<} nunciacioni et in scriptis prolacioni, alijsque omnibus et singulis premissis vna cum prenominatis testibus presens interfui, eaque sic fieri vidi et audiui, idcirco hoc presens publicum instrumentum, me certis alijs occupato negocijs per alium fideliter scriptum, exinde confeci, publicaui et in hanc publicam formam redegi, signoque meo et nomine solitis vna cum prefati venerabilis et circumspecti viri, domini Johannis Auditoris, appensione sigilli, signaui rogatus et requisitus, in testimonium omnium premissorum. Original, sur parchemin. Le sceau de l'Auditeur est perdu. No 269. 1388, 15 mai. - François Lamberti, pléban de St-Nicolas à Maestricht, fait savoir qu'il a intimé à Thierry de Havert la sentence prononcée par Jean Magni, Doyen de St-Barthélémi, etc., à Liége. In nomine Domini amen. Vniuersis presens Instrumentum publicum intuentibus Franciscus Lamberti, presbyter Plebanus parochialis ecclesie sancti Nicolai traiectensis, leodiensis diocesis, executor subdelegatus a venerabili et circonspecto viro, domino Johanne Magni, decano ecclesie sancti Bartholomei leodiensis, judice seu executore cum alijs suis collegis cum illa clausula: Quatenus vos uel duo aut vnus vestrum etc., a Sede Apostolica specialiter deputato, Salutem in Domino et mandatis nostris, ymoverius apostolicis, firmiter obedire. Processum dicti venerabilis viri, domini Johannis Magni, executoris predicti, per eum factum et emissum eiusque sigillo, in filis sericis impendente, sigillatum, et de eius mandato in publicam formam redactum, signo et subscriptione prouidi viri magistri Johannis de Riuo, publici notarij, signatum et munitum, et per alium fidelem scriptum, cuius principium et finis inferius annotantur, nobis per dominum Symonem Wynandi, presbyterum, procuratorem, et procuratorio nomine, vniuersorum capellanorum et clerico- {==182==} {>>pagina-aanduiding<<} rum choralium ecclesie sancti Seruatij traiectensis, dicte diocesis, ut asseruit, presentatum, cum ea qua decuit reuerentia recepisse noueritis; quo quidem processu sic ut prescribitur nobis presentato et per nos recepto, Nos Franciscus executor subdelegatus predictus, ad hoc per dictum dominum Symonem procuratorem nomine quo supra instantem, sub penis in dicto processu quo ad hoc contentis, requisiti, accessimus ad venerabilem et circonspectum virum, dominum Theodericum de Hauert, Decanum ecclesie sancti Seruatij traiectensis predicte, et eidem domino Theoderico decano presenti, videnti et audienti, prescriptum processum intimauimus, insinuauimus et notificauimus, et sibi per dominum Jacobum Hey, presbyterum et notarium publicum, legi fecimus et mandauimus, eodem domino Theoderico Decano dicente, cum prelibatus dominus Jacobus Hey antedictum processum in parte legisset, quod ipsum pro lecto teneret et haberet, et prescriptum processum extunc, secundum omnem eius tenorem et formam et omnia in eo contenta, in sepedictum dominum Theodericum Decanum, sub penis in eodem processu contentis, auctoritate nobis in hac parte commissa executi fuimus et executioni debite demandauimus; quibus sic omnibus ut prefertur actis et executis, antedictus dominus Theodericus Decanus petijt prescripti processus copiam sibi tradi, quam eidem per Henricum notarium publicum infrascriptum tradi iussimus, suis tamen sumptibus et expensis. In quorum omnium testimonium et munimen, presentes litteras seu presens publicum Instrumentum, per Henricum notarium publicum infrascriptum, scribi et publicari mandauimus et sigilli nostri appensione muniri. Datum et actum Traiecti dicte leodiensis diocesis, in domo inhabitationis Wynandi de Hauert, opidani opidi traie- {==183==} {>>pagina-aanduiding<<} ctensis predicti, sub anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo octauo, Indictione vndecima, mensis Maij die quintadecima, hora vesperorum seu parum post, Pontificatus sanctissimi in Christo patris et domini nostri, domini Vrbani, diuina Prouidentia Pap[e] sexti, anno vndecimo, presentibus ibidem discretis viris et honestis dominis, Johanne Zac de Petersem, sanctorum Seruatij, Johanne de Puteo, Marie Virginis ecclesiarum traiectensium presbyteris cappellanis, necnon Thoma Dobbelsteen, in artibus magistro, et Nicolao de Voeren, clericis dicte diocesis, testibus ad premissa vocatis specialiter et rogatis. - Processus de quo supra fit mentio sic incipit: Reuerendo in Christo patri et domino, domino Dei gratia Episcopo leodiensi, ac venerabili viro domino Preposito ecclesie sancti Seruatij traiectensis, leodiensis diocesis, et specialiter Theoderico decano, canonicis et capitulo dicte ecclesie sancti Seruatij traiectensis, necnon Godefrido dicto Felix, presbytero dicte diocesis, communiter et diuisim, omnibusque alijs et singulis quorum interest et quos infrascriptum tangit negotium seu tangere poterit quomodolibet infuturum, cuiuscumque status, gradus, ordinis, conditionis uel preeminentie existant, quocumque nomine nuncupentur, etiam coniunctim et diuisim, Johannes Magni, Decanus ecclesie sancti Bartholomei leodiensis, executor vna cum infrascriptis nostris collegis, cum illa clausula: Quatenus vos uel duo aut vnus vestrum per vos uel alium seu alios etc., a Sede Apostolica ad infra scripta deputatus, Salutem in Domino et mandatis nostris, ymmoverius apostolicis, firmiter obedire etc.; et ante subscriptionem notarij sic sunt: Datum et actum Leodij in domo claustrali nostra sita infra emunitatem ecclesie nostre sancti Bartholomei predicte, sub anno Natiuitatis Domini millesimo {==184==} {>>pagina-aanduiding<<} trecentesimo octuagesimo septimo, Indictione decima, die martis, decimaquinta mensis Octobris, hora post decantationem vesperorum, Pontificatus sanctissimi in Christo patris et domini nostri, domini Vrbani diuina Prouidentia Pape sexti anno decimo, presentibus ibidem viris discretis et honestis dominis, Nicolao Baudoul alias de Chimaco, canonico, Johanne de Lair, presbytero cappellano ecclesie sancti Bartholomei predicte, Johanne de Oirscot et Gerardo Vosman, clericis leodiensis diocesis, testibus ad premissa vocatis specialiter et rogatis. Signe du notaire. Et ego Henricus Spilmaker, alias dictus Gollen, clericus leodiensis diocesis, publicus Imperiali auctoritate notarius, quia premissi processus presentationi, receptioni, requisitioni, insinuationi, lectioni ac executioni, alijsque omnibus et singulis dum per predictum dominum executorem subdelegatum, ut prefertur, fierent et agerentur, vna cum prenominatis testibus presens fui sub anno, Indictione, mense, die, hora, loco et Pontificatu prescriptis, eaque sic fieri vidi et audiui, ideoque hoc presens publicum Instrumentum de mandato eiusdem domini executoris subdelegati, manu propria scripsi, publicaui, et in hanc publicam formam redegi, signoque et nomine meis solitis et consuetis vna cum appensione sigilli eiusdem domini executoris subdelegati signaui, in euidens testimonium premissorum, rogatus et requisitus. Original, sur parchemin; sceau perdu. No 270. 1388, 16 juillet. - Jean Magni, Doyen de St-Barthélémi, à Liége, Exécuteur délégué etc., ordonne la publication de l'excommunication encourue par Thierry de Havert. Johannes Magni, Decanus Ecclesie sancti Bartholomei leodiensis.. Executor vna cum alijs nostris Collegis, cum illa clausula: Quatenus vos uel duo aut vnus vestrum per vos alium uel alios; a Sede apostolica ad infrascripta specialiter deputatus, vniuersis et singulis dominis.. Abba- {==185==} {>>pagina-aanduiding<<} tibus, Prioribus, Prepositis, Archidiaconis, Scolasticis, Thezaurarijs, Cantoribus, sacristis, Succentoribus, tam Cathedralis quam Collegiatarum Canonicis, parochialiumque ecclesiarum Rectoribus seu eorum locatenentibus, Capellanis curatis et non curatis, Plebanis, viceplebanis, vicarijs perpetuis, ceterisque clericis, notarijs, tabellionibus publicis quibuscumque per prouinciam, Ciuitatem et diocesim Coloniensem et dioceses Leodiensem, Traiectensem, Monasteriensem, Oznabergensem, Mindensem et alias ubilibet constitutis, Salutem in Domino, et mandatis nostris, ymmouerius apostolicis, firmiter obedire. Nuper honestus vir et discretus magister Godefridus Christiani, clericus procurator, et nomine procuratorio, vniuersorum Capellanorum clericorumque choralium ecclesie sancti Seruatij traiectensis, dicte leodiensis diocesis, certas litteras executorias, nobis et nostris Collegis a Sede apostolica directas, necnon duo Instrumenta publica duarum sententiarum cum condempnationis expensis, cum taxatione earundem, in sacro palatio causarum apostolico pro prescriptis Capellanis et Clericis latarum, nobis presentauerit, requirens nos cum instantia ut ad illarum executionem procedere curaremus juxta traditam seu directam a Sede apostolica nobis formam. Quarum quidem vigore litterarum et Instrumentorum dictarum sententiarum, per nos cum ea qua decuit reuerentia acceptarum, nos iuxta traditam seu directam earundem nobis a Sede apostolica formam, propter hoc ut prescribitur cum instantia debita requisiti, ad illarum debitam executionem procedentes, processus nostros alias, videlicet tempore dicte presentationis, contra Reuerendum in Christo patrem et dominum nostrum, dominum Episcopum leodiensem, ac venerabilem virum dominum prepositum dicte ecclesie sancti Seruatij, et specialiter contra {==186==} {>>pagina-aanduiding<<} dominum Theodericum decanum, Canonicos et Capitulum dicte ecclesie sancti Seruatij, necnon contra dominum Godefridum dictum Felix, presbyterum dicte leodiensis diocesis, communiter et diuisim, ac omnes et singulos quorum interest, necnon coram Johanne de Riuo, notario publico et testibus fidedignis, expensis dictarum litterarum executoriarum et pretactorum nostrorum processuum per nos prius taxatis, publicauimus, dictosque Capellanos et Clericos ad possessionem percipiendi illas ducentas et trigintasex marchas reddituum, denariorum choralium, alias per predictum Theodericum Decanum apud prescriptum dominum Godefridum Felix, extunc illarum marcharum et dictorum reddituum, denariorum choralium, distributorem, de facto arrestatos, ut ex dictis litteris et sententijs liquet manifeste, restituimus et reposuimus, committentes vobis et vestrum singulis, auctoritate apostolica nobis in hac parte, sub certis modo et forma, vices nostras super ulteriore executione contentorum in dictis nostris processibus facienda, prout hec et alia in prescriptis nostris processibus, nostro sigillo et dicti notarij signo solito munitis et signatis, plenius continentur. Cuius siquidem nostre commissionis vigore, venerabilis vir dominus Franciscus Lamberti, presbyter plebanus ecclesie parochialis sancti Nycholai, opidi Traiectensis, dicte leodiensis diocesis, propter hoc ex parte prescriptorum Capellanorum et Clericorum debita cum instantia requisitus, antedictos nostros processus prelibato domino Theoderico decano presenti, videnti et audienti, de verbo ad verbum legi fecit, insinuauit, publicauit et notificauit, et eosdem processus nostros in ipsum dominum Theodericum decanum, per cum personaliter apprehensum, juxta omnem illorum formam et tenorem, debite executus fuit, ipsum decanum requi- {==187==} {>>pagina-aanduiding<<} rendo, monendo et ei mandando, quemadmodum in eisdem nostris processibus continetur, prout super huiusmodi executione per Instrumentum publicum, sigillo dicti domini Francisci et signo solito Henrici Spylmeker, alias dicti Gollen, notarij publici, munitum et signatum, nobis fides plena facta existit. Quiquidem dominus Theodericus Decanus, tamquam filius inobediens et rebellis, dictis requisitioni et monitioni et mandatis nostris, ymmouerius apostolicis, in dictis nostris processibus contentis, infra tempus sibi in eisdem nostris processibus prefixum, non paruit nec adhuc paret, ymmo illas seu illa adimplere contumaciter recusauit, presertim quia prefatos vniversos Capellanos et Clericos, chorales nuncupatos, perpetuos Beneficiatos in ecclesia sancti Seruatij predicta, ad statum pristinum, in quo ante inhibitionem, mandatum, et arrestum, per ipsum dominum Theodericum Decanum predictum dudum domino Godefrido Felix, presbytero, tunc distributori predictorum certorum reddituum, denariorum choralium nuncupatorum, factam et facta, per nos restitutos et reductos, libere et expedite admittere, eosdemque vniuersos Capellanos et Clericos, chorales nuncupatos, perpetuos Beneficiatos in ecclesia sancti Seruatij predicta, sua possessione leuandi et percipiendi supradictas ducentas et trigintasex marchas monete priusdicte gaudere, eo modo quo ea gaudebant ante inhibitionem et arrestum predictam et predictum, eisdemque uel eorum procuratori legittimo pro ipsis de predictis ducentis et trigintasex marchis respondere et facere, prout seu quatenus ad ipsum Decanum spectat seu pertinet et quantum in ipso fuerit, responderi, dictisque Capellanis et clericis, choralibus nuncupatis, dictas ducentas et trigintasex marchas, arrestatas ut prefertur et sub arresto positas, quantum {==188==} {>>pagina-aanduiding<<} ad ipsum pertinuerit, restituere et alijs restitui facere et responderi debite et respondere cum effectu, recusauit et recusat, contradixit et contradicit. Ceterum denuo monitus prefatus dominus Theodericus decanus, modo et forma premissis, quatenus infra certum temporis spatium in predictis nostris processibus specificatum, prefatis Capellanis et clericis, choralibus nuncupatis, uel eorum procuratori legittimo, de quinquagintatribus florenis de camera domini nostri Pape, boni auri et justi ponderis, ac septem grossis papalibus pro expensis pro parte dictorum Capellanorum et clericorum, choralium nuncupatorum, in huiusmodi causa legittime factis, et per dominos Auditores in huiusmodi taxatis ut prefertur et moderatis, satisfaceret et eosdem ipsis persolueret integraliter et cum effectu, hoc tamen non fecit, sed ipsos persoluere renuit et denegat, se contumacem in hoc reddendo, ac sententiam excommunicationis majoris propter hoc ipso facto incurrendo. Hinc est quod vobis et vestrum singulis, qui super hoc ex parte dictorum Capellanorum et Clericorum fueritis requisiti seu fuerit requisitus, ita quod vnus vestrum alium non exspectet, nec se per alium excuset, in virtute sancte obedientie et sub excommunicationis pena districte precipiendo committimus et mandamus, quatenus predictum dominum Theodericum de Hauert, decanum prenominatum, propter premissa auctoritate apostolica excommunicatum, in faciebus ecclesiarum vestrarum, infra missarum solemnia, populo ibidem ad audiendum diuina congregato, singulis diebus dominicis et festiuis, eadem auctoritate apostolica, denuncietis excommunicatum, campanis pulsatis, candelis accensis et in signum eiusdem vere excommunicationis ad terram proiectis et extinctis. Quidquid autem in premissis fecerint seu fecerit alter ves- {==189==} {>>pagina-aanduiding<<} trum, nobis fideliter et liquide rescribat et rescribant, qui presens fuerint executi mandatum. Datum anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo octauo, mensis Julij die xvjta. - Jo. de Riuo, viso Instrumento publico super executione pretactarum monitoriarum litterarum confecto et signato. No 271. 1388, 18 août. - François Lamberti, pléban etc., fait savoir qu'il a exécuté le Mandat précédent. Venerabili et circumspecto domino Johanni Magni.. Decano Ecclesie sancti Bartholomei leodiensis, Executori vna cum alijs vestris Collegis, cum illa clausula: Quatenus vos uel duo aut vnus vestrum per vos uel alium seu alios etc., a Sede apostolica specialiter deputato.. Franciscus Lamberti, presbyter plebanus ecclesie parochialis sancti Nicholai Traiectensis, leodiensis diocesis, reuerentiam debitam et obedientiam in mandatis. Noueritis me mandatum vestrum, ymmoverius apostolicum, cui hec mea presens cedula est transfixa, secundum omnem eius tenorem et formam, primo in die beate Marie Magdalene virginis proxime preterite, et omnibus alijs diebus dominicis et festiuis postea, vsque datam presentium, transactis, in facie dicte ecclesie mee inter missarum solemnia, populo ibidem ad audiendum diuina congregato, contra venerabilem virum dominum Theodericum de Hauert, decanum ecclesie sancti Seruatij traiectensis, dicte diocesis, fideliter fore executum, et alijs diebus dominicis et festiuis sequentibus executurum. Quod vobis et omnibus quorum interest uel intererit, presentibus meo sigillo sigillatis significo. Datum anno a Natiuitate Domini {==190==} {>>pagina-aanduiding<<} millesimo CCCmo LXXX octauo, feria tercia post festum Assumpcionis beate Marie Virginis. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 2 sceaux, brisés, pendant à simple queue de parchemin. Le premier représente, à droite, la S. Vierge, à gauche, S. Barthélémi; dessous un écu, parti...; au 1 à la bande, au 2 à 3 fleurs-delis (?) 2-1. Le second représente un évêque; légende: .... s... Nicola.. No 272. 1388, 21 juillet. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo octauo, in vigilia beate Marie Magdalene. Lettres échevinales, attestant que les époux Arnold de Cigno, magister ad presens opidi Traiectensis, et damoiselle Marie de Elderen, ont conféré en droit héréditaire à Henri Meeme de Valkenborch et à Mechtilde, sa femme, leur maison de Cigno, située dans la rue de St-Georges, entre la maison et les biens de paruo Cigno, que possède Arnold de Eupen, tornator, et ceux de Symon Rutgeri quondam de Welpsdaele, le boulanger, pour une rente annuelle et héréditaire de 17 marcs et 3 chapons. Henri Meeme et Mechtilde ont promis de racheter, sur la rente totale, 7 marcs de cens annuel, le marc pour 17 doubles moutons, ad voluntatem collatorum. No 273. 1388, 3 septembre. - Datum anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo octauo, mensis Septembris die tercia. Lettres échevinales attestant que les époux précités, Arnold de Cigno et Marie de Elderen, ont cédé à Henri Meeme, theolonarius, à Mechtilde, sa femme, et à leurs héritiers, 6 marcs de cens annuel et héréditaire, à dé- {==191==} {>>pagina-aanduiding<<} compter, tous les ans, des 17 marcs mentionnés dans l'acte précédent. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 5 sceaux, p. à. d.q. de p., dont deux conservés, l'un en cire verte l'autre en cire brune. Godefridus de Hese } scab. Traiect. 1388. Henr. de S. Agatha } scab. Traiect. 1388. Godefridus de Hese (1) } scab. Traiect. 1388. Johannes de Ceruo } scab. Traiect. 1388. Henr. de S. Agatha (2) } scab. Traiect. 1388. No 274. 1389, 26 mars. - Jean Magni, Doyen et Exécuteur etc., renouvelle et aggrave l'excommunication prononcée contre Thierry de Havert. Johannes Magni, decanus Ecclesie sancti Bartholomei leodiensis, Executor vnacum alijs nostris collegis, cum illa clausula: Quatinus vos uel duo aut vnus vestrum per vos alium seu alios etc., a sancta Sede Apostolica ad infrascripta specialiter deputatus, Vniuersis et singulis dominis Abbatibus, Prioribus, Prepositis, Archidiaconis, Scolasticis, Thesaurarijs, Cantoribus, Succentoribus, Sacristis, tam Cathedralis quam Collegiatarum Canonicis, parochialiumque ecclesiarum rectoribus seu eorum locatenentibus, Capellanis curatis, et non Curatis, plebanis, viceplebanis, vicarijs perpetuis ceterisque clericis, notarijs, et Tabellionibus publicis quibuscumque per prouinciam, ciuitates et dioceses Coloniensem, Leodiensem, Traiectensem, Monasteriensem, Oznaburgensem, Minden- {==192==} {>>pagina-aanduiding<<} sem ac alias vbilibet constitutis, Salutem in Domino et mandaris nostris, ymmo uerius Apostolicis, firmiter obedire. Cum pridem certos processus, et litteras auctoritate Apostolica emanatas, nobis directos, exequi fecerimus et publicari in dominum Theodericum de Hauert, decanum ecclesie sancti Seruatij Traiectensis, leodiensis diocesis, quibus litteris, processibus et contentis in eisdem, idem dominus Theodericus decanus, infra tempus sibi in huiusmodi nostris processibus prefixum, parere non curauit, prout nec curat de presenti, ymmo se contumacem reddidit, sententiam excommunicationis majoris propter hoc ipso facto incurrendo, que postea in dictum dominum Theodericum decanum, auctoritate nostra, ymmouerius Apostolica, innouata et aggrauata extitit; hinc est quod vobis et vestrum cuilibet, in virtute sancte obedientie, ac sub penis excommunicationis maioris et suspensionis a diuinis, districte precipiendo mandamus, quatinus sententiam excommunicationis latam auctoritate nostra, ymmouerius apostolica, pro judicato in predictum dominum Theodericum de Hauert decanum, ad instantiam Capellanorum et clericorum choralium predicte ecclesie sancti Seruatij Traiectensis, firmiter obseruetis, innouetis et aggrauetis, ipsum excommunicando singulis diebus dominicis et festiuis, candelis accensis et ad terram proiectis et extinctis, campanisque pulsatis, ipsum ac totam eius familiam extra ecclesiam tenentes, et inhibeatis artius omnibus subditis vestris et parochianis, ne quis eorundem dicto domino Theoderico decano excommunicato, in cibo, potu, furno, molendino, emptione, venditione, colloquio, vsu ignis et aque seu aliquo alio mercimonio uel humanitatis solatio participare presumat, seu alias quouismodo secum communicet aut conuersationem habeat, dicta excommunicationis sententia in ipso {==193==} {>>pagina-aanduiding<<} durante. Item moneatis nychilominus auctoritate apostolica in hac parte nobis directa, sub pretacte excommunicationis pena, per eorum propria nomina, in specie, decem vicinos propinquiores dicti excommunicati a parte dextra, et decem a parte sinistra sue domus inhabitationis, aliosque subditos vestros in generali, quos et eorum quemlibet, auctoritate Apostolica in presenti nobis commissa, sub eisdem penis monemus, et infra septem dierum spatium post vestram monitionem, et nostram, ymmouerius Apostolicam, immediate sequens, quorum dierum duos pro primo, duos pro secundo, et tres pro tertio et peremptorio termino, monitione canonica premissa, eorum cuilibet prefigimus et assignamus, a participatione, communione et consortio dicti excommunicati penitus desistant, dicta excommunicatione in eo durante; alioquin ipsos quos nos in hijs scriptis extunc excommunicamus, excommunicatos denuntietis, illos videlicet in speciali et per eorum propria nomina, de quibus vobis constiterit, et alios in generali, de quibus vobis non constiterit, nec eos sine nostro speciali mandato absoluatis, sed illos ad nos remittatis absoluendos. Quid autem in premissis per uos seu alterum vestrum factum fuerit, nomina inhibitorum ac nomina monitorum, vicinorum et aliorum quos in specie monueritis, necnon excommunicatorum, si qui rebelles fuerint, nobis fideliter et liquide rescribatis. Datum Leodij anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo octuagesimo nono, mensis Martij die vicesimasexta. Rasuram factam per has dictiones octuagesimo nono et Martij, superius in fine, approbo. Jo. de Riuo. - Johannes de Riuo, visis precedentibus executis etc. Original, sur parchemin; sceau p. à simple q. de p. perdu. {==194==} {>>pagina-aanduiding<<} No 275. 1389, 16 avril. - Jean de Tongerloo, desservant l'église de St-Jean à Maestricht, fait savoir qu'il a exécuté le Mandat précédent. Venerabili et circumspecto viro, domino Johanni Magni, Decano ecclesie sancti Bartholomei leodiensis, Executori vna cum alijs vestris Collegis, cum illa clausula: Quatenus vos uel duo aut vnus per vos uel alium seu alios etc., a Sede Apostolica specialiter deputato, Johannes de Tongerloe, officians ecclesiam sancti Johannis opidi traiectensis, leodiensis diocesis, reuerentiam debitam et obedientiam in mandatis. Noueritis me mandatum uestrum, ymmoverius apostolicum, cui hec mea presens cedula est transfixa, secundum omnem eius formam et tenorem, primo in die dominica qua cantatur Judica (1), et alijs diebus dominicis et festiuis, vsque ad datam presentium transactis, contra dominum Theodericum de Hauert, decanum ecclesie sancti Seruatij traiectensis, in vestro mandato contentum, fore fideliter executum, et alijs diebus dominicis et festiuis sequentibus executurum, inhibendo subditis meis, prout in vestro mandato mandatur, ac monendo sub penis in vestro mandato contentis, decem vicinos propinquiores a parte dextra dicti excommunicati et decem a parte sinistra domus sue inhabitationis, per eorum propria nomina et in specie, ac alios meos subditos in generali, ut infra septem dierum spatium post monitionem meam predictam, a participatione, communione et consorcio dicti excommunicati penitus desistant, vestrum mandatum, ymmo- {==195==} {>>pagina-aanduiding<<} verius apostolicum, in omnibus et per omnia fideliter exequendo. Quod vobis, domine, et omnibus quorum interest, sub sigillo meo proprio presentibus appenso significo. Datum anno a Natiuitate Domini millesimo cccmolxxx nono, mensis aprilis die decimasexta. Original, sur parchemin, autrefois lié au précédent. Sceau perdu. (A continuer.) {==196==} {>>pagina-aanduiding<<} {==t.o. 196==} {>>pagina-aanduiding<<} PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DANS LE DUCHÉ DE LIMBOURG. TOME V. 3me ET 4me LIVRAISON. 1868. MAESTRICHT, TYPOGRAPHIE DE CHs HOLLMAN. 1868. {==t.o. 197==} {>>pagina-aanduiding<<} {==197==} {>>pagina-aanduiding<<} Godfried Henschenius, medestichter der Acta Sanctorum. Croyants ou sceptiques, zélés ou indifférents, catholiques ou disciples de Luther et de Calvin, pourvu qu'ils aiment les lettres et qu'ils ne nient pas le passé, tous vénéreront les Acta Sanctorum comme un des monuments les plus étonnants de la science. De Reiffenberg. In de XVIIde eeuw schonk Limburg het licht aan roemrijke mannen. Krijgshelden, zoo als Godfried Huyn van Geleen, Justus Maximiliaan van Gronsfeldt, Jan van Weert en Jan van der Croon, klommen op tot de hoogste rangen van het keizerlijk leger in Duitschland; Erycius Puteanus, van Venlo, was de roem der Leuvensche Hoogeschool en de boezemvriend van Paus Urbanus VIII; Merlo Horstius trok aller verwondering tot zich door zijne honigvloeijende schriften; de Maastrichtenaar Rougemont verzamelde, aan dood en vervolging blootgesteld, in de verste streken van Azië de belangrijkste bescheiden voor de geschiedenis van het Chinesche rijk; een ander Maastrichtenaar, Nicolaas Cruesen, werd historiograaf van keizer Ferdinand II; regtsgeleerden zoo als Dekher, Anselmus en Gilkens verwierven zich eenen eervollen naam in België en in Duitschland. In die zelfde dagen legden Bollandus en Henschenius den grondslag van een werk, dat nog heden, na twee honderd jaren, met altijd {==198==} {>>pagina-aanduiding<<} jeugdigen ijver wordt voortgezet, en welks roem zoolang zal duren als de wereld zelve (1). Godfried Henskens, of, volgens het gebruik van dien tijd, Henschenius genaamd, werd den 21 Januarij 1601 (2) te Venray, het volkrijkste dorp van het tegenwoordig hertogdom Limburg, geboren. Zijne ouders, Hendrik Henskens en Sibilla Pauli, die eenen lakenhandel dreven, woonden niet ver van de straat, welke van het tegenwoordige klooster der P.P. Franciscanen naar de parochiekerk leidt. Zij waren brave, eerlijke en bemid- {==199==} {>>pagina-aanduiding<<} delde lieden, die zaken genoeg deden om hunne kinderen eene deftige opvoeding te verschaffen (1). Pas vijf jaren oud, had de kleine Godfried het ongeluk zijnen vader te verliezen en stond sedert dien tijd onder de leiding zijner oudste zuster Elisabeth, dewijl zijne moeder, ten gevolge harer drukke bezigheid met den lakenhandel en wegens hare veelvuldige afwezigheid van huis, zich niet regtstreeks met de opvoeding harer kinderen kon bemoeijen. Het aandenken aan deze liefderijke zuster, aan hare uitstekende deugden, haren vromen levenswandel en aan de echt christelijke oplei- {==200==} {>>pagina-aanduiding<<} ding, die zij aan hare jongere broeders gaf, was aan Henschenius zoo dierbaar, dat hij er nog dikwijls van sprak in zijne oude dagen. Ook de andere kinderen vereerden haar als eene tweede moeder. Elisabeth zette het werk der opvoeding voort tot op het tijdstip, dat het jongste kind tot jongeling was aangewassen; zij verliet toen het ouderlijk huis en trad als non in een klooster. Misschien heeft haar voorbeeld er veel toe bijgegedragen, om niet alleen Godfried, maar ook Petrus Henschenius tot het kloosterleven te doen overgaan. Godfried blonk als kind boven zijne broeders en zusters uit door een vlug verstand, eene groote weetgierigheid en veel natuurlijke geschiktheid. Daarom bestemde zijne moeder hem bij voorkeur voor de studie. Zij plaatste hem op eene school des dorps, waar men de beginselen der moedertaal en de eerste begrippen van het latijn onderwees (1). Het is eene opmerkenswaardige zaak, dat in vroegere tijden, de maar eenigzins volkrijke dorpen van ons land latijnsche scholen bezaten. Te Venraij leerde Henskens verbuigen en vervoegen, en toen hij ver genoeg gevorderd was om met vrucht een ander gesticht te kunnen bezoeken, zond hem zijne moeder naar het collegie der Jesuiten te 's Hertogenbosch, zijnde een van de bloeijendste der Spaansche Nederlanden. Hij voltrok aldaar de klassen der Syntaxis, Poësis en Rhetorica, en had er gedurende drie jaren den beroemden Johannes Bollandus tot professor (2). De liefde tot godsvrucht en eenzaamheid, die hij met {==201==} {>>pagina-aanduiding<<} de moedermelk scheen ingezogen te hebben, verliet hem niet in rijpere jaren: wanneer geene bezigheid zijne tegenwoordigheid vereischte in de studie of op het collegie, ging hij gewoonlijk, bij de naburige religieuzen, wier overste (1) hem zeer genegen was, eene uitspanning nemen. In den tijd dat hij zich te 's Hertogenbosch op de letterkunde toelegde, volbragt hij het voornemen van zich aan den kloosterregel van den H. Ignatius aan te sluiten, en werd den 9 October 1619 door den provinciaal Sucquet in de Belgische provincie ingelijfd. Hij vertrok dan naar Mechelen alwaar hij den 22 October van hetzelfde jaar zijne proefjaren begon. Deze geeindigd zijnde, werd hij te Leuven, naar het collegie van zijne orde gezonden om er, gedurende twee jaren, voorlezingen in de wijsbegeerte bij te wonen (2). De rasche vorderingen, welke hij onder Bollandus gedaan had, deden hem aldaar zoodanig boven zijne medeleerlingen uitschijnen, dat deze in hem veeleer hunnen meester dan wel hunnen makker vereerden. Ook schreef hij reeds in dien tijd eene Grieksche grammatica, die zoo dienstig was voor de jeugd, dat de professoren dit werk lange jaren als handboek in de collegiën gebruikten, en dat Papebroch, een der bekwaamste taalkenners van zijnen tijd, niet aarzelde te zeggen dat de grammatica van Henschenius al de andere van zijne eeuw overtrof. Gedurende vijf jaren was Henschenius professor in de oude letterkunde aan verscheidene collegiën van Vlaanderen. Hij stelde bijzonder veel belang in het aanleeren der Grieksche taal, en aan hem is het te wijten, zegt een schrij- {==202==} {>>pagina-aanduiding<<} ver, dat Vlaanderen, die groote lust, welke het sedert dien voor die taal getoond heeft, meest verschuldigd is. Vervolgens kreeg hij verlof om zich op de Godgeleerdheid toe te leggen. Tijdens zijn verblijf in Vlaanderen nam hij het besluit om zich toe te wijden aan de vreemde missiën; maar terwijl zijne medebroeders het geloof verkondigden in Indië en China, hield hij zijne oogen gevestigd op het protestantsche Noorden. Zweden en Noorwegen zouden getuigen worden van zijnen warmen ijver voor het geloof zijner vaderen. Reeds had hij de taal dezer landen aangeleerd; maar dit voornemen werd niet ten uitvoer gebragt, omdat zijne oversten hem voor eene andere loopbaan bestemden. Hij was priester gewijd en op het punt van zijnen vierjarigen cursus der theologie te voltrekken, wanneer men hem, in 1635, tot medehelper aanwees van zijnen ouden leermeester Bollandus, in de zamenstelling van het colossale werk der Acta sanctorum, welks uitgaaf de geletterde wereld met gretigheid en ongeduld verwachtte. Alvorens den draad onzer levensbeschrijving te hervatten, moeten wij den lezer een weinig nader met den oorsprong van dit werk bekend maken. Acta sanctorum noemde men oorspronkelijk, de verzamelingen van oude oorkonden betrekkelijk de martelaren en de Heiligen der Grieksche en Latijnsche Kerk. Sporen zulker verzamelingen vindt men reeds in de 2de en 3de eeuw. Bij de eerste Christenen bestond het vroom gebruik van de sterfdagen hunner geloofsgenoten, die onder de vervolging der Heidenen, om het geloof, waren ter dood gebragt, op te schrijven, en een beknopt verhaal hunner lotgevallen in den kerkelijken kalender te stellen: zoo verkreeg ieder dag des jaars den naam van eenen Heilige. Alle wer- {==203==} {>>pagina-aanduiding<<} den evenwel in deze verzamelingen niet ingeboekt zonder onderzoek, of om dezelfde rede: hunne werken, zorgvuldig bijeenverzameld, werden onderzocht en goedgekeurd vooraleer zij den geloovigen ter lezing werden toegelaten. Ziedaar het grondelement van de legenden der Heiligen. Het is ligt te begrijpen dat Rome, de hoofdzetel der beschaving en van het ontkiemende Christendom, zooals ook die der vervolgingen, rijk aan Acta Sanctorum moet geweest zijn. De H. Paus Clemens begon de verzameling dezer Acta, welke door den H. Antherus (omtrent 236) vervolgd werd. Van dezen laatste verhaalt men, dat hij zijne grootste aandacht vestigde op het vergaderen van de daden der heilige Martelaren in de registers der notarii, en dezelve aan de hoede der veertien kerken van Rome toevertrouwde (1). Zijn opvolger, de H. Fabianus, vervolgde de hem overgelatene taak met nieuwen ijver. Hij voegde den notarii onderdiakenen toe, die de daden der martelaren volstandiger zamelden en dezelve aan de diakenen overleverden. Ziedaar den oorsprong der trapwijzige heiligverklaring. De notarii die de daden opteekenen, de subdiakenen die de Akten vervolstandigen, de diakenen welke voorzitten en onder den Paus als opperregter staan. Wanneer de Kerk, door de bekeering van Constantinus den Groote, den vrede gekregen had, verspreidden zich de daden en de legenden der Heiligen over gansch Europa; ieder bisdom, ieder stift, kreeg zijn Kalendarium en zijn legendenboek. Edoch, in weerwil van alle aangewende moeite, leden de Acta Sanctorum veel door de vervolgingen der Romeinsche keizers en later door de invallen der barba- {==204==} {>>pagina-aanduiding<<} ren, die zich in wilde horden over de schatten der kerken en kloosters henen wierpen en de kostbaarste bibliotheken deden verdwijnen. Wanneer dan de gevlugte klerken en priesters, na soms meer dan vijftig jaren ballingschap, in hunne haardsteden wederkeerden, waren grootendeels hunne schatten verdwenen, hunne parkementen verloren, verrot of verbrand. Men moest zich dan tot de ouderlingen wenden om de verloren levensbeschrijvingen der Heiligen wederom in te boeken. Vandaar die gemengde legenden, waarin de namen van personen, plaatsen en tijdvakken niet te ontcijferen zijn. Verder, en dit gebeurde veelal in de middeleeuwen, traden de levens der Heiligen uit de geschiedenis in den kring der zangers en der rederijkers. Om ze zoo veel mogelijk op te smukken, nam men zijn toevlugt tot de dichtkunst. Verbloemingen, verdichtsels, overdrijvingen, zinspelingen, niets werd gespaard, om de historie onder de ligtste kleederen eener leugenachtige poëzij en eener gezochte rhetorica verminkt en onkenbaar te maken. Nog in de XVI eeuw had men weinig gedaan, om de levens der Heiligen op het terrein der geschiedenis terug te voeren, zoodat de geleerde Melchior Cano, aan verbetering wanhopende, uitroept: ‘Ik beken, maar het is veeleer uit verdriet dan om te laken, dat Laërtius met meer zorg de geschiedenis der wijsgeeren schreef, dan wel de Christenen de levens der Heiligen; er is meer waarheid bij Suetonius, geschiedschrijver der Cesars, dan wel bij de Katholieken in hunne geschiedenissen, ik zeg niet der keizers, maar der martelaren, der belijders en der maagden.... Bijna allen zijn vol misslagen, of weiden met opzet in zoo vele fabelen uit, dat zij mij schaamte en verachting inboezemen. Ik weet, dat verre van tot nut te strekken, zij de Kerk van Christus tot veel ongemak dienen... Als of de Heiligen {==205==} {>>pagina-aanduiding<<} Gods onze leugentaal noodig hadden, zij die niets dan daden vol waarheid voor Christus gedaan hebben! Als of het valsche, alhoewel door geleerde trekken opgeluisterd, en het nergens toe dienende bedrog, gelijk een laffe soldaat voor het leger, niet veeleer voor den godsdienst een ongemak waren, dan wel een voordeel. Ik voor mij oordeel dat onze helden groot en luistervol zijn in de waarheid, ja zelfs veel grooter dan wij ze kunnen roemen (1).’ Ziedaar den staat dezer litteratuur, wanneer Bollandus en Henschenius de pen opnamen ter verbetering. Wel is waar, de zaken waren destijds zoo erg niet meer, als zij door Cano geschilderd worden, want Lipomanus en Surius waren reeds eenen beteren weg ingegaan; en was de kritiek der details, die bij den geschiedschrijver het berken stokje der goede huismoeder moet vervangen, nog niet ingevoerd, de lust tot het wezenlijke dezer studie begon te herleven, en dat was veel. De Jesuit Heribert Rosweyde, een Utrechtenaar van geboorte, gebruikte den vacantietijd, welke hem zijn professors-leven schonk, om de boekerijen der vlaamsche kloosters en kapittels te doorsnuffelen. Zijne geliefkoosde studiën waren de levens der Heiligen. Boeken, parkementen, handschriften, afschriften, had hij tot een werk over deze zaak, in verbazende menigte, vergaderd. Het plan zijner onderneming, die hij echter in twaalf jaren wilde ten einde voeren, was zoo reusachtig, dat de Kardinaal Bellarminus in verwondering uitriep: ‘Meent die schrijver twee honderd jaren te leven!’ Edoch voor dat hij ter deeg de hand aan het werk geslagen had, stierf Rosweijde (1629) in den bloei zijner jaren, als {==206==} {>>pagina-aanduiding<<} slagtoffer zijner liefde tot de studie en tot den nevenmensch. Zieltogende kon hij zijnen opvolgers met deze woorden van den II. Basilius toeroepen: ‘Staat nu op, o luistervolle schilders onzer zegevierende kampvechters!... Ik voor mij trek mij terug voor het deftig tafereel dat gij van hunnen edelen strijd zult uitvoeren, ik trek mij terug en verheug mij van door uw vernuft overwonnen te zijn’ (1). Den grooten Bollandus, die den naam ging geven aan een reuzenwerk, werd de nalatenschap van Rosweijde tot erfdeel aangewezen. Hij was juist te Mechelen, wanneer hem deze tijding gebragt werd: ‘Hij ging, zegt Papebroch, zag, keerde weder, en de Acta Sanctorum begonnen’, maar begonnen met die statige langzaamheid der kloosterlingen, die minder voor den tijd dan wel voor de eeuwigheid arbeiden. Bollandus onderzocht de papieren van Rosweijde en vond zich te leur gesteld. Zeventien boekdeelen waren aangekondigd, en bijna niets was gedaan: 't voornaamste van alles, de kritiek, was achtergebleven. Hij veranderde dus het plan des werks, nam het Romeinsch martyrologium tot grondelement, en besloot ieder leven met noten te omgeven, en om de gapingen, die Rosweijde gelaten had, aan te vullen, de korrespondentiën ter verkrijging van bouwstoffen voor het werk te hervatten, en die over den ganschen aardbodem uit te strekken. Bollandus kon rekenen op de Jesuïten der vier windstreken en op al de kloosters der wereld. Inderdaad, van alle kanten vloeiden hem legenden, passionalen, officia propria, authentica van Relikwiën, processen van canonisatie, in {==207==} {>>pagina-aanduiding<<} massa toe. Voor dit ontzaggelijk materiaal schrikte hij evenwel niet terug. Men glimlacht, wanneer men heden, na twee honderd jaren, in het 54ste deel in-folio, de woorden herleest, welke hij in de algemeene voorrede van het groote werk stelde: ‘Wanneer het gansche werk geeindigd is’ zegt hij ‘en mij dan nog tijd overblijft, zal ik de ascetische leerwijze der Heiligen, zoo als zij in dezen arbeid voorkomt, tot verzet mijner oude dagen zamenstellen’ (1). Vijf jaren had Bollandus alleen gearbeid en meende op zijn gemak en in de snipperuurtjes, horis subcesivis (2) gedaan te krijgen; maar wanneer de eerste bladen van de maand Januarij gedrukt werden, moest hij reeds naar hulp uitzien. Het huis der Jesuïten te Antwerpen alwaar hij werkte, was arm, daarom schonk Dom Thomas Luijtens, abt van Liesses, eene rente van 800 flor. tot onderhoud van eenen tweeden arbeider. Godfried Henskens, zijn oude leerling, werd daartoe gekozen, een echt zuiver Geldersch karakter, koud, kalm, maar werkzaam bovenmate, en voorzien van een doordringend, alles omvattend verstand, daarbij eene verbazende geleerdheid. Grieksch en latijn waren hem zoo goed bekend als zijne moedertaal. Henschenius, zegt Papenbroch, was voor de boeken geboren, de boeken waren zijn leven. Eene gezondheid van ijzer en staal maakte hem de studie gemakkelijk. 't Was pater Henskens die 't werk der Bollandisten in zijnen laatsten vorm zou zetten. In 1635 begon hij zijne medewerking. De twee eerste banden die de gansche maand Januarij bevatten, voltooid zijnde, verzocht Bollandus hem van de volgende maand te beginnen met de daden van den H. Amandus, bisschop van Maastricht. {==208==} {>>pagina-aanduiding<<} Meesterlijk streed hij zijnen eersten pennestrijd; tot twee en twintig paragrafen trekt hij de inleiding tot het leven van den Heilige; bespreekt en bewijst diens geboortejaar, zijn vaderland, zijn monniksleven en zijne apostolische bekeeringswerken; volgt hem in alle kloosters welke hij bewoond of gesticht heeft; rust eenigen tijd in het stift Elnon (1), onderzoekt aldaar de archieven, ontdekt drie Dagoberten, publiëert de oudste Charta exemptionis die bekend is; doorkruist verder de door den Heilige bekeerde Vlaanderen, weidt uit over zijne stichtingen en predikatiën te Gend en te Antwerpen, reist dan met hem door Braband, langs de boorden van Maas en Rijn, bewijst met argumenten welke geene tegenspraak duchten zijnen bisschopszetel van Maastricht; volgt hem dan in zijne pelgrimsvaart over Rijn en Donau; bepaalt zijne drie reizen naar Rome; keert met hem naar Straatsburg weder, en schakelt, in het voorbijgaan, eene afgebrokene keten van drie en twintig bisschoppen te zamen; bevrijdt den Heilige uit de inwikkelingen met het Merovingische Hof; somt op en verbetert de tijdrekening van zestig jaren in eene levensbeschrijving, die zamenhangt met veertien andere levens der Heiligen en met bijna al de voorname mannen der VIIde eeuw, eene der verwardste onzer tijdrekening; telt dan, bij 't onderzoeken van hunnen oorsprong en wasdom, zes en dertig kloosters op, door den Heilige gesticht of ontworpen; doorgrondt zijn testament, zijnen sterfdag, zijne legenden, zijne feestdagen, zijne getijden, zijne translatiën, zijne wonderwerken, de vereering zijner overblijfsels en eenige twijfelachtige stichtingen. Na deze verbazende inleiding komen vijf legenden in rijm en onrijm, onder welke het schoone {==209==} {>>pagina-aanduiding<<} onuitgegeven dichtwerk van Milo van Elnon, alles met vlijt op de oorspronkelijke teksten herzien, verdeeld in nieuwe, meer gepaste hoofdstukken, voorzien van varianten en noten; eindelijk om te sluiten, zes aanhangsels, twee oude hymnen en een brokstuk der kronijk van St-Amandus. Gedurende acht en tachtig bladzijden in folio, voert een kleine wegwijzer rond om het witte blad, door eene lange reeks namen, noten, cijfers, jaartallen en aanhalingen, naar het einde van den arbeid (1). Bij het zien der eerste proeve van zijnen leerling, was Bollandus als door den bliksem getroffen: hij kon niets beters, niets volstandigers, niets gepasters uitdenken. Zonder te dralen, besloot hij dan ook de methode van Henschenius aan te nemen, den druk te staken, de vijf eerste dagen van Januarij in de scheurmand te werpen en het werk op dien nieuwen leest te hervatten; ook kwam men overeen van het te verrijken met taalkundige noten, met verhandelingen over de geschiedenis en de christelijke oudheden der middeleeuwen, zoo dat hun arbeid in plaats van eene rij legenden der Heiligen, veeleer eene verzameling van kritische gedenkschriften eener sociëteit van oudheidkundigen mogt genoemd worden. Driemalen onderbroken, was dan eindelijk de vorm der Acta Sanctorum onwrikbaar vastgesteld; maar goede God, welk grootsch plan! Wat zij ondernomen hadden was niets minder, men vergeve ons de uitdrukking, dan een tweede proces van heiligverklaring over alle Heiligen die gedurende XVII eeuwen geleefd hadden. Er waren magistraatspersonen, die bij 't lezen der eerste bladen, verbaasd stonden, door het zien dat iedere Heilige, in de {==210==} {>>pagina-aanduiding<<} geleerdste debatten, de tegenstrijdigste pleitreden had te onderstaan. ‘En nog, voegt een der Bollandisten er bij, in de gewigtigste regtsgedingen uwer tribunalen, geldt het de eer, de fortuin, het leven van eenen mensch, hier geldt het de glorie van eenen Heilige. Regters, gij hebt advokaten, procureurs en gezworenen ter uwer hulp, de feiten zijn van gisteren, de getuigen tegenwoordig, oogentuigelijk en tijdgenooten; het vonnis eenmaal uitgesproken, is de zaak afgedaan; de uitspraak komt alleen eenigen menschen, ten hoogste een of twee geslachten, ter ooren. Maar de hagiograaf in het forum, waar de daden der Heiligen bepleit worden, is te gelijkertijd regter, onderzoeker en advokaat der twee strijdende partijen; gedingen aller eeuwen, aller plaatsen, aller volkeren der aarde, verschijnen voor zijnen regterstoel; hij is verpligt de tegenstrijdigste getuigenissen te onderzoeken, en daarom moet hij de regten van ieder land, van iederen leeftijd kennen: geschrevene regten, costumen, overleveringen, geschiedenis, diplomatiek, oudheidkunde, tijdrekenkunde, aardrijkskunde, alles neemt zijne wettige plaats in dit proces. Het eenmaal uitgesproken vonnis blijft noch geheim, noch onwederroepelijk, noch aan de bevitting onttrokken; het is gegeven in het aanschijn van den Hemel en der aarde, en somtijds tegen de aanspraak van eene gansche natie, tegen het gevoelen en de bijgeloovigheid van eene gansche eeuw’ (1). Elf honderd zeventig daden der Heiligen uit de maand Januarij, en dertien honderd tien uit de maand Februarij werden aan eene nieuwe herziening onderworpen. Henschenius muntte bijzonder uit in de levens der H.H. Witekind, Canutus, Raymondus, Atticus, Justinianus en Ju- {==211==} {>>pagina-aanduiding<<} lianus, die alle bijzonder merkwaardig zijn door de uitgebreide kennissen, waarmede hij ze heeft opgehelderd. Men had Bollandus verweten van zich niet genoeg in acht genomen te hebben tegen de valsche, fabelachtige en veronderstelde legenden. Volgens de methode van Henschenius werd deze hinderpaal uit den weg geruimd. Ieder leven van een Heilige werd aan een afzonderlijk onderzoek onderworpen; werd het valsch bevonden, dan bleef het ongedrukt, werd het voor waar en authentisch gehouden, dan werd het letterlijk, met de grootste getrouwheid uitgegeven, opgehelderd, met noten verrijkt en critisch besproken; was eene legende twijfelachtig, dan werd die, volgens haar belang, geheel of ten deele gedrukt, en de gronden des twijfels uiteengezet. Vonden de geleerde schrijvers, dat zij in hunne waardering gefaald hadden, dan werd in een volgend boekdeel deze misslag met de grootste onpartijdigheid hersteld. Om den lezer alle gemak te verschaffen, werden de boekdeelen voorzien van eene alphabetische opgaaf van den inhoud. Alhoewel zeer ervaren in de Oostersche talen, liet Bollandus de Oostersche en Grieksche, zoo ook de Gallische en Italiaansche levensbeschrijvingen aan Henschenius ter beoordeeling over; terwijl hij de Spaansche, Engelsche, Iersche en Duitsche, zoo als ook de letterkundige verbetering van het geheele werk voor zich behield. De herziening der twee eerste maanden, met de grootste zorg en de naauwkeurigste beoordeeling ondernomen, duurde acht jaren. Deze tijdruimte werd echter dikwijls onderbroken, door de onpasselijkheid van Bollandus en de pligten van den biechtstoel, waarmede de schrijvers belast waren. Wat verder hunne werkzaamheden vertraagde, was het gebrek aan een bekwaam en ruim lokaal. De plaats waar {==212==} {>>pagina-aanduiding<<} destijds de Bollandisten arbeidden, was een klein vertrek, op den zolder van het klooster der Societeit te Antwerpen; een enkel dakvenster schonk hun een weinig zonlicht; hunne boeken en papieren lagen er bij die van Rosweijde, ondereen, maar niet zonder orde. Dit alles scheen een wezenlijke warreklomp van geleerdheid, door welken zich de gewoonheid en het geheugen met moeite eenen weg baanden. Zoolang Bollandus alleen werkte, was er nog door te komen; maar wanneer er een medehelper gekomen was, eerbiedigde men het ideale plaatsje van het boek of van het papier niet altijd; men miste soms gedurende vier, vijf dagen een boek dat voor de hand lag. Een dringend onderzoek, een onverwachte brief, bragt steeds de verwarring ten top. Men noteerde dagelijks de eerste en laatste woorden van een leven en als men hetzelve dan noodig had, was het niet meer te vinden en de boedel werd teenemaal overhoop geworpen; edoch de estaffette had ijl, er moest antwoord zijn. Dan zaten Henschenius en Bollandus in de koudste winteravonden, soms nog ten elf ure, bij een rookend, flakkerend lampje op den zolder te wroeten. De gansche maand Januarij is uit dien chaos te voorschijn gekomen en draagt nog de merkmalen eener kommervolle geboorte. Om aldus de vorschingen gemakkelijker te maken, had Bollandus, van alle aanwezige stukken registers opgesteld, die de Bollandisten, Ezels noemen, omdat inderdaad een groot gedeelte van hun werk, als de vracht der lastdieren op die registers rust. Het schamele hokje was op patersman ier bemeubeld: voor iedere nooddruft één tafeltje en één stoel. Eindelijk stond men den schrijveren een ruimer vertrek, boven den eetzaal, af, dat alhoewel niet beter bemeubeld, dan toch beter verlicht {==213==} {>>pagina-aanduiding<<} en gemakkelijker dan het vorige was. Dààr droeg eene plank langs den muur het gansch hagiographisch Museum, dat binnen kort de rijkste verzameling der gansche wereld ging worden, en in waarde en inhoud de verzamelingen van den kardinaal Barberini te Rome of van den kardinaal Mazarin te Parijs, die ontzaggelijke sommen gekost hadden, zou overtreffen. Na vijf en twintig jaren arbeid gingen eindelijk in 1643, de twee eerste deelen, bevattende de gansche maand Januarij, gedrukt worden, en de beide geleerden sloegen dadelijk hand aan 't werk om stof voor de volgende maand te vergaderen. Daar echter de oorlog, waarvan België en geheel Europa toenmaals het schouwspel waren, tot het plaatsen der banden, hinderpalen in den weg stelde, wist Henschenius de belangstelling van het publiek op eene andere wijze levend te houden. Tot dat einde gaf hij eene der geleerdste verhandelingen uit over het aloude bisdom en de bisschoppen van Maastricht, en eene andere, die nog merkwaardiger was, over de drie fransche koningen met naam Dagobert, van wien ongehoorde daadzaken, wier bestaan de verlichtste kenners zelfs niet hadden vermoed, bekend werden. Niet tevreden met hun arbeid op die wijze in aanzien te brengen, vervaardigde hij eene oordeelkundige schets, over de geschiedenis der middeleeuwen in Italië, Spanje, Frankrijk, België en Duitschland, getrokken uit de vijf afgewerkte banden, waarvan de drie laatste bij de eerste gunstige gelegenheid het licht zouden zien. Wanneer Henschenius niet belet was, wegens de kerkelijke dienst of de levensbeschrijving, hield hij zich gewoonlijk bezig met het zamenstellen der boekerij. Een lessenaar omving weldra, op de hoogte der borst, de gansche werkplaats; rond om den muur, in daartoe be- {==214==} {>>pagina-aanduiding<<} stemde afdeelingen, had iedere dag der maand zijne schotlade voor de losse stukken en de handschriften; het overige van den zaal was bezet met kasten voor boeken, allen op deze orde gerangschikt: algemeene geschiedenis, bijzondere geschiedenis der bisdommen, abdijen en andere geestelijke gestichten; verder de algemeene levens der Heiligen; de monographiën, de officia propria, de breviers en andere boeken over liturgie. Daar Bollandus steeds meer en meer aan onpasselijkheden onderworpen werd, en door den aanwas der toevloeijende materialen, twee personen den grooten arbeid niet meer konden bestrijden, had Henschenius zijnen oversten bekend gemaakt, dat het voor hen van belang was, van door een derden geholpen te worden, terwijl hij tevens Daniël Papebroch, geboren te Antwerpen den 17 Maart 1628, daartoe aanprees. Papebroch wiens geest en hart Bollandus gevormd had en wien Henschenius eene bijzondere achting toedroeg, was een jonge man begaafd met eenen uiterst vruchtbaren en werkzamen geest, die reeds in zijn veertiende jaar de humaniteitstudien had afgemaakt en uit tijdverdrijf de Rhetorica verdubbelde. Nadat de boekdeelen van Januarij bekend waren, verschenen eindelijk in 1658, de drie banden van Februarij; zij werden door geheel Europa met een kreet van verwondering en dankbaarheid ontvangen. Zelfs in den schoot der reformatie was het roemvol werk uiterst welkom en de voldoening boven mate. De geleerde Vossius was in het openbaar tegen de daden van den H. Antonius opgetreden, herlas die in de Bollandisten en beloofde zijne bittere kritiek te herroepen; de edele Vossius hield woord, en deed dit reeds in zijn eerstvolgend werk: De vitiis sermonis. De schrandere en toen- {==215==} {>>pagina-aanduiding<<} maals nog Luthersche koningin Christina van Zweden schreef onder de Akten van den H. Anscharius, apostel van het noorden, deze kernvolle woorden: ‘legi et gratum fuit.’ ‘Ik heb gelezen en het beviel mij.’ Dit was haar eerste Katholiek woord. Ook de visitatoren der provincie namen de, voor de belgische Societeit zoo roemvolle, uitgave zeer ter harte; zij ontsloegen de levensbeschrijvers van den pligt des biechtstoels en van de zorg der kerk. De generaal der orde, Goswijn Nickel, stond hun Papebroch tot medehelper toe en Paus Alexander VIII, die deze eervolle woorden over de Acta Sanctorum geuit had ‘Utilius opus et ecclesiae Dei gloriosius hactenus nullum editum esse a quoquam nec etiam inchoatum’ (1) verzocht hen persoonlijk eene reis te doen naar Rome. Met geestdrift werd dit voorstel aangenomen. In Julij 1660, verlieten de drie levensbeschrijvers het Museum van Antwerpen; Henschenius en Papebroch met de zending om Rome en de merkwaardigste boekerijen van Europa te bezigtigen, en Bollandus om zijne ambtgenoten, uit vriendschap, tot Keulen te vergezellen. De nuntius van den Paus ontving hen in deze stad met de grootste vriendelijkheid en gaf hun brieven van aanbeveling voor zijne vrienden in Italië mede. Henschenius en Papebroch lieten de zorg om hunnen meester naar Antwerpen terug te voeren over aan den Pater Jacob Kritzraedt (2). Zij zelven sloegen den 22 Julij den weg in naar Bonn, en gingen aldaar den Rijn over naar Sint-Goar, residentieslot van Ernest, landgraaf van Hessen en diens {==216==} {>>pagina-aanduiding<<} echtgenoote Maria Eleonora van Solms, die zich onlangs tot de Katholijke godsdienst bekeerd hadden. Deze familie was zoo verheugd hen te ontvangen, dat zij langer te Sint-Goar moesten vertoeven dan zij zich hadden voorgesteld. Uit Coblentz schreef Henschenius zijnen eersten brief aan Bollandus, en Papebroch deed zijne plechtige intrede in de boekerijen door het verbeteren van eene misstelling, die aan den H. Dominicus het Catholicon van Jovanna Balbi, uit Genua, toeschreef. Te Meintz waar zij de HH. Witegise en Bonifacius- den Duitschen-groetten, landden zij den 13 Augustus aan. Gamans had daar al reeds de kostbaarste schatten van het keurvorstendom doorsnuffeld en stelde hen in de gelegenheid, van de belangrijkste stukken, waarvan hij kennis droeg, in oogenschouw te nemen. Hij geleidde hen vervolgens naar het klooster van Sint Ruperts-berg te Bingen, alwaar zij niet alleen de relikwiën van de H. Hildegardis, maar ook de oude perkamenten, die de voorzeggingen dezer Heilige behelsden, beschouwen konden. De ontdekking was voor hen des te kostbaarder, naardien de protestanten, onder den naam van deze Heilige, voorzeggingen tegen de bedelende monnikken hadden verspreid, waarvan men de onderschuiving niet had kunnen bewijzen. Uit Bingen schrijft Henschenius aan Bollandus, onder dagteekening van den 19 Augustus 1660: ‘Wij zijn te Bingen in een klooster van adelijke jonkvrouwen door de H. Hildegardis gesticht. Hier rusten hare beenderen, en toont men hare kleederen. Het prentje dat ik u zend heeft gerust op hare overblijfsels en op het handschrift harer brieven en openbaringen. Wij hebben dit handschrift onderzocht en er niet in gevonden die lastervolle aantijgingen tegen de bedelmonniken, die nu reeds {==217==} {>>pagina-aanduiding<<} den Jesuïten worden ten laste gelegd..... Wij bezochten ook het paleis der Saal, waar men meent dat Karel de groote zou geboren zijn’ (1). De keurvorstelijke geheimraad, Hendrik Julius Blume, hunne aankomst te Meintz vernomen hebbende, legde hun een bezoek af en stelde hen den keurvorst voor. Deze onthaalde hen met eene buitengewone beleefdheid, hield hen aan tafel en gaf orders aan Blume om hen naar de Domkerk te geleiden en hun het archief en de boekerij te toonen. Te Seligenstadt zagen zij de graftombe van Eginhard den geleerden geheimschrijver van Karel den grooten. Vervolgens bezochten zij Spier, Worms en Frankfort. Uit Frankfort, de prachtige rijksstad meldt wederom Henschenius aan Bollandus: ‘den 21 September beklommen wij de burcht, waar de oudste senator der rijksstad ons op de heerlijkste wijs verwelkomde. Wij dronken op de gezondheid des Keizers, die aldaar vertoefd had. De burgers en zelfs de senatoren groetten ons met achting en deden voor ons den hoed af.... In de protestantsche kerken werden de vespers en de andere getijden gelijk bij ons gezongen. Voor het altaar brandt, ten laste van den senator Fugger, eene schoone godslamp; zij die hem bemerken, dat dit een paapsch gebruik is, krijgen ten antwoord: binnen twintig jaren zijn wij ja wêer allen paapsch’ (2). Te Wurtsburg vonden zij het aandenken aan de twee H.H. Herders Burchardus en Bruno en den martelaar Kilianus, die viel in 't midden zijner gezellen, een evangelieboek, dat nog met bloed bepurperd is, tegen zijn hart drukkende. Te Augsburg waar zij drie dagen in {==218==} {>>pagina-aanduiding<<} de kamers vertoefden, waarin eenigen tijd te voren Christina van Zweden woonde, ontdekten zij, in de bibliotheek van Welser, de daden van den H. Affer, die met den H. Ulric als beschermheilige over Beijeren staat. Te Munchen voerde hen Peutinger in de Keurvorstelijke boekerij: Papebroch oogstte er eenige duitsche gezangen die hij te Inspruck wedervond. Te Aschaffenburg, waar zij eenigen tijd moesten vertoeven, om orde in hunne papieren te stellen, had Gamans drie zalen aangevuld, met bullen, charters, naamlijsten van bisschoppen, noten over abdijen, officia propria, obitoria etc. die hij in Opper- en Neder-Germanië, in Polen, Hongarije, Bohemen en Zwitserland verzameld had. Gedurende acht dagen zaten onze liefhebbers daar op hun gemak te bladeren, te teekenen, te schrijven, te studeren. Groote plannen werden ontworpen: Gamans was er op bedacht een Aartsbisdom Meintz, met al zijne regten en zijne elf suffragaanbisdommen uit te geven. Henschenius en Papebroch ontwierpen een Monasticon germanicum, en spraken reeds van dat werk, als een uitstapje onder hunne reis, te laten drukken, eene onderneming die later, na eene eeuw moeite, door de duitsche Benedictijnen te vergeefs beproefd werd. Overal werden zij met pracht ontvangen; te Bamberg spijsden zij aan den keurvorstelijken disch; te Worms werden zij in het vorstelijk paleis geherbergd: Henschenius sliep in dezelfde kamer, welke Luther gedurende den vermaarden rijksdag aldaar bewoonde, en had het keizerlijk ledekant te Truffensteijn. Te Nurenberg leidde hen de president van den Senaat de geheele stad rond, opdat zij ook in eene hervormde plaats, de hoogachting, aan uitstekende mannen, gelijk de Bollandisten, verschuldigd, mogten genieten. De deken der predikanten, Dil- {==219==} {>>pagina-aanduiding<<} her, toonde hun de openbare boekerij; rekende zich dit als eene bijzondere eer en betaalde zelfs een exemplaar van hunne werken. De roem der Bollandisten moest wel zeer verspreid zijn, daar men hun zoo veel eer bewees; in deze onverdraagzame stad, waar de Katholieke godsdienst alleen in het paleis der duitsche orde mogt uitgeoefend worden. Hunne reis door de steden was een onafgebroken triomftogt. Overal waar zij kwamen, zegt Dom Pitra, van af de grootsche hoven der vorsten, tot in de stille kloosters der arme Capucijnen, werden zij door vijf herauten voorafgegaan, die alle deuren en alle albums der geleerden openden. Deze treffelijke herauten waren de vijf eerste deelen der Acta Sanctorum, meestal vergezeld door de drie Dagoberten van Pater Henschenius. Te Weenen aangekomen besloten zij, niet te veel kostelijken tijd in ijdele pligtplegingen te verkwisten, en voortaan alle overvloedige bezoeken van de hand te wijzen. De abt van St-Ulderik (Weenen) liet hun al de rijkdommen van zijne abdij zien en toonde hun een oud martyrologium, waarvan zij deden afschrift nemen. Sedert hun vertrek uit die stad wordt hunne reis, wegens bovengemelde rede, minder belangrijk. Uit Inspruck schrijft Henschenius aan Bollandus (8 October) ‘Alles gaat wel. Pater Daniel Papebroch doet als de nederigste aller mogelijke Jesuïten. Alles gaat hem deftig en gevoegelijk van de hand. Reeds waait ons de koelte der Alpen toe, wij hebben geen sneeuw, en men meent dat dit een goed voorteeken is, om de bergen gemakkelijk te beklimmen’ (1). Die pater Daniel was inderdaad een man van groot verstand en fijne menschenkennis. Jong van jaren, vol {==220==} {>>pagina-aanduiding<<} ijver en vol vuur, in alles ervaren, ziet en bemerkt hij overal iets: zijn album is vol geestige opmerkingen. Hij spaart er noch de plompheid der gidsen, noch de misslagen der bibliothekarissen. Hij bewondert de kosters van Meintz, die pogehen op den berookten en bestovenen toestand hunner domkerk, wijl dat stof, ouder zijnde dan Luther, over het ketterdom zegepraalt (1). Hij echter, zou die heerlijke kathedraal liever gezien hebben, bezet met eenen frisschen geelachtigen mortel, en voorzien met wat nieuw glas in de vensters. Wat hem te Meintz voldoet, is de statige houding van pater Henschenius onder het ronde kasuifel van den H. Witegisus. De Domkerken van Spier, Worms en Augsburg zijn bevalliger. Hij hekelt het latijn der Duitschers, lacht reeds vooraf met de gezwollen aanspraken, die zij in het vaderland van Horatius en Cicero zullen hooren; reeds telt hij, bij het prachtige noenmaal van eenen italiaanschen deken, zes en dertig allerkeurigste portiën, twaalf gasten, twaalf bedienden, eene ontelbare menigte zilveren tafelgerief, en bovenal de gezondheid van Bollandus, gedronken met honderd twintigjarige Phalerna. In zijne opgeruimdheid spaart hij zelfs zijnen ernstigen reisgezel niet; hij schertst met de duizeligheid, die pater Henschenius reeds bij 't eerste gezigt der hooge Alpen overvalt. Van zijne kindsche jaren af, zegt hij, aan de Hollandsche vlakten gewoon, verliest mijn goede medebroeder dikwijls het evenwigt, 't zij op de reusachtige ijsbergen, 't zij langs de zakkende hellingen, of in de gevaarlijke diepten der bergen. Geen zadel kan hem vasthouden; wij zijn genoodzaakt in een soort van voertuig te kruipen, dat door het gedurig struikelen der {==221==} {>>pagina-aanduiding<<} muilezels zijne huif verliest en ons, bibberend van koude, aan regen en onweêr blootstelt. Eindelijk daalden zij van de Alpen; en het schoone Italië met zijnen blaauwen hemel, de moeder der kunsten, de moeder der helden lag voor hen: ‘Salve, magna parens frugum, saturnia tellus, Magna virûm!’ Een ruwe stortregen hield de reizenden acht dagen te Trente, dat zij, in weêrwil van de kerkvergadering, die aldaar vóór eene eeuw gehouden werd, als eene weinig beduidende stad afschilderen. Daar de Po en de Adige buiten hare oevers waren, moesten zij zich, in weerwil van alle verzet van Henschenius, wederom aan den rug der muilezels toevertrouwen. Deze tegenspoed deerde hen weinig, want Italië was heerlijk! Verona en de H. Zeno, Padua en de H. Antonius, Vicenza, Venetië, Ferrara, Bologna, Imola, overal Heiligen, overal museums, overal schatten; Ravenna met zijne martelaren, Loretto met zijne wonderen, wat kon men meer verlangen? In het Heiligdom van Loretto, waar de Moedermaagd bad, waar de Engel haar de blijde tijding bragt, bleven de pelgrims anderhalf uur knielend, in het gebed verzonken. Voor het altaar der Annuntiata, waar hij het H. Misoffer verrigtte, zat de vrome Henschenius, en groette Maria in den naam van alle Heiligen, in den naam van al zijne kloosterbroeders, in den naam van alles wat hem dierbaar was. Tranen van aandoening rolden langs zijne wangen. De genade welke hij van de Moeder des Heeren verlangde was, van voordeelig te mogen zijn aan het werk der Heiligen, van de Heiligen in hunne deugden te mogen volgen en eenmaal met hen, in eeuwigheid, de barmhartigheden des Heeren te mogen zingen (1). Des anderen {==222==} {>>pagina-aanduiding<<} daags, 10 December, 366ste verjaardag der wonderlijke translatie, was er groot feest. Voor Loretto had Italië haren grootsten pracht bewaard: een heerlijke nacht der Apenijnsche bergen verlengde den dag. ‘In alle omliggende steden, dorpen en villa's zegt Papebroch, zoo ver als men zien kon, flikkerden vreugdevuren en fakkellichten, die van verre den berg van Loretto schenen te groeten; de maan door eenen grooten krans omgeven, had zich als 't ware, in hare schoonste siersels gehuld, om dit feest op te luisteren. Weldra begonnen klokken te luiden, trompetten te schallen; het geschut der vestingwerken bulderde donderend door de bergen en een heldere lichtkrans spreidde zich om het heiligdom’. Van Loretto tot Rome weinig bijzonders: vele Heiligen bezocht in hun vaderland; de H. Nicolaas te Tolentino, de H. Franciscus te Assise en de H. Angela te Foligno, Angela het eerste, maar lieve rozelaartje, dat Henschenius in de Acta Sanctorum plantte, met zorg besnoeide en uit historische bronnen besproeide; verder veel regen, veel ongemakken, en overal uitstapjes in den vroegen morgen begonnen en in den laten maneschijn geeindigd. Den 23 December groetten zij eindelijk, op twaalf mijlen afstands, de eeuwige stad. De Generaal der orde, van hunne aanstaande komst onderrigt, verwachtte hen met ongeduld. Edoch, naauwelijks waren zij te Rome aangekomen, of een harde slag moest hen treffen; de man welke hun de grootste diensten kon bewijzen, de prefekt van het Vaticaan, Lucas Holstein, lag op zijn sterfbed. In de laatste oogenblikken had hij zulke diepe gevoelens van liefde voor Henschenius opgevat, dat hij de gunst verzocht om door hem in zijnen doodstrijd bijgestaan en getroost te worden. Zijne laatste woorden waren: Padre mio Henschenio! {==223==} {>>pagina-aanduiding<<} De welwillendheid van Paus Alexander VII wist evenwel deze wonden te genezen. Wanneer zij aan Zijne Heiligheid werden voorgesteld, zeide deze op eenen gemeenzamen toon, zich zijn gezantschap te Keulen herinnerende: ‘Hoe vaart onze vriend pater Joannes Bollandus? Hoe menigmaal hebben wij ons te Keulen geschreven en ons evenwel nimmer gezien?’ Alhoewel er plegtige audientie was en eene menigte hooggeplaatste personen tegenwoordig waren, vervolgde de Paus het gesprek op dien toon. Ook gaf hij orde, ja zelfs Breven, opdat alle boekerijen van Rome hun vrijen toegang mogten leenen. De bibliotheek van het Vaticaan werd geopend, en om den Bollandisten alle gemak te verschaffen, deed men de boeken welke uitgeleend waren terugbrengen, en de nieuwe prefect Allatius kreeg orde van geene meer uit te leenen, dan onder voorwaarde van dezelve binnen veertien dagen terug te eischen. Niet alleen de kloosterorders en de bekleeders van hooge waardigheden van den staat, maar ook bijzondere personen gaven ontelbare verzamelingen en geheele boekerijen over. Papebroch in zijne vurige verbeelding riep uit: Te Rome is men verkwistend. Gedurende zes of zeven maanden, waren zes of zeven kopisten met afschrijven bezig; zij zelven behielden met den abt Lorenzo Porcio, wiens keurige vertalingen men in de Acta bewondert, zich de grieksche handvesten voor. Papebroch begon den dag 's morgens ten twee ure en eindigde gewoonlijk in den laten avond. Hooggeplaatste personen rekenden het zich tot eer de schrijvers in dit werk te mogen bijstaan. De abt Francesco Albani, later Kardinaal en Paus onder den naam van Clemens XI, nam in de vervelende taak van kopist en vertaler een vriendelijk aandeel. De maroniet, Abraham Ecchel, onder- {==224==} {>>pagina-aanduiding<<} wierp de Siriaksche handschriften, die hij naar Rome had gebragt, aan eene vertaling; Ughelli stond twee boekdeelen in folio af, die hij ter vervolstandiging zijner Italia Sacra had bijeenverzameld; de Paters van het Oratorie bragten de handschriften van Baronius ten offer, en de geleerde fransche reiziger, Bigot, toonde zijne hulde, door 't schenken van een nieuw ontdekt leven van den H. Joannes Chrysostomus door Palladius. De kardininaal Barberini ontving de reizenden, niet alleen met uitstek, maar vertrouwde hun zijne onmeetbare boekerij, en wakkerde hen dringend aan om in hun onsterfelijk ondernemen te volharden. Alexander VII, die dikwijls met Henschenius over christelijke oudheden sprak, baande hun zelf den weg door zijne privaat-bibliotheek en door het destijds alom beroemde Museum Chigi. Het Vaticaan was hun laboratorium. Wanneer zij aldaar bezig waren, kregen zij tijding over tallooze rijkdommen van dien aard, welke Napels bezat. De generaal Nickel en de kardinaal Barberini, welke laatste hun tot dat einde brieven van aanbeveling medegaf, raadden hun die in het belang der Kerk en der geschiedenis bijzonder aan. De vrienden van Bollandus, en in welke hoeken der wereld had deze man geene vrienden? de vrienden van Bollandus verzochten hun ook, om persoonlijk eene longobardische verzameling, de eenigste in de wereld, te komen in oogenschouw nemen. De Bollandisten zouden misschien met moeite, de reiskosten door den verkoop der banden hebben kunnen bestrijden, doch twee belgische kooplieden, De Roomer en van den Eijnden, bezaten de edelmoedigheid om een deel in die kosten te dragen. De levensbeschrijvers gingen den 2 Oct. 1661 op reis, meer uit eerbied voor hunne vrienden, dan wel uit {==225==} {>>pagina-aanduiding<<} nieuwsgierigheid; want zij hadden op verre na de onmeetbare verzameling van handvesten der stad Rome niet onderzocht; zij hadden zelfs bijna niets omtrent de archieven van het Vaticaan gezien. Naardien zij zeker waren van den gemakkelijken toegang, hadden zij deze boekerij tot de laatste nasporing uitgesteld. Gedurende hunne reis vertoefden zij vier maanden te Florentië, ontdekten er schatten, en vierden er in 1661 het feest van Aller-Heiligen. Te Napels waren zij getuigen van het wonder der vloeibaarwording van het verdroogde bloed van den H. martelaar Januarius. Wij moeten daarbij opmerken, dat de twee levensbeschrijvers tegen dit mirakel met de vooringenomenheid der meeste reizigers behebt waren. In het belang hunner onderneming, hadden zij zich voorgenomen van met de grootste omzichtigheid en de strengste kritiek te werk te gaan; maar ook zij waren genoodzaakt de waarheid van dit feit te bevestigen. Henschenius schreef aan Bollandus den 12 Maart 1662: ‘Vidimus mox sanguinem moveri, liquefieri et accrescere..... sub finem iterum accessimus sub nomine Reverentiae Vestrae.... res admodum pia est et valde movet.’ De reis naar Napels had den gewenschten uitslag, en de levensbeschrijvers werden voor hunne nieuwe kosten genoegzaam beloond. Door de edelmoedigheid van den eenen en de welwillendheid der anderen werd hun Museum eene der rijkste verzamelingen van handvesten der gansche wereld. Bij hunne terugkomst te Rome, wilden zij het onderzoek in het Vaticaan beginnen; maar deze verzameling was zoo uitgestrekt en zoo kostbaar dat het twee personen niet mogelijk was, dezen arbeid in de korte tijdruimte die hun vergund was, te volbrengen. Bollandus wachtte hen met ongeduld. Geluk- {==226==} {>>pagina-aanduiding<<} kig, dat verscheidene priesters en religieusen, ook bij hunne afwezigheid, zich aan hen geheel en al beschikbaar stelden, zoodat zij door gansch Italie kopisten achterlieten, die nog vijf jaren na hun vertrek, de geleerde onderzoeken voortzetteden. Ter oorzake van de algemeene vergadering der oversten der Jesuïten van gansch Europa, die de levensbeschrijvers gaarne in het belang hunner onderneming zouden gewonnen hebben, vertraagden zij nog eenigen tijd hun verblijf te Rome. Eindelijk den 4 Junij 1662 namen zij afscheid van de personen, die de goedheid hadden gehad, zich met hunne bescherming te vereeren, en van de vrienden die hen in hunne werkzaamheden hadden geholpen, en sloegen den weg naar Frankrijk in, om de voornaamste boekerijen van dat rijk te beschouwen. Uit Italie namen zij meer dan zeven honderd ongedrukte levens van Heiligen mede, allen geheel afgeschreven of meestal op den waren voet, uit onbekende of verdwaalde handschriften, die zelfs aan Baronius en de verbeteraars van het romeinsch Martyrologium ontsnapt waren, hersteld. Op hunne terugreis vertoefden zij te Milane, sliepen eenen nacht te Vallombrosa in de kamer van den H. Karel Borromeus, en stelden er honderd vijftig legenden, welke Milane alleen geleverd had, in orde. Na eenige weken reizens, 't geen- Henschenius in weêrwil zijner twee en zestig jaren, nog te voet aflegde, kwamen zij te Lyon aan, alwaar zij door de P.P. Ménétrier, Colombi en den geleerden Theophile Raynaud allerhartelijkst werden onthaald. Trouwens overal ging het zoo niet. Verre van die minzaamheid en die gedienstigheid te ontmoeten, waarmede zij in Italië en in Duitschland, zonder ophouden waren overstelpt geworden, konden zij zich bijna overal troosten, wanneer men in Frankrijk, in {==227==} {>>pagina-aanduiding<<} plaats van een weigerend antwoord, hun zeide dat de bibliothecaris afwezig was. Te Cluny bleven zij drie dagen. Uit Chalons schrijft Henschenius aan Bollandus, onder dagteekening van den 15 Julij 1662, het volgende: ‘Den 8 Julij 's morgens zijn wij te voet naar Cluny gewandeld en copieerden er dien dag en gedurende de drie volgende, verscheidene levens van Heiligen. De kloosterlingen noemden Papebroch, die onder mijn dictée twintig bladen in kleine letter schreef, eene pen die vlug schreef, calamum scribae velociter scribentis. Op Zondag den 11, feestdag der translatie der overblijfsels van den H. Benedictus, hebben wij het middagmaal gebruikt in de eetzaal, die zoo groot is dat er drie honderd monniken in kunnen spijzen; de kerk is grooter dan die van het Vaticaan te Rome. Uit deze abdij sproten drie Pausen. ‘Van dáár zijn wij vertrokken naar de abdij La Ferté sur Grosne, waar de abt, een neef van dien van Cluny, ons luisterlijk ontving. Wij vonden er verscheidene handschriften, geschreven onder den derden abt dezer abdij in 1130; ook vonden wij er een codex van Usuardus. ‘Den 13 zijn wij vertrokken naar Chalons, waar pater Ferrand, een vriendelijke grijsaard van zes en zeventig jaren, onze begeleider werd. De hitte die ons veel plaagde, is sedert den nacht, ten gevolge van eenen malschen zomerregen, veel getemperd. De hooioogst is hier overvloedig. Een half uurtje buiten de stad ligt de abdij van St-Marcellus, een Heilige die op den 4 Sept. gevierd wordt. Wij vereerden er zijne Relikwiën en zagen den put waarin hij vermoord werd; ook vonden wij er het hoofd van den H. Koning Guntram. Mijn reisgezel en ik varen wel; wij rusten ons uit, in afwachting eener {==228==} {>>pagina-aanduiding<<} gelegenheid tot vertrek. Voorleden jaar om dezen tijd was ik ziekelijk, ik zal nu wat voorzigtiger wezen (1)’. In den persoon van Jacob de Lanoy, dien zij te Citeaux aantroffen, vonden zij een vriend en landgenoot, die hun gulhartig de geschiedkundige navorschingen, welke hij over de Heiligen zijner kloosterorde gedaan had, mededeelde. Godfried Henschenius vervolgt: ‘Den 16 zijn wij met een rijtuig naar Beaune vertrokken; den 17 waren wij te Nuits en van daar gingen wij te voet naar Citeaux, waar wij gedurende zeven dagen afschriften namen van bouwstoffen voor de Acta Sanctorum. Wij ontmoetten er den Bibliothecaris D. Jacobus Lanoy, een geleerd man, schrijver van vele werken en bijzonderen liefhebber van Hagiographie en antiquiteiten. Hij vergezelde ons gisteren een eind wegs naar Dyon, alwaar wij in het collegie der Societeit zijn aangekomen. Wij werden door Pater Rector en door Pater Minister, die bekend is als schrijver eener geschiedenis van Chalons, met vriendschap ontvangen. God zij geloofd, wij blijven gezond te midden eener moeijelijke reis, bijna gedurig te voet afgelegd. Dit is een middel om ons te oefenen in de nederigheid en de armoede. Wanneer wij te paard reizen, nemen wij niet meer dan twaalf oncen spijs per dag; varen wij per schip, dan duurt de vaste van 's morgens tot 's avonds. Zoo weten wij onze weelde door de soberheid te temperen. Te Citeaux hebben wij afschrift genomen van eene oude verhandeling over de Relikwiën van den H. Medardus, die naar Dyon zijn overgebragt. Van daag bezochten wij, in gezelschap van pater Chifflet, de rijke boekverzameling van den Heer Bouhier, die ook in bezit was der Acta Sanctorum. Wij namen {==229==} {>>pagina-aanduiding<<} er afschrift van verscheidene handschriften en vonden er het geheele Martyrologium van den echten Beda met de bijvoegsels van Florus en eenige andere stukken. Ook bezochten wij de bibliotheek van den raadsheer De la Mare, waaruit wij vier Codices met levens der Heiligen medenamen; wij vonden er tevens eenen Codex van Usuardus en twee dergelijken in de bibliotheek van eenen regtsgeleerde. Bij de Carmeliten troffen wij niets dan twee handschriften der legenden van Jacob de Voragine. In het klooster van St-Benignus was, volgens de verzekering van pater Chifflet, niets te zoeken. Ook de levens door dezen verzameld, hebben wij onderzocht en daaruit medegenomen, wat hij niet gebruikte voor zijn werk over Dijon (1). Weinige dagen later waren de reizigers te Parijs, in de cel van P. Sirmond, omgeven van de P.P. Labbe, Cossard, Hardouin, Petau, Daniël, Vavasseur, Jouvency, Maimbourg, bezocht door Baluze, Combéfis, d'Hérouwal, de twee Valois en de Benediktijnen van den H. Maurus. Ook Launoy, de beruchte verwoester der Heiligen, groette hen aan de deur van het collegie (2). In de bibliotheek van Clermont bezocht en verwelkomde hen de destijds nog calvinistische burggraaf de Turenne, en onderhield zich lang met pater Henschenius. Verder zagen zij den grooten Condé, die weenende van aandoening, zijnen neef, den zoon van den hertog de Longueville, als novice naar het klooster der Jesuiten bragt. Parijs was voor het dichterlijk en tot gevoel gestemde hart van Papebroch het voorportaal des hemelrijks; Henschenius integendeel vond er de voorsteden vuil, de lucht verpest en ‘den hemel van werk’. {==230==} {>>pagina-aanduiding<<} Na eene afwezigheid van omtrent negen en twintig maanden kwamen eindelijk de levensbeschrijvers, den 21 Dec. 1662 te Antwerpen weder. Nu gaat de zware arbeid weder beginnen; de reizigers zijn terug, de brieven geopend, de stukken in het Museum geplaatst, gelijk de vruchtbare graanhalmen in de schuur van den oogstenden huisvader. Eene verhandeling over den te ondernemen arbeid opent de vergadering. Bollandus, als ouderling, is voorzitter. Hij boekt de namen der Heiligen, op de hun bestemde dagen; de eene worden voorbijgegaan, omdat zij reeds verhandeld zijn, andere worden uitgesteld, eenige zelfs uitgeschrapt. Dit werk van rangschikking is van groot belang: twintig jaren na zijnen dood, teekenden nog de wijze noten van Henschenius, den Bollandisten hun dagelijksch werk aan. De namen der Heiligen eenmaal door den ouderling gerangschikt en door de leden goedgekeurd zijnde, wordt het werk onder de arbeiders verdeeld. Iedere Hagiograaf krijgt een briefje, en uit dat briefje moeten folianten geschapen worden. Jaren lang zweet de Bollandist op den hem toegewezen arbeid. Soms werpt hem een onbekende Heilige, een verkeerde naam, eene vliegende noot, eene relikwiekast in duizend gissingen, soms treft hem de dood in het midden zijner werkzaamheden. Bollandus die gedurende vijf jaren den heiligen Switbertus, langs de boorden van den Rijn, volgt, laat Henschenius en Papebroch zich beurtelings moede maken in dergelijke onverklaarbare doolpaden van de VIIde en VIIIste eeuw. Henschenius, die nu, ter oorzake van de zwakke gezondheid en van den hoogen ouderdom van Bollandus, aan het hoofd der redactie kwam, sloeg dadelijk na zijne aankomst uit Italie hand aan 't werk om de materialen voor de maand Maart te rangschikken. De dood van {==231==} {>>pagina-aanduiding<<} Bollandus, den 21 Sept. 1665 voorgevallen, onderbrak het werk niet: op het einde van September van gemeld jaar, werd deze maand reeds, na drie jaren arbeidens, in den handel gebragt. In de deelen van Maart vindt men niet minder geleerdheid en arbeid dan in de vorige; men spreekt er van meer dan dertien honderd personen, die de Kerk als heilig erkent, en van welke men den leeftijd, de plaats en de daden heeft moeten onderzoeken; men ziet er omstandigheden en gebeurtenissen, die tot hiertoe in de geschiedenis maar oppervlakkig bekend waren; men vindt er vermeld een aantal vorsten, bisschoppen, gewesten, steden en kloosters, over welke men in 't geheel niet had hooren spreken. In een zoogenaamd oud leven van den H. Switbertus vindt men, onder andere, feiten geboekt die het aandenken van Pepinus-den-Dikke schandvlekken, en die des te meer grond schenen te hebben, daar zij, zoo als men meende, door een tijdgenoot, den H. Marcellinus, die volgens Baronius, Bellarminus en anderen dit leven zou geschreven hebben, gestaafd werden. Bollandus springt hier in de bres, brandmerkt dit leven als vervalscht en verondersteld, en wijst er grove fouten aan tegen de tijdrekening. Verder de verdediging van Pepinus opnemende, bewijst hij dat deze vorst nooit in echtscheiding met zijne gemalin Plectrudis geleefd heeft; dat, daar zijne twee zonen Grimoald en Drogon voor hun vader gestorven zijn, het bezijden de waarheid is, dat hij ze zou onterfd hebben, om zijne staten aan Karel Martel te geven; en eindelijk dat, verre van zijn leven in wanorde te hebben geëindigd, Pepinus vóór het einde zijner dagen een voorbeeldig leven geleid heeft. Deze roemvolle maar lastige arbeid, het gedurig nachtwaken en eene onverpoosde geestinspanning ondermijn- {==232==} {>>pagina-aanduiding<<} den van lieverlede het anderszins krachtige gestel van pater Henschenius. Wat de bijzondere oorzaak daartoe gaf, was het gebrek aan beweging en de overdreven inspanning. Wanneer de andere religieusen na het middag- en avondmaal een verzet namen, trokken de levensbeschrijvers naar hunne cel, om drukproeven te verbeteren of over hun werk te confereren. Ten gevolge van deze overspannen levenswijs werd Henschenius ziek, en verzwakte dermate dat hij gedurende een halfjaar alle werk moest vlugten. De geneesheeren en zijne oversten raadden hem aan, van zijne letterkundige werkzaamheden voor eenigen tijd te staken en van klimaat te veranderen. Hij volgde dezen raad; maar zijne uren niet nutteloos willende verkwisten, ondernam hij in gezelschap van Papebroch eene kunstreis langs de oevers der Maas en der Moesel, met het vooruitzigt van documenten te verzamelen in de archieven en boekerijen der oudste kloosters van dit gewest. Ook op dezen togt, die in 1668 voorviel, zullen wij onze letterhelden volgen. Den 14 Augustus maakte Henschenius den provinciaal, Thomas Dekens, zijn reisplan bekend, en ontving van dien kunstminnenden kloostervoogd de navolgende aanbeveling: ‘Cum dilecti nobis P. Godefridus Henschenius et P. Daniël Papebrochius ad Mosanos Mosellanosque tractus ex obedientia proficiscantur, collecturi ex pervetustis illarum regionum monasteriis ecclesiisque antiqua et hactenus inedita monumenta, quibus instrui et perfici possit ingens de Actis Sanctorum opus, januarii, februarii ac martii editione feliciter inchoatum, voluimus eos omnium nostrorum, per quae transibunt, collegiorum rectoribus coenobiorumque et sacrorum locorum superioribus {==233==} {>>pagina-aanduiding<<} atque praelatis, necnon quibusvis viris eruditis per hasce litteras facere commendatos, ut digni habeantur, quorum doctos piosque pro Dei ac Sanctorum gloria conatus unusquisque studeat auxilio et consilio promovere. Testamur etiam ambos esse etc. (1) Te voet, zonder mantel en zonder veel bagaadje, alleen voorzien van hun brevier en van een alphabetisch reisplan, verlieten onze letterhelden het museum van Antwerpen en verschenen op Vrijdag den 17 Augustus te Mechelen. Zij werden ontvangen door den rector der Jesuiten, Petrus du Rieu, legden een bezoek af bij de raadsheeren van Halmale en van Blitterswijk, en kopieerden in het klooster der Carmelieten een handschriftelijk Calendarium van die orde. Den 22 vertrokken zij over Vilvoorden naar de abdij Grimberge, namen er het middagmaal, bezochten er de nieuwe kerk en vertrokken met een rijtuig naar Dilighem; van daar gingen zij te voet naar Brussel. Zij vonden in de nagelatene bibliotheek van den aartsbisschop Boonen een leven der Eerw. Anna a St.-Bartholomeo, en in die der paters Jesuiten eene levensbeschrijving van Ruisbroeck. Den 26, Brussel verlaten hebbende, overnachtten zij bij den Heer van Boutershem en droegen des anderen daags het H. Misoffer op in de kerk der paters Minderbroeders te Thienen; in dit klooster was in 1667 een zoon van den broeder van Henschenius als leekebroeder overleden. De guardiaan bood hun het morgenbrood aan en zorgde dat eene kar hen door slibberige en lastige wegen naar St-Truijden bragt, alwaar zij een bezoek aflegden in de abdij. {==234==} {>>pagina-aanduiding<<} Ongelukkig kon hun hier, in afwezigheid van den abt, het archief niet geopend worden; zij onderzochten de bibliotheek en vereerden er de tomben der H.H. Trudo, Eucharius en Libertus. De Relikwiën dezer Heiligen bevonden zich op het opzaal (odoeum) onder een groot mausolëum van hout. De kisten der twee eersten waren van verguld zilver, acht voet lang; de derde veel kleiner was van hout maar aan één hoofd bezet met zilver. Ook werden aldaar meerdere overblijfsels van Heiligen bewaard. De prior Eucherius Reijnarts en de lector Gregorius Putzeijs waren zeer hoffelijke menschen en ervaren in de geschiedenis. Den 29ten op eenen helderen zomerdag wandelden zij naar Tongeren en van daar naar Luik. In de mijterstad van den H. Lambert lagen schatten verborgen. Den 1 September begonnen zij het onderzoek der rijke handschriften der abdij St-Laurent en deden afschrift nemen van het bruikbare. Den volgenden dag bezochten zij de Karthuis en het klooster van de H. Juliana; den derden was het de beurt der abdij Beaurepart en der rijke boekerij der Kruisheeren, waar zij vele handschriften vonden. Den vierden werden excerpten gemaakt, en de genomen afschriften met het oorspronkelijke vergeleken. Den volgenden dag werden hun de rijke schatten der domkerk voorgelegd, en een codex, dien zij noodig hadden, in leening gegeven. Den 7den terwijl Papebroch naar de abdij van St-Martijn ging om de handschriften van dit sticht in oogenschouw te nemen, was Henschenius uitgewandeld om de kerken der stad te bezoeken. Eindelijk was de tijd van vertrek aangekomen. Ten twaalf uren stegen zij in het marktschip op de Maas en om vijf uren stapten zij te Maastricht aan wal. Daar pa- {==235==} {>>pagina-aanduiding<<} ter Nijsman afwezig was (1) bezochten zij al dadelijk den Heer Bouwens, en na hem, den kanonik Alard Laurens van Eijll, neef van wijlen den deken Meijss. Bij beiden waren zij zeer welkom; de eerste zond hun eenigen wijn, en de tweede hield hen te gast. Den 8ten September opende de deken Willem Lipsen de tresoorkamer van St-Servaas. Onze reizigers bemerkten er onder andere Relikwiën, een deel uit den voorarm van den H. Blasius en eene Relikwie van den H. Theodardus, gevat in een nieuw kastjen van verguld zilver; twee zilveren armen met overblijfsels van de HH. Thomas apostel en Mauritius; deelen der kinladen van de HH. bisschoppen Monulfus en Gondulfus, gevat in twee met zilver versierde borstbeeldjes; het hoofd van den H. Servatius, ingevat in een zilveren borstbeeld, een oud en buitengewoon deftig kunstwerk; een grooten beker waarin deelen uit de ruggegraat van den H. Benedictus en een kistjen van ivoor, bevattende overblijfsels van de HH. Petrus en Marcellinus. Ook ontwaarden zij er een kruisbeeldjen van ivoor, waarvan de voeten zouden afgevallen zijn onder het gebed van Hertog Karel van Beijeren, ter welker gelegenheid de koninklijke kapel gesticht werd. Op het hoog altaar stond eene groote zilveren kist (de noodkist) bevattende stoffelijke overblijfsels van den H. Servatius bisschop van Maastricht en die van den H. Martinus bisschop van Tongeren. Een weinig lager bevonden zich vier kleinere kistjes, die vroeger eenige beenderen van ongenoemde Heiligen bevatten, maar die door den deken de Meijss waren verzet door overblijfsels {==236==} {>>pagina-aanduiding<<} der HH. Monulfus, Gondulfus, Candidus en Valentinus. De levensbeschrijvers keurden dit werk van de Meijss niet goed; zij zeiden dat overblijfsels, die in zulke prachtige kasten bewaard werden, toch wel echt moesten zijn, ofschoon hun oorsprong door geene dokumenten gestaafd ware. In de onderkerk bezochten zij eenen altaar, met de Relieken der vier genoemde Heiligen, waarnaast een verheven graftombe van St-Servaas in steen, bedekt met een tapijt. Dit alles zagen zij in den voormiddag. Na den noen, bij het eindigen der vespers, opende men het archief; oude eer- en geloofwaardige handvesten werden hier in de beste orde in bewaar gehouden. Verscheidene codices werden uitgekozen, naar het huis van den kanonik van Eijll gebragt om onderzocht, en voor zoo veel noodig, afgeschreven te worden. Den volgenden dag, zijnde het gedenkfeest van de wijding der kerk, werden de reizigers bij den deken Lipsen ter tafel verzocht; dien avond spijsden zij bij pater Nijsman. Den 10den vertrokken zij met pater Du Boys (1), in een rijtuig naar Aken, en kwamen daar aan juist toen de graaf van Geleen (2), dien zij gaarne gesproken hadden, overleden was. De rector der Jesuiten, pater Godfried Ostersteide, ontving zijne gasten met liefde. Den 11den legden zij een bezoek af bij den aartsdiaken de Bierinx en werden toegelaten in het archief der collegiale kerk van St-Adalbert; zij deden er afschrift nemen van een oud leven van den H. Wenceslaus. Tegen den avond bezochten zij de Relikwiën der domkerk en den volgenden dag werd een uitstapje naar Cornelismunster ondernomen. {==237==} {>>pagina-aanduiding<<} Den 13den was het weder regenachtig. Zij legden een bezoek af bij de Carmelieten, baden eenige oogenblikken bij het lijk van den graaf van Geleen, werden toegelaten bij diens weduwe, en groetten haren schoonzoon, den prins Otto van Salm en diens dochter. Den 14den vertrokken zij te midden van slijk en regenbuijen, met eene kar naar Duren, alwaar zij de Relikwiën der H. Anna vereerden. Dan trokken zij den 15den, te voet over Zulpich naar Munster-Eifel, bezochten er de kerk en de overblijfsels der HH. Chrysanthus en Daria en namen afschrift eener translatie van den H. Marinus. Uit Munster-Eyfel leidde hen, den 17den September, een jongetje naar de norbertijnsche abdij Steinfeldt, alwaar zij al de documenten van het archief, betrekkelijk het leven van den H. Herman-Joseph onderzochten en ze naar Keulen aan pater Kritzraedt zonden, om te worden afgeschreven. De graftombe van dezen Heiligen bevond zich in het midden der kerk rond omgeven door een ijzeren staketsel en voorzien van een altaar aan het welk Henschenius de Mis las (1). In de kerk waren eenige schoone schilderstukken, en Relikwiën der HH. Potentinus, Felix, Simplex, Wencislaus, Norbertus etc. allen ingevat in zilveren kastjes, kostbaar wegens hunne oudheid en kunstigen arbeid. Den 18den vernachtten de levensbeschrijvers in Stadt-Kijl en vertrokken 's morgens naar de vermaarde abdij Prum. De prior, Dom Cosmas, die de reizigers nog uit het jaar 1660 terugkende, begeleidde hen naar de bibliotheek, {==238==} {>>pagina-aanduiding<<} alwaar zij eene chronijk van Reginon in oogenschouw namen, die doorging als het echte handschrift van dien schrijver; maar zij bemerkten alras aan de letters en aan een eindschrift, waarin de kopist het jaartal van het afschrift en zijnen naam geteekend had, dat het jonger was. Uit een ander handschrift namen zij uittreksels voor het leven van den H. Remigius. In de kerk zagen zij de graftombe van koning Clotarius, en naast het altaar twee schilderijen, de eene voorstellende eenen graaf die door het werpen van eenen pijl zijne goederen aan de kerk opdroeg, en de andere, waar deze graaf den pijl in tegenwoordigheid van den abt van Prum op het altaar legde. Het ijzer van dezen pijl werd bewaard in de schatkamer, naast eene groote hoeveelheid Relikwiën (1). Van Prum togen onze levensbeschrijvers, over Trier, naar Luxemburg, alwaar hunne reis een treurig einde nam. Het scheelde weinig of Henschenius ware het slagtoffer geworden dezer wetenschappelijke onderneming. Zij waren gekomen in de nabijheid der stad Luxemburg, wanneer een vreemd paard, in het voorbijrijden, tusschen de hunne raakte, zoodat de dieren zich woedend tegen elkander pijlden, den schuchteren pater op den grond wierpen en met de voeten trapten. Een wonder redde hem het leven. Op het oogenblik wist hij niets van het gevaar dat hij geloopen had; maar weldra ondervond hij dat een zijner beenen deerlijk was gekwetst. De wonde, die tot op den knook was doorgedrongen, verkankerde ten gevolge der verkeerde behandeling van den geneesheer, en Henschenius had zijn ongeval met den dood moeten bekoopen indien geen betere arts ware geroepen. {==239==} {>>pagina-aanduiding<<} Een maand lang moesten de twee reizigers, ten gevolge van dit ongeluk te Luxemburg vertoeven. Om geenen tijd te verkwisten doorsnuffelde Papebroch de Annalen der Abdij St-Maximin en de Oudheden van Luxemburg door Alex. Wiltheim, en kwam op de gedachte van de diplomatieke stukken der middeneeuwen, wat dieper te doorgronden en onder vaste regels te stellen. Gelukkige uitvinding die eenen nuttigen invloed op de studie der geschiedenis heeft gemaakt. Zoo diende dan niet alleen deze reis, maar zelfs de onheilen die er mede gepaard gingen tot nut der geschiedenis. In November keerden de reizigers naar Antwerpen terug, en zoodra Henschenius zoo ver hersteld was, dat hij zich mogt aan den arbeid zetten, hervatte hij de geliefkoosde studie der levensbeschrijving, die nu ook niet meer werd onderbroken dan door het jubelfeest zijner vijftigjarige loopbaan als lid der Societeit Jesus, hetwelk den 11 December 1668, in gezelschap zijner medebroeders en vrienden op de plegtigste wijze gevierd werd, en door eene korte maar hevige ziekte welke hem in Januarij van het volgende jaar overviel. Geboren in 't midden der grootste onheilen die de XVIIde eeuw kenmerken, in 't midden van pest en oorlog, zou het werk der Bollandisten, zelfs bij de medebroeders weinig bijval gevonden hebben, hadden de kritiek en de afgunst niet de trompet opgestoken, en zoo de edele geboorte van het reusachtig kind verkondigd. Niet alleen in het kamp der vijanden maar zelfs in den kring der vrienden had het snoeimes der kritiek menige wonde ten bloede geslagen. Vele schrijvers vonden zich beleedigd en grepen te wapen. De Bollandisten die zich ten doel hadden gesteld het scheve regt te zetten, haalden zich hierdoor vele moeijelijk- {==240==} {>>pagina-aanduiding<<} heden op den hals, en zagen hunne onderneming bijna met ondergang bedreigd. Henschenius deelde evenwel zelden in den brandenden pennenstrijd; hij liet Papenbroch den bombardeerder, Papebroch den nieuwen Ismaël, Papebroch den Jezuit-waarzegger, zooals de kampvechters uit het vijandelijk leger hem noemden, het werk verdedigen. Zoo als wij gezien hebben, had Henschenius eene bijzondere liefhebberij voor het hagiologisch Musëum, waarvan men hem vrij den stichter mag noemen. Hij spaarde geenen arbeid en geene moeite om hetzelve te verrijken, doorsnuffelde overal de magezijnen der oude boekverkoopers en hield zich gestadig bekend met alle openbare boekverkoopen. De vreemdelingen die zijne manier van huishouden niet kenden, waren verwonderd, dat hij met zulke karige middelen, het Museum, dat wonder der wereld, had kunnen tot stand brengen. En in der daad, verre van gebrek te lijden of geld in te schieten, legde de schrandere pater nog over, zoo dat zelfs zijne medebroeders over zijne handelwijze verbaasd stonden. Inderdaad eene zware begrooting is dikwijls een teeken van verkwisting. Henschenius verlangde niets van het klooster en kreeg ook niets dan kost en kleederen. De onderneming leefde van hare eigene inkomsten: druk, reizen, afschriften, alles werd door haar betaald, en het Musëum werd alle dagen rijker en de inkomsten der Bollandisten alle dagen grooter. Hun welstand nam dermate toe, dat er kisten met boeken, ja soms gansche boekerijen naar de missiën der Jesuiten in Ierland, Indië, Brazilie, Holland en Engeland van wege de Bollandisten als geschenk werden verzonden. Het economie-stelsel van Henschenius schijnt door zijne opvolgers te zijn bijbehouden; want de le- {==241==} {>>pagina-aanduiding<<} vensbeschrijvers, zegt Gachard in zijne: Mémoires sur les Bollandistes, hadden ten tijde der opheffing van hunne orde (1773) een kapitaal van 136,000 gulden br. bijeengezameld, dat, op interest gesteld, hun jaarlijksch eene rente van 9,133 gulden verschafte; welk inkomen ieder jaar door de uitgave der Acta Sanctorum met 2,400 gulden vermeerderd werd. Bij de opheffing der Societeit kwamen al hunne kapitalen aan den koninglijken Fiscus. De drie eerste maanden hunner uitgestrekte verzameling waren gedrukt te Antwerpen bij Jacob Meursius. Bij het afsterven van dezen drukker, was aldaar niemand meer te vinden, die de uitgaaf van het reuzenwerk durfde ondernemen. Henschenius en Papebroch wendden zich alstoen aan Jan Bleau, eenen protestant te Amsterdam, die terstond zijne gansche fortuin tot ondersteuning der schoone onderneming aanbood. Eene zwarigheid echter die het drukken in den vreemde na zich sleepte, was dat zich de beide levensbeschrijvers moesten scheiden. Sedert herfst van 1671 bleef Henschenius alleen op het Museum aan de redactie werkende, terwijl Papebroch naar Amsterdam vertrok, om den druk van het werk te bewaken en te verbeteren. In den nacht van den 23 Februarij 1672 werden de werkplaatsen van Bleau een prooi der vlammen. De verliezen waren ontelbaar: hadde Papebroch de voorzorg niet gehad, van een exemplaar der reeds gedrukte exemplaren te bewaren, dan waren de eerste werken van de maand April verloren gegaan. Door deze gebeurtenis diep getroffen, zag Henschenius het gevaar in, dat men liep, door de uitgaaf buiten de stad Antwerpen te bewerkstelligen. Hij sloot diensvolgens een akkoord met Michel Knobbaert, die zich aanbood om de maand April over te nemen. De nieuwe drukker legde zooveel ijver {==242==} {>>pagina-aanduiding<<} aan den dag, dat de geletterde wereld bijna te gelijker tijd, de tijding van de hervatting der uitgaaf en de drie boekdeelen van de maand April, waarover men wanhoopte, ontving. De vlijt van den nieuwen drukker was een spoorslag voor de schrijvers: zij werkten met nieuwen moed. En toch het was alsof een noodlot van den beginne af het eeuwige werk met ondergang dreigde. Van de eene ramp vielen zij in de andere. Nu waren het oorlogen of tegenspoed, dan weêr afgunst of onverschilligheid der menschen die hun hinderpalen in den weg stelden. De volharding echter die de Bollandisten in alle aangelegenheden getoond hebben, is waarlijk prijs- en roemenswaard, niet alleen voor hen, maar ook voor de gansche Societeit Jesu. In 1678 ontvolkte eene schrikkelijke pestziekte de stad Antwerpen. Daar de schrijvers niet alleen letterkundigen, maar ook priesters waren, moesten zij hunne studiën staken, om het lijdend menschdom bij te staan. Meer dan ooit werd alstoen de onderneming met ondergang bedreigd. Papebroch werd ziek; alle teekens eener besmetting verklaarden zich. Welke droefheid voor Henschenius! Bollandus is hem reeds door den dood ontrukt; nu gaat hij zijnen laatsten steun, zijne laatste hoop verliezen in Papebroch! Hij voert zijnen zieken vriend van Antwerpen naar Leuven; daar zijn betere artsen, daar is gezondere lucht. Hij zelf wordt zijn oppasser en waakt dag en nacht aan zijne legerstede. Maar ach! de geneeskunde is uitgeput. Hare kruiden blijven werkeloos. Maar Henschenius vertrouwt op Hem, die magt heeft over leven en dood. Hij bad, gansch België bad met hem en Papebroch herstelde. Reeds den 11 Febr. 1679 keerden zij naar Antwerpen terug. De ziekte van Papebroch had den druk van de maand {==243==} {>>pagina-aanduiding<<} Mei vertraagd, en de letterkundige voorraad nam dagelijks, dank aan de onverpoosde nasporingen der Bollandisten, in gewicht en omvang toe, zoodat voortaan twee personen tot de redactie niet meer toereikend waren. Wat meer is, voor Henschenius was de oude dag met al zijne kwalen aangekomen; men mogt dus den grijzen kampvechter wel eenige rust gunnen. Nadat hij veertig jaren onder den last van het werk had gebukt, voegde men hem eindelijk Daniël Cardon en later Conrad Janning en Franciscus Baert tot medehelpers toe. Deze jeugdige letterhelden, onder zijne leiding aangekweekt, door zijne langdurige ondervinding tot den edelen pennestrijd onderwezen, zijn hem alle drie als hoofdredacteurs opgevolgd. Maar noch deze medehulp, noch de grijze ouderdom hadden Henschenius iets van zijne voorliefde tot de studie ontnomen; hij vervolgde met allen ijver het onderzoek der stukken, die de lijvige banden van de maand Junij moesten aanvullen, wanneer hij onverwachts door een ziekte werd overvallen, die hem langzamerhand ten grave sleepte. Den 3 October 1680, terwijl Papebroch te Paderborn vertoefde, en hij naar gewoonte te Antwerpen in het Museum arbeidde, werd hij eensklaps duizelig; zijne beenen begonnen te wankelen en hij zonk neder in de armen van eenen bediende; eene beroerte had den tachtigjarigen grijsaard getroffen. De hulp der geneesheeren herstelde hem van zijne kwaal maar half; één zijner beenen bleef lam, maar zijn hoofd werd wederom helder. Henschenius hervatte langzamerhand zijn dagelijksch werk en bediende zich om van plaats te veranderen, van eenen rolstoel. Maar den 5 September 1681, terwijl hij eenige acten der martelaren onderzocht, overviel hem andermaal eene beroerte: hij werd nu van dag tot dag zwak- {==244==} {>>pagina-aanduiding<<} ker, tot dat hij, op Donderdag namiddag, den 11 September 1681, vroom, zacht en kalm in de armen van Papebroch ontsliep. Na zes en veertig jaren lang deel te hebben uitgemaakt van een der nuttigste genootschappen der wereld, na stichter en instandhouder geweest te zijn van datzelfde genootschap, na vele boekdeelen te hebben zamengesteld, na wijdloopig stof geleverd te hebben tot de zamenstelling van vele andere boeken, mogt de roemrijke Limburger, gelijk een held, getroffen in het midden der victorie, zijn grijzend hoofd zegepralend nederleggen op zijne onsterfelijke slaglaurieren, zeker dat de aarde hem niet zou vergeten en de Hemel zijnen heiligen arbeid mogt beloonen. Henschenius had een sterk gestel, gehard voor den arbeid, en meer door het bloed dan door de gal beheerscht; zijne krachtig gespierde ledematen waren weinig met vleesch en vet omtogen. Een groot voorhoofd, magere wangen, een flinke blik, om de kin een zware baard, karakteriseren zijn afbeeldsel. Hij was een bijzonder liefhebber van te voet te reizen; in de grootste hitte des zomers en in de koudste dagen van December legde hij soms een weg af van tien uren per dag, langs berg en dal en over slechte wegen. Zijne reistogten naar Rome en Luxemburg, die hij op zestig- en zeventigjarigen leeftijd aanging, werden grootendeels te voet afgelegd. De krachten zijner ziel stonden in evenredigheid met die van zijn ligchaam. Zijn geheugen was zoo groot dat hij zijnen medebroeders tot algemeene vraagbaak diende. Wat hij eenmaal wist vergat hij nooit; namen, plaatsen en jaartallen werden door hem met gemak onthouden. In de groote bibliotheek des Museums kende hij de boe- {==245==} {>>pagina-aanduiding<<} ken, niet alleen volgens den inhoud, maar wist tevens het formaat, de kleur van den band en de plaats aan te duiden. Nooit kwam een nieuw boek in huis of het werd door Henschenius gelezen of doorsnuffeld. Op die manier werd hij bekend met alle vakken der litteratuur. Eensdaags, om den rector des huizes genoegen te doen, redigeerde hij in den tijd van twaalf uren eene pleitrede, waaraan een advokaat reeds meerdere weken had gearbeid, en won het proces. De inhoud van geheele reeksen preken en homeliën wist hij van buiten. De moeijelijkste studiën greep hij moedig aan en liet niet los voor dat de zwarigheden uit den weg waren geruimd. In de koudste winteravonden studeerde hij vijf tot zes uren in een vertrek zonder vuur. Van het verzet en de uitspanning door de Societeit Jesus aan hare leden vergund, maakte hij zelden gebruik. Hij hield zich dan bezig met het rangschikken der bibliotheek of met de boekhandelaren, die hem in zulke oogenblikken gaarne bezochten. Ook werd hij veel, zoo bij dag als bij nacht, geroepen bij de zieken der stad, of verlangd door de vreemden die het Museum kwamen zien. Hadde Henschenius steeds aan het werk kunnen blijven, zegt Papebroch, dan waren de Acta Sanctorum gedurende zijn leven tot in de maand Augustus gevorderd. Maar zijne goedheid was zoo groot, dat hij niemand een dienst weigerde. Kwam men hem roepen te midden zijner drukste bezigheden, voor een boek of voor eene kleinigheid, dadelijk was hij bereid, en liet zijn werk liggen. Kwam er een vreemdeling te Antwerpen, dan vroeg hij als een gunst, om hem de monumenten der stad en de kunstwerken der Museums en der kerken te toonen. Op zijne reizen in Duitschland, Frankrijk en Italië trof hij eene menigte lieden aan, die hij bij zulke gelegenheid had leeren kennen, en die hem allen met {==246==} {>>pagina-aanduiding<<} de grootste eerbewijzen ontvingen. Groot was zijne dankbaarheid jegens iederen weldoener, bijzonderlijk jegens de geleerden en de liefhebbers van boeken, die hem eenige bronnen verstrekten; in zijne oude dagen sprak hij nog van hen met welgevallen. Iets wat Henschenius bijzonder aangenaam maakte was zijne groote eenvoudigheid. Aanvankelijk weigerde hij zijne geleerdste verhandelingen te onderteekenen, hoewel hem dat bevolen was. Met zijne ondergeschikten was hij uiterst minzaam en lief; steeds schroomde hij zijnen evenmensch lastig te vallen. Zelfs in zijne grijsheid en in zijne ziekte bleef hem deze hoedanigheid bij. Op tachtigjarigen leeftijd, wanneer hem eene beroerte op de legerstede klonk, plagt hij te zeggen dat men hem zijne zwakheid moest vergeven, omdat hij geworden was als een kind van zes maanden. Zijn dood werd betreurd door de geleerden der geheele wereld. In 1861 kwam het lang beraamde plan tot stand van den geleerden man, in de plaats zijner geboorte, te Venraij, een standbeeld op te rigten. Dit beeld uit franschen hardsteen gebeiteld, werd vervaardigd in de werkplaatsen der heeren Cuijpers en Stoltzenberg te Roermond, op last en kosten van eenige ingezetenen en van de geestelijken uit Venraij. Het werd den 14 Augustus 1867 door de zorg van het gemeentebestuur op een fraai voetstuk geplaatst in het midden van het tweede marktplein (1), en omgeven van een ijzeren tralie. Dat het brengen van zulke hulde aan de nagedachtenis van den onsterfelijken Henschenius, eer doet aan de oprigters en aan den gemeenteraad van Venraij behoeft geen betoog. Buiten het aandeel, dat Henschenius gehad heeft in de zamenstelling der veertien eerste deelen van het onsterfelijk werk der Acta Sanctorum schreef hij nog: {==247==} {>>pagina-aanduiding<<} 1o Exegesis historica de Episcopatu Tungrensi et Trajectensi in de Acta Sanctorum van Mei tom. VII pag. 19 en volgende, en in de Acta Sanctorum Belgii tom. I pag. 221. Dit opstel zag ook afzonderlijk het licht onder den titel: De Episcopatu Trajectensi, episcoporum regumque Franciae iis cooevorum chronologia et populis dioecesi illi subjectis, diatriba. Antv. 1653 in 4to van 150 pag. Dit werk opgedragen aan Renier De Meijsz (1) apostolisch protonotarius en deken van St-Servaas te Maastricht, is verdeeld in drie boeken; waarvan het eerste de gewesten en de volkeren beschrijft, die het bisdom van Maastricht uitmaakten, en de grenzen die hetzelve omgaven; het tweede handelt over het leven en den leeftijd der bisschoppen, die te Maastricht hunnen zetel hadden, en het derde over de beweegredenen die men kan aanhalen tegen eenige schrijvers, welke beweren dat Maastricht de zetel niet zou zijn geweest van een en twintig bisschoppen. {==248==} {>>pagina-aanduiding<<} Inderdaad de meeste schrijvers van het bisdom Luik weigerden Maastricht als bisschopszetel, in den waren zin des woords te erkennen, en velen hunner trachtten Henschenius te wederleggen: onder dezen Eg. Boucher, J. Roberti, Nicol. Fisen, J.E. Foullon in zijn werkje: Vindiciae ecclesiae Tungrensis, contra diatribam R.P. Henschenii, Luik 1654, en later de kunstminnende Baron G.L. De Crassier in zijn schrift: Brevis elucidatio questionis Jesuiticae de praetenso episcopatu Trajectensi ad Mosam. Luik 1738. Dit laatste werkje werd grondig bestreden door P. Petrus Dolmans (1) in zijne: Observationes apologeticae pro episcopatu Trajectensi ad Mosam, quem R.P. Godefr. Henschenius S.J. Hagiographus piae memoriae jam pridem asseruerat ac perillustris G.L. Baro De Crassier nuper negavit. Antwerpen 1740. De Crassier antwoordde door een Additamentum ad breves elucidationes, hetgeen aanleiding gaf tot een tegenwoord van den kant van Dolmans met titel: Alterae Observationes enz. De beide schriften van Dolmans zijn te vinden in de Acta Sanctorum Belgii, achter de Exegesis van Henschenius, tom. I, p. 245 en 352. In dit werk p. 298 bevindt zich ook het portret van dien schrijver. 2o De tribus Dagobertis Francorum regibus Diatriba; in quà horum regum ac successorum genus, tempus et acta indicantur: Dagoberto II, S. Sigeberti filio, Regnum Austrasiorum vindicatur et chronologia ex conciliis et episcoporum gestis illustratur. Antv. anno 1655 in 4to. {==249==} {>>pagina-aanduiding<<} In dit werk voert Henschenius het aandenken van Koning Dagobert II, dat sedert eeuwen onder het stof van eenige oude levens der Heiligen begraven lag op het onsterfelijk veld der geschiedenis terug. Hij bewijst dat die vorst zeventien jaren geregeerd heeft, dat in de geschiedenis geene sporen zijner regering meer te vinden zijn, hij geeft hem zijn koningrijk en zijne kinderen weder. Verder bewijst hij dat Dagobert III jong gestorven zijnde, de kinderen die men hem toeschrijft eigenlijk aan Dagobert II behooren. Ik ben de eerste - meldt Henschenius aan zijnen Provinciaal, P. Dickens - ik ben de eerste die den weg heeft gebaand langs onbekende en onbewandelde straten. Het is mogelijk dat ik in den loop gedoold heb en den voet heb gezet op moerassige streken; maar zeker is het dat ik mijn doel heb getroffen, dat ik drie Dagoberten heb ontdekt of ten minste, dat ik ze 't eerste na duizend jaren heb onderscheiden.’ Zoo schreef Henschenius en zoo dacht iedereen, met uitname van Adriaan de Valois, een bekende schrijver uit Frankrijk. In het tweede deel zijner, in 1658, uitgegeven geschiedenis van Frankrijk, zendt Valois eene dagvaarding aan den Bollandist, hem aanklagende van diefstal jegens de levenden en jegens de dooden. Hij beweert Dagobert II, zoon van Sigisbert, reeds in 1647 gevonden te hebben, en verlangt daarvoor de dankbetuiging van het menschdom. In zijne norsche gesteldheid valt hij in de bitterste verwijtingen uit tegen de Bollandisten; zegt dat hunne verdiensten daarin bestaan, dat zij de geschiedenis van Frankrijk heel en al in de war brengen, door 't invoeren van eene nieuwe tijdrekening ten opzigte der koningen en door 't aanhalen van daadzaken, die tot hiertoe aan alle schrijvers zijn onbekend gebleven. ‘Dat Henschenius, zegt hij verder, zich tevreden stelle met het {==250==} {>>pagina-aanduiding<<} genot en den roem te smaken, die hem de levens der Heiligen verschaffen, zich onthoude van die levens met noten en commentariën te voorzien en mij ten minste een deel der ontdekking overlate.’ Henschenius was echter de man niet om met den Franschman te deelen. Hij antwoordde door eene: Apologetica pro diatribâ de tribus Dagobertis Francorum regibus et eorundem genealogico Stemmate, in de Acta Storum van Maart tom. III p. 22. Met al het vuur eener hevige kritiek daagt hij in dit schrift de Valois uit voor de regtbank der wereld; bewijst dat hij de drie Dagoberten twaalf jaren voor hem ontdekt heeft, regtvaardigt eene zinsnede uit Gregorius van Tours volgens elf handschriften; teekent Valois' ongerijmdheden aan ten opzigte van Servatius bisschop van Maastricht, spot met deszelfs ontdekking van eenen H. Aravatius, die noch kerk, noch altaar, noch bestaan heeft gehad, en zegt hem vaarwel met deze veel beteekenende woorden van den H. Augustinus: Non sit nobis religio de phantasmatibus: Stichten wij geene altaren voor de herschenschimmen. 3o Notitiae breves Italiae, Hispaniae, Galliae, Belgii, Germaniae, quinque Libellis ex Actis Januarii et Februarii. Antw. 1658 in 8o. Dit werk is herzien en op nieuw uitgegeven door Mgr. de Ram Rector Magnificus der Universiteit te Leuven. 4 Notitiae breves triplicis statûs, ecclesiastici, monastici et secularis. Ibid. 1668 in 8o. Henschenius was ook medearbeider van het: Imago primi saeculi Societatis Jesu. Antw. 1640 in fol. In het vlaamsch: Afbeeldinghe van de eerste Eeuwe der Societeit Jesu. Antw. 1640 in 4to van 712 bladz. met koperprenten gestoken door Natalis. Bergh-Terblijt, Maart 1868. Jos. HABETS. {==251==} {>>pagina-aanduiding<<} Bijdrage tot de Geschiedenis der Heksenprocessen in het land van Valkenberg. In de oudste wetten van ons vaderland, zoekt men vergeefs naar eene strafbepaling tegen tooverij en hekserij. Het is bekend, dat de vervolging tegen deze wandaden eerst in volle kracht is begonnen te werken in den aanvang der XVIde eeuw, wanneer de aloude gewoonte van het Germaansche regt, ten gevolge der humanistische studiën, al meer en meer door het Romeinsche vervangen en het een met het ander vermengd werd. Voor dien tijd geloofde men wel, dat er veel werd verrigt door eene onmiddelijke medewerking met den duivel, maar eene eigenlijke vervolging van personen, omdat zij een verbond hadden gesloten met den booze, daardoor wonderen konden verrigten en nadeelig werken op menschen en vee, was zeldzaam. Men liet aan het kerkelijk gezag over, om volgens de Ritualiën over hekserij te oordeelen en de lieden die zich met de zwarte kunst en met tooverij ophielden tot hunnen christelijken pligt terug te brengen; waar de wereldlijke overheid er zich mede bemoeide, waren de straffen doorgaans gering, tenzij eene misdaad als venijngeving, moord, of iets dergelijks er mede gepaard was; dan werd de doodstraf toegepast (1). {==252==} {>>pagina-aanduiding<<} Wat meer is, wanneer wij nagaan wat in dit opzigt in andere gewesten, zoo als in Vriesland, Groningen en Gelderland gebeurde, dan mogen wij de blijde verklaring afleggen, dat geregtelijke vervolgingen op dit gebied, in het land van Valkenberg uiterst zeldzaam zijn geweest. In weerwil veler nasporingen in de achtergelaten papieren der drossaarden of criminele officiers dezes lands, is ons maar weinig over dit treurig onderwerp bekend geworden. Mogen de regters er wat milder en toegevender zijn geweest dan elders; mag het volk er wat minder gehecht zijn geweest aan bijgeloof, het is mogelijk; de straffen waren er gelijk aan die der overige provinciën. Waarzeggers en tooveraars werden hier, gelijk overal, volgens de placaten gestraft met bannissement of met den dood des vuurs; de aanleiders met eene geldboete (1). De doodstraffen waren, zoo lang het oude Germaan sche regt in voege bleef, uiterst zelden; toen dit echter door het Romeinsche regt verdrongen werd, werdenonze geregtshoven steeds wreeder, en spoedig nam de zaak der heksen de vreeselijke gedaante aan eener hoogste criminele misdaad. Zij behoorde tot de enormia facta. De straf van het vuur werd in de oude tijden reeds door Sylla, ten gevolge der wetten Cornelia, tegen de magie en de astrologie uitgevaardigd. Zij werd uit deze wet door de latere regtsgeleerden overgenomen. De vuurstraf gold als de zwaarste aller straffen; de dood op een rad, het doorhakken der gelederen, het halen van het hart uit de borst, het vierendeelen of uiteentrekken van het ligchaam door paarden werd als minder grievend betracht. {==253==} {>>pagina-aanduiding<<} Wanneer door de Schepenen van Valkenburg een misdadiger ten vure gedoemd werd, en de executie zou plaats hebben, werden de volgende toebereidselen gemaakt. Een zware paal werd op de aloude geregtsplaats, den Lommelenberg, in den grond geheid en voorzien aan zijn boveneind met eene keting en halsband. Rond om dezen staak werden schansen, takkebossen en andere brandbare stoffen op eenen hoop geschaard (1); het slagtoffer werd op dezen brandstapel aan de keten gelegd. Waren de regters milddadig gestemd, dan werd de lijder eerst geworcht; was het eene vrouw, dan werd de paal omgeven door een prieeltje van loof en groene takken, om de toeschouwers niet door het aanzien der misdadige tot medelijden op te wekken. De beul leidde het slagtoffer op den stapel en stak dien in brand; de asschen werden in den wind gestrooid. Wanneer wij van de hoogte onzer negentiende eeuw deze gruwzame strafplegingen in oogenschouw nemen, dan gewis achten wij ons gelukkig, in eenen tijd te leven, waarin dergelijke instellingen tot de geschiedenis behooren en deel maken eener maatschappij die reeds ver van ons is. Maar wij moeten het voorgeslacht daarom toch niet te hard vallen; zij dragen het ruwe kenmerk van eenen ruwen tijd. Men gebruikte toen straffen die aan het oog spraken, die het gevoel bewogen, de inbeelding bewerkten. Geen medelijden bij den regter; {==254==} {>>pagina-aanduiding<<} zijn eerste pligt was gestrengheid. Zijne straffen werden aan den grooten dag gebragt; men verhief ze tot drama. De wetgever had uit het oog verloren, dat het volk zich aan schriktooneelen gewent, en door het dikwijls zien van wreedheden onmenschelijk wordt. De ondervinding had dit reeds meermalen geleerd en zou er nog schrikkelijke voorbeelden van geven gedurende de fransche revolutie. Zie hier een paar geregtelijke vervolgingen, wegens tooverij, in het land van Valkenberg ingesteld. In 1529 vervolgde Erard van Paland, vrijheer tot Withem, d[r]ost en crimineele officier binnen het land van Valkenberg, twee vrouwen uit de stad Valkenburg, genoemd Maria van IJseren en Geertruij Claeren, wegens tooverij. Hij deed ze door het geregt onderzoeken, door den beul pijnigen en bij foute van overtuiging uit den lande bannen. Wij vinden over deze zaak in de rekeningen van het drossartambt, berustende in het staatsarchief te Brussel (1), het volgende: ‘Der voors. drossart naedat hem te kenne gekomen is van twee vrouwen binnen Valkenborch woonachtig sijnde, diewelcke befaemd waren van toeverije, ende waren geheijten, die eene Marie van IJseren ende dander Geertruij Claeren, soo heeft der voors. drossart eene gemeyne questie daerop, ende overmits gericht laten hoeren, welke schepenen nae maenissen des voigts gewesen hebben dat sij die voors. vrouwen ter scherper examinatie soude doen stellen; ende t vonnis gegeven, heeft der drossart terstont die voors. vrouwen laeten aentasten ende in de gevenkenis stellen, ende den scherprichter doen haelen {==255==} {>>pagina-aanduiding<<} om die voors. vrouwen in presentie van den gerichte te doen ondersoeken, maar en hebben niet willen lijden (1), soe dat men haer t lyff nyet en heeft konnen geheysschen, maer syn om haer quaede fame willen buyten lande gebannen. Om welke examinatie ende verseukinge die voors. scherprichter, soe hy elke vrouw dry malen versocht hadde ende meer van de vrouwen wilde hebben als 't mans geweest weren, alsoe hier aen den scherprichter geven 16 fl. brab. Denselven met synen knecht wegens dese sake voor vier dagen den kost 32 stuver. Voor die vrouwen, die tien dagen (op het kasteel te Valkenburg) op den toren geseten 4 fl. brab. Verteert in dese saeck door het gerigt 2 fl. 6 stuiv. brab.’ (2). Wij veroorlooven ons hier ter loops eene aanmerking van anderen aard. De leeftocht der gevangenen, wij zien dit uit het bovenstaande, viel ten laste van den Heer, zoo wel als het verteer van het geregt. Maaltijden bij teregtstellingen hadden in geheel Nederland plaats. Bij het doen van justitie werd altijd gegeten en gedronken; dit stond vast. Zelfs werd geen akkoord, geen verkoop of overdragt gesloten, geen behandeling van belang verrigt, of er werd gelag gemaakt. Keizer Karel V bepaalde in 1529 de kosten der maaltijden bij het geregt op zes carolusgulden, en liet in 1542 het voorstel doen, om die slemperijen als onbehoorlijk te aboleeren, en in plaats daarvan aan ieder raadsheer een salaris te geven. Te Zierikzee, in Zeeland, had in 1739 nog het walgelijk gebruik plaats, dat de veroordeelde, die den volgenden dag zou geregt wor- {==256==} {>>pagina-aanduiding<<} den, tusschen den predikant en den baljuw te maaltijd zat (1). Een tweede proces wegens tooverij vinden wij bijna honderd jaren later in dezelfde registers; het viel voor onder het drossartschap van Maximiliaan graaf van St-Aldegonde, heer van Noircarmes. Dit maal echter kwamen de ‘dames van den bezemstok’ er zoo ligt niet af. ‘De luytenant drossart Jacques Boom heeft geaprehendeert (den 14 Mei 1620) twee vrouwen, Heylken Molenjan en Maria Schull, woonachtig tot Bunde, die waren befaemd voor openbaere toovenarsen; ende heeft overmits schepenen van Merssen informatie genomen dewelcke die voors. Heylken ende Marie hebben verklaert apprehensible, en dewyl die schepenen van Merssen gene criminele judicature hebben, syn die voors. gevangenen naer 's lants costuyme den derden dag gesonden naar Valkenborg ende aldaer voor 't recht gesteld. Ende heeft der luytenant-drossart soo lang criminelyck tegen haer geprocedeert dat sy te samen voor tooverye syn geexecuteerd metten vuur in juny (1620). Hierby uytgegeven aen hout, stroo ende groote staken om het huysken der geexecuteerden te maken 13 fl. brab.’ Eene derde bijdrage tot die ongelukkige regtspleging vinden wij in eene ongedrukte Chronyk der stad Maastricht, berustende in het archief der kerk van O.L. Vrouw aldaar. Zy luidt als volgt: ‘Den 3 Mei 1649 synder buyten Heerle op den Berch (2) aan 't gerecht, vier gebroeders onthalst, drie op raeders geset, den vierden onder de galge begraven, met namen Gielis, Jacob, Peter en Rey- {==257==} {>>pagina-aanduiding<<} ner, soonen van Reyner Reyntiens van Merkelbeeck, deweclke hebben vyff moorden gedaen, een dochter soo mishandelt dat sy daeraff gestorven is, drie kercken bestoolen, een huys berooft, het dorp Schinveldt gedreicht aff te branden, haer eygen oem vermoordt, eenen lyrman vermoort, byen van 't veldt gestoolen en terwe gestoolen. ‘Ende soo haest dat den vader ende de moeder hoorden dat haere soonen gevangen waren, syn wech geloopen, maer worden vervolcht, ende geschreven deur allen landen ende syn ten lesten in 't leste van den Maij gevangen bij Bree in de Kempen, den vader met den aldtsten soone Jan; ende de moeder willende ontloopen wiert van achter met twee koogels deurschooten, waerover sy terstondts doot bleef. Den vader met den soone wierden binnen Maeseyck gebrocht, van daer gelevert aen den graef van Amstenraedt, denwelcken den vader met den soone heeft levende doen raybraeken den 7 juny by Gangelt. Den vader hadde drie moorden gedaen, kerken bestoolen, bijen, terwe ende meer andere feyten; den soone hadde negen moorden gedaen ende voorts andere quade feyten. Sittende beyde, elck op een radt, voor eerst levende armen en beenen gebroocken, daernaer onthalst. Den 20 july is by Gangelt het dochterken van Reyner Reyntiens van Merkelbeeck, oudt ontrent 14 jaren, onthalst ende gebrandt, want het coste touveren, 't welck hem geleerdt wart deur eene touversse daerontrent woonachtich ende van allen menschen seer wel bekendt, deur het bekennen van het dochterken hoe sy het hem leerde.’ Maar wenden wij onze oogen van dit afschuwelijk straftooneel, en sluiten wij dit stof door het verhaal eener gebeurtenis, die minder treurig is. {==258==} {>>pagina-aanduiding<<} Op eenen zondag der maand September 1778, bij het eindigen der Hoogmis, verschenen te Amstenraedt een vijftigtal landloopers met vrouwen, kinderen, honden, kippen, paarden en voertuig, bekend in ons gewest onder den naam van Tateren (1). Deze lieden, wier industrie bestond in waarzeggen, goochelen, bedelen en stelen, lieten in den dorpe uittrommelen, dat eene oude vrouw van hunnen troep, die zij onder veel gedruisch op eene kar rond voerden, des namiddags in de naburige heide zou verbrand worden, omdat zij pligtig was aan tooverij. Zij zelf had verklaard het leven moede te zijn. De nieuwigheid dezer zaak bragt het volk in beweging; des namiddags togen de Amstenraders naar de heide; de deuren werden gesloten en geen oud wijf bleef achter om het huis te bewaren. Dààr, in de Trebeeksche heide, te midden van honderde toeschouwers begon het slimme volk der Taters eenen grooten houtstapel aan te leggen, waarop de oude tooverheks, naar ouder zede, den dood des vuurs zou sterven. De voorloopige arbeid was voltrokken, en het slagtoffer, de armen op den rug gebonden, lag reeds op den houtstapel. Maar nu kreeg de levensmoede berouw over het gedane. Zij begon te protesteren, te weenen en te roepen: dat zij het leven nog niet moede was, dat men haar nog één jaarken mogt sparen, zij zou dan wel van zelf sterven. {==259==} {>>pagina-aanduiding<<} Het publiek tot medelijden opgewekt begon te murmureren, de veldbode trad tusschen beide (1) en de Tateren lieten de oude tooverkol los. Lagchende over de mystificatie keerden de bewoners naar Amstenrade terug. Dààr echter werden zij toeschouwers eener nieuwe komedie, want de meesten hunner woningen waren bestolen. Zoo eindigde de laatste heksenvervolging binnen het land Valkenberg. Uit de weinige feiten, die wij hier hebben aangestipt, heeft men kunnen opmaken, dat de beschuldiging van tooverij bijna steeds op vrouwen viel. Dit was overal zoo; het geloof dat vrouwen tot hekserij bijzonder geneigd waren was algemeen. Jacobus Sprenger geeft de rede daarvan aan in zijn boek getiteld, Malleus maleficorum of de Hamer der heksen: ‘Aan de vrouw, zegt hij, kleeft het kwaad sedert den tijd der schepping; de vrouw is tegen over den man gesteld; men kan van haar niets goeds of regtvaardigs verwachten, want zij is geschapen uit eene kromme ribbe van Adam’ (2). Aan dergelijke magtspreuken besteedt de schrijver vijfentwintig bladzijden van zijn boek. De geringste rede (3) was voldoende om eene oude, in lompen gekleede, moeijer als heks te doen passeren. In 1595 leefde te Blijham, bij Groningen, een predikant genaamd Ludolphus Antonius, aan wiens kind door eene oude vrouw een appel was gegeven, ten gevolge waarvan het kind ongesteld werd en na verloop van dertien weken stierf. De predikant beweerde dat de appel be- {==260==} {>>pagina-aanduiding<<} tooverd was en deed eene vervolging instellen tegen al de heksen zijner gemeente. Ten gevolge van dit onderzoek werden drie vrouwen levend verbrand en vijf andere op de pijnbank gebragt (1). Twee oorzaken, dunkt ons, werkten mede om de heksenjagt in onze provincie in voege te brengen. Vooreerst de verspreiding van verscheidene boekwerken ten voordeele van dit stof, zoo als de: Gründlicher Bericht ob Zauberei die grewlichste Sünd auff Erden sey, door Fr. Agricola (2) pastoor te Sittard in het land van Gulick, en bijzonderlijk de uitgaaf van de Disquisitiones magicae van Delrio, een werk, dat eerst te Leuven in 1599 gedrukt, spoedig in het Fransch vertaald en later nog verscheidene malen herdrukt werd; en ten tweede een placaat van den Aartshertog Albert, van den 10 April 1606, waarbij aan de provinciale hoven aangeschreven werd om bij het toenemen van tooverij, magie en dergelijke duivelsche kunsten, de vroegere ordonnantie op dit stuk ten strengste te handhaven en te doen uitvoeren. Maa van den anderen kant verhieven geleerde en weldenkende menschen hunne stem tegen deze onbegrijpe- {==261==} {>>pagina-aanduiding<<} lijke proceduren. De pastoor van Groessen, in Gelderland, Jacob Valck, schreef reeds in 1559 tegen het verbranden van heksen en toovenaars, zijn, voor dien tijd, belangrijk boekjen: Tooveren wat dat voor een werk is. De geneesheer Wier wendde in Gelderland alle pogingen aan, om deze onheilvolle procedure tegen te gaan. De groote slag werd echter gegeven door den onsterfelijken dichter van Truts Nachtigall, Frederik von Spee; zijn werk getiteld Cautio criminalis seu de processibus contra sagas, werd in 1631 voor het eerste maal gedrukt en kreeg eenen buitengewonen bijval. In het tweede deel der XVIIe eeuw verliezen de placaten tegen de heksery alle aanzien, en ofschoon die wetgeving nog steeds in krachte bleef, werd zij uiterst zelden toegepast. Bij onze voorouders gold het sprookje, dat eene heks nooit voorbij een kruisbeeld ging, geenen kruisweg overschreed en langs geen kruis kon, wat men op den weg in het zand schreef, of zij moest, als met de voeten in den grond genageld, blijven staan. Inderdaad, zegt Delrio, de vrees voor het kruis is onder de heksen en toovenaars zoo groot, dat zij in hunnen werkkring alle figuren vermijden, die een kruis verbeelden, en daarom liefst den ring of den cirkel kiezen, omdat die geene hoeken heeft. Dit eenvoudig sprookje, dat steeds geloofd en nimmer bewaarheid werd, heeft misschien meer bijgedragen tot uitroeijing der heksenidëen dan al de verlichting onzer eeuw. In onze dagen is het geloof aan hekserijen, zelfs uit de laagste standen der maatschappij bijna gansch geweken. Men hoort den naam van heks niet meer dan spotsgewijs en om te lagchen aan 't een of ander grootjen toegeduwd. {==262==} {>>pagina-aanduiding<<} Ongeloof en vrijgeesterij nemen bij velen de plaats in van het bijgeloof, en zoo wordt de eene kwaal door de andere vervangen. Jos. HABETS. {==263==} {>>pagina-aanduiding<<} Notice sur un Procès de la famille Blanche-Rubens. 1719-1729. La descendance de Pierre Paul Rubens allait s'éteindre sans bruit au milieu des préoccupations de la guerre de la succession, lorsqu'un événement intime révela aux Pays-Bas les dernières palpitations de cette famille. Dorothée-Bernardine de Rubens, arrière-petite fille du célèbre peintre, s'unit à François-Antoine de Blanche, seigneur de Rivière, d'une ancienne lignée du Limbourg. De cette union naquit un seul enfant: Jean Nicolas Guillaume, qui fait l'objet de cette notice (1). Orphelin â l'àge de 14 ans, Jean-Nicolas-Guillaume se permit, sous l'influence immédiate de parents intéressés, de poser un acte illégal, dont nous trouvons peu d'exemples dans les fastes judiciaires de l'époque. Il osa dicter le testament suivant, avec toutes les précautions possibles, mais plutôt avec cette crainte que donne la conscience d'un acte illicite. ‘Au nom de la Très Sainte Trinité individue, Dieu le père, Dieu le fils et Dieu le Saint Esprit. Par la teneur de ce présent instrument de testament soit connu à chacun, que ce jourdhuy dixieme de septembre 1719 est comparu pardevant moy Jean Pilloy, notaire et Tabellion publicque admis par le sou- {==264==} {>>pagina-aanduiding<<} verain Conseil de Brabant, resident a Bruxelles, et en presence des temoins enbas a denommer personnellement le sieur Jean Nicolas Guilliaume Blanche, seigneur de Riviere, etc., agé de quattorze ans douze jours, comme il declare, fils de feu messire Francois Anthoine Blanche et de feu dame Dorothée Bernardine Rubens, sain de corps, allant et marchant et usant tout de sa memoire et entendement, comme est apparu a moy dit notaire, et temoins, lequel considerant la fragilité humaine, qu'il n'y a rien de si certain que la mort et plus incertain que l'heure d'icelle a de sa franche et libre volonté sans persuation de personne, comme il declare et ordonne son testament, et disposition de derniere volonté voulant que le meme apres son trespas, aye et sorte son plain et entier effect, soit par forme de testament, codicille, donnation entre les vifs à cause de morte, ou autrement comme un testament peut et doit mieux subsister, non obstant que toutes formalitez et observances requises telles qu'elles pourroient estre, ne seroient accomplies et observees, les derogeant bien expressement par cette. Primes le testateur recommande son ame a Dieu tout puissant son Createur et Sauveur, a la tres Sainte Vierge Marie et à tous les Saints et Saintes de Paradis, lorsqu'elle viendra a delaisser son corps, et le meme a la terre sainte voulant etre enterré dans l'Eglise collegiale de Saints Michel et Gudule pres ses dits parents, avec une messe chantée en musicque, et autant de flambeaux que ses parents ont eu avec distribution aux pauvres escoliers de la dite paroisse pour lesquels, et autres plus pauvres familles devra compté par son heritier universel cy apres a denommer une somme de mille florins au sieur pleban de la ditte Eglise colle- {==265==} {>>pagina-aanduiding<<} giale et paroichiale de Ste Gudule résent, ou futur pour en faire la distribution tant en pain, qu'en argent. Item, veut que soyent dites les messes de six semaines et ensuitte faire encore celebrer deux mille messes de requiem dans ladite Eglise, Item, cent messes à Notre Dame de bon secours, Item, cent messes à Notre Dame de Scherpenheuvel au Montagu (1), Item, quarante messes à Nostre Dame de Lacke (2), Item, soixante messes à Nostre Dame de Consolation à Vilvoorde (3), Item, cent messes aux peres Dominiquains dans cette ville de Bruxelles, Item, cent messes pour ses parents defuncts, Item, laisse et ordonne le testateur par ainsi qu'il soit compté à Charle Lambert une somme de dix mille florins argent de change une fois en recompence des bons services qu'il a rendu à sa famille, Item, il laisse et ordonne le testateur au sieur Colins prestre, et President du College de Pels à Louvain une somme de deux mille florins argent de change une fois, Item, à sa cousine Van den Winchel cent escus une fois, Item, au fils aisné de Monsieur Bernard à Louvain, auquel sa très honorée mere a esté marine, la somme de quattre vinght escus une fois, Item, à Jean Nicolas Guilliaume Bernard Lambert son filieul soixante escus une fois, Item, aux deux quieses, ou filles devottes qui demeurent dans sa maison a Vilvoorde nommées Petronelle et Marie...... chacune dix escus une fois, {==266==} {>>pagina-aanduiding<<} Item, aux domesticques qui seront au jour de son trespas chacun un deul et une année de gage. Venant permy ce le dit testateur a la disposition de tous ses biens meubles et immeubles, argent comptant, joyaux, actions, credits, etc., ou et enquel lieu ils se trouveront, et pourroient estre de libre disposition, les fait, et laisse par cette a Dame Marie Anne Rubens compaigne à Monsr Jaecqs Jean Bapta Van Uffels Baron d'Heembecq, etc., Conseiller et receveur general des Domaines et Finances de Sa Majesté imperiale et Catholique, a charge de satisfaire promptement du moins trois mois apres sa morte a tous les legats et messes cy devant mentionnes, l'instituant, et denommant son heritier unique et universel, se reservant le testateur toujours le pouvoir de changer, diminuer ou augmenter ce present instrument de derniere volonté, touttes fois qu'il lui plairat; ainsi fait et passé en la ville de Bruxelles les jour, mois et an susdits en presence de Maistre Michel Parys pareillement notaire, et maistre Anthoine Gaspar Van Halen procureur de l'Audience générale comme temoins a ce appelez par le dit testateur, estant par moy susdits notaire demandé audit testateur et aux dits temoins s'ils scavoient escrire. (Signé:) J.N.G. Blanche, M. Parys, A.G. Van Halen, Et de moy notaire. Quod attestor (signé:) J. Pilloy, nots. publs.’ (1) {==267==} {>>pagina-aanduiding<<} Cet acte de volonté dernière ne profita guère à la légataire qui mourut le 14 juillet 1720, deux ans avant le trépas de son neveu Jean-Nicolas-Guillaume Blanche (1). Marie-Anne Rubens était la 6e enfant de Jean-Nicolas Rubens, né en 1644, seigneur de Ramaye, lieutenant de la Cour féodale du pays de Malines, puis Conseiller receveur général des domaines de S.M. au quartier de Bruxelles, et de dame Constance Cornélie Helman. Elle s'était mariée à Jacques Jean Baptiste Van Uffels, baron d'Overheembeek, conseiller et receveur général des domaines et finances de S.M. aux Pays-Bas, mort le 4 mai 1729, dont elle ne laissa pas de postérité pour jouir de la fortune qui lui était dévolue en vertu d'un testament contestable. L'ouverture du testament de Jean de Blanche souleva de la part de sa famille un procès très-compliqué. Des collatéraux en demandèrent l'annulation pour deux motifs puissants en droit: le jeune âge du défunt et l'existence d'un testament antérieur de Nicolas Blanche, son aïeul. Ce dernier, mort en 1708, avait posé un testament ‘fidéi-commis universellement ordonné pupillaire,’ en faveur de ses parents pauvres et nécessiteux les plus proches, et avait ajouté cette clause à la fin de l'acte de sa dernière volonté ‘que si mon fils ou quelqu'unes de ses femmes voudroient, sous quelque prétexte ou titre que ce pouroit être meme de celuy de ne se vouloir porter notre héritier testamentaire, contredise cette mienne disposition (ce que Dieu ne veule), je le prive de tout ce que je peux et cela au profit et en faveur de mes dits pauvres et necessiteux plus proches parens.’ {==268-269==} {>>pagina-aanduiding<<} {== afbeelding ==} {>>afbeelding<<} {==270==} {>>pagina-aanduiding<<} Les sentiments qui animèrent cet homme furent ceux de la loyauté et de la bienveillance, sentiments rares à une époque où le droit d'ainesse était exclusif vis-à-vis des liens du sang. Quoiqu'il en soit, les pauvres parents du grand seigneur découvrirent leurs plaies et délayèrent leurs preuves dans le tableau que nous présentons aux pages 268-269. N'était-il pas pénible de voir des hommes portant des noms illustres, sortir de leur obscurité relative, pour tendre la main à des parents dans la splendeur? Les droits méconnus doivent toujours avoir droit à la sympathie des coeurs généreux. Antoine-Joseph de Ruttenberg, représentant fondé des droits de sa famille, avait confié, en 1772, ses intérêts à Mr Strens, avocat à Bruxelles (1), qui les défendait pardevant le Conseil souverain de Brabant, lorsque d'autres incidents vinrent se mêler à cette affaire. Un des nombreux impétrants, François Joseph de Cloeps, se vit attaqué à son tour par le vicomte Henri Van der Haeghen d'Eesbeke, chancelier de Brabant, qui réclamait une moitié de la succession pendante, du chef de sa femme Cornélie de Rubens, soeur de Dorothée-Bernardine Blanche morte sans héritiers institués (2). Le chancelier consentit enfin à faire une transaction à l'amiable, le 29 février 1724, et eut une moitié des biens meubles et immeubles de la succession divisée en biens paternels et en biens maternels. Cette décision était antijuridique, parceque la dame Dorothée-Bernardine Rubens avait transmis tous ses biens à son époux François-Antoine Blanche de Rivière, représenté par les sieurs de Ruttenberg et consorts, à titre de {==271==} {>>pagina-aanduiding<<} parents paternels les plus proches et les plus nécessiteux, appelés par le fidéi-commis de Nicolas Blanche. François Joseph de Cloeps ne semble avoir consenti à cette transaction, que dans le peu de confiance ou le doute qu'il avait dans l'issue du procès. Dans l'affirmative, comment conçevoir un tel acte de faiblesse? Comment trahir ses intérêts les plus chers? Craignant une double attaque, celle du chancelier Van der Haeghen et d'Antoine de Ruttenberg, il aura baissé pavillon devant le plus influent et le plus dangereux de ses adversaires, pour amener l'autre à composition, en se servant de son nouvel allié Van der Haeghen, pour le faire désister de son action judiciaire. Pendant que les parties s'entredéchiraient devant les tribunaux, on vit sortir du fond du Limbourg des prétendants tout nouveaux à l'opulente succession des Blanche de Rivière. Les Hoen de Cartils exhibèrent des documents qui parurent affaiblir un instant les droits de MM. de Ruttenberg et consorts. Ils ne tendaient rien à moins qu'à exclure ces derniers de la possession des fidéi-commis et à les débouter de leur demande introduite au Conseil Souverain de Brabant. Voici ce qu'ils avançaient: Guillaume de Horion, seigneur de Colonster et de Heel, grand mayeur de Maastricht en 1652, avait épousé Anne-Catherine de Dobbelstein, d'Eynebourg, près d'Aix-la-Chapelle, dont le fils cadet Herman de Horion (1), s'était uni, contre la volonté de ses auteurs, avec Anne-Marie Blanche. Il fut rejeté par les familles Dobbelstein {==272==} {>>pagina-aanduiding<<} et Hoen de Cartils et forcé de se réfugier, avec sa jeune épouse, au cloitre de Cornelis-Munster, à Aix-la-Chapelle. Ils y moururent exhérédés par la maison Horion et leurs petits-enfants nés au sein du malheur et de l'indigence se dispersèrent dans différentes contrées et ne connurent les faits du procès qu'en 1744. Voici un tableau tendant à prouver la parenté des Hoen avec les Blanche. Il fut exhibé au procès: {== afbeelding ==} {>>afbeelding<<} Nous voyons d'après cet exposé, que les Hoen voulaient se mettre en lieu et place de-leurs cousins dans l'infortune. Les fidéi-commis, fiefs, etc., étant seuls réservés aux ainés, et dans le cas présent, aux parents les plus proches du côté paternel, les Hoen de Cartils n'auraient pu jamais prétendre à leur possession, même après avoir écarté les Ruttenberg, parce qu'ils étaient seulement alliés aux Blanche par leur cousin, mais non les descendants d'une soeur unique du testateur, comme l'étaient les pauvres Ruttenberg. Admettant un instant que ces derniers eussent été évincés ou morts sans postérité légitime, il n'en était pas moins avéré alors que les Cloeps devenaient les chefs du procès, attendu que leurs compétiteurs en revendication étaient complètement étrangers aux droits du sang. D'après nous, les Hoen cherchèrent, dans cette procédure, une mauvaise chicane ayant la {==273==} {>>pagina-aanduiding<<} jalousie et l'intérèt pour mobile. Ils se basaient sur le texte sévère des lois de l'époque, portant que ‘si le fils exhérédé avait survécu à son père, ses petits-enfants étaient exclus de la succession de l'aïeul.’ Mais cette prescription toute cruelle qu'elle est, ne s'applique qu'aux biens d'origine patrimoniale et non au fidéi-commis ou substitutions d'origine collatérale. (1) Il ne nous a pas été permis de connaître les dates du décès des auteurs de Herman de Horion, mais nous voyons qu'en 1706, époque de sa mort, il était encore sous le coup de la réprobation paternelle. On doit inférer de ce fait que les enfants du défunt étaient devenus aptes à recueillir l'héritage des aïeux et, a fortiori, celui des collatéraux. Les Ruttenberg avaient donc à lutter contre les Hoen de Cartils et contre les Cloeps coalisés avec le chancelier Van der Haeghen. Ainsi, un tout jeune homme, en posant un acte irréfléchi, a été le point de départ d'un énorme procès dans lequel ont été discutées des questions de droit coutumier. L'immense fortune des Blanche était un beau sujet de convoitise pour tant de parents, les uns dans l'opulence, les autres dans la misère. Nous connaissons par les éléments du procès actuellement en notre possession, les tâtonnements nombreux qui imprimèrent à cette affaire une marche embarassée. Mais on objectera que Herman de Horion, aïeul des Ruttenberg, avait été deshérité par son père et que ses descendants ne pouvaient élever aucune prétention à la jouissance des biens paternels et maternels. Nous répondons que cette mesure ne touchait en rien aux droits {==274==} {>>pagina-aanduiding<<} qu'il pouvait tenir du chef de sa femme et que même, fut-il décédé sans postérité, les biens qu'il tenait du chef des Blanche devaient faire retour à leur source représentée par les Cloeps. Dans notre opinion, ce procès devait être plaidé à deux points de vue: 1o Invoquer les décrets et les coutumes réglant la succession des fidéi-commis et des biens seigneuriaux; 2o Forcer le chancelier de Brabant, intéressé, à se récuser; attendu, qu'en vertu de l'article XII de la Joyeuse Entrée, le duché de Limbourg étant annexé judiciairement au Brabant, les affaires du premier pays ressortissaient au Conseil souverain du second duché, agissant dans les limites de sa compétence. Il y allait de la dignité et de la loyauté du chancelier Van der Haeghen de s'abstenir du rôle de juge et de partie dans la cause qui nous occupe. On sait qu'il se fit adjuger les seigneuries de Rivière et d'Aerschot. Malgré des recherches actives opérées dans les archives du Conseil souverain de Brabant reposant à Bruxelles, il nous a été impossible de trouver les actes nécessaires au complément de notre travail. Cte Alph. O'Kelly de Galway. {==275==} {>>pagina-aanduiding<<} Drie kronijkjes der stad Roermond, uit den tijd der Fransche Republiek. Wij verdanken aan de vriendschappelijke welwillendheid van den Heer Ch. Guillon, notaris te Roermond, het drietal Kronijken die hier het licht zien, en die door de ijverige bemoeijingen van dien kundigen beoefenaar der wetenschappen voor den ondergang zijn bewaard gebleven. Het eerste dezer stukken is het afschrift van een Notitieboekje, zamengesteld door zekere Jufvrouw van Elsacker, gewoond hebbende in de Brugstraat te Roermond. Deze notitiën beginnen in 1770 en eindigen in 1819. Het tweede wegens de uitgebreidheid van de aangehaalde feiten, meer merkwaardig, heeft tot opsteller wijlen den Heer Pieter Hendrik Schreurs, griffier bij het vredegeregt te Roermond. Zijne aanteekeningen loopen van 1794 tot op het einde van 1798. Alle geweldenarijen, alle veranderingen, alle nieuwigheden door de fransche afschaffers te Roermond daargesteld, vindt men er, van dag tot dag, aangeteekend. Het derde Kronijkje bevat uittreksels uit het gedenkboek van zekeren Heer Ramaekers, zoldermeester, te Roermond. Het verhaalt eenige bijzonderheden die men bij de andere schrijvers mist. Deze drie schriftjes, hoe beknopt ook van inhoud, hoe eenvoudig en ongekunsteld van vorm en stijl, vormen het pit en het merg van de bekommernissen der Roermondenaars uit dien tijd; zij zijn uit de pen gevloeid van personen, wier hart met warmte klopte voor het heil hunner diep vernederde vaderstad. {==276==} {>>pagina-aanduiding<<} In betrekking tot de Kronijk van Sebastiaan van Beringen, die wij in deze Publicatiën, Deel II, bladz. 370-412, hebben medegedeeld, vinden wij, dat niet alleen het verhaal van dezen schrijver bevestigd wordt, maar dat zijne aangevoerde feiten tevens worden opgehelderd, uiteengezet en aanmerkelijk verrijkt en vermeerderd. De geschiedenis van Roermond wint, door de uitgave dezer Kronijkjes eenige bouwstoffen tot de plaatselijke aangelegenheden uit de fransche omwenteling, die men elders te vergeefs zou zoeken. I. Kronijkje van Jufvrouw van Elsacker. 1769-1819. 1769 den 28 Juny is Joannes Antonius, graaf de Robiano, onsen bisschop, in den Heer ontslapen. 1770 den 22 Mei is Mgr Henricus Joannes Kerens, onsen bisschop geworden; maer hy is van hier vertrokken en Philippus Damianus graaf van Hoensbroek is zijn opvolger geworden. 1773 zijn de Jesuieten gesupprimeerd van den Paus. 1775 den 30 October is Philippus Damianus, onsen bisschop plechtig ingehuldigd. 1776 is de sterfte geweest onder de horen- en koeibeesten. 1781 den 17 Julius, is Keyser Joseph II te Roermond geweest en heeft in het hotel Den Keyser gelogeerd, bij Kremers. Den 20 Augustus heeft Mijnheer de Cancelier Luytjens den eed aan keyser Joseph afgelegd; alsdan zijn de borgers en schutten in het geweer geweest en men heeft alhier geillumineerd. 1783 zijn de Preekheeren, de Carmelitessen en de Car- {==277==} {>>pagina-aanduiding<<} thuysers te Roermond gesupprimeerd, in den maend Junius. 1784 in den maend Mei syn alhier de Kruisheeren gesupprimeerd. In Juny heeft keyser Joseph de arme Klarissen, de Godsweert en Mariagaerd gesupprimeerd. 1785 den 30 Meert heeft onse bisschop Philippus Damianus den kerkhoff achter de kapel in het Zand geweyd. 1786. Syn die van de Penitenten en van de Gods boomgaert, door bevel van keiser Joseph uit haar klooster gegaan. 1789. Den 29 December syn hier ingekomen ruim 500 boeren en burgers van Weert, onder den naam van brabantsche patriotten; des anderen daags 's morgens om 11 uuren syn sy vertrokken, medenemende de Cancelier Luitjens, den Mombour de Steurs en den griffier Vande Renne, en hebben deselve na Brussel getransporteerd. 1789. Den 16 December syn alhier de eerste patriotsche cocarden aen den dag gekomen. De eerste die ze droeg is geweest Baron Boek, synde een vreemdeling onse stad niet rakende, de tweede was de pastoor Haex van Maesniel. Sy werden gevolgd door eenige sotte burgers uit de nieuwe Suepsocieteyt. Den 19 dito ten 2 uren 'snanoens, hebben de Heeren onser magistraet ook deselve opgeset en alsoo publiek van het stadhuys komende aen onse tienmannen gesegd: ‘Wy hebben het nu Ulieden voorgedaen, doet het ons na.’ Den 20 dito stak de geheele stad de cocarde op, maer ik nog niet. 1790. Den 1 Januarij heeft men hier een manifest afgelezen, hetwelk de staten hier zelf hebben gemaakt. Den 14 Januarij hebben de burgers en de regering de brabantsche patriotten alhier ingehaald. Zij waren ten getalle van 110 dragonders en 250 voetknechten, en heb- {==278==} {>>pagina-aanduiding<<} ben bij hun inkomen alhier het brabantsch manifest van den heer Vander Noot afgelezen. Den 6 December syn de brabantsche patriotten alhier afgedankt, en den selven nademiddag het keyserlyk manifest afgelezen, de keyserlyke wapens opgehangen en hunne kokarde opgezet, als ook het Te Deum gezongen. Den 9 syn de heeren Vande Renne en de Stuers wederom plegtig ingehaalt. Den 14 syn hier ingekomen 200 man cavallerie, Ulanen, en 500 man infanterie van den keyser, en syn door de burgery ingehaald geworden. 1791. Den 30 Januarij is de heer Cancelier Luitjens met groote vreugde door de burgers wederom ingehaalt. Den 22 September is Maria Christina, des keysers zuster, te Roermond geweest; men heeft alsdan de inauguratie van den nieuwen keyser Leopoldus alhier prachtelijk gevierd; men heeft arken en allerhande soorten van schoonheden gemaakt en er is eene prachtige illuminatie aan alle huizen geschied. De gouverneur heeft alstoen den eed verrigt, en Leopoldus is als keyser erkend geworden. 1792. De 18 Augustus heeft de Cancelier Luitjens den eed gedaan en men heeft alstoen de inauguratie van den nieuwen keyser Franciscus prachtiglijk gevierd. Den 11, 12 en 13 November is het heel gouvernement van Brabant gevlugt en hier aangekomen, en den 16 November zijn er eenige heeren van het gouvernement verder naar Dusseldorp vertrokken. Van den 20 tot den 24 November zijn hier ingekomen omtrent 400 man keijserlijke troepen. Den 30 November is het heel gouvernement van Brabant naar Wesel vertrokken. Den 11 December zijn er keijserlijke troepen 's mor- {==279==} {>>pagina-aanduiding<<} gens om 5 uren uit de stad gevlugt en naar Keulen getrokken na de Roode brug in brand geschoten te hebben, en alsdan zijn de franschen denzelfden dag 's morgens om 10 uren in de stad gekomen onder het commando van generaal Dumourier. Den 15 December hebben de franschen alhier voor het stadhuis den boom van vrijheid geplant, onder het luiden van alle de klocken. Den 20 Januarij op Naam-Jesusdag hebben de franschen de Klub geopend in de Minnebroeders kerk, om den President en den Secretaris te kiezen, alsdan hebben de Paters geen lof kunnen doen. Den 13, 14 en 15 Februarij is hier de municipaliteijt gekozen, te weten eenen Maire, een procureur, en van de gemeente 5 schepens. Den 17 dito zijn de heere van de municipaliteijt door de fransche commissaris en het geheel garnisoen op het stadhuis geleid en de stad is 's avonds gelumineerd geworden. 1793, Den 2 en 3 Maart zijn de Fransche canoniers met de canonnen op de baterijen gegaan. Den 3 Maart (1) hebben de Franschen te Swalmen batalje geleverd tegen de Pruissen, die aldaar hebben verloren. Den 4 Maart zijn de fransche gegaan om tegenstand te doen tegen de Keijsersche, op het Linder Schoor, tusschen Merum en Montfort. Zij zijn aldaar in batalje geweest, maar hebben de slag verloren. Zij hebben alsdan den 5 's morgens om 4 en 5 uren uit de stad moeten vlugten, want de Keijsersche zijn dien dag in de stad gekomen (2). De Fran- {==280==} {>>pagina-aanduiding<<} sche hebben de Gierbrug over zijnde, dezelve in de grond geboord, vrezende de achtervolging der Keijzersche, doch het heeft hen niet geholpen. De Franschen hadden reeds alle wapens in de kerken en aan de autaren afgedaan. In 1793 zijn Venlo en Maastricht ook door de Franschen belegerd geweest en ook veroverd. 1794. Den 28 Junius zijn de Carmilitessen wederom uit haar klooster moeten gaan, en zijn, omdat de fransche prisonniers zijn daarin gebragt, naar de abdij Munster gegaan. Zijnde 6 in getal; de andere 3, die in de stad waren gebleven, hadden haren intrek nog niet gedaan. Den 5 Julius zijn de zieken in de minnebroederskerk gelegd geworden, zijnde op eenen zondag; alsdan is daar geenen dienst gedaan. Den 12 Julij zijn de zieken wederom daaruit gegaan, en alsdan heeft men wederom dienst gedaan. {==281==} {>>pagina-aanduiding<<} Den 4 October zijnde onze lieve Vrouwen Rosenkrans, om 11 uren 's morgens, zijn de eerste franschen, zijnde eenige husaren wederom hiergekomen, zich gecampeerd hebbende op het kruis achter Speelmans. Zij waren omtrent 300 man sterk. De heeren van de stad hebben hen daar gefournisserd 2 tonnen wijn, 4 tonnen jenever, kaas, koffij, suiker, zout, alles naar proportie. De andere troepen zijn den zesden ook aldaar gekomen en zijn aldus gezamenlijk den 7 binnen Roermond gekomen onder het commando van Vandam. Doch hebben hetzelve den 9 wederom verlaten, om zich naar Venlo te begeven, is die stad met capitulatie veroverd. 1795. Den 10 Maart is hier voor de tweede keer de vrijheidsboom door de franschen voor het stadhuis geplant. Den 14 April is den vrede tusschen de Pruissen en de Franschen aan het volk voorgelezen geworden. Den 18 Julius 1795 waren te Roermond de vruchten zoo, dat bijna de halve stad geen brood had: Een brood van 10 pond koste 36 stuivers. En hoewel zoo duur konde men echter nog niet altijd brood voor zijn geld bekomen. De geheele stad was vol Walen die hier brood kwamen bedelen. Een vat koorne koste 17, 18, 19, ja tot 20 schillingen; 15 Patacon het malder. Een vat gerst koste 12 schillingen; 9 Patacon het malder. Een vat boekwijt 38 schillingen 6 Patacon het malder. Een malder haver 36 schillingen; 4 Patacon; 4 schillingen. Een vat weijt 3 Pattacon; het malder 18 Pattacon enz. 1796. Den 12 April hebben de franschen hier wederom een nieuw tribunaal geinstalleerd te weten: de Borgemeester Ramaekers, als juge de Paix. F. Missing, als Commissaris du pouvoir exécutif. F. Schommers, President. {==282==} {>>pagina-aanduiding<<} Ramakers, officier de Police. Frans van Borre, assessor de l'officier de Police. Den 16 October 1796 is men begonnen de Minnebroeders kerk als ook alle de andere kerken 's morgens met zonnen opgangen en 's avonds met zonnen ondergang te openen en te sluiten. 1797. Den 4 Januarij zijn de Carmelitessen uit de abdij Munster moeten gaan, en zijn gaan woonen op de marckt in het huis van de weduwe Beckers. De 22 Januarius zijn aen de Paters minnebroeders de bons gepresenteerd, doch deze hebben dezelve geweigerd. Als dan heeft men hen 20 dagen uitstel gegeven, zoo als de franschen gewoon waren te doen. Den 23 Januarius heeft men de bons gepresenteerd aan de abdij Munster en aan die van St-Gerlacus, welke bijde abdijen dezelve ontvangen hebben. Den 13 Februarius waren de 20 dagen om; welke men aan de Minnebroeders had gelaten om de bons te ontvangen; zij hebben dezelve als dan nog geweigerd, en zij zijn diensvolgens 's avonds om 6 uuren, door de gewapende franschen uit haar klooster gejaagd, en hunne kerk is gesloten geworden. Den 17 Februarius zijn die van St-Gerlacus ook uit haar klooster gejaagd, en hunne kerk gesloten. Die van St-Gerlacus zijn gaan wonen op den markt bij Reuten, en eenige agter de luif in het huis van Mijnheer Sijben. Den 18 Februarius zijn de Vreules met Mevrouw van de Abdij Munster ook uitgejaagd, en zijn gaan wonen in het huis van Mevrouw Luitjens. Den 25 Februarius is de kerk van de Paters Minnebroeders wederom geopend geworden, 's avonds ten 6 uuren. Den 26 dito heeft aldaar de Pastoor Matheij de hoog- {==283==} {>>pagina-aanduiding<<} mis gedaan; de heer Krebbers stond als diaken, de heer Simons subdiaken; er was ook schoon musiek. De Borgers hadden groote moeiten gedaan om dit te verkrijgen. Zij waren deswegen 4 malen naar Maestricht geweest. De eerste keer waren geweest: Pierre-Louis Sivré en Gerard Janssen. De tweede keer; waren de twee zelfden geweest. De derde keer Pierre-Louis Sivré en Jean Deman. De vierde keer Pierre-Louis Sivré en Monsieur Bernardi. Alsdan hebben zij zulks verkregen. Doch kort daarna zijn de franschen wederom van sentiment veranderd, hebben de kerk afgenomen, en in huur gegeven voor 20 gulden 's jaars aan den backer Kuypers, woonende aan de Venlosche poort. De franschen wilden in den maand Mei dat alle geestelijken den eed zouden doen, waarop zij respijt hebben gegeven 10 dagen, welke dagen voorbij zijn geweest den 1 Junius. Alsdan hebben zij verboden Misse te doen. Den 2 Junius kwam wederom order dat men Misse mogt doen, maar geene biecht horen, noch prediken; alle geestelijken die het waagden deze publique diensten te doen, werd verboden Misse te lezen. Den 27 Junius is wederom permissie gekomen om alle publique diensten te kunnen doen, alsdan is in de Parochie kerk den Te Deum gezongen, voor en na de Misse. Den 29 Junij is wederom sermoon geweest, op Petrus en Paulus dag. Den 27 Augustus is de Mis wederom verboden aan alle geestelijke die niet den eed af hadden gelegd. Also was den 27 Augustus den eersten Zondag dat die van de gemeente Roermond (welke de Mis der beëede niet wilde horen) naar Melick zijn gegaan om aldaar Mis te horen. Doch Zondaags daarna den 3 September heeft men Mis gaan horen, eene halve uur buiten Roermond, omtrent {==284==} {>>pagina-aanduiding<<} Muggebroek, onder Melick. Aldaar had men eene houte tent ofte logie opgerigt; en in dezelve eenen autaar waar men de Mis aan las. Den 8 dito, onze lieve Vrouwe geborten dag; heeft men nog in dezelfde tent de Mis gelezen. Dien dag werd ook te Roermond Mis gelezen, doch alleen in de kerk van het begijnhoff; dit was toegestaan geworden op verzoek van Mathijs Timmermans (in de Donk geheten) welke zulks verkregen had van den Commissaris Hartman. Maar de Heer Derlings, die deze Mis gedaan had, heeft de stad moeten verlaten. De fransche gendermen beletten het volk van Mis te gaan horen, in de daartoe van plancken bereide logie, bij het Muggebroek, zoodat dezelve kort daarna wederom afgebroken werd, en men Mis naar Melik moest gaan horen. Den 27 October heeft men het kruis aan de Minnebroeders en aan het Tabernakel en Onze Lievevrouw afgedaan. Den 27 October is de Aartsbisschop van Mechelen, door Roermond gebragt, door zes chasseurs met blanke sabels en hij heeft geloogeerd in de Keijser. Den 4 December werden ook de Begijnhofs en de Minnebroeders kerk gesloten. Tot dien dag had men nog altijd in deze kerken rozenkrans kunnen doen; en nu ging men den rozenkrans in verschijdene huizen bidden. Den 4 December heeft den regent Smijsing den eed gedaan aan de franschen, en heeft in de Ursuline kerk de Misse gelezen. Deze kerk bleef toen oopen maar geene andere priesters mogten daar Mis lezen. 1798. Den 27 Januarij is de Parochie wederom opengegaan, alsdan heeft de regent Smijsing Misse gelezen, voor zijn volk. Den 28 dito, als hij in de kerk kwam was juist den {==285==} {>>pagina-aanduiding<<} Rozenkrans geeindigd; alsdan hebben de kinderen tegen hem geroepen en hebben hem geweldig geaffronteerd, zoo dat de kerk op nieuw wederom gesloten is geworden. Den 30 dito ging de kerk wederom open. Den 31 dito ging de kapel wederom open. Den 1 Februarij ging de Minnebroederskerk wederom open; doch kort daarna werd dezelve wederom gesloten. Den 9 Julius hebben de Paters Minnebroeders de stad verlaten; want den 10 Julius zijn de geestelijken gedepporteerd geworden. 1800. Den 14 Julius is de kerk wederom opengegaan. Den 27 Augustus is de groote kerk geopend geworden, alsdan heeft daar de heer Pastoor Mathei, misse gedaan en gepredikt. 1803. Den 2 December is de Munsters kerke wederom geopend en de heer Cappelaan Clocquet heeft aldaar den eersten dienst gedaan. 1814. Den 13 Januarij is de stad vol franschen geweest, het hoofdkwartier is dien dag hierdoor gepasseerd. Den 14 dito zijn de franschen uit de stad vertrokken, en den 17 dito zijn de Cassacken in Roermond gekomen. 1819. Den 16 Januarius, 's morgens om 4 uuren, is op den tooren van de stad brand geweest, veroorzaakt door den blixem welke er op gevallen was. Deze brand brak los aan de Horlogie, doch is gelukkig geblust geworden. II. Kronijk van Pieter Hendrik Schreurs. 1794-1799. Den 4 Oct. 1794 syn alhier de Franschen voor den tweeden keer gekomen. {==286==} {>>pagina-aanduiding<<} In den maent januarius 1796 is alhier den inventaris der kloosters geschiet en later syn de bons gepresenteert aen de abdye Munster en aen de Minderbroeders en aen de religieusen van St. Gerlacus, maer de Minderbroeders hebbense niet aengenomen. Den 12 December hebben sy alle nagelvaste goederen moeten herstellen gelyk ook de beelden. Den 14 Febr. 1797 syn de Minderbroeders uytgejaegt met eenige ruyters en eenige voetgangers en deze hebben allerhande baldadigheid aangevangen; zij hebben de cingels der albten aen de sabels gehangen, het beeld van onzen Zaligmaeker van de kruyzen afgeslagen, dat van O.L. Vrouw de armen afgeslagen, enz. Den 15 of 16 desselfden maends syn de nonnen van de abdij Munster en van St. Gerlacus uytgegaen en hare kercken werden gesloten. Eenigen tijd later hebben de borgers de Minderbroederskerk alhier, tot Maastricht, als tweede parochie verkregen. Daernaer hebben sy alle ornamenten verkocht en de kerk verhuurt. Den 17 Mei op O.L. Vrouw hemelvaert hebben de priesters niet meer mogen biechten. In den maend Augusti 1797 is alhier gekomen, dat de geestelycken eene verklaring moesten doen, en die sulx niet en deden geenen dienst meer te doen. Den 23 Aug. deszelven jaers hebben wy alhier den laetsten godsdienst der geestelyken gehadt. Den 27 deses heeft men naar Melick, een dorp gelegen op het Gulix territoir, een uur ver van hier, moeten gaan mis hooren. Den 2 Sept. heeft men achter de kapel van O.L. Vrouw in het Zandt, aen den Armenhoff, genoemd Meugelbroeck, op het Gulix territoir, eene capel van plancken ten desen eynde opgeregt, alwaer men lof en mis heeft konnen hooren van den 3 Sept. tot den 8 October 1797. {==287==} {>>pagina-aanduiding<<} Den 8 Sept. heeft de heer Deurlings sig verstout van ten zes uren smorgens op het begynhof mis te leesen. Den 16 Sept. is op het stadhuys gepubliceert de wet van den 7 Vendémiaire, vierde jaer der fransche Republiek over de politie der Godsdienst, luydende als volgt: Art. XXV. De wet in dato als boven sall blyven uytgevoert worden ten opzigte van de geestelyken die geauthoriseerd syn om op het territoir der Republiek te wonen, onder beding dat sy in plaetse der declaratie voornoemd in het sesde art. van gemelde wet gehouden sullen syn te doen den eed van haet tegen het koningschap en de regeringloosheyd, van verkleefdheid en getrouwheyd aen de Republiek en aen de constitutie des derden jaers. Den zesden thermidor (24 July 1797) heeft men alhier op de abdye Munster de klocken weggenomen. De eerste was 36 duym hoog en 26 aan den voet breedt. Zij droeg tot opschrift: † Josepha de Broch. Me fecit Alexis Petit 1769. De tweede 32 duym hoog en 26 breed droeg voor opschrift: † Rma necnon Perill. Dna Maria Josepha de Broch 1772. De derde 26 duym in de hoogte en 31 in de breedte, droeg voor opschrift: † Adriana Albertina Baronesse van Reede, abdis. De vierde 12 duym in de hoogte en 15 in de breedte hebbende, had in de ronde als opschrift, St Peters letters. Den 8 thermidor (26 July) syn de kloeken van het klooster van St-Gerlacus (1) weggenomen. De eerste 17 duym hoog en 21 in den doorslag had voor opschrift: † Ste Gerlace ora pro nobis 1688. {==288==} {>>pagina-aanduiding<<} De tweede 14 duim hoog en 18 in doorsnede had voor opschrift: † Sancta Maria ora pro nobis 1688. En daer men alhier nog mis, nog sermoen heeft konnen hooren, hebbense in alle kercken den Rosenkrans gebeden, één voorbiddende met voor den Rosenkrans te singen den Tantum ergo etc. ende naer denselven den Genitori etc. Den 28 Sept. 1797 heeft men geene klocken meer mogen roeren tot hoegenaemd geenen godsdienst, en den 4 Oct. niverans voor. Den 7 Oct. heeft men geene klocken meer gehoord, en is voor de tweede reis gekomen van alle uytwendige teekenen van Godsdienst af te doen. Soo hebben de nabuyren op hunne putten de O.L. Vr. beelden uit de heilighuyskens gedaen en het Christusbeeld aen de Penitenten en dien aen de Minnebroeders weggenomen. Den 4 Oct. is alhier aengekomen van aen te geven alle pastoreele goederen soo landeryen en andere Revenuën. Den 14 Oct. syn de pastoreele goederen by provisie gesequesteerd tot dat een geestelyke synen eed soude gedaen hebben. Den 3 Dec. 1797 is alhier de Cathedrale kerke van St-Christophorus verzegeld en gesloten, 's morgens ten 12 ure, en ten vier het begynhof gesloten en ten acht uren 's avonds verzegeld. De minderbroederskerk werd den vijfde dezes voor de tweede reyse gesloten. Den 10 is de Ursulinnenkerk gesloten. Den 6 Dec. is alhier op het stadhuys gepubliceert de wet betreffende de opgave der namen, toenamen, woonplaets, qualiteyt, den eed gedaen of niet der gewesene {==289==} {>>pagina-aanduiding<<} geestelijken en bysonderlyk te specifieren die sich souden geopponeerd hebben tegen den eed, en den 9 deses hebben sy begonnen den inventaris te maken in de parochiekerk der effecten. Den 22 frimaire (12 December 1797) heeft den Heer Regent (1) synen eed gedaen. Den 15 Dec. 1797 waren binnen dese stad 48 priesters. Den 15 Dec. is alhier met het horen gepubliceerd, dat alle degene die hunne huysen souden verleenen tot publieke vergadering om te bidden, sich souden blootstellen aen het gevaer van door de gendarmen aengerand te worden. Den 27 frimaire van het 6de jaer (16 Dec. 1797) heeft den heer Regent 's morgens ten 9 uren in de Urselinenkerk mis gelezen. Den 26 Dec. heeft men alhier 42 manspersonen die van Melick quaemen aengehouden en op het stadhuys gebragt, alwaer sy hunnen naem en toenaem hebben moeten opgeven, en drie burgers, Henri de Brabander, van Munster en M. Fabry syn aengeteekend van sich verset te hebben tegen de gendarmen. Den 24 Nivose (13 January 1798) is alhier gepubliceert de wet betreffende de suppressie der Kapittels, simpele beneficiën en der religieuse kloosters welke school houden en krancken oppassen, waaronder ook begrepen waren de Urselinen onzer stad (2), de Semenariën en alle wereldlijke corporatiën van beyde secten. Den 17 January is alhier gekomen van Maestricht {==290==} {>>pagina-aanduiding<<} dat men van geene kerke, sich onder segel bevindende konde jouisseren tot eenigen Godsdienst. Den 21 January (2 pluviose) is alhier een nieuwen boom van Vryheit geplant, met de wortel, en daerom een zeskantig staketsel van 8 voeten in de ronde en vyf voeten hoog, tricolor geverwd, te weten wit, blauw en root en alsdan is ook het jaargetyd gevierd van de onthalsing des konings. Zy syn met den vryheidsboom op eenen wagen bespannen met dry paerden voor uyt gereden vergeseld van het volck, het musiek van Vaulhaber en alle de fonctionarissen, die alsdan hunnen eed moesten doen (1). De stoet trok ten eersten door de Olystraet, over de Hegstraet en Zwamakerstraet naer den markt, alwaer sy den vryheidsboom begonsten te rechten, en half weg zynde viel hy neder, soo dan begonsten sich alle ware Republiekynen te ergeren over het gejuyster des volks, maer sy wilden hem met de schouders opregten, maar dit was te vergeefs. Naerdat hy geregt was hebben sy begonnen te singen en te roepen: Vifela Repeblique! en den hoed in de hoogde gesteken; maer geene andere borgers hebben sich hier aengesloten. Deze Republicains waren Joan Dionysy, Jean Wolfhagel, Theodorus Nesen, Jean van Beringen, Willem Decroey, Frans Tambacher, Mathias Sterken, Emanuël Stercken, Jean van Gessel en Paes Van Wylinck. Den 24 dito is alhier op 't stadhuis gekomen de com- {==291==} {>>pagina-aanduiding<<} missie van den commissaris Hannof betrekkelijk de suppressie van de kapittels, kloosters enz. waer by stond dat van de suppressie uitgesloten bleven de Urselinen van Ruremonde, de religieusen van Nunem en de Wittevrouwen van Venlo. Den zelfden dag verscheen eene wet betrekkelijk de opening der parochie kerk. Den 27 January 1798 (8 pluviose 6de jaer) is alhier binnen de stad Ruremonde ten drie uren nae de noen de parochiekerk van St-Christophorus geopend, mits de kerkmeester goed bleef voor de effecten, alwaer ten vyf uren wederom de rozekranz is gebeden. Den 28 dito heeft de regent ten 9 uren in dese kerk misse gelesen en daer waren vele borgers in de kerk die den rosekrans baden, maer dese den regent siende liepen stormender hand de kerk uyt en de kinderen juisterden en lachten hem uyt. Dese en alle die van syne party waren gingen uyt, waerop de regent de gendarmen tot resistentie versocht. Kort daernae kwamen dese geheel gewapend naer den markt, toen de mis byna uyt en het gejuyster der kinderen gedaen was; zy teekenden eenige borgers op, als belhamels van dese opruijing ofschoon er niets van aen was. Dan heeft de koster door den Agent last gekregen van den 29 de kerk niet te openen en den 30 wederom te openen met voorkennis van den agent; sy is dan ook ten half ten geopend. Den 29 is de Meesterse van het Begynhoff alhier belast geworden van binnen vier en twintig uren sich met hare medebegynen uyt hare huysen te begeven, en het hof is dan ook gesupprimeerd. Ruremond den 11 pluvios 6de jaer (30 january 1798) werd gepubliceert als volgt: ‘Word hierdoor eenjeder gewaerschouwd dat alle diegeene, dewelke den wettigen {==292==} {>>pagina-aanduiding<<} dienaer van den Godsdienst den borger Schmisingh, of de bywoners van synen dienst het minste sullen affronteren, hetsy met geschreeuw ofte anderssints sullen aenstonts worden aengeklaegd aen het tribunael der Policie en volgens de wetten met gevangenis en geldboete gestraft, en de ouders wier kinderen sulks doen sullen met vier of acht militairen worden belegd nae venant van de pligtigheid van hare kinderen, en die ouders sullen aen die militairen kost en dranck gratis versorgen.’ Den zelfden dito heeft den agent eenen brief geschreven aan de kerkmeesters, dat sy kosten de kerk openen, mits goedblyving voor de effecten die er sich bevonden en op conditie dat die persoon welke voorbidde den eed gedaan hadde. Op denselfden dag kwam ook een brief aen die der Minderbroeders op de conditie voorschreven. Den 31 is de capelle van O.L. Vr. int Sant savonts omtrent 5 uren geopend. Den 1 Febr. is het domkapittel deser stad gesuprimeerd. Den 2 Febr. waren eenige borgers naer den Rosenkrans gegaen, voor negen ure, en al de personen die nog ten 9 uren wanneer de Regent mis kwam lesen in de kerk waren, dwongen de gendarmen, die voor de deur kwamen staen, van in de kerk te blyven. Den 3 Feb. 1798 is aen den Receveur der domeijnen aengekomen dat de religieusen van het begijnhof binnen 24 uren er moesten uyt syn, dat is te seggen de huerlingen en die geenen koopbrief van hunnen huyse konsten toonen. Dit is hun daegs daer naer aengesegd en desen heelen dag hebben se verhuysd, dog aen den avond de franschen siende dat er effecten der kerk souden medegenomen worden, hebben eene schildwacht aen de kerk gesteld en de begynen hebben uytstel gekregen tot daegs {==293==} {>>pagina-aanduiding<<} daer naer ten vyf uren 's avonds, wesende den 5 febr. Den 4 Febr. hebben de kerckmeesters van den Agent eenen brief gekregen, door orde van den commissaris, behelsende dat de kerk niet mogt geopend worden als voor eenen gesworen priester en dus dat sy de kercke niet meer mogten openen ten zy van 8 tot 11 uren voor den godsdienst van den regent, en namiddags gaer niet, tensy deese het begeerde, maer voor geene refractaris of fanatieken. Den 6 hebben de Franschen alle het kerkegoed van het begijnhoff naer het stadhuys gebragt, ende is ook gepubliceerd van alle adelyke wapens aff te doen binnen twee mael vier en twintig uren. Den 7 Febr. 1798 kwam bevel van alle kapellekens en uytwendige teekens van godsdienst af te doen en die sulken tegen syn huys niet dede afbreken soude het huys worden geconfiskeerd; dewelke men den 7 en 8 heeft sien afdoen of breken en eenige toemetselen. Den 9 is de parochiekerk wederom voor ons geopend omtrent ten vier uren nadat er twaalf burgers hunnen eed hadden gedaen, en is ten vyf uren des avonts de rosekrans weder gebeden. Den 14 heeft Van Beringen het afdoen der kruyssen van de nationale gebouwen aengenomen voor 600 gulden; maer soo den Commissaris vernomen had dat op andere plaetsen sulx beter koop gedaen werd, heeft hy de betaling geweygerd indien hy het voor geen 500 wilde doen. Denselfden dag syn de kerkmeesters en nog twee andere borgers voor de effecten die nog in de sacristie der parochiekerk en der kapel versegeld waren, goed gebleven, en is de kapel wederom geopend. Den 17 Febr. 1798 is alhier een arreté aangekomen behelsende de suppressie der Urselinen. {==294==} {>>pagina-aanduiding<<} Den 22 Febr. werd eene publicatie en affixe gedaen over de verpagting der pastoryen binnen het canton Roermond waer geen gesworen pastoor was. Denzelfden dag heeft de commissaris Hannof eenen brief geschreven aen de municipaliteyt opdat sy twee commissarissen souden benoemen tot het maken van inventaris der bezittingen der Urselinen, waartoe benoemd syn geworden H. Beckers en de schepen van der Renne. Ook hebben de pachters der Cartuysers, Kruysheeren, Godsweerth, Godsbongaert, Munster, Mariaweert, Mariagaerd etc., op peene van amende, binnen drie dagen de goederen moeten aangeven. Den 26 Febr. 1798 is alhier by de Urselinen voor de laetste mael school gehouden en is den inventaris gemaekt. Denselven dag syn de huysen van het begynhoff voor een jaer verpacht. Den 28 Febr. des avonts syn de Ursulinen uyt hun klooster gegaen. Den 1en Meert syn de effecten der sacristie versegeld. Den 2 Meert is rondgeblasen dat alle borgers die geestelijke personen souden komen op te houden, die onderworpen waren aen straf van deportatie, volgens de wet souden gestraft worden. Den 4 Meert heeft den kerkmeester der parochie een don gratuit aen de borgers versocht voor het afdoen van het kindeke van St. Christophorusbeeld op den toren en het maken en opsetten van het bonnet der vryheyd op St. Christoffelsstaf. Den 5 is men begonst met het afdoen der kruysen op de Mindebroederskerk gehoorende aen het domeyn door leyendeckers van Maestricht, en op de groote kerk gehorende aen de stad door eenen deser stad; denselfden dito is de wereldbol die het kindeke in de hand had afgenomen, maer sy hebben het kindje sonder het te schenden met force niet konnen af krygen. {==295==} {>>pagina-aanduiding<<} Den 6 Meert is den Urselinen en Minderbroedershoff voor een jaer verpacht. Den 7 is het bonnet der Republiek op den staf van St. Christoffel geset. Den 16 Meert heeft men het groot kruys van het Munster afgedaen; de haen van den toren had tot opschrift: Abdis de Reede 1716. Den 18 Meert is gepubliceert dat alle Religieusen gesupprimeerd door Keyser Joseph II, den 2 April sich souden aengeven op het stadhuis en dat er te Maestricht voor hen eene kleyne som geld was. Den 22 Meert is het laetste kruys afgedaen te weten dat der Urselinen; en dese kruysen syn allen op het stadhuys gebragt. En ook is den ouden vryheydsboom uytgedaen. Den 1 April 1798 hebben twee gendarmen bij den Heer Erix ex-jesuiet (1) omtrent ten 5 uren huyszoeking gedaen of hy in syn huys geene mis en las, ende sy hebben eenige borgers daer aengetroffen en hebben ook een misgewaed gevonden, den kelk, den altaersteen en desgelyks en in den hoff eener juffrouw deser stad syn mantel en kerkboek met naem en toenaem. Ook syn sy geweest by Masoeur Scryvers, waer men segt dat sy den autaersteen gevonden hebben. Ten half twaalf deden sy huyssoeking by den Heer Bos vicaris der parochie. Denselfden dag hebben zy by den Heer Erix den inventaris gemaekt van alle effecten sich bevindende in syn huys. Den 6 is opgeslagen dat hy sich zoude komen verdedigen, maer hy is niet gekomen. Men zegt dat een gendarme sondags van te voren, als boer verkleed, in syne mis was geweest. Den 6 April heeft de commissaris van het uitvoerend {==296==} {>>pagina-aanduiding<<} bewind by het tribunal correctionel eenen brief geschreven aen de municipaliteyt, inhoudende dat men uyt alle rapporten nog vernam dat de ongesermenteerde priesters voort gingen in het oefenen hunner kerkdiensten en dat sy de willige borgers van het oefenen hunner pligten sochten af te trekken en hun aenspoorden geene contributie te betaelen enz.; soo dat de municipaliteyt hun konde waerschouwen dat in geval sy binnen acht dagen niet voldeden aen den eed, men voor hun de straf der deportatie zou versoeken. Eenige daegen daernae is deze brief op de poorten gehangen, vergezeld van een kleyn bijvoegsel, waerin de agent Missing hun aenspoord van den eed van haet aen het koningschap te komen doen, dewyl deze waerschouwing nu meynens was. Den 2 Mey is alhier met het horen gepubliceerd dat ongesermenteerde geestelyken sich binnen tien dagen souden komen aengeven op het stadhuys, soo sy niet van domicilie verandert waren, sedert de wet van den 19 fructidor. Dese hebben dan op het stadhuys moeten opschryven naem, toenaem, geboorte plaets, ouderdom, voormalige qualiteyt en woonplaets. Er syn er eenigen geweest. Den 5 Mey is gepubliceerd een arreté aengaende de stiptelyke observatie der Decadi. Den 5 Mey is nog gepubliceert een arreté aengaende de centrale en primaire scholen, behelsende dat men aldaer moest leeren de regten van den mensch, de constitutie en de boeken der eerste beginselen der wetenschap, welke door de Nationale Conventie aengenomen zyn et dat de municipale officieren ten minsten eenmael per maend, daerover ondersoek zouden doen, vergeseld van eenen juré van onderwys en te sien of de kinders ook voortgang deden en of de meesters ook capabel was. {==297==} {>>pagina-aanduiding<<} Den 7 Mei is gepubliceerd en geaffigeerd par extrait als volgt: ‘Tot naekominge van het besluyt vant uytvoerend Bewind van 14 Germinal lestleden word het publiek hiermede gewaerschouwd van sig op de Decadedaegen te onthouden van alle publieken arbeid, van het uytsetten der winckels en desgelyx, om niet te incurreren de pene by de geseyde wet gestelt. Dat almede op deselve daegen geenen publieken merkt sal moegen worden gehouden, dan dat daertegens tot gerief van het publyek op alle andere daegen als die der Decade, publieken merckt kan en sal worden gehouden binnen dese gemeente. Ruremonde den 18 floréal 6de jaer. Was geteekent: Missing, agent municipael. Den 8 Mey is het merkdag geweest; den 9 Decadi, wesende een woensdag, ten zeven uren 's morgens werd de groote klok geluyd en soo alle de volgende Decadi. Den 10 Mey 1798 is op het stadhuys aengekomen dat de huysen van het begynhoff, niet toebehorende aen partikulieren, binnen zes Décadi, zouden verkocht worden; denselven dito dat alle kercken niet bediend wordende door gesworene geestelyken moesten gesloten worden. Den 16 Mey is verbod gedaen door den agent van als men uitbelde het overlyden van eenen inwoner geen Onsen Vader te versoeken, maer simpelyk te seggen: Daer wordt bekend gemaekt enz. Alsdan werd ook verboden van geene doodplanck meer uyt te setten. Den 20 Mey is door de Municipaliteyt den Commissaire Petit benoemd tot het verkoopen der kerkelyke effecten. Den 21 Mey heeft den Agent laten opseggen het optrekken en repareren der horlogie van de groote kerk mits de stad dit niet kon betaelen, en heeft men den {==298==} {>>pagina-aanduiding<<} 22 om seven uren ('s avonds), met de klok geluyd voor de arbeiders en 's morgens om acht. Den 28 juny (10 Messidor) is de feestdag van den akkerbouw gevierd en Schommers heeft alsdan tegen de geestelyken gepredigd. Den 2 july zyn de heeren Simon (1) en Jocamps weggevoerd als gevangenen. Den 7 julij is de parochiekerk wederom gesloten, terwijl de burgers bezig waren den Rosenkrans te bidden, en is ook de kapel in 't Sand gesloten, terwijl eerst den 20 deeses de order van Maestricht is gekomen om te sluyten, en ook verboden werd te bidden op het kerkhoff en voor de kerkdeur. Den 10 July zyn zeven geestelyken gevat 's morgens ten halver vier, en zes zyn weggebragt, dog eenen hunner is wegens zynen ouderdom te Maestricht gebleven. Den 11 July (23 Messidor) heeft de Heer Holtappel den eed gedaen. Den 13 July (25 Messidor) hebben de Heeren Vincken en Vanden Greyn den eed gedaen en den 15 in de groote kerk mis gelesen. Den 15 July (27 Messidor) heeft de Heer Jochams den eed gedaen (2). Den 15 July zyn de gendarmen tot Melick voor de kerk geweest en hebben het volk bang gemaakt. Toen zyn ook 14 borgers naer 't stadhuys gebragt en hebben aldaer hunnen naem moeten afgeven. Den 16 July is afgeleesen van het verkoopen der pastorijgoederen dier pastoriën, waer de pastoors den eed niet gedaen hebben. Den 18 July hebben de gendarmen den Heer Ubbels, vicarius in zyn huys gesocht. {==299==} {>>pagina-aanduiding<<} Den 20 July werd ook op andere plaetsen visitatie gedaen ter ontdekking van geestelijken. Den 21 syn wy voor 't geregt geweest. Den 22 July is afgeleesen op de hoeken der straten dat sig alle geestelyken, die absent waren en den eed niet gedaen hadden, sich binnen vier en twintig uren moesten ingeven en op het stadhuys komen teekenen, en sy anders als absenten souden beschouwd worden; tgeen gebeurd is den 23 door 60 (?), alwaer den agent hun vraegde of sy den eed wouden doen. Den selfden dag (23 July 5 Thermidor) heeft de propst van St. Gerlacus en syn capellaen gelyk ook de Heeren Luytgens subprior der gesuprimeerde Kruysheeren en Jonkheer de Therme den eed gedaan. Den 24 hebben de gendarmen van het kanton Hinsberg den pastoor van Melich uit de kerk weggehaeld. Den... heeft de Commissaris de Agenten gerequireerd om de sleutels der kerken op de secretarie binnen tien dagen te deponeren. Den 24 Julij is afgelesen dat de minister versocht de handhaving tegen de Engelschen. Den 25 July wesende St. Christoffel syn vele menschen naer Herkenbosch gaen mis hooren. Den 26 hebbense het kleyn kapelleke wederom doen toenagelen, hechtende kruysweyse houten daarvoor, dewyl er nu weêr eenige menschen aldaar waren gaen bidden. Den 27 July heeft de heer vicarius de Haen den eed gedaen. Den 28 is geweest de fête de la liberté, alsdan hebben de fransquillons eenige wapenborden verbrand. Den 29 July werden de meubelen en effecten der Minderbroederskerk verkocht; en al wat niet verkocht werd hebben se, den 30 naer het stadhuys gevoerd. {==300==} {>>pagina-aanduiding<<} Den zelfden dag liep het gerugt dat er eenige van de twaalf die den eed gezworen hadden tot het bidden van den Rosenkrans gevlugt waren, mits de zaek vervolging leed. Den 31 zyn de meubels en effecten der Munsterskerk verkocht; den 3 Augustus die der Urselinen. Den zelfden dito is de saek van Simon en Jochams uytgemaekt en dese syn den 7den terug gekomen. Den 6den was voor de tweede reyse verkoop in het Urselinen klooster smorgens. Den 8 had dit plaets in t Begynhoff te achtermiddag, en op het Stadhuys is denzelfden dito alles verkocht wat over was gebleven. Den 7 hebben de 12 gezworene eene petitie ingediend. Den 14 's avonds voor O.L. Vr. Hemelvaert hebben de gendarmen met de husaren eenige Gullikers, gelyk er om O.L. Vrouw altyd pleegden te komen, achter de kapel weg gehaeld en alhier int arresthuys gebragt, waerby ook was de kapellaen van Melich. Deze hebben drie dagen gezeten. Den 15 smorgens omtrent ten half acht hebben de housaren en gendarmen het volk dat van Herkenbosch af kwam verspreyd en er elf of twaalf gevangen ingebragt, die sy hebben in het arrest huys gebragt. Maer dese syn met hunnen naem te noemen los geraekt, op twee nae, die voor den tweeden keer er bij waren; deze syn eerst aen den avond los gekomen met den naem af te geven en te compareren in val dat noodig. Denzelfden dag (15 Augustus) hebbense vier personen die aen de kapel saten te bidden int arresthuys gebragt, waeronder een borger der stad; des zaturdags smorgens syn se los gelaten. Denzelfden dito syn eenige uyt den Cercle (1) geweest ten huyse van de Wed Dupont vragende of den Br Bremer aldaer niet was, want sy de ornamenten van St-Rochus broederschap moesten hebben. {==301==} {>>pagina-aanduiding<<} Den 18 syn de effecten van 't Capittel in de cathedrale kerk verkocht. Den 19 Aug. syn vele borgers naer Herkenbosch gegaen; maer toen heeft de pastoor aldaer, zoo voor als na de mis, het volk vermaent en gezegd, dat zy zouden te huys blyven, dat de tyden te gevaerlyk waren, dat hij se anders met fors zou dwingen te blyven; dat hy gevaer liep, gelyk de pastoor van Melick, opgeligt te worden. Dat eenige lieden, als de klapwyven rond strooiden dat hy den eed had gedaen. Maer indien zij dat gelooven, waerom blyven zij dan niet te huys; dit ware beter dan hem en zijne parochianen ongelukkig te maken. Den 20 November 1798, synde Decadi, syn alhier plotselyks eenige geemployeerden, gelyk commissaire, agent enz. van Maeseyck arriveerd tusschen een en twee uren 's morgens, gerugt makende dat de Brabanders by hun tusschen 8 à 9 uren 's avonds waren aengekomen, dat se omtrent 600 man sterk waren, hebbende twee kanons en dat sy er 3 of vier vermoord hadden, selfs noemden sy er uyt hunne naest bestaenden; op welk gerucht de Circulisten, voor het meestedeel leden der nachtwacht, met de wacht alles besetten, zelfs de Vlodorperbrug. Aen hun huys vlugten zy al hun goed by andere weldenkende borgers. De commissaire du directoire exécutif, de Receveur der domeynen pakten in alleryl al hun goed in; de receveur generaal Dresen maekte het geld byeen en men bragt het met den postwagen naer Venlo; ook vlugtten eenige lieden van Thorn hierdoor naer Venlo. Men schikte rond om volk byeen te haelen en sy kregen omtrent 200 man, waeronder eenigen van Melick en ander naby gelegene plaetsen die 's morgens ten 12 aenkwamen. Toen liet men de borgers gaen, welke van 8 uren 's morgens op wacht {==302==} {>>pagina-aanduiding<<} stonden. Ten negen uren, vermits het Decadi was, was men gewoon de klok te luyden en op het stadhuys de wet af te leesen, maer nu ter contrarie trokken sy de klokseelen op. In val het volck niet was gekomen was de commissaire etc. gereed om op Venlo te vertrecken; de karren waren reeds besteld. Ten 12 uren seyde men dat de Brabanders reeds de Maes over waren. Dit geschreeuw heeft den geheelen dag geduert en een ieder loog op syn schoonste. Denselfden avond mits het krygsvolck er was, werd de burgerwacht maer gekommandeert ten getalle van twintig, en men vernam toen officielement dat het voorseyde gerucht over de Brabanders niets was geweest dan een uytstrooisel. Den 21 seyde men dat de commissaire der Meyery te Maeseyck ware aengekomen en dat de franschen gemeent hadden dat dit Brabanders waren en daerom de vlugt hadden genomen; maer de eene seyde hiervoor en de andere daervoor, zoo dat alles onzeker bleef. Denzelfden morgen hebben de franschen twee inwoonders opgesocht, die daags te voren wat veel vertelt hadden, maer sy hebben se niet gevonden. Dit jaer 1798 was het regt der patenten voor dese gemeente, onder de 5000 sielen, voor de eerste klas van 40, de tweede 20, de derde 15, de vierde 8, de vyfde 5, de zesde 4 en de zevende 3. En nae de opneming der populatie die alsdan geschiedde, bevatte deze gemeente met hare buytenyen 3961 zielen. Den 8 Dec. liep het gerugt dat men de jongens der requisitie soude ligten. Hierop syn desen nacht vele lotelingen buyten hun huys gaen slaepen. Om denzelfden tyd was er ook spraek dat men de vereede geestelyken, die te laet hunnen eed hadden gedaen, zoude vatten. Deeze hebben dan ook veelal niet op hun bed geslapen; {==303==} {>>pagina-aanduiding<<} niemand zou bij tijds zijnen eed gedaen hebben dan de Regent Schmising. Den 10 Dec. was wederom spraek dat men de jongens zoude vatten, selfs die welke buyten de conscriptie waren, en vermits op dit gerugt de gendarmen van het departement 's avonds alhier aenkwamen, syn alle jongens deesen avont de stad uyt gevlugt, selfs ook die van eenige naburige dorpen. Maer terwyl daer niets van aen was syn sy wederom successivelyk teruggekomen. Den 13 werd gepubliceerd dat alle jongelingen in de conscriptie vallende, die zich nog niet hadden aengegeven dit binnen 24 uren moesten doen. Den 19 Dec. werd gepubliceerd een arreté betrekkelyk de paspoorten uitgeleeverd aen die der conscriptie welke buyten lands gereysd waren, en dat die welke zich nog niet hadden aengegeven, dit binnen twee decaden moesten doen, op straf van gesteld te worden op de lyst der emigranten. Den 21 Dec. is gepubliceerd dat den 23 alle kerkegoed zou verkocht worden. Denzelfden dag is aengekomen een arreté over de ingeschrevenen op de lijst der requisitie, inhoudende dat se den 10 Nivose sich moesten vertoonen op straf van gesteld te worden op de lijst der emigranten en voorts getreden zoude worden tot de partagie van alle goederen. Den 22 is nog een arrest gepubliceerd betrekkelijk de ingeschrevene requisitionnaires. III. Uittreksel uit de chronijk van den zoldermeester Ramaekers. 1781-1802. 1781 den 17 July is keyser Joseph II in de stad geweest en is daar ongeveer twee uren gebleven. 1782 den 20 Aug. zyn de werken der fortificatiën {==304==} {>>pagina-aanduiding<<} publiek verkocht op het stadhuys aen den meestbiedenden. Deze moesten geslecht zyn in de jaren 1782, 1783 en 1784. 1783 zyn drie kloosters gesupprimeerd, te weten: Mariawee, de Carmelitessen en de Carthuysers. Zy zyn den 30 Juny uyt hunne kloosters vertrokken en den 4 Aug. van hetzelfde jaer zyn de roerende goederen publiek verkocht in de Mariawee, den 11 dito in de Carmelitessen en den 18 dito in de Carthuysers. 1784 zyn vier kloosters gesupprimeerd, als de Kruysheeren, welke vertrokken syn den 15 Mey, Mariagarde, de Clarissen en Godsweert, deze zyn vertrokken den 15 Juny. Den 21 Juny zyn de roerende goederen publiek verkocht by de Carthuysers, den 28 dito in Mariagarde, den 5 July in de Clarissen, en den 8 dito in de Godsweert. In dat jaer syn ook de autaren, communibanken, predikstoelen, de kerkvloeren, de klokken, de orgels en alles wat niet nagelvast was publiek verkocht. Ook zyn alstoen de schilderyen van al de kloosters publiek verkocht in het couvent der Carthuysers. 1785 is een nieuw kerkhof aengelegd aan de kapel in het Zand en den 1ten Mey is men begonnen al de lyken daerop te begraven die onder de stad behooren. 1685 is den Godsboomgaerd gesupprimeerd. De religieusen zyn den 15 September uyt het klooster vertrokken en den 19 en 20 dito zyn derzelver meubelen verkocht. 1786 heeft de keyser, Joseph II, een accoort gemaekt met de Staten van Holland, dat een klooster by Maestricht, St-Gerlach genaemd, bewoond door adelyke nonnen der orde van den H. Norbertus, aldaer moesten vertrekken. De religieusen konden een klooster kiezen van geheel Brabant; zy kozen het gesupprimeerde convent der Carthuysers te Roermond en hebben den 6 Sep- {==305==} {>>pagina-aanduiding<<} tember deszelfden jaers aldaer haren intrek genomen. De kerk is weder hersteld en den 22 April 1787 is er de eerste publieke dienst gedaen. 1786 zijn vier kloosters publiek verkocht, te weten, den 14 October Mariawee voor 5300 gulden brab.; den 16 dito de Clarissen voor 6180 gulden brab.; den 18 dito Godsweert voor 6600 gulden brab.: den 20 dito den Godsboomgaerd voor 1790 fl. brab. 1787 is het klooster der Penitenten gesupprimeerd en de nonnen hebben den 11 April haer klooster verlaten. Den 13 en 14 dito zijn aldaer de meubelen verkocht. 1789 den 3 December is Mariagarde publiek verkocht voor 1033 fransche kroonen. 1789 den 17 en 18 Dec. hebben eenige burgers begonnen patriotsche kokarden te dragen. Den 19 dito zyn de Heeren van den raed daerom byeengeweest op het stadhuys en hebben voor goed gehouden dat al de burgers cocarden moesten dragen, zooals ook geschied is. Den 20 dito om 7 uren 's avonds is hier een aerdbeving geweest, die zich den 21 's morgens om 7 uren heeft vernieuwd, zoodat er in de stad een groote schrik heerschte. Den 29 dito 's morgens om 7 uren zyn de Weerter boeren of patriotten in de stad gekomen en hebben de stadspoorten gesloten en hebben niemant in of uyt laten gaen tot omtrent 10 uren. Toen zyn de poorten weder geopend en tusschen 12 en 1 uur zyn wel 600 man in de stad gekomen; zy hebben drie huyzen der stad bezet met de sterke hand; te weten het huys van den Kanselier Luytjens, het huys van den momboir de Steurs en dat van den griffier Van der Renne. Den volgenden dag om half twaelf uren zyn de patriotten, deze drie Heeren medevoerende, vertrokken naer Weert en van daer naer Brussel. {==306==} {>>pagina-aanduiding<<} 1789 den 1 February is op het stadhuys afgekondigd dat alles wederom op den ouden voet zoude zyn zoo geestelyke als wereldlyke. De lyken mogten weêr op de oude kerkhoven begraven worden en den doodewagen heeft men aen stukken geslagen. Den 14 dito zyn de Brabandsche patriotten in de stad gekomen des namiddags ten half twee, 150 dragonders en even zoo veel man te voet. 1790 den 5 en 6 December zyn de patriotten alhier afgedankt. Den 9 dito zyn de momboir de Steurs en de greffier Van der Renne weder in de stad gekomen. Den 14 dito kwamen ook de keyserlyke troepen. 1791 den 31 January is teruggekeerd de cancelier Luytgens. Den 22 Sept. heeft men den eed gedaen aen keyser Leopold, en op denzelfden dag tusschen 9 en 10 uren is Maria Christina met haren echtgenoot alhier gekomen. Dit was eene groote victorie, zy is 's avonds tusschen 9 a 10 uren naer Thorn vertrokken. 1791 den 12 Dec. is het klooster der Carmelitessen verkocht voor 4024 gulden brab. Den 13 dito is het klooster Mariagarde voor de tweede reys verkocht geworden voor 2702 fl. 1792 den 13 Aug. heeft men den eed gedaen aen keyser Frans II. Den 10 Dec. hebben de keyserlyken 's avonds de groote brug in brand gestoken en geheel in asch gelegd. Den 11 dito 's morgens om 5 en 6 uren hebben de keyserlyken de stad verlaten. Denzelfden dag tusschen 9 of 10 uren zyn de Franschen alhier binnen gekomen. Den 15 dito hebben zy eenen vryheidsboom geplant. 1793 den 3 Meert is te Swalmen een gevegt geweest tusschen de Franschen en de Pruissen en den 4 dito te {==307==} {>>pagina-aanduiding<<} Merum tusschen de Franschen en de Keyzerlyken. Dit laetste heeft byna vier uren geduurd, toen hebben de Franschen moeten wyken en zyn met eene gierbrug overgevaren. Den volgenden dag 's morgens hebben zy deze gierbrug in den grond geschoten. Denzelfden dag 's morgens tusschen 7 en 8 uren zyn de Keyzerlyken weder in de stad gekomen. 1793 den 17 April is den bisschop, Damianus markies van Hoensbroeck, overleden. 1794 in Mey is men werkzaem geweest om het klooster der Carmelitessen in staet te stellen en den 2 Juny zyn daerin zes religieusen omstreeks 11 uren ingetrokken. Den 3 Juny, om tien uren is aldaer eene musiekhoogmis geweest tot groote blydschap der ingezetenen. Den 25 dito hebben de Carmelitessen weder het klooster moeten verlaten en zyn naer de abdy Munster vertrokken. Drie jaren later den 3 Febr. 1797 hebben zy ook uit het Munster moeten vertrekken en zyn op den Markt gaen wonen. 1794 den 3 Oct. zyn de Keyserlyken uit de stad vertrokken en den 4 dito zyn de Franschen weder binnen gekomen. 1795 den 18 Meert werd een vryheydsboom geplant die door 28 burgers werd gedragen van de Voogdy over de Zwamakerstraet naer den Markt. 1795 den 28 July is de Roer zoo groot geweest dat de geheele Hamvelden onder water stonden en de groote brug die hetzelfde jaer gemaekt was is weggedreven. 1797 den 22 January zyn drie commissarissen in het Minderbroeders klooster gekomen en hebben aen de kloosterlingen de Bons gepresenteerd, doch deze hebben ze geweygerd. Den 23 dito heeft hetzelfde plaets gehad op het Munster, doch deze religieusen hebben de Bons aengenomen, vervolgens werd hetzelfde gedaen by de religieusen van St-Gerlach. Den 13 February zyn twee commissarissen met 20 soldaten in het klooster der Min- {==308==} {>>pagina-aanduiding<<} derbroeders gekomen en hebben de Paters met geweld uyt gedreven. Den 17 dito zyn de religieusen van St-Gerlach uyt haer klooster op de Zwalmenderstraet uitgedreven. Den 18 dito zyn die van het Munster vertrokken. In April hebben die van St-Gerlach hun oorspronkelyk klooster by Maestricht teruggekocht en zyn den 25 April weder daerin getrokken. Den 2 Juny hebben de Franschen het mis lezen der geestelyken verboden en ook het prediken, biecht hooren, doopen en begraven. 1798 den 10 July hebben de gendarmen in den vroegen morgen zes priesters van hun bed gehaeld en gevangen weggevoerd. Den 29 dito is alles publiek verkocht in de Minderbroederskerk, de autaren, orgel, preekstoel enz. Den 31 dito is alles verkocht in het Munster en den 3 Augustus in de Urselinen. Den 22 September hebben de Franschen hun Nieuwjaerfeest gevierd met groote pracht en luyster 's Avonds werd geïllumineerd. 1800 den 12 Meert zyn de priesters teruggekomen. 1802 den 26 Augustus hebben wel 100 burgers de groote kerk helpen schoon maken en sieren. Den volgenden dag heeft de oude pastoor Matheï vergunning verkregen van om 10 uren eene muzyk hoogmis te doen met Te Deum. Dien dag was een dag van groote vreugde voor de stad. 's Avonds was alles geïllumeerd. Daerna hebben de priesters hunnen dienst weder gedaen als vroeger. Den 8 Sept. heeft de pastoor eene musykmis gedaen in de kapel. 1814 den 14 January zyn de Franschen uit Roermond vertrokken en den 17, 's avonds om 5 uren, zyn de Russen aldaer aengekomen. {==309==} {>>pagina-aanduiding<<} Proces-verbaal opgemaakt bij de terugvinding der overblijfsels van Ailbert van Antoing, Stichter der abdij Kloosterrade. De abdij Rode, later Kloosterraedt of Rolduc genoemd, heeft haren oorsprong te danken aan zekeren kanonik uit Doornik, met name Ailbert, gesproten uit het edele huis der heeren van Antoing. Na bij Doornik een klooster gesticht te hebben, verliet deze vrome priester, eene heilige inspraak volgende, met twee broeders, Thyemon en Walger, zijn vaderland, en vestigde zich in 1104, met toestemming van den tijdelijken heer van 's Hertogenrade, Adelbert van Saffenberg, op eene naburige hoogte ten westen van het stadje. Ailbert meende in dit bekoorlijk oord de plaats gevonden te hebben, die hem in eene verschijning tot het bouwen van een klooster was aangewezen. 's Hemels zegen rustte zigtbaar op Ailbert's wondervolle onderneming. Het houten kerkje, wat hij hier van den beginne opsloeg, werd weldra door een waardig en kunstrijk Godshuis vervangen, dank aan de milde giften van de bewoners der omstreken met den graaf van Saffenberg aan hun hoofd, die Ailbert als eenen Heilige vereerden. Den 13 December 1108 werd de nieuwgebouwde krocht door Otbert, bisschop van Luik, ter eere van den Aartsengel Gabriël, ingewijd. {==310==} {>>pagina-aanduiding<<} Twee jaren later vertrouwde Ailbert het bestuur der abdij aan zijnen broeder Thyemon en vertrok naar Frankrijk, alwaar hij in korten tijd, in het bisdom Laon, het klooster Clairefontaine tot stand bragt. Na eene afwezigheid van bijna elf jaren, begaf zich Ailbert op reis om zijne geliefkoosde stichting, de abdij Kloosterrade, nogmaals te bezoeken. Onder weg vertoefde hij eenige dagen bij zijnen vriend, den graaf van Saffenberg, die aan de Aar woonde; maar gekomen zijnde bezijden Bonn, in het dorp Sechten (Settenich) werd hij door eene ziekte overvallen, die hem, den 19 September 1122, ten grave sleepte. Vóór zijn overlijden had Ailbert den wensch uitgedrukt, van in de abdij Kloosterrade begraven te worden. Maar het volk weigerde onverbiddelijk het stoffelijke overschot van den vromen priester te laten varen, op grond, dat het dat eens Heiligen was. Zelfs de tusschenkomst van den graaf van Saffenberg kon niet baten. Ailbert werd diensvolgens in de slotkapel van Sechten begraven (1). Toen in 1771 Hendrik van Monschaw, bezitter van de Grauburch aldaar, deze kapel deed herstellen, vond men Ailberts beenderen terug. Eenigen tijd later werden dezelve door den Wijbisschop van Keulen, Karel-Aloys, graaf van Königsegg-Rothenfels, verheven, en onder toeloop van eene menigte geloovigen in eene nieuwe kist gelegd. Bij die gelegenheid werd een proces-verbaal opgemaakt, dat nog in het Archief te Kloosterrade aanwezig is (2). Ons geëerd medelid, de Hoog Welgeb. heer baron {==311==} {>>pagina-aanduiding<<} Sloet tot de Beele, lid van de Tweede Kamer der Staten-Generaal, vond onder de papieren van den geschiedschrijver van Spaen, berustende in het Archief van den hoogen raad van Adel, te 's Gravenhage, portefeuille No 215, een ongeteekend afschrift terug, bevattende bijna woordelijk het laatste gedeelte of den hoofdinhoud van het notarieele stuk der terugvinding. Dit afschrift, dat eenige dagen later dan het origineel gedateerd is, luidt als volgt: Cum fide historica constet, corpus venerabilis Ailberti, celeberrimae abbatiae canonicorum regularium Rodensis fundatoris, in sacello Sechtensi ad sanctum Nicolaum, anno 1122, 19na Septembris, et quidem ante portulam meridionalem ad cornu altaris sinistrum, tumulatum fuisse; nunc vero perillustris dominus de Monschaw, qua dicti sacelli patronus, occasione ejus reaedificationis, 15ta octobris nuperi, ad sepultum ibidem benefati Ailberti corpus indigandum, effossionem terrae inibi fieri curaverit, ego infrascriptus a reverendo domino ab Haghen, moderno laudatae abbatiae abbate, specialiter requisitus, indagationi memoratae praesens adfui, omnia et singula ossa, die antedicta prout etiam postea inibi reperta, ab adhaerentibus terreis glebis ac immunditie depuravi, atque praevio sedulo crebroque examine, ea inter sese suumque habitum ad se invicem comparando, mensurando aliaque aliis apponendo, denominavi ac descripsi, prout catalogus ossium separatim confectus edocet, pariterque deprehendi os ossi, suturam suturae, articulos articulis et dentes alveolis plane correspondere, omnino quadrare, nullumque os alterius aut peregrini hominis simul repertum aut admixtum, atque eadem ita constituta fuisse, ut juxta anatomiae praecepta et medicinae principia sequentes inde veritates eruere licuerit: {==312==} {>>pagina-aanduiding<<} 1oCadaveris esse masculini, utpote quod indicavit descripta in catalogo pars ossis ileaci; haec enim crassitie sua et densitate ab ileo foeminino se diversissimam demonstrabat; 2oossa haec vere et omnino esse unius ejusdemque viri, omniaque ad unum idemque corpus pertinere: respondebant enim sibi suturae, quadrabant articuli, ossiumque omnium habitus ac symetria ad se invicem erat omnino proportionata; 3oesse ossa viri decrepiti, id quod defectus dentium in latere sinistro maxillae inferioris, alveorumque detritus et obliteratio probabat; 4oossa haec fuisse viri plus quam mediocris staturae prout foemoris, tibiae, fibulae, cubiti humerique longitudo indicabat; 5oomnia haec ossa et singula esse coaetanea, id quod unus idemque omnium color, eadem singulorum siccitus, aequalis durities et formae tenacitas demonstrabat. Cum praeterea corpus venerabilis Ailberti historia testetur amplius sex et dimidio saeculis in praefato sacello sepultum fuisse, non tantum mirandum est ossa haec per tot saecula mansisse incorrupta, verum etiam jure concludendum, ea supernaturaliter conservata et a destructione immunia perstitisse, quippe quae tanto tempore, maxime propter limosam terram sub qua jacuere, naturaliter in pulverem plane fatiscere debuissent. Haec sunt quae juxta genuinas anatomiae leges et fundatissima physices aeque ac medicinae principia, statuere et solius purae veritatis amorem testari possum atque hisce testor et affirmo, juratoque, dum opus, confirmare semper sum paratissimus. Dabam Coloniae 20ma novembris 1771. {==313==} {>>pagina-aanduiding<<} Middeleeuwsche Klokken en klokinschriften in het bisdom van Roermond. I. Schellen en kleine klokken dagteekenen uit de vroegste oudheid. Haar gebruik was bekend bij de Persiërs, Joden, Egyptenaars en Grieken. Bij de Joden droeg de hooge priester klokjes aan zijn statiekleed en de vrouwen versierden hare ooren met bellen. Bij de Grieken en Romeinen droegen de bachanten bellen aan hare armbanden; de halzen der ossen, paarden en ezels waren met klokjes voorzien gelijk nog heden onze vrachtpaarden. Strabo verhaalt, dat men te Rome het volk door eene bel vergaderde, bij het veilen van visch. In vele huizen, zegt Lucianus, werden de slaven 's morgens door het geluid eener bel tot den arbeid geroepen (1). Bij lijkstatiën werd gescheld en rumoer gemaakt om de booze geesten te verwijderen. In de badinrichtingen te Rome gaf men een teeken met de schel dat de baden geopend werden (2). Er bestaat in ons vaderland geen oudheidkundig museum of men vindt er kleine schellen van ijzer of koper, die uit romeinsche grondslagen en grafheuvels zijn gedolven. De Romeinen noemden de klok tintinabulum en signum. Het duitsch woord glocca komt vóór de negende eeuw niet voor. Volgens de vernuftige gissing van Grimm is {==314==} {>>pagina-aanduiding<<} het af te leiden van clochen, dat is slaan of kloppen. Van daar ons nederduitsch woord kleppen voor luiden. In de anglosaksische taal wordt de klok glugga en in het yslandsch klucka genoemd. Bij de eerste Christenen nam de klok allengskens een godsdienstig karakter aan. Hare vorm werd grooter, haar doel edeler; zij steeg uit het innere der kerk op de hoogte van den toren. De oudste kerkklokken van Duitschland dagteekenen uit den leeftijd van den H. Bonifacius (722-755), die waarschijnlijk het gebruik der klokken uit Engeland medebragt (1). De pontificaliën der bisschoppen uit de VIIIste eeuw bevatten reeds een ritus voor de zegening der klok. Synoden uit de IXde belastten de priesters met het luiden der klok op bepaalde uren van dag en nacht. In de Nederlanden waren de klokken reeds vroeger bekend. De diaken Godeschalcus, die omtrent 730 te Luik woonde, verhaalt dat op het tijdstip, dat de H. Lambertus in de abdij Stavelo (674-681) vertoefde, de moniken van dit sticht door eene klok, pulsato signo, werden naar het koor geroepen (2). Ten tijde van Karel den grooten (794-814) bloeiden verscheidene kunstenaars, die in het gieten van erts en glas zeer bedreven waren. De meesten hunner waren moniken. Een kloosterbroeder uit de abdij St-Gallen, met name Tanko, goot eene klok te Aken, wier zoete tonen en schoone vorm door den Keizer zeer geprezen werd (3). De legende verhaalt dat Tanko, wel eens zilver, wat onder het erts moest gemengd worden, vervreemde, {==315==} {>>pagina-aanduiding<<} waarop hij tot straf, onder het luiden, door het nederstorten van den klepel dood bleef (1). Alcuinus, de leermeester van Karel den grooten, verhaalt in zijn werk De divinis officiis, dat men in zijnen tijd de klok luidde voor de plegtige missen, uitgenomen in de drie laatste dagen der goede week. In het jaar 1130 sloten de moniken van St-Servaas te Maastricht, met die van St-Amandus bij Doornik, een verdrag van liefdadigheid, waarin bepaald werd, dat men jaarlijks in de beide kloosters eene plegtige dienst zou houden voor de overledene broeders, cum signorum pulsatione (2). Daaruit blijkt dat de kerk van St-Servaas toen reeds meer dan een klok bezat. De klokken uit de VIIIste en IXde eeuw hingen in geïsoleerde torens of hutten naast de kerk, zoo als dit nog heden in Rusland plaats heeft, of ook wel in boomen of aan houten stellaadjes. Zij waren niet voorzien van inschriften; zelfs vond men er den naam van den Heilige niet, aan wien zij waren toegewijd. Op de harmonie van de toonen werd in het geheel niet gelet. In de Xde eeuw waren de klokken minder zwaar dan in de XIde en XIIde eeuw. De grootste dagteekenen uit de XVde eeuw en later. Onder de zwaarste klokken der wereld telt men Antwerpen 8,000 pond, Maastricht 9,000 pond, Mechelen 10,000 pond, Brugge 11,500 pond, Keulen 15,500 pond, Parijs 16,000 pond, Weenen 21,500 pond, Rome 28,000 pond, Nowgorod 31,000 pond, Pekin 65,000 pond. De zwaarste klok, die ooit gegoten is, {==316==} {>>pagina-aanduiding<<} bestaat te Moscou; zij dagteekent uit 1653 en weegt 201,000 pond. De oudste klok met inschrift in Beijeren is die van Iggensbach, welke in 1144 gegoten werd. In Italië dagteekent de met een inschrift versierde klok van Si[e]nna uit 1159. In onze provincie had de voormalige raadhuisklok van Sittard het oudste inschrift. Zij werd in 1180 gegoten. Na verloop van tijd werden de inschriften der klokken menigvuldiger. De vrome middeleeuwen beschouwden de klok niet als een dood metaal, zoo als wij, maar als een persoonlijk wezen, dat ons met zijne welluidende stem toeriep, vermaande, waarschuwde, aanwakkerde. Van daar dat de klok gezegend, gedoopt en gezalfd werd; dat haar mantel van erts met allerlei vrome spreuken werd versierd. Aanvankelijk gebruikte men bij de inschriften de latijnsche taal; de letters waren meestal gothische majuskels. In de XIV en XV eeuw was de vlaamsche taal met kantige minuskels in voege. Sedert de helft der XVI eeuw regeert op de klok het latijnsch alphabet. De litteratuur der klokinschriften, die in onze dagen zich bepaalt bij vadsige jaarschriften (1) en eene hoogdravende opsomming van namen en titels der gevers, had in de middeleeuwen, buiten hare gewone bestanddeelen, hare eigene poësie. In de opschriften vond men de bestemming der klok, hare toewijding, den naam van den gieter en het jaar der fabricatie. De bestemming der klok was velerlei. Als civiel werktuig onderscheidde zij zich door de volgende hoedanigheden: {==317==} {>>pagina-aanduiding<<} Convoco, signo, noto, compello, concino, ploro Arma, dies, horas, fulgura, festa, rogos. De gemeente-klok, belfried, banklok, campana bannalis, riep het volk onzer heerlijkheden, steden en banken te zamen ‘te vuur, te water, te storm, ten strijde, te putte, ten hoogen gericht, te locht en te galge’. Zij was het teeken eener vrije stad, hetwelk den burgeren somtijds wegens opstand tegen den landheer werd weggenomen. Zoo beval keizer Karel V, in 1540, de vernietiging van Roland, de beroemde banklok van Gend, omdat zij geluid was geworden bij de revolutie. Men las op deze klok het volgende: Roland, Roland bin ich genant, Wenn ich kleppe so is brand, Als ich lude orlog in Flanderland. In hare civiele betrekking verkondigde de klok, de avonds het sluiten der herbergen en bij dag het kuisschen der straten. Op eenige plaatsen werd zij getrokken onder het ter dood brengen van misdadigers. Overal verkondigde zij de aankomst van gekroonde hoofden. Te Straasburg werd in 1473 eene klok gegoten om den raad naar het stadhuis te roepen: Als man zahlt 1473 Jahr Wär König Friedrich hie offenbar, Da hat mich meister Thomas Jost gegossen Dem Rath zu lauten unverdrossen (1) De banklok der kapel van St-Peter te Aken, werd ge- {==318==} {>>pagina-aanduiding<<} trokken ter afwering van gekken, dieven en moordenaars. Zij werd den 1ten Maart 1261 door Jacob de Croilles gegoten. Het inschrift luidt: † Horrida sum stolidis: latronibus ac homicidis: ad commvne: bonvm servio: dando sonvm: magister Jacobus: de: croilles nos fecit anno dni MoCCo: LXI: I kal. mar. In onze omstreken was de klok de onontbeerlijke getuige der blijde inkomst onzer oude dorpsheeren. Wij geven hiervan een staaltje. In 1553 kocht Paulus van Daele, ridder, uit handen van Cornelis van Berge, heer van Sevenbergen en Vorselaer, de heerlijkheid Grevenbroeck, bij Bree in de Kempen, en werd den 9 Nov. van dat jaar, in haar bezit gesteld. Hem werd bij die gelegenheid door het grafelijk leenhof van Curingen, in bijwezen van Stathelder en leenmannen: ‘ryse ende erde verleent, dat zeel van der groote clocke bannael gelevert, ende te klocke geluyt, na costuyme des lantrechts te vure, te water, te storme, ten stryde, te putte, ten hooghen gericht, ter locht ende ter galgen, ende so heeft derselve Heer Paulus die grote clock in properen persoon getrocken ende geluyd, also dat een gerecht erfheere tot sijnen hoghen Heerlicheyt toestaet te doen ende behoerlyck is te gescieden. Daernae is denselven van de rinck van der porte des huys van Grevenbroeck gelevert, alles in teycken van possessie, soe dat van alder gewoente is gescieden, triomphelyck ende hoeghelyck met solempniteyt ende graviteyt, naer Loensch lantrecht. Tegenwoordig Lambrecht van Mombeeck, substituyt stathelder, Claes van der Lamen, Johan van Gelmen, Aert van Mombeeck, en Mr Rogier Vaerlaer, leenmannen. (1) {==319==} {>>pagina-aanduiding<<} Maar het is bijzonder op het gebied der godsdienst, dat de klok hare volle waarde geniet. Met regt draagt zij daar den titel van gewijd metaal. Daar is zij de uitdrukking van het algemeen gebed in den heerlijken tempel der natuur; de stem van het menschdom, dat uit dit dal van tranen de klagt des lijdens, gemengd met hoop en vertrouwen, doet stijgen tot den troon van den almagtigen God. Onverpoosd noodigt zij ons tot het gebed, tot den arbeid, tot de rust. Bij feestelijke gelegenheden zijn hare galmen zoet en welluidend als het lied van een jubelend choor. De bedrukte weduwe verheft het hoofd, de jeugd spoedt dartelend ter kerk, de zondaar werpt eenen blik van leedwezen in zijn beangstigd geweten. Heeft een ongelukkig gezin het kleed der rouwe aangetrokken, dan zucht de klok met de diepgekrenkte moeder, met den treurenden huisvader; hare klanken zijn dof en grievend als de kluiten, die op de doodkist rollen. Zoo dikwijls de klok onze ooren treft, mogen wij zeggen: Wederom een uur minder aan den dag mijns levens, wederom eene schrede naar het einde mijner baan. Uit de hoogte van iederen toren herinnert zij ons aan onze pligten, als mensch en als christen. Luistert wat de klok van Niederdorff, in Beijeren, ons toeroept: Ich weck den Geist zur Schuldigkeit, Ich sing den Leib zur Ruh, Ich tön durch Luft und Wolkenstreit, All Uebel fernen thu. In de volgende verzen wordt het doel der klok, naar aanleiding van het Pontificale Romanum, zeer duidelijk gekenschetst: Laudo Deum verum, plebem voco, festa decoro, Tristes laetifico, tepidos juvo, funera plango. {==320==} {>>pagina-aanduiding<<} Eene klok te Ulrum, provincie Groningen, droeg tot inschrift: † Defunctos † plango † vivos voco † fulgura frango † Mea vox † vox vitae † voco vos † (ad) sacra venite. En elders: † Funera plango, fulgura frango, sabbata pango. † Excito lentos, dissipo ventos, paco cruentos. Te Biedenkop in Keurhessen leest men op de torenklok: Dum turbor, procul cedant ignis, grando, tonitru, Fulgor, fames, pestis, gladius, Satan et homo malignus. Op de klokken van Mutsig, in den Elsas, leest men: Op de eerste: In sante Mauriciën ere So lute ich gar sere. Op de tweede: Gont nur in die Messe Das Gott ewer nie vergesse. De toewijding der klok aan God of zijne Heiligen werd gedurig in de inschriften herdacht. Bijna steeds was eene der klokken toegewijd aan den beschermer der kerk of der gemeente. Eene klok te Oxford, in Engeland, was gededieerd aan den H. Thomas: † In Thomae laude Resono bim, bam, bom Sine fraude. De klok te St-Pauls, in Tyrol, draagt tot opschrift: † Anna Maria heiss ich, Alle Wetter weiss ich, Alle Wetter vertreib ich, In St-Pauls verbleib ich. {==321==} {>>pagina-aanduiding<<} Op de klok van Nunen, bij Helmond, leest men: † Jhs Maria [...] En cano voce pia quod dicor sca Maria, Ad mea festa veni qui vis de morte tueri, Signat MCCCC decem noviesque Annum quo Nuenen venientis jan: fuit actor. Andere klokken drukken eenen vromen wensch, eene zegening, eene zedelijke waarheid uit. Eene klok, te Bilsen, in 1535 gegoten, heeft: † Amor is mynen naem, Myn geluyd sye God bequaem, Al soe veer men my sal horen luden, So wil God alle dyngen behueden. My heeft gegoten Jan Waghemans van Mechln. Op eene klok te Borgloon, in 1406 gegoten, leest men: † Los: sum: formata: Nec: non: Benedicta: vocata: Sit: me: pulsata: Cunctis: benedictio: lata: Anno: dni: M.CCCC: VI. De groote klok van Eyckenbilsen, die vroeger hing in het stift van Munsterbilsen, heeft, naast eenige afdruksels van oude geldmunten, het volgend inschrift: † Fusa. sono. grata. Sum. Landrada. vocata. Sint. me. pulsata Procul. hinc. mala cuncta. fugata. De stad Luik bezat bijna duizend torenklokken in de vorige eeuw. Twee harer, merkwaardig om haren ouderdom, ontsnapten in de fransche Revolutie aan den {==322==} {>>pagina-aanduiding<<} algemeenen vloed der verdelging. Zij werden geplaatst in de domkerk van St-Paul. De eerste, over een tiental jaren gesprongen, heette Paula, en had tot opschrift: † Fulgura terrores coeli variosque timores Pellat Paula suo divino predita sono. Anno domini M.CC.LXXV mense junio Mgr. Io. me fecit. Deze klok luidde do. Hare gezellin, Concordia, die zich nog te St-Paul bevindt, zong re en had tot inschrift: † Concordans socie merito Concordia dicor Nvbilia tristitie pellens relevo popvli cor. Anno domini M.CC.LXXV menso julio. Jon et Gerardus Leod. me fecerunt. Eene derde klok in 1283 gegoten, hangt ter zelfder stede in de kerk van St-Denis. Haar inschrift luidt: Si. mapellen. Mareie. si. sui. sacrée. et beneie Aloire. Kon. me. sonerat. li. tempesta. dipartirat. 1283. ert. Ke. me. fondiren. li. doi. Johan. Klokken uit de XIIIde en vroegere eeuwen zijn zeldzaam. Er bestaan weinig voorwerpen van erts, die zoo veel hebben geleden als de klokken. Oorlog, brand, oproer des volks, het onhandig luiden der kosters hebben eene menigte dezer klankwerktuigen te gronde gerigt. Hun metaal werd gebruikt tot gieten van geschut of tot slaan van munt. De inschriften gingen verloren. De zeldzaamheid zet dus nog gewigt bij de waarde der oude klokken, die aan tijd en vervolging ontsnapt zijn. II. Wij deelen hier de oudste klokinschriften mede, die wij of persoonlijk in de parochiekerken onzer provincie {==323==} {>>pagina-aanduiding<<} afschreven, of door tusschenkomst van behulpzame vrienden in bezit kregen (1). Wij laten dezelve voorafgaan door de vermelding van de patronen der kerk, die meestal op de klokken te vinden zijn, en van de collatoren der pastorij, die in vele parochiën de groote klok leverden. Onze verzameling, wij bekennen het vrij, is niet volledig. Maar wij hopen, dat onze medebroeders, de heeren geestelijken, ons het ontbrekende, ter publicatie eener nieuwe lijst zullen toezenden. Zie hier in afwachting, het verzamelde: AFFERDEN. Patronen der kerk de HH. Cosmas en Damianus. Collator de heer van Afferden. Van de drie torenklokken draagt de kleinste het inschrift: dor dat vier byn ick gevloten peter van trier heft my gegoten Ao 1616. BAEXEM. Patroon der kerk de H. Joannes de Dooper. Collatrix de vorstin-abdis van Thorn. Er zijn twee klokken; op de groote staat: † jacop. maria. vocor. anno domini. M.CCCCL † jan van asten. BEMELEN. Patroon der kerk de H. Laurentius; collator het Kapittel van O.L. Vrouw te Maastricht. Tijdens de fransche omwenteling werden de twee torenklokken weggevoerd. De oudste droeg tot inschrift: † sinte Laurens heisch ich Johan van Trier goess mich Ao Dni M. Vc. XXVIII. {==324==} {>>pagina-aanduiding<<} Eenigen tijd later werden de klokken, die de Fransche civilisateurs uit alle hoeken van het departement hadden bijeengesleept en die niet versmolten of verbrijzeld ware[n], te Maastricht publiek geveild (1). De juwelier L'Herminotte kocht alsdan voor de kerk van Bemelen eene klok afkomstig uit Groote-Spauwen, dragende tot inschrift: † Ad Majorem Dei gloriam et honorem divae Virginis et S. Lamberti patroni, labore † et subsidio Tilmanni Georgii hujus ecclesiae pastoris, expensis communitatis renovata 1624. † Ora pro nobis beate Lamb. patrone. Ora pro nobis beata virgo Maria. BESEL. Patrones der kerk, de H. Gertrudis, abdis. Op de oudste klok uit 1442, leest men: † anno domini M.CCCC.XLII † IHSVS maria † iohan clockgeter. BUCHTEN. Patrones der kerk de H. Catharina; collator de proost der stiftskerk St-Barthelemy te Luik, ten gevolge eener schenking van bisschop Balderik uit het jaar 1031 (2). De groote klok is versierd met zeven medaillons, waaronder vier met afbeeldingen der Relikwiën van Aken, eene facies Christi, eene H. Barbara en een H. Martinus. Het inschrift luidt: † vocor bartholomeus † anno dni XVc XIII fusus facta per me gregorium de treveri. Op de tweede klok, die versierd is met het beeld der H. Maagd en met een medaillon leest men: † Maria heisschen ich † tzo den dyenst Gotz luden ich † den duvel verjagen ich † gregorius van trier gois mich. {==325==} {>>pagina-aanduiding<<} De kleinste klok van Buchten is zonder inschrift; zij heeft den vorm van eenen bijenkorf en schijnt zeer oud te wezen. CASTENRAIJ. Kapel onder Oirlo, toegewijd aan den H. Mathias. Men las op het torenklokje in 1867 hergoten, als volgt: † anno dni M.CCCC mensis septembris die vigesima secunda et est anna vocata. ECHT. Patroon der kerk de H. Landricus; collator sedert 968 het stift van St-Servatius te Maastricht, en sedert 1244 de abdis van het Munster te Roermond. De oudste klok, wegende 1025 ned. ponden, dagteekent waarschijnlijk uit het jaar 1272. Zij draagt tot inschrift den volgenden roep der geloovigen aan Christus: † VenI reX gLorIe CVM paCe † Magister henricus me fecit. De heer G. Peeters verhaalt in zijne Geschiedkundige beschrijving der gemeente Echt (1), dat in het jaar 1397 eene bende Luikenaren in Gelderland vallende het versterkte stadje Echt verwoestten, de klokken uit den toren haalden en vele kostbaarheden medenamen. De geschiedschrijver Fisen voegt daarbij, dat zij in de graftomben der kerk eene rijke buit vonden en dat de goudsmeden eene der klokken medenamen, om die als een zegeteeken in den toren van Notre-Dame des fonts, te Luik, op te hangen. Deze klok is bij de Luikenaren bekend onder den naam van la cloche d'Eick. Zij werd in de Fransche revolutie met de andere klokken geroofd en welligt gesmolten. Wij bemerken hier ten slotte dat Fisen en Loyens bij het verhaal dezer feiten den naam {==326==} {>>pagina-aanduiding<<} van Echt verkeerd schrijven; de eene noemt het Eyck (1), de andere Exhia (2). ELSLOO. Patroon der kerk, de H. Augustinus; collator, de heer des dorps. De oudste klok draagt tot inschrift: † anno milleno quater C octogeno: iv mensis may fuerat: fusaq: campana: hoc cvnctis grata: marie nomen michi data: de venlo fecit joannes me: bene refecit. † dyt ys der gemeynde cloeck van elslo. Op deze klok zijn drie munten afgedrukt. GUTTECOVEN. Patroon der kerk, de H. Nicolaas; collator, de deken der stiftskerk van Sittard. Op de groote klok, medaillons van de H. Maagd en van den H. Rok van Trier. Inschrift: † Jois ma. niclaes is minen naem deren dueven † M.CCCCC. vaent bescreven XVII daerbi. joris sulris macde mi (3) HAELEN. Patroon der kerk, de H. Lambertus; collator sedert 1233 de proost van Keijserbosch. Men leest op de groote klok: † maria vocor anno domini M.CCCC.XLVII † jan van Asten. HEEL. Patroon der kerk, de H. Stephanus; collator de pastoor van Wessem (4). Op de klok leest men: † maria doer den wille dien beschermse die mi horende sien ista est campana decimalis quam Dni Sti Lamberti tenere tenentur MCCCLXXX. amen. {==327==} {>>pagina-aanduiding<<} De domheeren van de kerk van St-Lambert te Luik waren grondheeren en tiendeheffers des dorps. De groote klok, dragende den naam eener eigenares van het kasteel te Heel, Joanna de Roover, burggravin van Montfort, is versierd met de blazoenen van Roover en Croy. Het inschrift luidt: † MCCCCC vant begsrevn ende XXIIII daerbi joris culris macdemi steven is mich minen naem geven † joanna dochter van montfort. HELDEN. Patroon der kerk, de H. Lambertus. De groote klok wegende 4000 ponden, draagt het inschrift: † dicor lambertvs † cogo inimicos † excito viventes. Petrus Trivirensis me fecit in Helden anno domini MDCLXXIII. HERKENBOSCH. Patroon der kerk, de H. Sebastianus; collator de hertog van Gulick. De groote klok, waarschijnlijk in 1273 gegoten, draagt tot opschrift: † O rex gLorIe † VenI CVM paCe KaterIne. De klokken van Echt en Herkenbosch, waarop zich dit motto bevindt, hebben wij niet gezien, en weten dus niet bepaald of er een jaarschrift staat. Een dergelijk inschrift treft men op eene menigte klokken in Duitschland en Beijeren aan. Het is een gebed der geloovigen tot Christus, den Koning van eer en vrede, om als offerande op het altaar te dalen. Deze soort klokken waren welligt misklokken, die gedurende de Consecratie geluid werden. Het gebruik van de klok onder de H. Mis te trekken, {==328==} {>>pagina-aanduiding<<} dagteekent uit den tijd van Gregorius IX, in de XIIIde eeuw (1). HERTEN. Patroon der kerk de H. Michaël; collator sedert 968 de proost van Meerssen, en sedert 1222, de abdis van het Munsterstift te Roermond. Op de torenklok leest men: † Caetmans maecte mi M.CCCC.LVIII. HOENSBROECK. Patroon der kerk de H. Joannes Evangelist; collator de heer des dorps. Men leest er op de kleine torenklok: † Maria † ut nos † et fructus terre conce † are be † dig † mi † ha † ghem † meys † pe va tryer † anno Mo † CCCC † XIIII. S. yo. ew. o.p.n. Ik lees dit inschrift: † Maria ut nos et fructus terre concervare benedicere digneris † mi hat ghemaekt meyster Peter van Tryer, anno 1414 † sancte Joanne ewangelista ora pro nobis. HORST. Patroon der kerk de H. Lambertus. Dit dorp maakte tot in 1502 deel van het kerspel Blerick, onder den naam van Berckele; collator was de abt van Averbode. De kleinste klok, ook genaamd St-Jansklok, dagteekent uit 1405; zij is een overblijfsel uit de kapel van Berckele. Men leest er: † maria - is - min - naem † dat - si - got - bequaem † sanctvs Lambertvs - sanctvs Joannes - sancta Katharina † int jaer ons heren M.CCCCV. Op de tweede (de brandklok) leest men: † sc remigi ora pro joanne de wittenhorst et judoca de wese et liberis ipsorum dominis de horst, pro {==329==} {>>pagina-aanduiding<<} aegydio de Kessel pastore et pbris ac incolis de horst, pro aelberto hachman opifice AoXVcXXXVI. De groote klok is versierd met het blazoen der Wittenhorst en de afbeeldsels van Maria en Lambertus; zij heeft het volgend opschrift: † sancte lamberte bydt voer ons joncker yan van Wittenhorst, her toe ter harst, yoffer jost syn husfrou anno domini M.CCCCC.XXXVII. Aelbert hachman goet my toe clef. ITTERVOORT. Patrones der kerk de H. Margareta; collatrix de vorstin-abdis van Thorn. De klok is versierd met het wapen van Gelderland; het inschrift luidt: † jacop de venrai klockgeter int jaer ons heren M.CCCC.LXXII. LINNE. Patroon der kerk de H. Martinus. Op de groote klok leest men: † A: no: do: M.CCC.XLIX † o: rex glorie veni cvm pace. De tweede klok is versierd met acht ingelegde muntjes van zilver, allen onherkenbaar, behalve één van Roermond; haar inschrift luidt: † martinvs episcopvs int jaer ons heren M.CCCC. en LVIII jacop clockgeter van venlo. LOTTUM. Patrones der kerk de H. Gertrudis. Op de tweede, zoogenoemde middagklok, leest men: † completa est hec campana per magistrvm Joannem de venlo MCCCCCXII. Xde mense jvnii. MAASBREE. Patrones der kerk de H. Aldegunda. Op de groote klok leest men: † Vocor maria et facta svm per magistrvm christian voigt der sohn anno mↃccli die xix mensis junii. {==330==} {>>pagina-aanduiding<<} De middelste klok, Aldegunda geheeten, werd in Mei 1353 gegoten; een juist afschrift der dedicatie heb ik niet kunnen bekomen. Op de kleinste klok leest men: † Vocor salvator mvndi et facta svm per magistrvm christian voigt anno mↃccli die xix mensis junii. MAASTRICHT. De Servatius der kerk van dien naam, is eene der welluidendste en zwaarste klokken van ons vaderland; zij weegt 9,000 ned. pond, heeft in doorsnede aan den rand 2 el 20 duim, en is voorzien van eenen ijzeren klepel wegende 500 oude ponden. De Servatius werd gegoten in 1515 in het voorhof der proostdij, door de gebroeders Willem en Caspar de Moer. Het inschrift ten deele zamengesteld uit eene antiphone uit het officie van den Heilige, luidt als volgt: servatius servavit fidem servavit plebem domini servando et orando meruit quod credidit. ad tua sacra voco populum clangore sonoro servati, cujus nomine dicor ego. Wilhelmus et caspar Moer confratres fecerunt me anno verbi incarnati 1515. In 1795 werden acht van de tien klokken uit den toren geworpen en versmolten; de Servatius en eene andere bleven bewaard. Men verhaalt dat een burger van Maastricht aan den franschen commissaris, die ook den Servatius in beslag wilde nemen, zou gezegd hebben: ‘Citoyen, comment annoncerons-nous dignement les victoires de la république, si vous nous ôtez cette belle cloche.’ Alhoewel de franschen gevoelig zijn aan een geestig woordje, verbond men tot meerdere zekerheid, den Servatius met den hamer van het uurwerk. In 1853, op Heilig-Sacramentsdag, kreeg deze klok {==331==} {>>pagina-aanduiding<<} eenen barst, die echter op eene meesterlijke wijs gesoldeerd en gestopt werd door den heer Leroi, horlogiemaker te Saint-Jean d'Angely, bij Rouen. MILLEN. Het kasteel van dit dorp ligt op Nederlandsch grondgebied, maar de kerk en het dorp zijn pruissisch. Patrones der kerk de H. Maagd; collator de proost der abdij Siburg. Op de kleinste klok leest men: † sancta maria † anno domini MCCCC.LXXIIII. Jacob van Venrade. De groote klok is voorzien van vier beeldjes der H. Maagd en van het volgend inschrift: † ave maria gratia plena dnvs tecvm benedicta tv in mvlieribvs et benedictvs frvctvs ventris tvi amen. † o rex glorie veni cvm pace † lvcas, marcvs, joannes mathevs † actvm anno dni M.CCCC.IIIo (1). NOORBEEK. Patrones der kerk de H. Brigida; collator de Paters Jesuiten van Maastricht. De groote klok is versierd met het borstbeeld der H. Brigida en met muntafdruksels. Het opschrift luidt: † sca brigida heisschen ich tzo deme dienst gotz lvden ich den donre verdryven ich jan van tryer gous mich anno dni Mo. Vo XXVIII. Op de kleine klok bemerkten wij twee muntafdruksels en het inschrift: † maria vocor anno domini M.CCC.XLIX. johannes boerken de vechel me fecit † defvnctos plango † vivos voco † fvlgvra frango. {==332==} {>>pagina-aanduiding<<} Deze schoone klokken zijn in de fransche revolutie niet weggevoerd. Eenige inwoners vernomen hebbende wat op andere plaatsen gebeurde, haalden de kleine klok bij nacht uit den toren en verborgen dezelve in het bosch. Men declareerde daarna aan den franschen commissaire, dat deze klok door eene colonne mobile was weggevoerd. De andere bleef natuurlijk hangen ‘pour annoncer les victoires de la républiqne.’ NUNHEIM. Patroon der kerk de H. Servaas; collator de abt van Averbode sedert 1224, en sedert 1288 de proost van Keizerbosch. Men leest op de groote klok: † Johes de venlo gradys de venlo me fecit anno dni M.CCCCXCII † sancte servaes. Op de kleine: † ego wocor J.H.S. maria † johs de venlo gra de venlo me fecit anno dmni M.CCCCXCII. Op eene kleine altaarbel versierd met eene jagtscene: † me fecit joannes a fine Ao 1548 † lof godt van al. OIRLO. Patrones der kerk de H. Gertrudis. Op de groote klok leest men: † yck werfrou die leven on bescrey die doden yc roep tegen den donner † sante gertruyt. Ao dni M.CCCCC.XXVI daerbi goet aelbert hachman mi. Op de derde en kleinste klok bevint zich het wapen der stad Roermond en het kruis van St. Antonius, met het volgend inschrift: † Antonivs heit ic den dufel verdrive ic ao XVcXXI daerbi goet jacob van roei mi. {==333==} {>>pagina-aanduiding<<} ODILIENBERG. Patroon der kerk aanvankelijk de H. Petrus en later de H. Wiro. Op de oude klok leest men dit opschrift in gotische letters: † Maria deip ich (1) meister corster goet mich. PAPENHOVEN. Patroon der kerk de H. Catharina; collatrix de abdis van Susteren. Op de oudste torenklok leest men: † Katerina heite ich, ad honorem dei pulso, vivos voco mortvos doleo. † Joannes de alstere fudit me ao M.CCC.XVI. ROOSTEREN. Patroon der kerk, de H. Jacobus de meerdere. Op de kleine klok leest men: † maria en jacop heist ich. anno dni M.CCCC.LXXVIII. jacop van venrade. Op de groote klok staat: † Jesus a na (zareth) rex judeorum dicor. joris cuilre van tongeren. anno dni MCCCCC.XXIX. Deze klokken werden in de fransche revolutie in beslag genomen, maar de inwoners lieten dezelve, toen ze reeds ter transport op een schip waren ingeladen, heimelijk en bij nacht in de Maas zinken. Door deze kunstgreep bleven zij bewaard. SITTARD. Patroon der kerk de H. Petrus; collator het kapittel dier plaats. Op de oude klok van het raadhuis las men: hoc vas format zittart, quod maria vocatvr dvm scribo anno m.c. bis quadrageno (1180). {==334==} {>>pagina-aanduiding<<} Deze klok is in den grooten brand van het jaar 1677 met de klokken der kerk te niet gegaan. Eene andere klok wegende 5000 pond namen de Brabanders in 1554 mede naar Mechelen. SEVENUM. Patronen der kerk, de HH. Fabianus en Sebastianus. Op de groote klok leest men: † Fabian en Sebastiaen zijn patronen deser kercke Die ons van Sevenheym in onsen noot willen versterc-Daerom als gy my tot Godts dienst hoort klincken [ken Verlaet het tijdelyck, de herbergh ende drincken; Daerom bin ick hergoten, want ick was gescheurt Door sterck luyen so dickwyls gebeurt P. Hemony me fecit Ao1653. Op de middagsklok, de middelste der drie klokken, bevindt zich: † Maria † iacobvs van helmont hath mi gemackt † gerardvs de Bergen hier (?) meister † M.CCCLXIX. STEIJN. Patroon der kerk, de H. Martinus; collator, de gebiedende heer des dorps. In het jaar 1688 schreef Arnold Meskes, pastoor te Steijn, in het memorieboek zijner kerk: ‘Onse groote bannaelclock, diewelcke gegoten was door sekeren Joannes Hoerkens (?) van Vechel int jaer 1456, ende in 't jaer 1680 by ongeluk gebroken is, is door de genade van hare Doorl. Mevrouw de hertogin van Holsteyn vernieuwd, ende hergoten door Christoffel en Jacob van Trier, in het dorp van Grooten-Meersch, den 25 Aug. 1688; zij werd Maria genoemd, en is wegende 1232 pond. TEGELEN. Patroon der kerk de H. Martinus. Collator sedert de tiende eeuw het domstift van Luik en waar- {==335==} {>>pagina-aanduiding<<} schijnlijk sedert 1564, de eigenaars van het slot Holtmeulen. De groote klok heeft het volgend opschrift: † Maria heisse ich, Lebendige roef ich, Toden beschrei ich. anno 1609. Jan van Trier hat mich gegossen. THORN. Patroon der voormalige parochiekerk de H. Michaël; collatrix de vorstin-abdis. Op de oudste torenklok leest men: † michael in laudem dei vocor † vivos voco † mortuos lugeo † demonem fugo † anno domini M.CCCC.XCV. URMOND. Patroon der kerk, de H. Martinus. Collatoren, verscheidene eigenaars. Op de groote torenklok leest men: † Sanctvs martinvs heite ich in die eere goeds luede ich Wer mich hoirt de beit sich anno MCCCC.XCIII. Op de tweede klok staat: † Anna maria heite ich in de eere Godts lvide ich wer mich hoirt die beit sich anno MCCCC.C.VI. Over eene derde klok leest men in het doopregister aldaar: ‘In het jaar 1687 op den dag van Allerheiligen is onse kleyne klok geborsten; den 20 Julij 1688 is sij afgenomen. De volgende woorden stonden er te lezen: † Sancta anna heite ich in die eere goeds lvide ich johan van alffer goet mich anno MVc.VIX. {==336==} {>>pagina-aanduiding<<} Anno 1688 den 18 september is dese kleyne klok hergoeten door Jacob van Trier, en den 23 sept. gebenediceert door my Godfried Reyner Snyders pastoor der vryheid Urmund, in bijwesen van heer Carolus Cleynjans pastoor te Berg (1). VALKENBURG. Patroon der kerk, de H. Nicolaas. Collator, oorspronkelijk de proost van Meerssen, maar sedert de oprichting der parochie in 1281, de pastoor der moederkerk Schin op de Geul. Wij lezen in een handschrift der Borgondische bibliotheek te Brussel, over de oude klokken van Valkenburg, als volgt: ‘Inden joer ons Heren M.CCCC inde LXXV des anderen dachs nae Synte Katherynendach, in November, als opten heyligen sondach, due warden te Valkenborch opten Kyrckhoeff dry clocken te eyne moele off te samen korsten gedoen. Inde die groetste kloeck heyt Appolonya, inde dat waes die saecke oem dat sy hoeff die vrouw Appolonia van Arenberch des drossten wyff op die tyt te Valkenborch, geheyten Her Dederych van Palant, rytter, her zu Wyldenberch. Item die andere daernae, die waert geheitten Gabriël, inde die derde Maria, dat waes die cleynste.’ VENLO. Patroon der kerk, de H. Martinus. Collator, oorspronkelijk de heeren van Milne, sedert het jaar 1259 de abdij Averbode. Op de groote klok, wegende 2800 ned. ponden, leest men: † nomen meum est ihesus † Jan got mi. anno dmni M.CCCCLXVIII. Op de kleinere klok wegende 1600 ned. pond staat: martinvs † laudo deo dignvm. fleo fvnvs. perdo malignvm. {==337==} {>>pagina-aanduiding<<} † belli do signvmque pacis jvvo venle benignvm. † anno dni M.CCC.LXXIII. VENRAIJ. Titel der kerk, St-Petersbanden. Op de oudste torenklok staat: † sancte petre int jaer ons heren M.CCCC en LXXV. † Jacob clockgeter. Op de tweede leest men: † ave maria heit ick al quaet verdryf ick den doden beklaich ick den levenden roep ick anno domini M.DXXI Jacob venraid. Eene jongere klok heeft: † den naem Jesus is mi gegeven wie Jesum volcht sal euwelick leven, gelyck die apostelen hebben gedaen haeren arbeydt altoos met Jesu bestaen blicxem, haegel, donder can Jesus verdryven alle duvelen doet hij sidderen ende beven petrus verberckt pastor in venray anno 1643 (1). VLODORP. Patroon der kerk de H. Martinus. Op de kleine klok leest men: † vocor maria et facta svm anno dni M.CCC.XXVI in mayo. WELTEN (Heerlen). De kapel van Welten is toegewijd {==338==} {>>pagina-aanduiding<<} aan den H. Martinus. Het torenklokje is versierd met een medaillon en met verscheidene muntafdruksels. Inschrift: † martinvs. heite. ich, jacob. van venrod. goet mich. die. leven. rope. ich. anno XVc XIX mense majo. Het klokje van Welten werd in de fransche revolutie door de buurlieden gered. Het werd uit den toren gehaald en in eenen naburigen tuin begraven. III. Wanneer men eenen blik werpt op de lijst der Limburgsche parochiën, waar zich oude torenklokken bevinden, dan zal men dadelijk bevroeden, dat haar getal in het arrondissement Roermond veel grooter is, dan in dat van Maastricht. Wij meenen dit verschil voornamelijk daaraan toe te schrijven, dat de roofzucht der fransche kerkplunderaars uit 1797 in kracht heeft afgenomen, naar mate deze stroopers zich verwijderden van de hoofdplaats van hun departement. In de omstreken van Maastricht vindt men geene oude klokken dan te Noorbeek, Elsloo, Welten en Hoensbroeck. Wat den ouderdom onzer klokken aangaat, kunnen wij ons, zoo ver ik weet, niet over zeer oude voorwerpen beroemen. Onder de gedagteekenden erkennen wij als oudsten, die van Echt 1272, van Herkenbosch 1273 (1), Millen 1303, Vlodrop 1326, Linne 1349, Maasbree 1353, Sevenum 1369, Venlo 1373, Heel 1380. Uit de volgende eeuw noemen wij: Horst 1405, Hoensbroeck 1414, Papen- {==339==} {>>pagina-aanduiding<<} hoven 1416, Besel 1442, Haelen 1447, Noorbeek 1449, Baexem 1450, Herten 1458, Linne 1458, Venlo 1468, Ittervoort 1472, Millen 1474, Venray 1475, Roosteren 1478, Elsloo 1480, Nunhem 1492, Urmond 1494, Thorn 1495. Te zamen twee klokken uit de XIIIde, zeven uit de XIVde en achtien uit de XVde eeuw. Daarbij voegen wij eene klok zonder opschrift te Buchten, die de oudste van allen schijnt te wezen. Die gieters, die deze eerbiedwaardige gedenkstukken hebben tot stand gebragt, waren de volgende: Jan de Alstere, in 1416, gieter der klok te Papenhoven; Jan van Asten, die in 1447 de klok van Haelen, en in 1450 die van Baexem goot; Jan van Alffen (?) gieter in 1504 der klok van Urmond; zekere Caetmans, vervaardiger in 1458 der klok te Herten; ‘meister Corster,’ gieter der klok van Odilienberg, en magister Henricus, die in 1272 eene klok te Echt heeft tot stand gebragt. Jan Boerken of Hoerkens, van Vechel, goot in 1449 eene klok te Noorbeek, en in 1456 de banklok van Steyn. Jacob van Helmunt vervaardigde in 1369 eene klok te Sevenum. Zekere Joris Cuilre, Culris of Sulris, geboortig van Tongeren, goot in 1517 eene klok te Guttecoven, in 1524 eene te Heel en in 1529 eene te Roosteren. Jan A Fine of Van den Eynde goot in 1548 eene altaarbel voor de kerk te Nunhem. De Heer Ch. Cramer van Brienen, burgemeester te Amby, is in bezit eener tafelbel van denzelfden werkman. Dit stuk is versierd met dansende dieren, op het geluid eener vedel. Opschrift: † me fecit Joannes a fine Ao 1553. Meester Albert Hachman, vervaardigde in 1526 de groote klok van Oirlo, en in 1536 die van Horst. Eene tweede klok voor Horst goot hij te Kleef in 1537. De gebroeders Willem en Caspar Moer goten in 1515 {==340==} {>>pagina-aanduiding<<} den bekenden Servatius te Maastricht en in 1513, die der St-Peterskerk te Leyden, welke voorzien is van het volgend inschrift: † Salvator so heyt ic. † Den haghel en alle quaed weder verdryf ic. † Den levenden en den doden luy ic. † Willem Moer en Jaspar syn broeder maekten my. † Int jaer ons Hern M.CCCCC.X.III. De familie van Trier, afkomstig uit Aken, oefende het bedrijf van klokkengieter gedurende verscheidene eeuwen. Meister Peter van Trier vervaardigde de klok van Hoensbroeck in 1414, en Gregorius van Trier die van Buchten in 1513. Jan van Trier goot in 1528 klokken te Bemelen en te Noorbeek. Een ander lid dezer familie, Hendrik van Trier vestigde zich in Holland. Hij is gieter van twee metalen kanons voor de stad Edam. Op het eerste leest men: Die den steir hort bellen, Municken en papen sal hi quellen. H.V.T. 1573. Papen en moniken kwellen; voorwaar een mooi tijdverdrijf voor Edamsch roemrijk geschut! Op het tweede stond: Den vierigen draeck ben ick geheten Styf ende sterck kan ick schieten. H.V.T. 1574. (1) Jan van Trier goot in 1582 eene klok voor de St-Peterskerk te Aken, en in 1609 de groote klok van Tegelen. Peter van Trier goot, in 1616, voor de kerk van Afferden. Een ander Peter van Trier goot in 1673, de groote klok van Helden. {==341==} {>>pagina-aanduiding<<} De namen der laatste gieters uit dit geslacht, Jacob en Christoffel, vindt men te Steijn op eene klok uit 1680; en op eene te Urmond uit 1688. Ter aanduiding hunner vaderstad plaatsten de van Trier, bij voorkeur op hunne klokken, de afbeeldsels van de groote relikwiën van Aken, of als zinspeling op hunnen naam den H. Rok van Trier. Jacob van Venrode, Venrai of Venrade was een bedrijvig gieter uit zijnen tijd. Althans hij werkte te Ittervoort in 1472, te Millen in 1474, te Roosteren in 1478. De klok van Venray, die in 1475 uit zijne loodsen kwam, teekende hij Jacob clockgeter. Misschien was Jacob van Venrai, Venrod of van Roei, die in 1521 te Oirlo en te Venrai, en in 1529 te Welten klokken leverde, zijn zoon. Waarschijnlijk had deze familie haren zetel te Venray. Omtrent dien tijd bloeide eene gietersfamilie uit Venlo. Indien ons afschrift juist is, leverde Jacob clockgeter van Venlo, in 1458 eene klok te Linne. Den 4 Mei 1480 goot Jan van. Venlo de gemeenteklok van Elslo. Deze gieter vervaardigde in 1489 de schoone gothische doopvont der kerk van St-Martyn, te Wijck-Maastricht. Het ronde bekken dezer vont is versierd met engelskoppen in den vorm van waterspuwers. Het deksel, een werk zonder smaak en zonder waarde, dagteekent uit 1717 (1). Op het met arabesken versierde boord der kuip leest men: Joannes a Venlo me fecit anno domini MCCCCLXXXIX. Drie jaren later drijft deze klokkegieter zijn handwerk in gezelschap van Gerard van Venlo, die welligt zijn zoon of zijn broeder was. Zij goten in 1492, de klokken van Nunhem. In 1512 (?) goot Jan van Venlo eene klok te Lottum. {==342==} {>>pagina-aanduiding<<} Een andere klokkengieter die voor de omstreken van Venlo gewerkt heeft was Johan Voigt der Sohn, die de klokken van Maasbree heeft vervaardigd. Bij de lijst dezer gieters, die ten deele Limburgers waren, voegen wij Meester Aert of Arnoldus, een bekend geelgieter uit Maastricht, die in zijne vaderstad, de bronzen sieraden tot stand bragt op het voormalig koor der kerk van St-Servaas, en voor de kerk der Franciscanen eenen grooten kandelaar met zeven armen vervaardigde. De kostbare doopvont in koper van St-Jan te 's Hertogenbosch, goot Aert in 1492. Deze vont - zegt Coppens (1) - is een aanzienlijk werk, met verscheidene fraaije koperen beeldjes versierd, en weegt 2594 oude ponden. Het deksel, in den vorm van een torentje weegt ruim duizend pond, en wordt door middel van een ijzeren werktuig verschoven. De vont stelt het waschbad van Betsaïde voor. Het waterbekken wordt gedragen door zes koperen beelden van melaatschen en gebrekkigen. Op het deksel verrijst een baldakijn uit verschillende verdiepingen bestaande. In de onderste staat de doop des Heeren door den H. Joannes; het kleed des Verlossers wordt door een Engel {==343==} {>>pagina-aanduiding<<} gedragen. In eene volgende verdieping ziet men den H. Joannes Evangelist en een bisschop; vroeger bevond zich daar ook het beeld der H. Maagd. Hooger troont in eene tent de Hemelsche Vader, terwijl het geheel wordt bekroond door een pelikaan, een symbool van den Verlosser en den Doop. Op den rand van het deksel staan de zinnebeelden der vier Evangelisten; als handvat is daarbij ook nog aangebragt het beeldje van een werkman. Het zware deksel wordt verplaatst door een hefboom, die een driehoek, uit de hand gesmeed, in beweging brengt. Op den voet der vont is een vrouwenbeeld gegraveerd met een spreukband in de eene en een schild in de andere hand; de letters der spreukband zijn niet meer zigtbaar, en in het schild staat het wapen van Maastricht. In den loop dezer verhandeling heeft men kunnen bemerken, dat in een groot getal onzer inschriften woorden voorkomen, zoo als: fulgura frango, nubila pello demonem fugo, alle wetter vertreib ich, den donre verdryf ick, den duvel verjaeg ick enz. In vele dorpen onzer provincie werd nog voor eenige jaren de klok geluid bij het naderen van een onweder. Dit gebruik vindt grond, noch in de H. Schrift, noch in de ondervinding. Hoe ontstond dan dit gebruik? ‘In zeer oude tijden, zegt Hans Weiningen (1), toen voor de eerste reis de christelijke klok door de wouden van Duitschland klonk, meenden de verschrikte Heidenen de stem van eenen nieuwen onbekenden God te hooren, voor wien hunne go- {==344==} {>>pagina-aanduiding<<} den moesten vlugten. De algemeene meening, dat door het geluid der klok de duivel en bijzonderlijk onweders en hagel verdreven worden, stamt zekerlijk van daar. De heidensche dondergod Thor, was door het volk het meest geëerd, als zijnde de magtigste; doch ook hij moest met zijne donderstem voor den God der Christenen wijken. Waarschijnlijk werden dus de klokken bij onweder geluid om de nieuwbekeerden, van een ligt overgebleven vrees voor Thor, te bevrijden.’ De Kerk nu verbeterde dit volksgeloof, en sprak, bij de wijding der klok, bijzondere gebeden tot wering van de rampen der onweders. Legenden over de klokken, zijn in de meeste landen van Europa verspreid. Wij deelen er eenige mede, die wij hier in Limburg uit den mond des volks hebben opgeschreven. Daar de klokken in de drie laatste dagen der goede week, uit eerbied voor het lijden en den dood des Zaligmakers, niet geluid worden, verhaalt het volk dat zij naar Rome reizen, waar zij zich op dezelfde stonde vergaderen om den Paus te zien. Terugkeerende brengen zij de Paascheijeren mede. Deze dichterlijke sage werd door de pen en het penseel reeds meermalen benuttigd; zij leeft niet alleen in Limburg, maar ook in België, Rijnland en Frankrijk. Te Blitterswijck, bij Venlo, luidt de koster, van den tijd der eerste korenbloei tot St-Jan-Baptist, 's morgens ten 10 uren, gedurende eenige minuten eene klok, die de Zeistersklok genoemd wordt. De eerste korenaar die bloeijend wordt gevonden, brengt de dorpsbewoner naar de kerk, en plaatst ze in het sleutelgat, opdat de koster wete dat het saisoen der Zeistersklok is aangekomen. Dit oud gebruik verschaft hem jaarlijks een malder rog. {==345==} {>>pagina-aanduiding<<} Tusschen Venraij en het gehucht Oostrum, ten naaste bij half weg, bevindt zich eene zoogenoemde Vlasrode, zijnde eene kuil met water, waarin men het vlas legt om de rotting der houtdeelen te bevorderen. Omtrent dezen waterplas is de sage, dat alwie een stuk geld in den afgrond werpt, onmiddelijk het klokkengelui uit dien poel verneemt. Op eene stormachtige najaarsnacht verdween eene klok uit den kerktoren van Horst, medenemende eenen grooten hoek van dat gebouw. Of zich die klok op eigen gezag dien uitweg heeft gekozen, dan of zij door eene ongeziene hand er uit geslingerd werd, kon niemand bevestigen. Zeker moest zij slecht gedoopt en in hare woeste vaart in het zwart water der Peel nedergedompeld zijn. Dààr hoort men ze nog luiden op Kersnacht. De nachtelijke kerkganger die hare toonen volgt, loopt verdoold in het moeras. Sedert het beleg van 1632, zou de groote klok van Maastricht, de Servatius, het aangename van haren klank verloren hebben. Het landvolk verhaalt dat de klokken der abdij St-Gerlach treurden en als voor de dood luidden, toen men in 1786 de overblijfsels van den H. Stichter der kerk, naar Roermond voerde. In het broek, bij de oude kerk te Spaubeek, verzonk eene ongedoopte klok in den afgrond. Zij roept sedert de heksen naar den Sabbat. Te Hoensbroeck, in de Horsten, tusschen de kerk en de Geleenbeek, verzonk een ongedoopte klok in den waterplas. Wanneer men in het midden van den poel met eenen steen werpt verneemt men duidelijk haar geluid Tusschen de dorpen Thorn en Kessenich, ligt het zoogenoemde Vijgelbroek of Thoorderven, een turfmoeras, {==346==} {>>pagina-aanduiding<<} dat bij hoog water door de Maas overstroomd wordt. Eene volksoverlevering verhaalt dat hier eene gansche stad, met kerken en torens in den kolk verzonk. Te Kersnacht hoort het volk het geluid der verzonken klokken, die in de onderaardsche krochten de komst van den Messias loven. Ook heeft aldaar de fransche generaal Dumouriez in 1794 de kas van zijn regiment verloren. Te Mulhem, onder Lanklaer, bevond zich in het begin dezer eeuw eene kapel toegewijd aan den H. Joannes den dooper, waarvan de muren op grondvesten uit het romeinsch tijdperk rustten. Bij deze kapel is de put van St-Jan, waarin eene ongewijde klok zou gestort zijn. De bijgeloovige lieden uit den omtrek kwamen daar water drinken, tot genezing hunner kwalen. Op de hoogte van het Ravensbosch, bij Valkenburg, ter plaatse waar in 1850, op last van den Nederlandschen staat, eenige opgravingen van Romeinsche oudheden zijn bewerkstelligd, bevindt zich eene cirkelvormige diepte, met een heuvel in het midden. De bewoners der omstreken noemen dit, den kuil van St-Servaas, en verhalen dat deze H. Bisschop daar eenige duivelsklokken zou begraven hebben, die gedwongen zijn, elk jaar te luiden in den nacht van den 13 Mei. Angstvallige landlieden hebben de sombere toonen dezer ongedoopte klokken meermalen gehoord. Dergelijke sagen zijn verspreid over geheel ons land. De meeste harer verwijzen naar de eerste eeuwen van het Christendom, wanneer de klok daar stond als werktuig van schrik voor den heiden, en als geheiligd zinnebeeld voor den geloovige. Jos. HABETS. {==347==} {>>pagina-aanduiding<<} Notice sur quelques découvertes d'antiquités dans le duché du Limbourg. Exploration d'une villa Belgo-Romaine au Rondenbosch à Houthem-Saint-Gerlach. Non verbis sed factis. Quand on monte pour se rendre de Houthem à Schimmert, par le sentier, dit Kallenbergswegje, on aperçoit, sur la hauteur, au point où le dit sentier aboutit à la route d'Ulestraten, une pièce de terre arable, de forme ovale, bornée au nord par un champ nommé het Reutje (Pl. I) et se trouvant pour ainsi dire enchassée entre trois chemins. Cette parcelle d'une contenance d'environ quarante ares, était il y a peu d'années, plantée d'arbres séculaires, qui s'élançaient somptueusement des broussailles épaises dont ils étaient entourés. Ceci explique l'origine de la dénomination de Rondenbosch ou bois circulaire, que ce terrain porte encore aujourd'hui. Isolé, comme il se trouvait, au milieu de la campagne et cerné d'un fossé d'environ 500 mètres de circonférence, qui avait une profondeur de 1.50, sur une largeur de 3 à 4 mètres (Pl. I, fig. L), le Rondenbosch (1) avait quelque chose de mystérieux, que la seule ouverture, du côté de Houthem, qui y donnait accès, semblait confirmer. {==348==} {>>pagina-aanduiding<<} Le fossé étant protégé par un rempart intérieur, dont la hauteur et l'épaisseur correspondaient avec la profondeur et la largeur du premier, il y avait tout lieu de supposer que c'était la circonvallation d'une ancienne forteresse ou d'un camp retranché. Aussi les premières investigations ne tardèrent-elles pas à corroborer cette supposition, puisque la terre se trouvait jonchée de débris de poteries, tuiles, pierres de tuf, chaux et autres matériaux de construction, probablement déterrés, par les fouilles de taupes ou d'autres animaux de cette espèce. Une mare d'eau (Pl. I, fig. C) qui, avant que le terrain fut cultivè, revenait régulièrement en hiver et aussi parfois en été, après de fortes pluies, fit conjecturer qu'il y avait eu là un puits. Les habitants des environs prétendent généralement qu'un hermite, imitateur zélé de St-Gerlach, patron de Houthem, a eu jadis là sa cellule, et que ce lieu servait souvent de but de promenade aux chanoinesses de la noble Abbaye de St-Gerlach, dont le terrain en question était une dépendance. Les moins incrédules ajoutent qu'après la suppression de l'Abbaye, ce lieu fut hanté, puisqu'on y a vu bien souvent entrer quatre chevaux noirs qui disparaissaient dans la mare. En répétant cette fable, nous tenons à observer qu'ordinairement ces sortes de légendes se rapportent non seulement à des lieux qui furent les témoins de grands sinistres ou autres faits mémorables, mais encore aux terrains qui récèlent des antiquités. Le Rondenbosch parait avoir primitivement fait partie du grand bois domanial des sires de Fauquemont, nommé le Ravensbosch, dont le grand réseau s'étendait sur le sommet et le versant des collines qui bordent la vallée {==349==} {>>pagina-aanduiding<<} de la Geule, entre Hulsbergh et Meerssen. Comme une chose qui convient à notre sujet, nous remarquons dès maintenant que dans les Gaules la plupart des maisons, étaient au temps de César et de Strabon entourées de bois. AEdificia circumdata sylvis sat sunt fere domicilia Gallorum (1). C'est dans ce lieu mystérieux que sur l'ordre du gouvernement Belge, M. le conseiller Schuermans fit pratiquer des fouilles en l'année 1864. Le savant explorateur des tumulns de la Hesbaye voulut bien nous associer à ses travaux et nous initier à ses découvertes. C'est à sa bienveillance et à son gracieux désintéressement que nous devons la permission de puiser largement à sa belle description des fouilles (2). C'est encore gràce à sa bienveillante intercession que le gouvernement Belge a voulu doter notre Société des belles planches qui ornent cette livraison. Nous présentons ici à M. Schuermans l'expression de notre gratitude. Les fouilles furent commencées, mercredi le six juillet, dans le trou qu'on appelait le puits (pl. I litt. C.). Comme la terre y était meuble et d'une couleur foncée, et que les ouvriers trouvaient des fragments de tuiles et de poterie à chaque coup de bêche, les travaux y furent continués. C'était véritablement un puits; l'habitation devait donc être proche. Pour la trouver M. Schuermans prit ce lieu comme centre et ordonna de faire des tranchées par tout le bois en raies d'étoiles. Cette opération produisit une grande quantité de fragments de tuiles, des tessons, du verre et fit aboutir à une couche de gravier en forme de route. Le 22 juillet ils trouvèrent les premières substructions. {==350==} {>>pagina-aanduiding<<} Les travaux, interrompus vers la saison des moissons furent repris le 8 août et durèrent jusqu'au mois de décembre. Les murailles se trouvèrent parfois jusqu'à six pieds sous le sol; le terrain était difficile à manier, à cause des racines et des troncs d'arbres qui enveloppaient la terre comme dans les mailles d'un réseau. En commençant les travaux, les explorateurs avaient cru trouver les vestiges d'un camp romain analogue à ceux de Trèves, Bonn, Cologne ou Manderscheidt; mais la suite fit voir qu'on s'était trompé. Le fossé et le rempart dataient du moyen-àge, ou peut-être d'une époque encore plus rapprochée de nous, car pour les faire, on avait dù détruire une partie des bâtiments belgo-romains. (Pl. I litt. F, F.) Ces fortifications de terre, que dans nos contrées on appelle Schans, se rencontrent dans plusieurs villages du Limbourg. (1) Ce sont ordinairement des lieux entourés de retranchements, plantés de broussailles et pourvus de fossés à eau. Ces Schans servaient en cas de guerre de refuge aux villageois pour-leurs bestiaux et leurs meubles. Une sauvegarde les garantissait contre les incursions et la rapine des soldats. La villa belgo-romaine qui, sur la hauteur du Rondenbosch, avait précédé la Schans, consistait en deux corps de bâtiments et un puisard (Pl. I, litt. E, C et D.) Elle avait péri à la suite d'un violent incendie, de telle façon qu'on ne découvrit dans les excavations des fouilles qu'un assemblage informe de débris de tuiles, de poterie, de fer, de chaux, de charbons de bois et de mille autres restes de cette catastrophe. {==351==} {>>pagina-aanduiding<<} Le bâtiment du nord formait un paraléllogramme, ayant la façade vers le sud (pl. I, fig. E), long de 18,57 et large de 13,14 mètres. C'était l'habitation de la famille. Les fondements de ce beau quartier étaient exclusivement construits en pierre de tuf de Bergh-Terblyt. Les pierres des murs en petit appareil, (pl. I, fig. M) étaient d'un grain dur et peu maniable. C'étaient des moëllons carrés sur leur face apparente, et profondément enfoncés en boutisse dans un blocage de ciment et de débris de pierres qui formaient le noyau des murailles. Ils provenaient tous de la couche supérieure du plateau et avaient été façonnés, non pas à la scie, mais avec un instrument tranchant (1). Les murs étaient larges de 0,60 centim. environ; on n'y rencontrait ni briques, ni tuiles. Sur ces murs l'architecte avait probablement élevé des constructions en bois, couvertes d'une toiture en tuiles. Les restes de ces objets gisaient par charretées le long des murs. Les tuiles étaient de deux espèces. Les unes plates et relevées sur les côtés s'appelaient tegulae; elles avaient généralement 40 à 50 centim. de hauteur sur 30 à 35 centim. de largeur. Les autres courbes et nommées imbrices servaient à couvrir les jointures des premières qui étaient posées à plat par rangées horizontales. En Italie c'est encore de nos jours le genre de toiture préféré. Comme notre contrée était dans ce temps-là couverte d'immenses forêts, ces métairies en bois ou en clayonnage, comme celles des émigrants de l'Amérique, devaient être fort répandues à cause du bon marché. Vitruve les appelle aedes parietinae; il désapprouve ce genre de construction, à cause des dangers qu'il présentait en cas d'in- {==352==} {>>pagina-aanduiding<<} eendie. Cependant la vieille Rome de la République n'en connaissait pas d'autres. Les demeures privées des Belgo-Romains différaient des nôtres tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Les habitations les plus considérables ne présentaient pas des façades hautes et larges, décorées avec luxe comme en Italie et ornées de plusieurs fenêtres. Elles consistaient généralement en un simple rez-de-chaussée percé de quelques étroites ouvertures pratiquées dans le mur. Ces fenêtres étaient garnies de pierres transparentes, de talc, de jalousies, de volets ou de rideaux, mais rarement de vitres. Les chambres étroites et sans communication entre elles, étaient bâties autour d'une cour carrée (impluvium) où s'écoulait l'eau des toits, comme dans les cours de nos maisons rustiques, et souvent n'avaient de jour que par la porte. Ce qui est plus, ces habitations n'avaient pas de cheminées. Pour se défaire de la fumée et pour chauffer les appartements on mettait du feu dans un calorifère souterrain ayant des tubes dans les murs ou des colonnettes sous le sol. On appelait cet appareil un hypocauste. Au Rondenbosch les vestiges de l'hypocauste n'existaient plus; mais des rondelles de colonnettes rencontrées dans les fouilles nous prouvaient, que la villa en avait été pourvue. L'impluvium ou cour intérieure du Rondenbosch (Pl. I, fig. E) formait un carré assez grand, entouré de cinq ou six chambres et ayant une issue vers l'est. A l'angle sud-est se trouvait une chambre, dont l'aire était faite d'un fort mortier de testa concusa et de chaux, reposant sur un lit de pierres (stutuminatio). Cette chambre mesurait 3,05 sur 4,37 mètres. Le reste de l'aile était {==353==} {>>pagina-aanduiding<<} bouleversé par le fossé; les fondements memes n'existaient plus qu'en partie. A l'angle nord-ouest se trouvait une autre chambre avec des vestiges d'une aire en gravier lié avec de la chaux. Le feu avait sévi de ce côté-là avec une telle intensité que la terre d'alentour était devenue rouge et que plusieurs pierres se trouvaient en état de chaux. A côté de cet appartement nous rencontrâmes une excavation remplie de charbons de bois de chêne, des fragments de tuiles et de poterie, ainsi qu'un sigle illisible (Pl. IV, fig. 12). M. Janssen suppose que là se trouvait le four (1). Les murs et les parois des chambres paraissent avoir été enduits d'un crépi de différentes couleurs. Les fragments trouvés offraient un fond rouge ou blanc, avec des lignes jaunes, vertes ou blanches; c'était le genre de décoration ordinaire des villa's. Il a été observé au Herkenbergh et ailleurs. Un fragment de crépi plus rare se trouve représenté Pl. IV, fig. 53. D'après M. Schuermans un fragment en tout semblable, trouvé dans les substructions du Steenbosch à Fouron-le-Comte, est déposé au Musée de Liége. Peut-être le même peintre a-t-il décoré les deux habitations? A l'angle nord-est se trouvait la cave. C'était un espace carré de 3,09 sur 3,27 de diamètre. Un escalier en bois, dont on remarquait les traces dans le mur, y avait conduit du côté de l'impluvium. L'aire de cette cave n'était pas pavée; sur la terre nue gisait une grande quantité de charbons de bois, des clous de différente forme, un morceau de verre de vitre, une fibule, un anneau de fer (Pl. III, fig. 31), une grande partie d'ossements et quelques tessons. Ces clous et ces charbons {==354==} {>>pagina-aanduiding<<} provenaient probablement du plancher de la voùte; les os et les tessons de vases et de viandes conservés dans des récipients de terre cuite. La partie supérieure des murs de la cave avait été partiellement détruite par le fossé circulaire de la Schans. Malgré cela ces murs avaient une hauteur de cinq pieds environ. La maçonnerie en était fort soignée. A l'extérieur elle était enduite d'une forte couche de terre glaise pour empêcher l'infiltration de l'eau. On trouve de ces terres savonneuses et de couleur bleue du côté de Rothem et de Raer. A Rothem (Meerssen) on en fabrique des tuiles. C'est donc une matière figuline. La partie du mur de la cave affleurant au niveau du fossé était construite en appareil réticulé (Pl. I, fig. M). Ce genre de maçonnerie présente un assemblage de pierres carrées ou polygones, bien soigneusement taillées et de grandeur égale, posées sur l'angle, de manière que les joints imitent par leurs entrelacements les mailles d'un réseau ou d'un filet. De là son nom d'opus reticulatum. Il ne diffère du petit appareil ordinaire que par le placement des pierres. Ce genre de revêtement sert en général comme ornement. D'après M. Schayes (1) on ne connait en Belgique aucun édifice romain qui présente ce mode de construction. L'échantillon du Rondenbosch serait donc dans nos contrées unique dans son genre. Autour des bâtiments parait avoir regné une espèce de trottoir en gravier, dont on a reconnu les vestiges en plusieurs endroits (Pl. I, fig. F). C'était probablement un ornement, un moyen de propreté et un remède contre l'humidité. Des trottoirs pareils ont été reconnus au Herkenbergh et ailleurs. Une couche de gravier en forme {==355==} {>>pagina-aanduiding<<} de route se dirigeait du puits (Pl. I. fig. C) vers un endroit de la parcelle de terre Pl. I, No 4. Là se trouvait probablement une fosse à fumier. Ce qui le fait soupçonner, c'est que la terre y était noircie par les restes de toutes sortes de résidus. Les ouvriers y trouvèrent un couteau, une monnaie et plusieurs autres objets. Cependant le lieu qui récelait le plus grand nombre d'objets était le puits (Pl. I fig. C) dont nous avons déjà fait mention. Ce cloaque avait huit mètres de diamètre à l'orifice; les ouvriers l'ont vidé à seize mètres de profondeur. Parmi les objets qui en sortaient nous signalons la pierre gravée qui figure pl. II fig. 2 et que nous avons eu le bonheur de ramasser personnellement, plusieurs sigles figulins, deux monnaies, un fragment de de colonne (pl. I fig. H.), des charbons de bois, des tessons, des tuiles, des ossements et une quantité de blé, de petits poix et de froment brûlé, que nous estimons à huit ou dix hectolitres. Une partie de ces grains avaît passé par le van, une autre n'avait pas été purifiée. Ce n'est pas la première fois que les archéologues trouvent des grains brûlés dans les substructions romaines. M. Schuermans remarqua le même phénomène, en 1867, dans ses fouilles de la villa d'Op-den-Saal à Fouron-le-Comte. A quoi donc a dù servir ce puits si riche en antiquités? Nous ne le savons pas. Mais voici ce que nous supposons. Ce n'était pas un puits à eau potable, car on n'a trouvé aucune trace de maçonnerie ou de cuvelage. Les puits de ce genre devraient avoir au Rondenbosch une profondeur d'au moins deux cent pieds. Nous croyons donc que ce trou a servi de citerne pour rassembler l'eau du ciel, et qu'il a été comblé avec le déblai de la villa, {==356==} {>>pagina-aanduiding<<} après que celle-ci eut péri par l'incendie. Un petit filet d'eau sortant du flanc de la montagne au Smalenbosch, à quelques minutes de là, avait pu servir de fontaine potable aux habitants du Rondenbosch, comme il le fait encore aujourd'hui à la maison voisine du garde-chasse de M. Cornéli. A quarante mètres environ vers le sud du puits se trouvait un deuxième bâtiment (pl. I fig. D.) composé d'une salle de 25 métres de long, sur 10 de large. Les fondements de ce bâtiment étaient en cailloux, parfois unis avec du ciment, mais le plus souvent rudement mis en terre, sans liaison. Peut-être a-t-il servi de villa agraria, de grange et d'étable. Nous soupçonnons avec quelque fondement, que ce bâtiment ait péri deux fois par le feu; car une partie de ses assises était construite sur un terrain révélant en dessous des traces d'incendie. Dans ce bâtiment fut trouvée la marque offc. (pl. IV, fig. 6), ainsi qu'une grande quantité de tuiles et des fragments de poterie romaine. A quelque distance de la villa agraria les ouvriers rencontrèrent une grande quantité de poterie du moyen-àge en grés, avec ou sans glaçure, des morceaux de houille ainsi qu'un mortier en pierre. Toutes ces poteries ont été déposées au Musée de Maestricht. C'était probablement le lieu, où avait existé l'hermitage, dont nous avons fait mention plus haut. Notons finalement que dans le bois voisin, nommé Smalenbosch (Cad. Sect. A, No 834), on a trouvé en 1865 des poteries tumulaires de l'époque romaine, ainsi que le sigle ivnivsf (1). Comme ces sépultures se trouvent dans la proximité immédiate du Rondenbosch, nous croyons y voir le champ de repos des habitants de cette villa. {==357==} {>>pagina-aanduiding<<} Maintenant que le lecteur connaît les bâtiments, leur étendue, leur situation, leur structure, faisons connaissance avec le propriétaire, et examinons l'intérieur de son ménage. Voyons le mobilier, la vaisselle, les instruments de cuisine, les habillements, les ornements du corps, la profession des habitants; épions leur religion, leur degré de civilisation, leur manière de vivre, leur confort et l'époque de la destruction de leur demeure. Plus tard nous ferons connaître les causes qui ont amené cette ruine. Pour faire consciencieusement cette étude archéologique, il nous faut examiner en détail, un à un, les objets les plus remarquables sortis du sein des fouilles. Ce seront des témoins irrécusables qui répondront à notre appel et qui parleront à notre place. Le moindre tesson comme le plus beau vase, le clou le plus informe comme la plus jolie monnaie, la fibule, le bouton, les anneaux comme les objets de luxe et les bijoux y feront entendre pour attester la vérité leur voix seize fois séculaire. I. Bijoux. Les bijoux romains se trouvent rarement dans les tombeaux; c'est que la loi des XII tables interdisait aux Romains d'y déposer de l'or. On les rencontre plus souvent dans les substructions. Les fouilles du Rondenbosch fournissent ceux dont nous rencontrons les dessins sur la planche II. 1. La figure I représente une amulette que les Romains pendaient au cou de leurs enfants pour les préserver du sortilège. Cet objet de la superstition payenne prenait toutes les formes selon le goût du fabriquant; le {==358==} {>>pagina-aanduiding<<} plus souvent il était rond, comme une bulle d'eau, d'ou lui est venu le nom de bulla. Le nôtre est un bouton à tenon dont la surface extérieure est ornée de dessins en émail représentant au milieu un oeil et tout au tour des écussons en roue et en damier. On dirait les armoiries de Clève et de Mansfeldt qui s'alternent. L'émail des incrustations en mosaïque est formé de particules d'une pâte vitreuse disposées par sections sur le champ de cuivre. Il y a des auteurs, qui avec M. de Laborde, prétendent que les Romains ignoraient la fabrique de l'émail et que ce procédé aurait été seul connu des barbares (1). Cependant notre exemplaire semble contredire cette assertion. Il a été trouvé parmi des débris exclusivement romains, à une trop grande profondeur dans le sol pour qu'on puisse douter de l'antériorité de cet objet à la ruine de la villa. Ce n'est pas du reste la seule preuve de la fabrication des émaux par les Romains. Des émaux trouvés en Italie, la facture évidemment romaine des émaux découverts en Belgique, en Angleterre et en France rendent l'hypothèse de M. de Laborde peu probable. Dans les cimetières d'Ellezelles et de Flavion, ainsi que dans les substructions d'Elouges on trouva un grand nombre de fibules émaillées (2). On trouva en 1864 à Blerick, près de Venlo, une petite statuette de Cérès en cuivre, d'une belle exécution et dont les habits et les épis de la chevelure sont délicatement émaillés de blanc et de bleu (3). {==359==} {>>pagina-aanduiding<<} Une amulette ayant beaucoup de rapport avec la nôtre a été publiée par Montfaucon. Elle aussi est pourvue d'un cercle en forme d'oeil et d'incrustations de damier (1). Un autre exemplaire figure dans les Denckmähler von Castra Vetera (pl. XXII, No 8) de notre compatriote, feu M. Houben de Xanten. Le bouton émaillé que M. Cochet publie dans la Normandie souterraine (pl. XV, 4) fut trouvé à Envermeu parmi des objets francs. Comme sur le nôtre les couleurs employées par le mosaïste sont le rodge, le bleu, le blanc et le jaune. On portait ces amulettes, dit M. Hagemans (2) contre les maladies et les influences démoniaques; l'invidia ou le mauvais oeil était fort redouté; on avait des amulettes pour se protéger contre lui. On portait des yeux pour se préserver du mauvais oeil; ce qui prouve que ces amulettes n'avaient pas toujours trait à la guérison des maladies d'yeux, c'est que l'on trouve gravés sur pierre de pareils emblèmes entourés d'animaux, symboles d'influences néfastes, qui les attaquent.’ Le même auteur nous apprend que la coutume de porter ces symboles s'introduisit à l'époque des Antonins, juste au temps où probablement la villa du Rondenbosch fut détruite (3). Deux camées de la collection de la bibliothèque impériale de Paris (4) ont servi à conjurer les sortiléges et à préserver des effets funestes du mauvais oeil, comme il conste par leurs inscriptions. Sur l'une d'elles on lit: ον φιλωε μη πλαϰω βλεπωδε και γελω. {==360==} {>>pagina-aanduiding<<} C'est-à-dire: je ne t'aime pas; je ne me trompe pas, je regarde et je ris. Une autre pierre de la même collection a la forme d'un oeil et présente le nom de son possesseur: Maximus. C'est peut-être un ex voto. II. Le deuxième bijou trouvé au Rondenbosch est une petite intaille en onyx de trois nuances, représentant un Capricorne terminé en queue d'écrevisse. D'après les savantes explications de M. Schuermans, c'est la conjonction de deux signes du zodiaque (1). On pourrait croire que deux époux, dont la naissance se reportait aux mois de juin et décembre, auraient fait graver sur la même pierre le signe qui présidait au mois, où chacun d'eux était né. Mais la considération que le bijou a été découvert dans un établissement de nos contrées, bien éloigné vraisemblablement du lieu où la pierre a été gravée, lui enlève tout caractère de spécialité par rapport à son possesseur. C'est sans doute une pierre achetée par les habitants du Rondenbosch, à un colporteur nanti d'objets semblables et faisant son voyage le long des routes romaines de la Gaule et de l'Allemagne, comme le font encore de nos jours à travers les villages du Limbourg nos petits commerçants de quincailleries. Il faut dès lors que la signification de l'entaille soit plus générale afin que la pierre convienne à un public plus nombreux. Il est donc probable que l'artiste, à la manière des poètes, ait mis en présence les deux signes extrêmes de l'année, l'Eté et l'Hiver, le Cancer et le Capricorne, afin de symboliser ainsi l'année entière, ne pouvant placer tout le Zodiaque en un espace de quelques millimètres. {==361==} {>>pagina-aanduiding<<} Voilà une explication de l'onyx du Rondenbosch que nous devons à M. Schuermans, et que le savant archéologue appuie d'un texte curieux de Macrobe, qui rend sa manière de voir très plausible (1). Nous nous permettons sur cet intéressant sujet l'observation, qu'on ne peut guère supposer que la pierre du Rondenbosch représente le capricorne seul; car nous sommes en présence, non d'une figure plus ou moins grossière du Zodiaque, où il suffit de rendre les signes reconnaissables, mais d'une pierre gravée avec soin, à laquelle on attachait plus ou moins de valeur. D'après M. Muller (2) l'usage de faire graver les signes du Zodiaque sur les chatons des bagues ne paraìt pas remonter au delà du siècle des Antonins. III. Une bague en cuivre jaune ornée d'un cartel en relief représentant un quadrige avec les lettres PRA en chef du champ (pl. II, fig. 3). La plaque de cet anneau est au repoussé et tellement mince qu'elle semble avoir été estampée par frappement. M. Guillon de Ruremonde en attribuant les figures de notre anneau au char du soleil, explique les lettres PRA par les mots Per Radios Apollinis ou simplement Per RAdios en sousentendant le mot Solis qui est représenté par le quadrige (3). Cette hypothèse est si pittoresque que nous voudrions qu'elle fût vraie. Mais malheureusement dit M. Wagenaer (4) elle est contraire à toute analogie; et en matière d'archéologie surtout, il y a des choses qu'il faut se résoudre à ne point expliquer si les analogies font défaut. M. Janssen, directeur du cabinet de Numismatique {==362==} {>>pagina-aanduiding<<} à Leyde présente une explication plus vraisemblable. Selon lui on y voit simplement un char de cirque conduit par son agitator ou auriga. Dans cette interprétation, les trois lettres PRA seraient le commencement du mot prasina (vert) indiquant la faction des Verts, qui dans les jeux du cirque jouirent à différentes reprises de toute la faveur de certains empereurs, entre autres de Caligula, Néron, Vérus, Commode, Caracalla et Héliogabale (1). Nous mêmes nous y avons vu d'abord un fragment détaché de la scène représentant la descente de Proserpine aux enfers, et nous avons lu le mot PRA par Proserpina RApta. Ce qui nous avait mis sur cette idée, c'est que les Romains dans leurs ornamentations donnaient la préférence aux scènes tirées de la Mythologie sur celles prises dans l'histoire et dans la vie réelle. Mais l'anneau n'est pas un fragment, mais un tout complet; en étudiant donc la chose de près, nous avons arrêté notre choix sur une explication plus simple et plus naturelle. L'anneau en question n'est pas gravé; c'est une feuille de cuivre très mince travaillée au repoussé; la scène historiée a été sans aucun doute frappée sur une matrice comme nos monnaies modernes et comme nos ornements en feuilles de cuivre. Dans ce cas, le mot PRA pourrait facilement être une marque de fabrique, le sigle de l'auteur de l'estampe. M. Schuermans nous apprend qu'on trouve des sigles, non seulement sur des vases de terre et de verre, mais aussi sur des objets en bronze, en cuivre et sur les {==363==} {>>pagina-aanduiding<<} saumons de plomb (1). Si jamais donc on retrouve d'autres exemplaires de notre anneau, l'hypothèse émise par nous, deviendra très-plausible. D'après M. Ampère la manie de placer des quadriges sur les monuments, était surtout en vogue sous Domitien (81-96) (2). Ce monarque cruel et astucieux avait le goùt des triomphateurs et aimait la course des chars. Au reste ce goût était celui du peuple romain de tous les temps. II. Objets en métal. Outre les objets en métal, dont il a été question cidessus, le Rondenbosch a encore fourni les objets suivants: 1. Une monnaie de Faustina diva en moyen bronze, que la forme de la coiffure permet d'attribuer à Faustine la Jeune, morte l'an 175. Le titre de diva, que porte la médaille, marque une époque postérieure au décès, car hormis de rares exceptions, comme pour Caligula et Héliogabale, les Romains ne faisaient guère l'apothéose des vivants. Notre monnaie est donc postérieure à l'année 175, époque où Faustine fut divinisée par Marc Aurèle. Une monnaie de l'empereur Trajan, moyen bronze. Avers: (im)p c(ae)s nerva trajan aug. ger (p) m tr (p) Revers: Femme assise (co)s IIII pp. Cette monnaie qui date de l'an 91 à 94 a été trouvée au nord des substructions pl. I, parcelle 4. Une monnaie de Constantin a été apportée aux explorateurs comme ayant été trouvée à la surface du sol, hors du Rondenbosch, au point {==364==} {>>pagina-aanduiding<<} G de la pl. I. Enfin une quatrième monnaie trouvée était dans un état indéchiffrable, peut-être un Néron. II. Plusieurs fibules (pl. III, fig. 1 à 3). Nous avons dit ailleurs ce que l'on entend en archéologie par fibule ou broche destinée à fixer le vêtement (1). III. Une bague en bronze ciselée (pl. III, fig. 4). L'anneau, comme le bracelet et le collier, est une parure primitive, que l'on pourrait appeler naturelle à l'homme, car elle se retrouve par toutes les contrées de la terre. Les substructions et les tombeaux des Romains nous donnent tous les jours des collections de bagues de toute forme, de toute nature. Il y en a en or, en argent, en bronze et en fer. Nous voyons partout dit M. Cochet (2) dans la tombe du Romain et du barbare briller les anneaux et les bagues au doigt de ces générations éteintes comme ils étincelaient sur leurs mains pendant la vie. IV. Plusieurs fragments d'anneaux de bronze, trop grands pour bagues et trop petits pour bracelets (pl. III, fig. 5 à 9). Peut-être des ornements de coiffures, des anneaux pour les rideaux de portes ou des parties de harnais pour passer les rênes. V. Fragment d'un fil de bronze tourné en spiral. Peutêtre le fragment d'une épingle à chevaux ou l'ardillon d'une fibule (pl. III, fig. 10). VI. Une épingle à cheveux (?) (pl. III fig. 11) et un objet analogue (fig. 12) qui peut être un style auquel manque la tête. VII. Deux styles à écrire en fer (pl. III, fig. 13 et 14). Les styles en fer étaient connus des anciens Hébreux. Dans la Bible, Job s'écrie: Quis mihi det ut exarentur (sermones mei) {==365==} {>>pagina-aanduiding<<} stylo ferreo? Chez les Romains le style de fer ou de bronze jouait quelquefois un rôle sanglant dans les rixes, comme autrefois les anciens vijfjes de la Hollande dans nos disputes d'auberge. Pline cite pour cette raison l'emploi des styles de fer comme fort dangereux (1). Le nom même a servi à désigner une arme, que les Italiens de nos jours manient avec une déplorable facilité, le stylet. Dans une grande partie du moyen-àge l'usage du style à écrire s'est continué. Du Cange (2) cite les vers suivants d'un ancien poème: Les uns se prennent à écrire Des greffes en table de cire, Les autres suivent la coustume De fourmer lettres à la plume. VIII. Une aiguille de bronze, munie de son ouverture pour passer le fil (pl. III, fig. 15). IX. Un objet en bronze de la grosseur d'un doigt orné de rainures (pl. III, fig. 16). C'est le fragment d'un manche de couteau. Un objet pareil et orné de même, mais en os, a été trouvé dans les fouilles du cimetière Belgo-romain de Bergh-Terblijt (3). X. Plusieurs boutons à tenons (pl. III, fig. 17 à 21). Outre les fibules et les épingles, les Romains avaient pour attacher leurs habits, des boutons pourvus, non comme les instruments modernes de ce nom, de petits trous ou de bélières, mais d'un ou de deux tenons, ayant la destination d'attacher les différentes parties de l'habit. Les boutons romains sont très-communs, on les trouve dans presque toutes les fouilles. Ils adoptent différentes formes; celles que nous voyons figurer sur {==366==} {>>pagina-aanduiding<<} notre planche sont les plus communes. On connaît des boutons en os et en verre, mais plus souvent ils sont en métal. Le No 17 est replié des deux côtés comme une coquille, les autres sont circulaires et bombées. La figure 21bis n'a qu'un seul tenon. C'est le bouton dont on se sert de nos jours pour attacher les manchettes et les faux-cols. XI. Fragments de fer à cheval de la forme moderne. Il est possible dit M. Schuermans que ces objets aient glissé de la surface dans le déblai. Cependant comme ces fers ont été trouvés dans le puits, au milieu de débris d'origine belgo-romaine il est peu probable qu'ils soient modernes. Au reste les Romains ont connu les fers de cheval de cette forme. XII. Une partie de scie ayant la forme d'une faucille. De nos jours on emploie ces instruments dans les pépinières. (Pl. III, fig. 22.) XIII. Fragment d'un objet semblable (pl. III, fig. 22bis). XIV. Un gros bouton avec un tenon à goupille perforé (pl. III, fig. 23). Un fragment du même métal (fig. 24). XV. Différentes clouteries (pl. III, fig. 25 à 34). Plusieurs cloux analogues ont été trouvés par M. Schuermans dans les substructions de la Hesbaye. XVI. Un couteau en fer (pl. III, fig. 35). XVII. Des charnières de portes. Les gonds et les charnières ne se trouvent pas en grand nombre dans les substructions Belgo-romaines. Il paraît que, même dans nos contrées, les anciens fermaient l'entrée de leurs chambres à l'intérieur de la maison, de préférence par des rideaux. Les fouilles produisent partout à profusion des anneaux en métal, trop grands pour bàgues et trop petits pour bracelets, qui ont probablement servi aux tentures des portes et des fenêtres. {==367==} {>>pagina-aanduiding<<} XVIII. Une charnière en cuivre, sans doute de coffret (pl. III, fig. 36). XIX. Fragment d'une serrure de porte (pl. III, fig. 37). XX. Une pièce se repliant comme les deux parties d'une paire de ciseaux. Destination incertaine (pl. III, fig. 38). XXI. Le pivot d'un instrument, ayant la forme d'une bobine (pl. III, fig. 39). XXII. Disque en cuivre de la grandeur d'une pièce de deux francs, pourvu de trois petites incisions sur le bord. Un objet pareil a été trouvé dans le cimetière de Broekhem, près de Fauquemont (1). III. Objets en os. Les objets en os trouvés au Rondenbosch sont les suivants: I. Jeton circulaire et plat (pl. III, fig. 52). Un objet en tout semblable, mais pourvu de grafiti a été trouvé aux substructions voisines du Herkenbergh à Meerssen. Les savants regardent ces disques comme des contremarques de spectacle. Mais nous pensons plutôt avec M. Cochet qu'ils pourraient avoir servi à un jeu analogue à nos dames (2). II. Un tube orné (pl. III, fig. 40). Probablement un manche de couteau, ou un tuyau de flûte. III. Deux aiguilles ou passe-cordons (pl. III, fig. 41 et 42). IV. Pointes d'épingles, de styles ou d'aiguilles en os (pl. III, fig. 43 à 45). V. Le bout d'un objet taillé en pointe (pl. III, fig. 46). VI. Un grand nombre d'ossements provenant, d'après la détermination de M. le docteur Spring de Liége, de {==368==} {>>pagina-aanduiding<<} boeufs, de moutons, de cochons (ou sangliers), de cerfs (ou chevreuils?), de lièvres, de coqs ou de poulets. Ces ossements nous fournissent des indices précieux sur les habitants du Rondenbosch, qui vivaient comme ceux des villa's de Herkenbergh (Meerssen), de Wyerbampt (Montenaken), de Hemelryk (Walsbetz), de Gallossies (Walz-Wezeren) à la fois d'agriculture et de chasse. La découverte de ces ossements prouve encore que la sépulture et l'enfouissement, au lieu de détruire la matière des os, en arrètent la corruption. IV. Objets en verre, Le verre inventé par les Phéniciens, était connu des Romains. Les lieux où l'art de la verrerie florissait principalement, étaient d'après le témoignage de Pline (1), la Gaule et l'Espagne. On trouve dans nos Musées des urnes, des fioles, des gobelets, des bouteilles, des flacons, des coupes, des patères, des plateaux, des bracelets, des colliers, des boules, des perles, des plaques et des mosaïques en verre de toutes les formes et de toutes les couleurs. Mais le verre romain est loin d'être aussi commun dans les tumulus et les substructions que les poteries et les objets en fer et en os. C'est que les anciens en firent rarement usage pour la garniture des fenêtres; leurs flacons et leurs fioles mêmes étaient regardés comme des objets de luxe. Nous trouvàmes au Rondenbosch: I. Une perle en pàte de verre bleu, de forme globulaire (pl. III, fig. 47). {==369==} {>>pagina-aanduiding<<} II. D'autres perles plus petites (pl. III, fig. 48). III. Des fragments d'anses de fioles tordues en spirale (pl. III, fig. 49 à 51). IV. Des fragments d'une coupe en verre verdatre dont le contour extérieur est orné de godrons ou côtés parallèles en relief (1). V. Un fragment de vitre ou de revêtement de mur, en verre verdàtre, épais. Ce n'est pas un fragment de flacon carré, ses dimensions s'y opposent. Nous trouvàmes dans les fouilles du Herkenbergh à Meerssen des fragments pareils en grand nombre. Quelques uns, dont le bord était rabotteux, nous firent croire que ces plaques avaient été coulées, soit pour vitres, soit pour ornements de murs. Quoique les anciens aient connu et employé le verre sous beaucoup de formes, les carreaux de vitre, c'est à dire les lames de verre servant de clòture transparente à certaines parties des habitations, n'ont été connus qu'à une date peu reculée. On a beaucoup discuté sur l'époque précise à laquelle on peut rapporter la fabrication des vitres. Les fouilles pratiquées à Pompéi (2) ont permis de fixer environ à l'an 81 de notre ère, date de l'enfouissement de cette ville, l'époque la plus éloignée de l'emploi. Jusqu'ici on ignorait complètement les procédés qui ont servi aux Romains pour obtenir ces grandes plaques rectangulaires de verre dont plusieurs mesurent septante centim. sur cinquante-cinq centim. La question était de savoir si les Romains ont fabriqué leur verre à vitre {==370==} {>>pagina-aanduiding<<} par le soufflage ou par le procédé plus simple du coulage. Ayant obtenu du gouvernement italien l'envoi de quelques antiques vitraux de Pompei, un Français, M. Bontemps, a pu prononcer sur le procédé qui a dû servir à leur fabrication. La présence de bulles d'air et quelques autres particularités décisives ont démontré à M. Bontemps que ces vitres sont le résultat d'un simple coulage. Cette particularité technique est donc désormais établie. L'analyse chimique à laquelle on a soumis le verre des carreaux de Pompei a démontré un fait très-curieux, c'est la presqu'indentité de composition de ces vitres et de nos vitres actuelles. Le verre de Pompei se trouvait composé: silice 69, chaux 7, soude 17, alumine 3, oxyde de fer 1, avec une certaine quantité de magnésie et de cuivre. Or, l'analyse du verre à vitre moderne faite par M. Dumas, donne: silice 68, chaux 9, soude 17, alumine 4 (1). Le verre à vitre des Romains, n'a qu'une qualité inférieure, c'est qu'il a presque toujours une couleur verdàtre. V. Objets en pierre. I. Des tronçons d'une colonne en pierre de sable de Rolduc, (pl. I, fig. H), trouvés près du puits (pl. I fig. C). Le chapiteau qui la décore est d'ordre dorique, forme que l'on rencontre le plus fréquemment (2). Peut-être a-telle servi, soit dans l'intérieur de la maison, soit dans le jardin à supporter la statue d'une divinité tutélaire. {==371==} {>>pagina-aanduiding<<} II. Un soele en pierre de Rolduc, de forme carrée, conservant encore, d'un côté des traces d'un rebord sculpté, et au milieu duquel est un trou carré, inscrit dans un carré plus grand, sur lesquels s'adaptait l'objet supporté par ce piédestal (pl. I, fig. 0). Peut-être le socle d'une statue, ou la base de la colonne fig. H. III. Des fragments de pierres meulières provenant des carrières du Rhin, et nommées lave d'Andernach ou Andernachschen tras. Nous avons comparé des fragments, provenant du Herkenbergh, du Putsteeg, du Rondenbosch et de Mulhem (Eysden), avec une pierre meulière récemment venue de Niedermennig, près d'Andernach, pour le moulin de Berg-Terblijt, et nous avons pu constater, que les habitants de ces villa's se sont approvisionnés aux mêmes carrières, où les meuniers de nos environs s'approvisionnent encore de nos jours. Les meules de nos substructions sont de petite dimension; elles excèdent rarement 60 centim. de diamètre. Ces pierres ont servi à de petits moulins à bras, composés de deux pierres, dont l'une tourne et l'autre reste immobile (1). La découverte de ces pierres meulières constate des relations commerciales soutenues entre les habitants romanisés des bords de la Meuse avec ceux des rives supérieures du Rhin, relations qui sans contredit ont été rendues fort faciles au moyen de la chaussée militaire de Tongres à Cologne passant par Meerssen et Houthem. IV. Deux tablettes oblongues en pierre d'ardoise, à surface lisse (pl. III, fig. 53 et 54). Probablement des pierres à repasser des rasoirs et des couteaux. {==372==} {>>pagina-aanduiding<<} V. Des queues à faux et autres pierres à aiguiser, (pl. III, fig. 55 et 56.) VI. Un mortier à piler, en pierre grise, semblable à ceux que Roach Smith, a publié dans ses Collectanea antiqua. Comme cet objet n'avait pas de caractère décidé, on y avait cru voir avec quelque droit peut-être, un bénitier roman (1). VII. Un objet pierreux terminé en pointe (pl. III, fig. 57), qui pourrait bien n'être qu'une concrétion naturelle, probablement un belemnite des carrières de Bergh. VI. Objets en terre cuite. Il n'est guère de souvenirs matériels plus permanents de la civilisation des temps antiques, de signes plus indélébiles du passage des anciennes races, que les restes de leur poterie. L'explication est fort simple: la poterie se brise facilement, mais elle ne se détruit pas de mème. Les fragments restent; on ne peut pas les fondre comme l'or et l'argent, ni les convertir en chaux par la cuisson, comme le marbre. Ils ne s'oxydent ni ne se désagrégent sous l'influence de l'air ou de l'humidité, et ils gisent sur le sol négligés ou oubliés des générations successives jusqu'au jour où, après des siècles de léthargie, ils attirent les regards d'un archéologue. Pour la science ces fragments sont précieux. Ce ne sont pas simplement de muets témoins attestant que quelque chose a été là, que sur ce lieu ont habité, il y a de longs siècles, des hommes ayant connu les arts et la civilisation; mais ils servent souvent à nous apporter des nouvelles d'un passé, qui sans eux, resterait dans un {==373==} {>>pagina-aanduiding<<} complet oubli. ‘Chaque tesson’ qui sort de la terre est donc un document historique d'une valeur incontestable. Dans les substructions il nous fait connaitre les vivants, dans les tumulus il nous caractérise les morts. Les fouilles opérées dans les substructions anciennes, ont cela de désagréable que les produits céramiques sont ordinairement en mauvais état. Ce sont des débris abandonnés, enterrés au hasard, dont on a voulu être quitte, et qui mettent la patience de l'explorateur à bout. Dans les tumulus les vases ont été placés avec intention et avec soin; on les retrouve intacts. Dans les substructions, on ne trouve que les pots cassés. Cela explique l'état incomplet des fragments dont la description va suivre. A. Poterie Samienne. La poterie samienne ou sigillée, dit M. Schuermans (1) se signale par un beau vernis, le plus souvent rouge, parfois aussi vert, semblable à de la cire à cacheter. Elle portait dans l'antiquité le nom de Samienne, terra samica, parce que, sans doute, les premiers vases de cette terre provenaient de la Samothrace, ou de l'ile de Samos, dont Homère a chanté les potiers. Mais dans la suite des temps cette expression cessa d'être propre, car des fabriques de ces vases ont existé en plusieurs localités de l'empire romain. On appelle quelquefois la matière dont ces vases ont été pétris, terra sigillata, terre sigillée, parce que peutêtre la matière première, dans le commerce, était estampillée, comme les blocs de certaines de nos terres plastiques. Les vases eux-mêmes ont reçu le nom de sigillés, soit à cause des ornements en bosse ou à relief dont ils {==374==} {>>pagina-aanduiding<<} sont souvent ornés, soit à cause des sigles ou marques de potiers dont un grand nombre est revêtu. Mais la dénomination de poterie sigillée, qu'on explique différemment, ne se justifie pas toujours. C'est pourquoi M. Schuermans lui restitue le nom de poterie Samienne que lui donnaient les potiers de l'antiquité. (1) Fillon fixe les débuts de la poterie samienne dans les Gaules au règne de Domitien, et il ne date la poterie rouge à reliefs que du règne de Trajan et de ses successeurs (2). Elle continua pendant plusieurs siècles à primer toutes les autres espèces de produits céramiques. C'était la vaisselle de table la plus générale, comme le prouvent les plats, les coupes, les patères, les bols, les patènes, les jattes etc., qu'on retrouve par centaines et par milles dans les tombes et dans les villa's. C'était probablement comme nos porcelaines, le vase culinaire du riche et du pauvre. Chez l'un il était un peu plus élégant, plus nombreux et de meilleure qualité, chez l'autre, il l'était moins. Les reliefs de ces vases, les feuilles de lierre, de lotus (3) ou de nénufar, aussi bien que les ornements de tous genres moulés sur les parois des bols, comme les guirlandes et les frises à oves, sont partout les mêmes. Ils semblent parfois nous rappeler leur origine grecque. La frise à oves, entre autres, est un ornement de l'architecture ionique que l'on trouve dans le temple de Samos (4). Au temps d'Isidore de Séville (VIIe siècle), la poterie samienne était encore en usage; on la retrouve même {==375==} {>>pagina-aanduiding<<} chez les Francs; mais chez eux l'ornementation et la forme ont souffert. Sigles figulins. Nous avons dit que souvent les vases en terre de Samos sont revêtus de sigles figulins. Les fouilles du Rondenbosch ont produit les suivants, qui tous se trouvaient à l'intérieur, au fond des vases: 1o (s)anuacu(s) (pl. IV, fig. 1). Ce sigle, dont la première lettre peut ètre prise pour un C, a été lue d'abord canuacu (1). 2o amabilisf (pl. IV, fig. 2). Ce sigle est remarquable par la forme archaïque des lettres. Les AA ont la barre horizontale et la lettre L ressemble à un [...] grec. Ce vase devrait donc remonter aux premiers siècles. Ce qui plus est, d'après Fillon, dont pourtant l'assertion n'est pas scientifiquement établie, cette forme archaïque de l'A serait spéciale à la Gaule et à l'ile de Bretagne. Les sigles du potier Amabilis ont été découverts à Cologne, Mayence, Herdernheim (Nassau), Nimègue, Vechten, Voorburg et Londres (2). 3o cabrvs (pl. IV, fig. 3) et non carpvs comme l'écrit M. Janssen (3). Le sigle cabrvs a èté trouvé à Castel près de Mayence, à Voorburg en Hollande et au Chatelet en Champagne; cabrusf à Londres et à Ross um dans la Gueldre. 4o montano. Ce sigle ne se trouve pas sur les planch es puisqu'il a disparu pendant les fouilles (4). On a trouvé mont à Friedberg et Rottweil. montan à Vechten, (of) montan à Voorburg; montani, au musée de Wiesbaden, {==376==} {>>pagina-aanduiding<<} à Vechten, Xanten et Angers en France; of montani à Londres montanvs à Nimègue, Voorburg, Nancy et Rossum. 5o grae (pl. IV. fig. 4). On trouve le sigle graecus f. au musée de Lyon. 6o geni(i)o(r). Probablement genitor, potier dont les produits ont été trouvés à Lede en Belgique, à Elouges (Hainaut), à Paris, à Londres, à Amiens et en Normandie. 7o offg (..) Pl. IV fig. 6). Il est incertain à quel sigle, commençant par la lettre g, il faut attacher le fragment de marque offg. Mais la grandeur des lettres, dit M. Schuermans (1) qui signale exceptionnellement la plupart des produits du potier germanvs et la proclitique off. (pour officina) qui précède, parmi les sigles en g, le seul nom de germanvs, permettent d'attribuer avec beaucoup de vraisemblance la marque offg (..) à ce potier, dont les produits écoulés précisement, y compris la Belgique, dans les mêmes localités que les précédents, paraissent dénoter la participation à des courants commerciaux analogues. En effet on a trouvé les sigles de ce potier à Tongres, Paris, Xanten, Zurich, Bàle, Augst, Londres, Nimègue, Amiens, Bavay, Vechten et Ratisbonne. C'était donc une fabrique fort florissante. 8o (r)emic (pl. IV fig. 7). Peut-être remic ou plutôt remic f ou remici. On a trouvé remic f. à Nimègue. 9o saccab (pl. IV fig. 8). Probablement bvccvs, rétrogrades, mais avec lettres en sens ordinaire, ce qui se voit quelquefois. On a trouvé bvccvs à Rotweil et Vechten; buccvs f à Voorburg, Vechten et Schaesberg près de Heerlen; bvccvs ma à Allier (France). {==377==} {>>pagina-aanduiding<<} 10o ma(..)ofe, (pl. IV fig. 9). Peut-être ma(ss)ofe comme l'indique la forme sinueuse des lettres douteuses; mais plus probablement ma(cc)ofe, à raison de la découverte de sigles semblables. On a trouvé en effet maccofe à Emmerich, macconivs f à Voorburg, maccono à Vechten, macconof à Mayence, Hedernheim, et Voorburg. 11o catvs f. (Pl. IV fig. 10). Nous avions cru lire caivsf, mais un sigle trouvé à Tongres parfaitement identique, jusqu'au cartouche qui le décore, a permis à M. Schuermans de vérifier la lecture de catvsf. On a trouvé cati à Limoges, cato (fe) à Rottenburg, catv à Voorburg et Tongres, of catv à Tongres, catvos (catv of?) au Chatelet, catvs à St. Nicolas près de Nancy, catvsf à Nimègue, Tongres, Vechten et Voorburg et catvsf (rétro) à Paris. 12o Deux sigles illisibles (pl. IV, fig. 11 et 12). 13o Un grénetis de onze perles (pl. IV, fig. 13.) Probablement encore une marque de potier. Les sigles des vases en terre de Samos sont très-remarquables; ils ne font pas seulement connaître le nom de plusieurs potiers, qui ont été de véritables artistes, mais ils constituent en même temps le baromètre permanent du commerce de cette époque. Les marques du Rondenbosch constatent en outre un colportage de poteries immense dans toutes les parties de l'Europe. Les mêmes produits qu'on a débités aux modestes habitants de Houthem ont été vendus en Angleterre, en Suisse, en Allemagne, en France et en Hollande. Le grand courant a passé de préférence par la route de Bavai par Tongres à Cologne, et par celles de Tongres à Nymègue et â Xanten. Ces routes étaient au temps des Romains, les grandes artères du commerce de notre pays. Fragments de bols à reliefs. Nous comprenons sous cette {==378==} {>>pagina-aanduiding<<} dénomination des vases samiens hémisphériques, ornés en relief de frises, d'encadrements de feuillages, de scènes de chasse ou d'amphithéâtre, de divinités ou d'autres personnages. Voici plusieurs fragments de vases de ce genre. 1o Quatre tessons pourvus de frises à oves (pl. IV, fig. 14 à 18). La fig. 18 a cette frise renversée. 2o D'autres tessons qui, outre cette frise, présentent des contours de médaillons (pl. IV, fig. 19 à 21). 3o Des scènes de chasse. Un élan (1), des chiens, un renard (?) (pl. IV, fig. 22). Un cerf (?) et des sangliers (?) (pl. IV. fig. 23). Des oiseaux dans une guirlande (pl. IV, fig. 24 et 25). 4o Des médaillons enlacés, avec un ornement à branches, (pl. IV, fig. 26). 5o Ornements en feuilles de trefle ou de céleri, dont les groupes sont séparés par des encadrements en cordes, (pl. IV, fig. 27 à 29). Un arbre, qui à cause de sa tête en parasol, semble être un sapin, (pl. IV, fig. 30). 6o Plusieurs sujets indistincts (pl. IV, fig. 31 à 35). La fig. 35 est de poterie samienne fine et foncée comme celle d'Arezzo; on y voit des roses à cinq feuilles entourées de médaillons 7o Un tesson orné de volutes, semblables à des hélices de limaçons (pl. IV, fig. 36). Au Musée de Liége existe un fragment semblable. (2) 8o Un fragment de coupe orné de guirlandes, (pl. IV, fig. 38). {==379==} {>>pagina-aanduiding<<} 9o Un intéressant fragment de poterie samienne imitée. Ce fragment (pl. IV, fig. 37), représente deux scènes d'amphithéêtre, séparées par une branche d'arbre. Dans la première on distingue un lion avec d'autres animaux. La deuxième figure un combat de gladiateurs. Un rétiaire armé de son trident attaque son antagoniste qui se défend avec une dague et un bouclier (1). Le combat des gladiateurs était un sujet favori des anciens. La férocité, dit M. Ampère (2) est un trait fondamental et permanent de la physionomie du peuple romain. Pour se divertir on égorgeait les vaincus dans le triomphe. Déjà du temps de la république on fit publiquement combattre les hommes contre les hommes, ou les hommes contre des animaux. Quelquefois on fit combattre des animaux entre eux; c'était moins intéressant, mais cela encore avait son prix; on y voyait souffrir et mourir. Aux lions les chrétiens! hurlait le peuple dans l'amphithéâtre. Morituri te salutant! Ceux qui vont mourir te saluent! criaient les athlètes â l'empereur. Les gladiateurs étaient de deux sortes. Les uns avaient librement embrassé le métier. Ils étaient dressés dans des établissements qu'on appelait ludi. Le professeur de cette ignoble école portait le nom de lanista. Souvent un médecin y était attaché. La santé des hommes destinés à amuser le peuple par le spectacle hideux de leurs blessures et de leur mort était précieuse et méritait qu'on en prit soin. D'autres gladiateurs figuraient dans les jeux seulement pour mourir: c'étaient des condamnés, qui n'étaient pas {==380==} {>>pagina-aanduiding<<} toujours des coupables. Le plaisir du peuple romain ressemblait alors tout à fait à celui, qu'en tout pays, une partie de la population trouve aux exécutions capitales. On appelait spoliaire, le lieu où l'on portait les cadavres des gladiateurs et où on les achevait. L'an 1000 de Rome, l'empereur Philippe fit combattre mille couples de gladiateurs dans une journée. Cette barbare coutume disparut à l'apparition du christianisme. Constantin avait publié une loi contre les gladiateurs, et Théodose intrédit les spectacles sanguinaires. Mais cela n'était pas du goût du peuple. Quand l'héroïque saint Télémaque s'élança dans l'arène pour élever la voix contre ces coutumes impies, il fut massacré. Le goût de ces jeux barbares devait être bien répandu dans l'antiquité pour qu'on les peignit même sur les vases. Terrines, coupes et tasses en terre de Samos: 1o Un vase ayant la forme de bol. (Pl. V., fig. 34). 2o Un tesson d'un de ces vases qui ont des têtes de lion pour déversoir, et à l'intérieur, des grains de quarz pour triturer les mets. (Plan IV, fig. 39 et bis). 3o Un plateau en terre de Samos de la plus grande finesse et du plus beau vernis (pl. IV, fig. 40). Deux autres à peu près de la même forme (fig. 41 et 42). 4o Des jattes de forme conique, (pl. IV, fig. 43 à 47.) 5o Deux jattes de forme bilobée (pl. IV, fig. 48 et 49). On nomme ces petits vases au profil rentrant quelquefois des salières. 6o Un plateau (pl. IV, fig. 50). 7o Fragment d'une coupe ornée de feuilles de lierre en relief (pl. IV, fig. 51). 8o Une tête de lion ayant la gueule trouée pour laisser passer le liquide du vase auquel il a appartenu (pl. IV, fig. 52). {==381==} {>>pagina-aanduiding<<} B. Poterie fine, autre que samienne. 1o Vases noirâtres ou bronzés, avec dessins, composés d'imbrications, ayant la forme d'écailles de poissons (pl. V, fig. 1 à 4). 2o Des tessons ornés d'enroulements avec feuilles de nénufar (pl. V, fig. 5 à 8). 3o Des scènes de chasse avec animaux et feuillages (pl. V, fig. 10 à 13). La fig. 13 représente un lièvre, emblème de la vigilance et de la chasse. Les habitants du Rondenbosch n'ont pas dédaigné les résultats de la chasse; cela est prouvé par les ossements de lièvre et de chevreuil trouvés parmi les débris de la villa. 4o Un grand nombre de tessons à zones guillochés (pl. VI, fig. ê 35, ainsi que fig. 52). Parmi ceux-ci un vase presqu'entier (pl. V, fig. 14); un guillochis entremêlé de reliefs (pl. V, fig. 15); un autre avec de petits points en creux (pl. VI, fig. 36); plusieurs tessons de vases dont la panse est régulièrement déprimée, soit à fossettes (pl. VI, fig. 10, 11 et 21), soit à godrons (pl. VI, fig. 22). Ces dispositions ont sans doute la mission de donner plus de facilité pour tenir le vase. La terre dont ces vases sont formés est singulièrement légère et d'une délicatesse extrême. 5o Des tessons d'un vase presqu'entier à bosses et à fossetes, dont la panse cylindrique est pourvue de petites pustules de sable, qui empêchent ces vases de tomber des mains. On croit généralement qu'ils ont servi aux onguents (pl. V, fig. 16). 6o Un vase d'un genre tout nouveau et dont j'ai trouvé d'autres exemplaires, dans le cimetière de Bergh-Terblyt, qui se trouve vis-à-vis du Rondenbosch, au-delà de la Gueule (1) (Pl. V, fig. 37). Ce vase est un plat de terre {==382==} {>>pagina-aanduiding<<} jaune, fort tendre et tirant sur le rouge, orné à l'intérieur de rangées de petits traits de pinceau, long à peu près de deux centimètres. La découverte de ce vase appuie singulièrement l'hypothèse de la contemporaineté des habitants du Rondenbosch avec ceux de la bourgade de Bergh et de leur approvisionnement fait auprès des mêmes marchands. 7o Tesson de terre jaune pâle avec une ligne rouge. (Pl. V, fig. 38). Un vase presque semblable a été trouvé aux fouilles du Herkenbergh (2). 8o Tesson avec un ornement en forme d'oeil. (Pl. V, fig. 39). 9o Un fragment de vase avec ornements à sanguine, imitant de chevrons. (Pl. V, fig. 40). L'ornementation étrange de ce vase, la composition très dure et pierreuse de ces parois font élever des doutes sur son antiquité. Nous ne croyons cependant pas qu'il faudrait le reléguer dans le moyen-âge. A Schinveld nous avons trouvé de ces poteries, à côté d'urnes remplies d'os et de cendres. A Limmel nous l'avons rencontré parmi des débris de tuiles et de poteries romaines. C'était une cruche à une anse, dont le fond était façonné avec les doigts. Ces indices feraient-ils soupçonner une corruption de l'art figulin chez les Romains. En tous cas, ils ne permettent aucunement de descendre plus bas, pour le classer, qu'à l'époque franque. {==383==} {>>pagina-aanduiding<<} C. Poteries grossières. La poterie grossière se trouve toujours en très grande quantité dans les substructions de l'époque romaine. C'est qu'elle servait à une foule d'usages. Les Romains y mettaient le blé, la farine et divers liquides, non seulement l'huile, mais encore le vin. A Rome existe une montagne, une colline au moins, nommée la montagne des Pots cassés. Le Monte Testaccio, comme son nom l'indique, est uniquement composé de vases brisés. On ne trouve pas autre chose à la surface; des tranchées pratiquées à travers sa masse ont permis de s'assurer qu'il en était de même dans toutes ses parties. Cependant ce n'est pas à Rome seule qu'on rencontre ce luxe incroyable de vases brisés. Nous n'exagerons pas quand nous disons avec M. Schuermans (1) qu'on a décombré au Rondenbosch des charretées de tessons de poterie grossière, de nuance, de figure et d'étoffe diverses. Quand on considère ces gros tessons, lourds comme des tuiles, on comprend facilement que ces vases auront été fabriqués dans des officines du voisinage. Il semble impossible d'admettre pour ces produits pondereux et de peu de valeur l'extension des rapports commerciaux qui signale la poterie samienne et fine. Cela cependant ne veut pas dire que la poterie grossière ne s'exportait pas. On trouve des sigles d'une même poterie grossière dans diverses parties de l'Europe. Mais c'est l'exception; la règle veut qu'elle se concentre dans un certain rayon, toujours assez grand, pour y reconnaître amplement le génie commercial des Romains. Les sigles suivants trouvés au Rondenbosch viendront à l'appui de cette assertion. Tous étaient imprimés sur le bord de tèles. {==384==} {>>pagina-aanduiding<<} 1o ....) atvs et (b)rariatvs (pl. VI, fig. 37 en 38). Ces deux sigles appartiennent sans doute au potier brariatvs, dont les produits ont été vendus le long des routes de Bavay á Cologne et de Tongres à Nymègue, ainsi que sur les abords de leurs ramifications. On a trouvé braria. m à Douay, et braptatvs, brarinivs et rariatvs à Bavay. Ce sont probablement des lectures fautives pour brariatvs. On a encore déterré le sigle brariatvs sur des tèles à Nimy-Maizières, à Walsbetz et à Fouron-le-Comte, trois localités de la Belgique dont deux sont rapprochèes de Houthem. vacasatvs bpapiati a été rencontré à Nymègue. Enfin dit M. Schuermans le sigle variatvsf qu'on a trouvé sur le bord de tèles à Tongres pourrait bien n'ètre qu'une variante du même nom. La découverte du sigle brariatvs prouve que les villa's de Walsbetz, de Fouron-le-comte et de Houthem-St-Gerlach ont été contemporaines. 2. frio (.... (f)riomas (pl. VI, fig. 39 en 40). Le sigle....) omas a été trouvé dans les substructions de Walsbetz par M. Schuermans (1). Comme c'est probablement le mème que notre riomas, nous y puisons un nouvel argument pour la contemporanéité des deux villa's, qui s'approvisionnaient auprès des mêmes fabricants de poterie. Le sigle vh(hr)a de Walsbetz (2) retrouvé au Herkenbergh à Meerssen prouve, que le Herkenbergh aussi a été contemporain du Rondenbosch, de Walsbetz et de Fouron-le-Comte. 3. mevi ou m(ae)vi (pl. VI, fig. 41). Le rapprochement entre les villa's citées s'accentue de plus en plus. On a {==385==} {>>pagina-aanduiding<<} trouvé au Steenbosch à Fouron-le-Comte le sigle me (.... qui se distingue par le même encadrement que le nôtre, et au Herkenbergh celui de) mevio qui est probablement du même fabricant. Le Musée de notre Société d'Histoire et d'Archéologie, à Maestricht, possède une caisse entière de tessons provenant des fouilles du Rondenbosch. Dans ce mélange nous signalons quelques particularités qui pourront servir de point de comparaison et de repère dans d'autres fouilles. 1. Un grand nombre de tessons provenant de vases qu'on appelle communement des tèles, en flamand platteel, puisqu'ils rappellent par la forme, un ustensile de ménage servant à recueillir la créme dans les laiteries. Ces tèles sont pourvus d'un gros bord, sur lequel on remontre assez souvent le nom du fabricant (Pl. V, fig. 17 à 19). 2. Différents goulots de cruches à vin ou à eau (pl. V, fig. 20 à 22). Des goulots pareils ont été rencontrés dans nos fouilles du Herkenbergh en grande quantité; ils ont appartenu à des cruches à large panse, pareilles à cellesque dans nos environs on appelle eenen uil. Nous disons que ces cruches ont pu servir de réservoirs à vin. Cela ne doit pas être surprenant; non seulement les anciens Romains étaient grands amateurs du jus de la vigne, mais le coteau sur lequel se trouve la villa du Rondenbosch portait encore au moyen-êge des vignobles en plusieurs endroits (1). Le maitre de la villa a donc lui-même un pu étre un peu vigneron. 3. Des patères ou assiettes (pl. V, fig. à 28). Des objets semblables ont souvent été trouvés dans les fouit- {==386==} {>>pagina-aanduiding<<} les. Ces récipients out pu servir également pour mets ou pour boissons. Quand ils sont petits et de terre samienne, nous croyons qu'il y a lieu, d'y voir des patères. 4. Quatre couvercles de casseroles (pl. V, fig. 29 à 32). 5. Un vase dans le genre des olla. Ce pot-au-feu a probablement servi à contenir des aliments solides, des viandes ou des bouillons (pl. V, fig. 33). 6. Deux petits pots, dont l'usage est inconnu (pl. V, fig. 35 et 36). 7. Un fragment (pl. V, fig. 41) qui d'après M. Schuermans (1) pourrait bien appartenir à une époque plus récente et avoir glissé de la surface dans le tréfonds. En effet les dessins en hachures qui le couvrent ont un caractère plutèt franc que romain. 8. Un vase en terre grossière, à peine cuite, et se brisant sous la main des inventeurs (pl. VI, fig. 24). Ce vase qui se trouvait dans la cave, ne semblait pas être faconné au tour. Peut-être est-ce un produit de l'art figulin des habitants primitifs de la contrée. Sa présence dans la villa du Rondenbosch est difficile à expliquer. Mais il est à remarquer que le tumulus vraisemblablement romain de Middelwinde s'est aussi signalé par une poterie pareille (2). 9. Des tessons blanchâtres, dont les parois avaient une épaisseur aussi forte que celles des tuilles, et qui avaient sans doute appartenu à de grandes amphores, à des cadi ou des dolia, car les Romains appelaient leurs grands vaisseaux de terre cuite des tonnaux (3). Ce genre de poterie était gigantesque. Nous avons vu au Musée du {==387==} {>>pagina-aanduiding<<} Louvre à Paris, un vase antique en forme d'urne, qui pouvait contenir deux bariques modernes. Ce récipient monstre avait été trouvé dans l'ile de Chios. M. Tournal parle d'une amphore de deux mètres de haut et de quatre mètres et demi de circonférence et pouvant contenir 800 litres (1). Un bas-relief de la villa Albani à Rome représente Alexandre et Diogène dans son tonneau. Or ce tonneau de Diogène n'est autre qu'une amphore en terre cuite. Encore un petit effort et les vases romains lutteront de volume avec le grand tonneau de Heidelberg! (2) 10o Plusieurs tessons en grés, dont la surface est grenue et rude à toucher. Cette poterie est imperméable à l'humidité. 11o Des fragments d'olla au bord aplati (3). 12o Des fragments de vases ornés de lignes torses et sinueuses (pl. VI, fig. 43 à 48). 13o La racine verticale d'une anse, (pl. VI, fig. 49). 14o Un tesson présentant des lignes en arête de poisson (pl. VI, fig. 50). 15o Fragment d'un vase en terre noire, en forme de cylindre, orné de lignes verticales autour du col (pl. VI, fig. 51). Voilà les objets en terre cuite les plus intéressants que nous avons à signaler. En somme le résultat des fouilles du Rondenbosch a été la découverte des substructions {==388==} {>>pagina-aanduiding<<} d'une villa belgo-romaine et de son mobilier, consistant en quelques bijoux, dans plusieurs objets en métal, en os, en verre et en pierre et d'une quantité considérable de poterie fine et grossière. L'étude et la description de ces objets nous ont suggéré les remarques qui suivent. La découverte d'une certaine quantité de froment et de blé encore mêlé à la paille, dénote des gens qui se sont occupés d'agriculture. Les meules prouvent que dans cet établissement, comme dans toutes les villas agricoles, le travail de la mouture se faisait sur place. La pierre elle-même, venant d'Andernach près de Bonn, suppose des communications commerciales entre Houthem-St-Gerlach et le Rhin; communications qui s'effectuaient facilement au moyen de la chaussée militaire de Tongres à Cologne par Maestricht, Houthem, Heerlen, Rimburg et Juliers. La villa du Rondenbosch se trouvait à une distance de cette chaussée d'environ deux mille mètres. Les styles à écrire démontrent que les habitants n'étaient pas illettrés et qu'au Rondenbosch on savait lire et écrire. Les aiguilles prouvent qu'on y travaillait à la confection et à la réparation des habits. La chàton d'une bague en onyx, l'anneau au quadrige, le beau phylactérion, les jolis fragments de vases en terre de Samos indiquent des gens moyennés, vivant sous l'influence du culte payen de Rome. Pas le moindre objet du Rondenbosch se rapporte au Christianisme. Les jolis boutons, les épingles à cheveux, les fibules ingénieusement travaillées nous les représentent comme très bien vêtus. Ces mêmes objets, ainsi que l'anneau orné d'un quadrige, la bague au double signe du zodiaque, toute la {==389==} {>>pagina-aanduiding<<} disposition de la maison, le ciment, l'appareil et le crèpi des murs, la destribution des appartements, l'impluvium et mille autres circonstances prouvent une civilisation copiée sur celle de Rome. Les moeurs romaines, par une infiltration rapide, dont on voit tant d'exemples dans l'histoire, pénétraient partout, jusque dans les forêts et les campagnes. Les os de cochons, de poules, de lièvres, de moutons, de boeufs et de cerfs, trouvés au fond de la cave et ailleurs, indiquent une famille qui se nourrissait d'une manière confortable et honnête. Elle vivait à la fois d'agriculture et de la chasse. Enfin la situation elle-mème de la villa, au milieu d'un pays charmant, sur une hauteur fertile et pittoresque, dans un lieu champêtre et attrayant révèle dans son premier propriétaire un homme de goût qui aimait la belle nature, et qui en toute confiance et sans doute au milieu de la paix, résolut d'établir ses pénates dans cet endroit écarté. Sa demeure est une résidence opulente qui surpasse en solidité, en importance et en recherche les constructions rurales du moyen-âge et des temps plus récents. Mais le propriétaire du Rondenbosch se trouvait-il dans sa pittoresque maison de campagne isolé et sans voisins? Loin de là; voulez-vous connaitre les environs, montez, s'il vous plait avec nous, sur la hauteur du Rondenbosch et vous verrez tout à l'entour les lieux, où d'autres habitations belgo-romaines élevaient la charpente rouge de leurs toits au-dessus des vignes, des jardins et des arbres fruitiers qui les entouraient. D'abord vers la droite près du Stevensweg, vous voyez l'emplacement d'une maison champêtre, qui est si près {==390==} {>>pagina-aanduiding<<} de vous que vous pourriez l'atteindre d'un coup de fusil. Plus bas dans la vallée passait la chaussée militaire, bien droite, bien entretenue et fréquentée jour et nuit par toutes sortes de voyageurs. Vers l'ouest, près de Meerssen, entre cette route et la Geul, s'élevait la grande villa de Herkenbergh, dont le propriétaire doit avoir été un des hommes les plus opulents du pays d'Outre-Meuse. Là où se trouve la belle église de Meerssen et où s'élevait au Xme siècle un palais Carlovingien, s'élevaient alors d'autres bâtiments (1). Enfin entre Meerssen et Bunde, près du Hoolhuiske se trouvait la propriété belgo-romaine du Putsteeg. Et bien loin derrière tout cela vous trouverez la forteresse militaire de Pons Mosae, la ville actuelle de Maestricht. Dirigez maintenant vos regards du côté gauche et vous verrez sur la même hauteur où vous êtes, à un bon quart de lieue de distance, l'emplacement de la villa du Ravensbosch et d'un petit temple rond, comme on les rencontrait alors près des routes. Plus loin vers Aelbeek, se trouvait la demeure du Steenland et à gauche de Fauquemont sur la hauteur de Walhem les substructions du Goudsberg. Enfin devant vous, dans les rochers de Geulhem, des ouvriers intelligents et actifs préparaient les matériaux de construction, tandis que des mineurs munis de la scie et de la hache retiraient les blocs de l'intérieur des carrières (2). Voulez vous connaître maintenant les lieux où ces gens brûlaient et enterraient leurs morts! Regardez devant vous; au-dessus des carrières de Geulhem se trouve une montagne boisée, nommée de Wippelscheheide. Au premier siècle de l'ère chrétienne c'était un cimetière belgo- {==391==} {>>pagina-aanduiding<<} romain. Là reposent probablement une quantité d'ouvriers, qui ont fourni des blocs de tuffeau pour la construction de nos villas (1). A gauche dans la vallée, près de Fauquemont vous remarquez un autre cimetière; c'est celui de Broeckhem (2). Tout près de vous, dans le Smalenbosch se trouvait un champ de repos que nous nous sommes permis d'attribuer aux habitants du Rondenbosch eux-mêmes. Telle était la physionomie des bords de la Guel pendant la domination romaine. Mais à quelle èpoque la villa du Rondenbosch a-t-elle existé, et quand et par qui a-t-elle été détruite? L'étude des objets nous fournira les éléments d'une réponse. Les archéologues s'accordent à reconnaître l'utilité incontestable des médailles antiques pour l'étude de l'histoire et de la science en général. C'est une vérité palpable, évidente. Elles servent à dater et à préciser les découvertes qui sans elles resteraient indéchiffrées. Outre une monnaie de Constantin, qui comme nous l'avons remarqué plus haut, ne peut entrer en ligne de compte, le Rondenbosch a fourni un Néron (54-68), un Trajan (91-94) et une diva Faustina, postérieure à l'année 175, époque où Faustine fut divinisée par Marc-Aurèle. Il est dès lors certain que la villa n'a pas été détruite avant l'année 175, et fort probable qu'elle a cessé d'exister peu de temps après. Un second élément pour dater son existence nous est offert dans l'étude des poteries, qui toutes nous ramènent vers la belle époque du haut empire, dont les vases se caractèrisent par une forme pure et élégante. D'après Fil- {==392==} {>>pagina-aanduiding<<} lon la poterie samienne se répandit dans les Gaules sous Domitien; elle y fut ornée de reliefs sous le règne de Trajan. Les jeux d'amphithéàtre, qui ornent une de nos coupes (pl. IV, fig. 37), étaient alors un amusement à la mode. Ajoutons que sous les Antonins (1) s'introduisit la superstition de conjurer le mauvais oeil et l'envie par des philacterions (pl. II, fig. 1), et que sous Dominitien se généralisa la coutume de figurer partout des quadriges. Enfin au Rondenbosch ne fut trouvé aucun objet présentant les caractères de la décadence. Un autre point de méditation pour notre étude sont les sigles; surtout ceux qui se trouvent imprimés sur la poterie grossière. ‘Le temps et l'espace, dit M. Schuermans (2), limitaient nécessairement ce dernier genre d'industrie; on ne les transportait pas au loin; leur poids s'y opposait; la durée même de la vogue des produits de tel ou de tel fabricant devait être limitée. Dès l'instant oû l'on trouve le même sigle inscrit sur des poteries grossières ou sur les tuiles trouvées dans deux établissements, il est permis d'affirmer que ceux-ci étaient contemporains, mieux encore qu'ils avaient des relations directes entre eux.’ Or le sigle brariatvs du Rondenbosch a été également trouvé à Walsbetz et à Fouron-le-Comte, deux villas dont la destruction doit être placée, d'après les monnaies, vers le règne de Marc-Aurèle (3). Le sigle....) omas, fragment de notre marque, (f)riomas (pl. VI, fig. 39 et 40) a été trouvé à Walsbetz (4). Le sigle me (.... a été trouvé dans les ruines de la villa du Steenbosch à Fouron-le- {==393==} {>>pagina-aanduiding<<} Comte et se distingue précisement par le même genre d'ornement que notre mevi ou maevi du Rondenbosch (pl. VI, fig. 41). La marque..) mevio a été déterrée dans la villa voisine du Herkenbergh, dont la monnaie la plus récente est d'Antonin-Pie, mort en 161. Enfin ajoutons comme dernière preuve de relation, le sort commun qui a frappé ces différents bâtiments; tous ont péri par un incendie (1). Ces indices réunis en faisceau nous donnent pour résultat pratique, que la villa du Rondenbosch a été contemporaine des bâtiments du Steenbosch à Fouron, du Hemelryk à Walsbetz, du Herkenbergh à Meerssen, qui toutes ont été détruites par le feu, vers la fin du deuxième siècle. Dans un prochain article sur les fouilles du Herkenbergh, à Meerssen, nous tâcherons de trouver la cause de cette destruction générale, violente et soudaine. Bergh-Terblyt, 27 Nov. 1868. Jos. HABETS. {==394==} {>>pagina-aanduiding<<} Inventaire chronologique des chartes et documents de l'église de St-Servais à Maestricht. (Suite.) No 276. 1389, 21 juin. - Datum anno Natiuitatis Domini millesimo trecentesimo octuagesimonono, mensis junij die vicesima prima. Lettres par lesquelles les Receveur et échevins de la Cour de Lenculen attestent, que Godefroi de Vleytingen, leur co-échevin, et Catherine, son épouse, ont cédé à Guillaume de sancta Margreta, chanoine de St-Servais, 2 bonniers et demi de terre arable, situés comme suit: une pièce de 3 journaux ou environ, située op die Steynestraete, entre la terre de Jean Vastrardi, et celle de feu Gilles Ottonis; 6 verges grandes, situées au même lieu entre la terre du dit Gilles et celle de Jean dit Vercregen; 3 journaux situés ibidem entre la terre de Thierry Godscalci et celle des enfants de feu Marsilius de Hese; 14 verges grandes situées sur le chemin de Laufelt, près de la terre du susdit Thierry. L'échevin Godefroi garantit, entre autres, que les dites terres ne sont chargées que du cens annuel que l'on a coutume de payer dans la Cour de Lenculen; saluo semper in premissis quod antefatus dominus Wilhelmus, neque sui heredes aut successores, dictam terram imposterum nullomodo conuertent, nec conuertere debent neque tenebuntur ad personas ecclesiasticas siue spirituales. No 277. 1401, 6 janvier. - Datum anno Natiuitatis Domini millesimo quadringentesimo primo, ipso die Epiphanie Domini. Lettres par lesquelles les Receveur et échevins de la {==395==} {>>pagina-aanduiding<<} Cour de Lenculen attestent, que Guillaume de sancta Margreta, chanoine et Ecolàtre de St-Servais, se soumettant avec tous ses biens, pour le cas présent, au droit civil, a cédé les biens, tels qu'ils sont mentionnés dans l'acte précédent, aux époux Jean de Cancere, échevin de Maestricht, et Mechtilde. No 278. 1435, 13 janvier. - Gegeuen int jaer vander gebuerde ons Heren dusent vyerhondert ende vyfendedertich, derthene daghe in Januario. Lettres par lesquelles les Receveur et échevins de la Cour de Lenculen attestent, que Jean vanden Creefte, échevin de Maestricht, a cédé à perpétuité aux prêtres de la Fraternité de St-Servais, un bonnier et demi (1) consistant en 2 pièces, mentionnées plus haut, dont l'une, contenant 3 journaux, située op die Steynstraete, entre la terre de Jean van Heggen et celle des enfants de feu Gilles van Riemst, l'autre, contenant également 3 journaux, située ibidem entre la terre du dit Jean van Heggen et celle de Laurent van Hese. Le vendeur a promis qu'il fera faire la même cession par sa femme Millen, soe wanne dáts noit gebuert. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 24 sceaux, p. à d.q. de parchemin, dont 13 sont conservés, mais brisés. Transcrit dans les Littere Fratern. fol. 13. Receptor (2) et Macharius de Hese } scab. Cur. Lencul. 1389. Florentius Welde } scab. Cur. Lencul. 1389. Joh. de Juyleymont (3) } scab. Cur. Lencul. 1389. {==396==} {>>pagina-aanduiding<<} Johannes Sack } scab. Cur. Lencul. 1389. Henr. de Cleermont } scab. Cur. Lencul. 1389. Johannes de Here } scab. Cur. Lencul. 1389. Godefridus de Vleytingen (1) } scab. Cur. Lencul. 1389. Receptor (2) et Joh. de Juyleymont } scab. Cur. Lencul. 1401. Henr. de Cleermont } scab. Cur. Lencul. 1401. Johannes de Here (3) } scab. Cur. Lencul. 1401. Goiswinus de Montenaken (4) } scab. Cur. Lencul. 1401. Arnoldus de Cigno (5) } scab. Cur. Lencul. 1401. Johannes de Mosa (6) } scab. Cur. Lencul. 1401. Danyel de Dyeteren (7) } scab. Cur. Lencul. 1401. Rentmeyster (8) en Henric Bonyer } scep. shoefs van Lenc. 1435. Laureyns Haybayken } scep. shoefs van Lenc. 1435. Pauwels vanden Biessen } scep. shoefs van Lenc. 1435. Barthol. van Warwelle (9) } scep. shoefs van Lenc. 1435. Gerard Clut (10) } scep. shoefs van Lenc. 1435. Andries van Gelke (11) } scep. shoefs van Lenc. 1435. Wilhem van Mulken } scep. shoefs van Lenc. 1435. No 279. 1390, 18 octobre. - Gegeuen inden jaer der zelichger gebuert {==397==} {>>pagina-aanduiding<<} ons Heren duesent driehoudert ende nuegentich, des XVIIJ. daeghs in Octobre. Soeur Jeanne, par la grâce de Dieu abbesse, et tout le couvent de N.-D. à Hoght (1), de l'ordre Cistercien, et soeur Jeanne van Oys, prieure et le couvent des Dames blanches à Maestricht, de l'ordre de St-Victor de Paris, font savoir qu'elles ont partagé à l'amiable les cens, chapons et poules héréditaires, qui leur sont échus après la mort des religieuses: dame Gertrude van den Steynenhuse, abbesse de Hocht, et dame Elisabeth, prieure des Dames blanches à Maestricht, soeurs. L'abbesse et le couvent de Hocht auront: 1o 30 sous de cens annuel et héréditaire, et 2 chapons sur une boulangerie (bachues) avec dépendances, située dans la rue de St-Georges, entre les biens de Henri Meem et ceux de Gérard de Riemst. 2o 22 sous de cens annuel et 2 chapons sur les biens de feu Ramoys, possédés maintenant par Jean de Haeren, le pêcheur, situés au Vesschemaese, entre les biens de Jean Heckinc et ceux de Henri Hoedriesch. 3o 13 sous de cens et 1 chapon sur les biens d'Adam (Daemen des tyenenkannemekers) situés dans la rue de la Vieille Monnaie (op die alte Moente) entre les biens de Jean van Weert et ceux de Jean van Berkingen, le brasseur. La prieure et le couvent des Dames blanches auront: 1o 7 sous de cens et 5 poules sur 2 maisons avec dépendances, situées ensemble à Wyc, dont l'une est possédée par Henri Marsilis, l'autre par Jean Wycman, entre les biens de Jean van Louwen, gendre (eydoms) de Michel Geldolf, et ceux de Lambert Cuepenbenders; 2o 21 sous de cens et 4 chapons sur les biens avec dépendances ten lauoer (?), {==398==} {>>pagina-aanduiding<<} situés au Marché du samedi, sur le coin (opt oirt) de la rue Neuve et entre les biens de Pierre van Berge, le fondeur de pots (des polgieters); 3o 10 sous de cens sur eyn vesschestat dae nu tertijt op plieght te staen Johan Foris der visschere gelegen op die Mase dae men die vessche plieght te vercoupen, tusschen vesschestat Johans Pennen van eynre syden ende vesschestat Kathrinen Romoys van der anderen syden; 4o 5 sous de cens annuel, 4 chapons et 1 poule sur les biens avec dépendances de Jean van Bunde, des gewantmekers, situés dans la rue de St-Antoine, entre les biens du même Jean van Bunde des deux côtés; sur cette rente la prieure et son couvent doivent annuellement 3 sous et 3 chapons, de sorte qu'il ne leur reste que 2 sous, 1 chapon et 1 poule libres; 5o 17 sous de cens sur les biens d'Adam, le potier d'étain, précité; 6o enfin 4 sous et 1 chapon sur les biens de Guillaume Flesschemekers, près du Vrythof. L'abbesse, la prieure et leurs couvents respectifs payeront, à part ègale, toutes les charges (alle kueren ende gewen die gevallen syn) provenant des biens précités après la mort de la prieure Elisabeth, et fourniront aux Doyen et Chapitre de St-Servais eynen laete tot orber ende in behoef der conuenten voirscr, alsoe deck als sich dat gebuert ende noet is, sur les biens d'Adam précité, et le cens annuel requis. Original, sur parchemin; les sceaux ad causas des 2 couvents sont perdus. No 280. 1390, 5 décembre. - Le Pape Boniface IX commet à l'Official de Liége la cause des Choraux de l'église de St-Servais. Bonifatius episcopus, seruus seruorum Dei, Dilecto filio.. Officiali Leodiensi, Salutem et apostolicam bene- {==399==} {>>pagina-aanduiding<<} dictionem. Conquesti sunt nobis vniuersi clerici perpetui beneficiati, Chorales nuncupati, in ecclesia sancti Seruatij Traiectensis, Leodiensis diocesis, quod.. Decanus, Vicedecanus et Capitulum eiusdem ecclesie super fructibus, redditibus et prouentibus ad perpetua beneficia eorum, que in dicta ecclesia obtinent, communiter spectantia, iniuriantur eisdem. Ideoque discretioni tue per apostolica scripta mandamus, quatinus partibus conuocatis, audias causam et, appellatione remota, debito fine decidas, faciens quod decreueris per censuram ecclesiasticam firmiter obseruari. Testes autem qui fuerint nominati, si se gratia, odio uel amore subtraxerint, censura simili, appellatione cessante, compellas ueritati testimonium perhibere. Datum Rome apud Sanctum l'etrum, Nonis Decembris, Pontificatus nostri anno secundo. Original sur parchemin, muni d'une bulle en plomb, attachée par une corde et portant, d'un côté, les têtes des SS. Pierre et Paul, de l'autre, la légende: Bonifatius: PP: VIIII: Sur le pli du parchemin: Rta gratis..... No 281. 1393, 10 septembre. - Gegheuen inden iaer ons Heren geboirt dusent driehondert negentich ende drie, opten tienden dach in septembri. Les échevins d'Eersel: Arnold Loys, Jean vanden Spiker, Jean Hoefman, Jean, fils de feu Henri Smet, Walter Wellens, Guillaume fils de feu Jean Scordols, et Thierry Opper, attestent qu' Vdeman, fils de feu Arnold Vdeman, de Wedart, a devant eux reconnu qu'il doit héréditairement à Jannen van Rodenrijt, 3 muids de seigle, mesure d'Eersel, à payer tous les ans le jour de la Chandeleur, {==400==} {>>pagina-aanduiding<<} als men kersen bornt, sur un bien nomn. é die Putten, situé dans la paroisse de Dommelen, (met eenre siden aen des voirs. Vdemans erue dairt afghedeilt is, metter andere siden, ende met enen eynde aen Godeuarts erue van Vessem, metten anderen eynde aen enen beempt gheheiten die Wasvoert) et sur une prairie nommée die Wasuoert (jnder parochien van Dommelen gelegen ende van Rythouen, met eenre siden aen des voirs. Vdemans erue daert afgedeilt is, metter andere siden aen Gherarts kinder erue vten bosch van Steensel); lesquels biens ont été pris à ferme héréditaire, par le dit Udeman, des époux Thierry Peeltman, d'Achel, et Elisabeth avec son mambour, à condition de payer, outre le fermage précité, le cens dù au seigneur en alsolken jaerghelt alsmen snoeken dair jaerlics vte te gelden plach. Original, sur parchemin (1), muni du sceau d'Eersel, en cire verte, brisé, p. à d.q. de parchemin. Légende: †... abinorv.. ville. de.... sel: No 282. 1394, 15 octobre. - Gegheuen inden jair ons Heren gheboirt dusent driehondert neghentich ende vier, opten vyftiende dach in octobri. Arnold Loys, Jean vanden Spiker, Jean Hoefman, Walter Wellens, Guillaume, fils de feu Jean Scordels, Walter vander Quadewassche et Thierry Opper, échevins d'Eersel, attestent que Godefroi, fils de feu Gobbelin de Borkel, a devant eux reconnu qu'il doit héréditairement á Gérard Hogarts, fils de Gherit Hogarts, d'Eyke, 14 {==401==} {>>pagina-aanduiding<<} mesures (lopen) (1) de seigle, à payer tous les ans, le jour de la Chandeleur, sur une prairie, nommée die Eelmans bosch, et située à Borkel, dans la paroisse de Westerhouen (met eenre siden aen die Dommel, metter andere siden aen Godeuarts erue voirs. dat ghelegen is aen die pede, met enen eynde aen Gherit Janskinder erue ende metten anderen eynde aen Merselis Strixs erue, vte ghenomen van den voirs. beemde alsulken ghedeelte vanden seluen beemde als Willem Elen dair in hebbende is), qu'il a prise à ferme héréditaire du dit Gérard, à condition de payer, avec le fermage précité, le cens foncier dú au seigneur. Original, sur parchemin, muni du sceau en cire brune d'Eersel, p. à d.q. de parchemin. Légende:..... abi.. rvm. ville. de.... sel. No 283. 1396, 19 septembre. - Anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo nonagesimo sexto, Indictione quarta, mensis Septembris die decimanona, hora Prime uel quasi, Pontificatus sanctissimi in Christo patris et domini nostri, domini Bonifaty diuina Prouidentia Pape noni anno septimo. Acte notarié par lequel les époux Jean de Rodenryt, de Achel, et Elisabeth, ont donné, par donation parfaite dite entre vifs, à leur fils Thierry de Rodenryt, prêtre, chapelain à St-Servais, acceptant, une rente de 3 muids de seigle (mentionnée sous le no 281), afin qu'il la possède avec tous droits, propriétés, libertés et franchises. A cet effet les dits époux ont hypothéqué tous leurs biens, renonçant expressément omnibus et singulis ingratitudi- {==402==} {>>pagina-aanduiding<<} nibus juris et facti premissa uel eorum aliqua infringere seu annullare valituris, et pour le cas où cette donation serait attaquée sous quelque rapport, lege patrie, aut alicuius singularis persone contradictione seu oppositione forsan obstantibus, ils lui ont, sani mente, corpore et ratione, Altissimo sibi fauente, eundo, stando, ambulando et conuersando, légué ces muids, hypothéqués sur les biens d'Udeman précité, par manière de testament; de plus ils lui ont remis les lettres de mise en possession (super adheredatione), faites et scellées par les échevins d'Eersel dont les dits biens dépendent, reconnaissant que cette rente a été achetée aux époux Thierry Peeltman et Elisabeth avec l'argent et au profit de leur fils. Cet acte a été fait, à la prière de Thierry de Rodenryt, au cimetière de l'église paroissiale d'Achel, diocèse de Liége, devant l'entrée de l'église, par le notaire public Henri Spilmaker dit Gollen, en présence de maitre Jean de Spulla, bachelier in decretis, de Thierry dit Peeltman, échevin de la ville de Hamont, et de Jean dit Ghilens de Cymiterio. Original, sur parchemin, signé par le notaire. No 284. 1396, 30 décembre. - Anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo nonagesimoseptimo, Indictione quinta, die Sabbati tricesima et penultima mensis Decembris (1), hora vesperarum uel quasi, Pontificatus sanctissimi in Christo patris ac domini nostri, domini Bonifacij diuina Prouidentia Pape Noni anno octauo. Testament de Gérard de Montenaken, chanoine de St- {==403==} {>>pagina-aanduiding<<} Servais à Maestricht et Inuestitus de l'église paroissiale de Loos (1), au diocèse de Liége, par lequel il choisit pour le lieu de sa sépulture, le portique de Ste-Catherine près de l'église de St-Servais, dans laquelle ses obsèques doivent être faites condecenter more ecclesie consueto, et veut que ses dettes et les dépenses de ses obsèques soient payées de ses biens promptioribus, in forma ecclesie. Ensuite il lègue, à la fabrique de l'église de St-Servais, pro vagis iniustis incognitis, 10 petits moutons communis pagamenti loci traiectensis, et un muids de froment pour être distribué en pains aux pauvres, le jour de ses obsèques; à l'église de St-Servais, pour son anniversaire perpétuel, 2 marcs de cens héréditaire, à distribuer entre les chanoines, les socii et les officiati de l'église, de sorte que les socii et les officiers aient pour leur portion 4 deniers more dicte ecclesie consueto; aux chapelains de St-Servais, qui célèbrent la Messe, le jour de son anniversaire, 1 marc de cens héréditaire sur sa maison claustrale; à la Fraternité des prêtres de St-Servais, pour son anniversaire perpétuel, cinq sous liégeois de cens annuel et héréditaire; au recteur de l'église paroissiale de Loos, 2 vaisseaux de froment, de revenu annuel et perpétuel; aux chapelains de la même église, célébrant des Messes, vt ibidem moris est, 2 vaisseaux; aux Doyen, Chanoines et Altaristes, promus et résidant personnellement, de l'église de St-Jean à Diest, pour l'anniversaire du testateur et de ses parents, à célébrer quatre fois l'an, savoir: aux jours les plus convenables et les plus rapprochés des Quatre-Temps, 2 florins de cens annuel et perpétuel de Diest, à savoir: pour chaque anniversaire 6 gros Tournois antiques, assignés sur la maison d'Arnold Byels, {==404==} {>>pagina-aanduiding<<} située près du marché à Diest; à sa servante, Marguerite Voerdekens, 4 florins du même cens sur la maison mentionnée, afin qu'elle puisse acheter une maison ou chambre au Béguinage de Diest, de plus tous ses ustensiles déposés chez elle à Diest, un de ses lits meliorem post vnum, cum suis puluinari, sargia et duobus paribus linthiaminum, necnon vnum de scrinijs meis melioribus, sex cussinos mediocres, tres ollas, duos cacabos et vnam patellam; à Rembert Lyst, chanoine de St.-Servais, sa maison claustrale avec dépendances, à condition de venir résider personnellement et y demeurer avant une année révolue, à défaut de quoi les exécuteurs vendront la maison et, de l'argent en provenant, feront au même Rembert gratiosam curialitatem; à son parent, Jean Zuetmans, les cens de Louis dit Vanderhoeven, et tous ses biens se trouvant à Diest et non légués dans ce testament, à l'exception d'un demi-florin de cens sur une maison à spécifier plus bas; à Guillaume de sancta Margareta, chanoine de St-Servais, son Crusibilinum (1) en argent, signé des armes du feu père de Guillaume; à Thierry de Waldorp, chanoine de St-Denys à Liége, sa coupe (ciphum) dite plaederen nappe, avec son pied en argent; à Rutgher Tengnaghel, chanoine de St-Servais, son livre intitulé De diuinis Officijs et la lampe pendant dans la chambre dite warderobe; à Béatrix de sancta Margareta sa nouvelle soutane, de vario forratam, son meilleur lit avec appartenances, et une tasse (vnam tascham seu schalam argenteam de melioribus); à Jeanne de Horne, religieuse du couvent de Hocht, vnam tascham argenteam de melioribus; à Thierry de Rodenrijt, notaire soussigné, autant; à Jean Putman, veuf de Heylwigis de Lewis, la part qu'il a, avec les chapelains de Halen, au bois situé {==405==} {>>pagina-aanduiding<<} dans le territoire de Reynroede; à Martin de sancto Petro, vicaire de l'église de St-Servais, un double mouton; à Gobbelin Menten, recteur de la chapelle de St-Georges à Maestricht, un double mouton; à son neveu Hubert Grauweels, qui demeure chez lui, 10 petits moutons, son Bréviaire de l'Ordinarium Curie Romane, un de ses lits post duos meliorem avec appartenances, et ce qui lui convient de ses vêtements; à Jean et Martin, frères du dit Hubert, chacun 5 petits moutons et toutes ses armes; à son domestique Daniel 2 doubles moutons et ce qui lui convient de ses vêtements anciens; au domestique seruienti in coquina mea tempore obitus mecum stanti, 1 petit mouton; et puisque Jean dit Makart, clerc du diocèse de Liége, autrefois son adversaire, lui doit, par suite de trois sentences prononcées en Cour de Rome, relativement à ses canonicat et prébende en l'église de St-Servais, la somme de 113 florins d'or de Camera, comme il conste par les lettres exécutoriales de ces trois jugements et par les procès qui en ont été la suite, le testateur, se confiant à la discrétion et au zèle des honorables André Zuderman, Guillaume de sancta Margareta, chanoines de St-Servais, Jean Balioen, Inuestitus de l'église paroissiale de St-Nicolas à Maestricht, et Hubert Grauwels, son neveu, leur lègue la moitié de la somme susdite, et l'autre moitié à l'église de St-Servais, à la condition que, si un ou plusieurs de ces quatre légataires ne voudraient pas exiger avec ses colégataires la dite somme, sa part revie drait aux autres demandeurs, et que l'un d'eux ne pourra sans l'autre accorder avec le dit Jean. Il remet tous ses autres biens en mains de ses exécuteurs, afin qu'ils les emploient à de bonnes oeuvres pour le salut de son àme et à l'exécution des dispositions contenues dans ce testament. Et {==406==} {>>pagina-aanduiding<<} comme quelques-uns croient que le testateur est pécunieux, il veut que ses exécuteurs et tous ceux qui l'en soupçonnent, sachent qu'il a pendant sa vie disposé de tous les biens que le Tout-puissant lui a conférés, de telle sorte que personne n'ait raison de s'en étonner. Il constitue comme ses exécuteurs testamentaires Guillaume de sancta Margareta, Béatrix de sancta Margareta, sa parente, et Hubert Grauweels susdits, se réservant la faculté d'ajouter, de changer etc. à ce testament. A la demande du testateur, le notaire public, soussigné, a rédigé ces dispositions en forme d'instrument public. Fait dans la chambre basse, in qua solitus est dormire, de la maison du testateur, à la date précitée, en présence de Pierre de Oensel et de Symon de Aelst, clercs choraux de l'église de St-Servais, témoins. Item en l'année, indiction et Pontificat dont il est fait mention plus haut, le 8 février, hora vesperarum ipsius diei vel quasi, le dit testateur a légué, en vertu de la clausule relative à la faculté d'ajouter etc., par manière de codicille, à Hubert Grauweels susdit un demi florin de revenu annuel et perpétuel sur la maison de Mathias Emans située à Diest dans la rue dite Beuerstraete près des biens de Jean dit Zuetmans. Fait par notaire dans la maison du testateur in coquina, en présence de Daniel Eustacij et de Marguerite Voerdekens, légataires précités. Original, sur parchemin, rédigé et signé par le notaire Thierry Johannis de Rodenrijt, approuvant la rature faite par lui, à la 24o ligne, non vicio sed inaduertentia et errore. No 285. 1397, 26 janvier. - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent dryehondert noegentich ende seuen, sessentwyntich dage in Januario. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht at- {==407==} {>>pagina-aanduiding<<} testent que Hylle, veuve de Jean van Lyebeke, a reconnu devant eux, que feu son mari a légué (geloeten ende besat), avec son consentement, à la Fraternité des chapelains de l'hôpital de St-Servais, pour le salut de son âme et pour son anniversaire héréditaire, 6 sous de cens annuel; voulant donc exécuter cette disposition testamentaire, elle a assigné (bewysde) cette rente sur les biens de Renier Kellener, situés dans la rue Large, entre les biens d'Ide Papen et ceux de feu Reynkens van Weshem, le procureur, et l'a cédée sous la garantie de tous ses biens. Original, sur parchemin, muni de 2 sceaux p. à d.q. de p. dont il ne reste qu'un, en cire verte. Johan van Juyleymont (1) } scepenen te Tryecht. Seruoes van Mulken } scepenen te Tryecht. No 286. 1397, 10 octobre. - Gegheuen jnden jaere vander ghebuert ons Heren duesent drye hondert nuegentich ende seuen, des neesten goensdaeghs nae sente Dyonysdaeghe, des heyligen busscops ende merteleers. Les écoutête et échevins de Maestricht font savoir que devant eux, sittende in vollen gerichte in der dengbanck, Arnold van Stochem, prêtre et hospitalier de l'hôpital de St-Servais, en sa qualité de recteur de l'autel de St-Pierre l'Apôtre, situé dans la crypte de l'église de St-Servais, a fait vernachten pendant trois quinzaines comme c'est l'usage (drye veirtiennachte also ghewoenlicken is) les biens de feu Herman van Dilsen, situés à Lenculen in den heeck, entre les biens de Gérard Cortterssoe, le cordonnier, et ceux d'Aleyde Bacmans, sur Aleyde van Bloemendaele, pour défaut de cens; ils lui ont permis, par sentence, de garder les dits biens pen- {==408==} {>>pagina-aanduiding<<} dant une année et un jour; après ce terme il devra comparaître de nouveau devant eux, pour apprendre ce que le droit décidera. No 287. 1398, 30 octobre. - Gegheuen inden jare vander ghebuert ons Heren duesent dryehondert nuegentich ende achte, des neesten goensdaeghs nae sente Symons ende sente Juden daeghe, der heyliger apostelen. Les écoutête et échevins de Maestricht déclarent qu'ils ont adjugé à Arnold de Stochem, en sa qualité de recteur de l'autel de St-Pierre, les biens mentionnés dans l'acte précédent, afin qu'il les possède comme les autres biens de son autel, beheltenisse mallichen sins rechts, ende dat eyn rechte gherue die guede voerscreuen saele moeghen loissen, quyten ende beschudden, bynnen den neesten goensdaeghe volgende vloechs nae onser Lieuer Vrouwen daeghe geheyten Conceptio beate Marie virginis naest toecoemende ende volgende vloeghs nae datum dis briefs. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis de 16 sceaux p. à d.q. de p., dont 6 conservés. Johan van Bloemendaele scouteit (1) Johan van den Hertte } scepene te Triecht, 1397-1398. Johan van Alken } scepene te Triecht, 1397-1398. Godenuel van Spauden (2) } scepene te Triecht, 1397-1398. Machgiel Neue van Steyne } scepene te Triecht, 1397-1398. Henrich van sente Aeghten (3) } scepene te Triecht, 1397-1398. Florens Wythues (4) } scepene te Triecht, 1397-1398. Johan van den Creefte } scepene te Triecht, 1397-1398. {==409==} {>>pagina-aanduiding<<} No 288. 1398, 6 février. - Gegeuen int joer vander gebeurde ons Heren dusent dryehondert noegentich ende acht, sesse dage in februario. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht attestent, que Léonard van Bryede, le teinturier, a cédé en droit héréditaire à Jean dit Vederwesche de Doijenroede et à Gudule sa femme, pour 4 marcs et 2 chapons de cens annuel et héréditaire, à payer en deux termes, les biens nouvellement bâtis, situés près de la Meuse, dar men gheyt tsint Anthonys wart, entre les biens où demeure le vendeur, et ceux de Hubert Moers, te weten metter plaetsen achter dese vurs. guede gelegen, ghoende totter nuwer thoenen tu, die Leonarde tuhoirt, ende mitten ghange totter heymlicheyde ende die heymelicheyt mede gelyc dat dat huysken vander heymlicheyt nu onderslagen is, beheltenisse soe wes an der heymlicheyt noemoels noyt gebuerde te buwen an vegen of anders, dat beyde partijen vurs. ende honne nacomelingen dat gelijkerhant maken sullen op honre beijder kost, vytgescheyden van dake salt egelic syn antale buwelic halden; ouch ist te weten, der caengel de ligt boeuen dit vurs. guet, ende darmede Leonart sijn water van sinen huyse vallende voire ter straten wart afleijt, denen caengel sal Leonart ende sine eruen, ende noecomelinge die dat guet haldende sullen syn, dat Leonart nu helt, ewelic op honnen kost buwelic halden. Sur cette rente annuelle l'acheteur devra racheter deux marcs et demi de cens, egelike marcke mit vijftene dobbelle mottuynen gelijc eyne kouman den anderen te Tryecht betailt, à savoir 1 marc avant la St-Jean prochaine et le reste dans une année et un jour après. Ende et is te weten, alsoe lange die {==410==} {>>pagina-aanduiding<<} talinge vander loyssinge nyet gedoen en is, soe sal Johan vurs. den cyes betalen noe belange als gewoenlic is. No 289. 1398, 9 février. - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent dryehondert noegentich ende acht, noegen dage in februario. Lettres échevinales, attestant que Léonard van Breyde, et sa femme Byelie ont cédé et renoncé à deux marcs et demi de cens annuel, à décompter de la rente entière mentionnée dans les lettres précédentes, en faveur des époux Jean et Gudule précités. No 290. 1399, 29 septembre. - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent dryehondert noegentich ende noegen, op den lesten dage sonder eyne van den moende septembris. Lettres échevinales, attestant que les époux Léonard et Byelie, précités, ont renoncé, en faveur des époux Jean et Gudule, à onze sous et demi de cens annuel et héréditaire, à décompter de la rente entiére mentionnée dans les premières lettres; ils ont de plus renoncé à tout droit sur les biens précités, et promis de garantir que les dits biens resteront héréditairement à Jean et Gudule et à leurs héritiers, sonder gewenne te gheuen. No 291. 1421, 23 janvier. - Gegeuen int jair van der geboirt ons Heren dusent vyerbondert ende eynentwintich, drye ende twintich dage in den Loumaent. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht attestent, que Jean Veederwisch a cédé en droit héréditaire {==411==} {>>pagina-aanduiding<<} à Renier van Ophoven et à Béatrix, sa femme, pour 2 marcs, 19 sous, 6 deniers et 2 chapons de cens annuel et héréditaire, les biens mentionnés dans les premières lettres, situés près de la Meuse by der vierlinx poerten daemen gheyt tsint Anthonys wart, entre les biens de Pierre Morderoggen et ceux de Goedart Hasenpeck de Gronselt, avec tous leurs droits et usages. Le dit Renier a promis de rembourser 2 marcs de ce cens héréditaire moyennant 40 florins Rhénans, tot willen des gichters. No 292. 1421, 25 janvier. - Gegeuen int jair van der geboirt ons Heren dusent vyerhondert ende eynentwintich, vyfendetwintich dage in den Loumaent. Lettres échevinales, attestant que Jean Vederwisch a cédé et renoncé à deux marcs à décompter de la rente totale mentionnée dans les lettres précédentes, en faveur de Renier van Ophoven, de sa femme et de leurs héritiers; il a de plus renoncé à tout droit sur les biens précités, et promis de laisser faire cette renonciation par sa femme Gudule, si c'est nécessaire. No 293. 1431, 12 mars. - Gegeuen int joer ons Heren dusent vierhondert ende eynendedertich, des twelfden daichs in Marcio geheyten Merte. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht attestent, que Renier van Ophouen a cédé à la Fraternité et aux chapelains de l'église de St-Servais, sur la rente totale mentionnée dans les lettres précédentes, 2 marcs de cens annuel et héréditaire, à savoir: 28 sous de cens héréditaire, en échange d'une autre rente pareille, que {==412==} {>>pagina-aanduiding<<} la dite Fraternité a assignée à Renier et à ses héritiers sur d'autres biens, et 12 sous pour les anniversaires de Renier et de sa femme, à célébrer perpétuellement dans la Fraternité. Originaux, sur parchemin, autrefois liés ensemble, munis de 12 sceaux, p. à d.q. de parchemin, dont 3 conservés, brisés. Johan van Juyleymont } scepenen te Tryecht 1398-1399. Mathees Dunnen (1) } scepenen te Tryecht 1398-1399. Dierick Lamboy (2) } scep. te Tricht 1421. Arnolt van der Moelen (3) } scep. te Tricht 1421. Pouwels van den Biessen } scep. te Triecht 1431. Gerart Clut } scep. te Triecht 1431. No 294. 1398, 13 mars. - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent dryehondert noegentich ende acht, dertene dage inden Meert. Les écoutête et échevins de sire Arnold de Gugengoven en son village et banc de justice (deijngebancke) de Mere, à savoir Lambert Wyrix, Gilles van Boelre, Jean Pluechsken, Collet fils de Gilles van den Veele, Jean van Namen (lange Arnolts son) de Meere, Reynson van Horyon, et Adam fils de Mathias de Boelre, font savoir, en leur qualité d'écoutête et d'échevins de la cour susdite, que devant eux a comparu Gentis (grote Arnolds son) de Boelre, reconnaissant qu'il doit à Jean van Esde, serrurier demeurant à Maestricht op den Aldenhof, et à ses héritiers, annuellement à perpétuité, un muids de seigle, guets werlix erfpachs ende moeten {==413==} {>>pagina-aanduiding<<} van Tryecht, à payer et à livrer le jour de St-André of ombeuangen bynnen acht dagen neest noe onser Vrouwen Lyechtdage, à Maestricht aux frais du débiteur, dans une maison ou sur un grenier qu'il plaira à Jean ou à ses héritiers de désigner. A cet effet, Gentis susnommé a engagé 12 verges grandes de hoeuereyden, situées au village de Boelre et confinant d'un côté à la propriété du même Gentis, de l'autre à celle de Henri heren son de Boelre, et 6 verges grandes de terre labourable situées derrière la ferme (hoeue) à Boelre, confinant également à la propriété de Gentis et à celle de Nicolas Caneels, le teinturier, lequel bien est un fief (loetguet) du sire susdit, uniquement grevé de ce muids de seigle, de plus les 12 verges précitées, mit Gentis gesete dat daran reynt, paient ensemble annuellement 5 deniers de bonne monnaie, et la terre ne paie rien de plus que le cens foncier ordinaire, à savoir noe belange dat buynre sessedenhaluen pennynge guets gelts vurs. En conséquence, Gentis a cédé le dit muids hypothéqué à Jean van Esde, et l'en a mis en possession selon les droits et usage de la cour de Mere. Ende in voegen, te weten oft sake were dat Gentis vurg. of sine eruen in eijngen tukomenden joere brueclic weren an der talingen ende lieueringen des mudden roggen erfpachs vurs. ter tijt vurg., dat dan Johan van Esde of sine eruen teynds acht dage, noe onser Vrouwen liechtdage leden, Gentis vurg. ende of synre gebreke sinen rechten eruen, mitten gesworen boede onser deyngbancke vurs. dach sullen doen, ten neesten veertenachten vur onse bancke talingen te bewysen, ende of sy dan bynnen denen vurscreuen veertenachten den pacht vurs. neyt en betaelden, noch en lieverden, noch guede talinge en bewysden, soe solde Johan van Esde ende sine eruen teynds den vurs. veertenachten leden, hoere hande sloen moegen an den {==414==} {>>pagina-aanduiding<<} onderpande vurs. darmede doen ende loeten als mit honnen properen erfguede, noe gewoende ons hoefs ende sonder ijemans wedersijn. Ende Johan van Esde kande Gentis vurs. ende sinen eruen hon honne erfwennynge an den onderpande vurs. alsoe lange als sy den pacht vurs. wale talen ende lieueren gelyc vurs. is ende nyet langer; mer omme sonderlingen gonst ende vruntscap die Johan van Esde vurg. dreecht tot Gentis vurs. soe heet Johan van Esde Gentis vurs. gegonst ende georloft, dat Gentis, ende of synre gebreke, sine eruen sullen moegen quyten, loissen ende beschudden dat mudde roggen erfpachs ende onderpant vurs. an Johan van Esde vurs., ende of Johan en were, an sine recht eruen bynnen sesse joren, te weten: van nu sint Andryes dage neest datam dis bryefs volgende ouer vijf jore darnoe neest comende hijentuschen wannee hon genuecht, mitten alingen pacht van eynen jore, mit noegenendetsestich simple mottuynen gelyc eyne kouman den anderen te Tryecht betailt, ende mitten kost van lycop, van guedinge te doen, van den bryeue gelde te scryuen te segelen, willich kost samen getaxiert ende gerekent is op veyr simple mottuyne ende twelf vrymanne payen van Tryecht, te lieueren gelt ende korne te Tryecht in Johans van Esde ende synre eruen seker behalt, ende ouch of eynich achterstede pacht ombetailt were, dat de te vueren betailt werde. Original (1), sur parchemin, muni du sceau de la Cour de Mere p. à d.q. de p. en cire verte, fortement endommagé, portant sous une ogive la figure d'un Saint, et dessous nu écu écartelé: aux 1 et 4 à lat fasce, aux 2 et 3 à la bande. Copié dans les Littere Fraternitatis, fol. 134. {==415==} {>>pagina-aanduiding<<} No 295. 1398, 19 octobre. - Anno a Natiuitate Domini millesimo trecentesimo nonagesimo octauo, Indictione sexta, die Sabbati decimanona mensis Octobris, hora vesperorum uel quasi, Pontificatus Sanctissimi in Christo patris et domini nostri, domini Bonifacij diuina Prouidentia Pape noni, anno nono. Acte passé par-devant notaire, par lequel Thierry die Jonghe, de Lille, diocèse de Liége, n'ayant ni femme ni enfants, donne d'une manière absolue, sine spe revocandi, à son parent Thierry de Rodenryt de Achel, prêtre chapelain de St-Servais à Maestricht, acceptant, 3 muids et 2 vaisseaux de froment, de pacte annuel et héréditaire, mesure d'Eersel, qu'il possède sur les biens suivants: à savoir 2 muids, sur une prairie située à Borkel, dans la paroisse de Westerhouen, limitée d'un côté par le ruisseau de la Dommel, de l'autre par la propriété commune dite die peede, et d'un bout par les biens de Godefroi Gobben, de l'autre par ceux de Pierre Bruninx, et sur une pièce de la prairie précitée, située de l'autre côté du ruisseau vers Borkel, laquelle prairie est tenue par Jean, fils de Mersilius dit Strix de Ekke; et 14 vaisseaux sur une prairie dite die Eelmansbossche, possédée par Godefroi dit Gobben de Borkel, située dans la paroisse mentionnée, limitée d'un côté par le ruisseau susdit, de l'autre par les biens du même Godefroi, attenant à la propriété commune die peede, et d'un bout par les biens des enfants de feu Gérard Johannis de Budel, de l'autre par ceux de Mersilius Strix, comme il est décrit dans les lettres des échevins de la Cour d'Eersel, dont les dits biens dépendent (v.n. 282). Le donateur a renoncé à ces biens modo in talibus consueto, et promis de maintenir cette donation et de ne jamais tâcher de l'in- {==416==} {>>pagina-aanduiding<<} valider ni par lui-même ni par d'autres in judicio uel extra spirituali uel seculari, sous l'obligation de tous ses biens; et pour plus grande sûreté, il a légué et lègue, par le présent acte, cette rente, par manière de testament, reconnaissant qu'il l'a achetée à Jean Mersilis et à Gérard Hoegarts avec l'argent et en faveur du dit Thierry de Rodenrʞt, et promettant, fide prestita corporali loco juramenti, en mains du notaire, de maintenir ce testament. Cet acte a été fait à Maestricht, dans la maison du notaire, située dans la rue Large, en présence de Giselbert de Millen, Inuestitus de Bunde, de Jean Appel de Oesterwijc, prêtres, de Thierry Theoderici de Rodenrʞt, clerc, et d'André dit Cleuer de Zusteren, lai, comme témoins. Original, sur parchemin, signé et publié par Henri Spilmaker dit Gollen, clerc Liégeois et notaire public. No 296. 1398, 22 octobre. - Gegeuen int jore van der gebuerde ons Heren dusent dryehondert noegentich ende acht, tweyentwyntich dage in octobri. Lettres échevinales, attestant que Henri Myeme (Meem) de Fauquemont, comme usufrutier (tochter), et son fils Mathias Myemen, prêtre, comme héritier, se soumettant au droit civil, ont cédé ensemble à la Fraternité des chapelains de l'hôpital, pour 2 anniversaires héréditaires: l'un pour Henri Myemen susdit et feu sa femme Mechtilde, mère de Mathias, l'autre pour feue Mechtilde, fille de Henri, épouse de Nicolas van Pyse, 10 sous de cens annuel et héréditaire sur les biens avec dépendances nommés ten hogen swane, tenus par Henri Bonijer, et situés dans la rue de St-Georges, tegen die Lantscrone ouer, entre les biens de Jacques, le boulanger, et ceux d'Ar- {==417==} {>>pagina-aanduiding<<} nold des dreselers. Les cessionnaires ont promis entre autres que ces 10 sous auront la priorité sur le cens qu'ils s'y réservent. Original, sur parchemin; sceaux perdus. Johan van Juyleymont } scep. te Tryecht. Mathees Dunnen } scep. te Tryecht. No 297. 1399, 22 janvier. - Gegheuen jnden jare vander ghebuert ons Heren duesent dryehondert nuegentich ende nueghen des neesten goensdaeghs nae sente Anthonys daeghe des heyligen Abdes. Les écoutête et échevins à Maestricht attestent, que devant eux, sittende in vollen gherichte inder dengbanck, Arnold de Stochem, prêtre et hospitalier de St-Servais, en sa qualité de recteur de l'autel de St-Pierre l'Apôtre, situé dans la crypte de l'église de St-Servais, a fait vernachten pendant trois quinzaines, comme c'est la coutume, les biens de feu Herman de Dylsen situés à Lenculen in den hoeck, entre les biens de Gérard de Cortterssee, le cordonnier, et ceux d'Aleyde Bacmans, sur l'écoutête précité, sur Gisbrecht Claese et sur Godard, son frère, pour défaut de cens; en conséquence ils lui ont par sentence assigné ces biens pour les garder pendant une année et un jour, au profit de son autel, sauf le droit d'un chacun, après lequel temps il devra reparaître devant eux, pour apprendre ce que le droit décidera. No 298. 1400, 28 avril. - Gegeuen inden jore vander gebuerde ons Heren dusent vyer hondert, des guedensdaechs vur sint Philips ende sint Jacobs dage, der apostelen. Les écoutête et échevins à Maestricht attestent que, {==418==} {>>pagina-aanduiding<<} sittende in vollen gericht inder deyngbancke, à la requête d'Arnold de Stockem prêtre et recteur précité, ils lui ont par sentence adjugé les biens mentionnés dans les lettres précédentes, pour les posséder comme les autres biens héréditaires de son autel, sauf le droit d'un chacun, et à condition que le vrai héritier pourra dégager (loissen, quyten ende bescudden) les dits biens d'ici au mercredi avant le jour de St-Barnabé. Originaux. sur parchemin, liés ensemble, munis de 16 sceaux p. à d.q. de parchemin, dont 4, en cire brune, conservés. Johan van Bloemendaele scouteit ende Johan vanden Hertte (1) } scepene te Triecht 1399. Johan van Alcken (2) } scepene te Triecht 1399. Godenuel van Spauden } scepene te Triecht 1399. Machgiel Neve van Steyne } scepene te Triecht 1399. Henrich van sente Aeghten } scepene te Triecht 1399. Florens Wythues } scepene te Triecht 1399. Johan vanden Creefte } scepene te Triecht 1399. Johan van Bloemendale scoutit (3) ende Johan vanden Hertte } scepene te Tryecht 1400. Johan van Alken } scepene te Tryecht 1400. Godenoele van Spauden } scepene te Tryecht 1400. Machiel Neue van Steyne } scepene te Tryecht 1400. Florens Wythuys } scepene te Tryecht 1400. Johan vanden Creeft } scepene te Tryecht 1400. Johan van Hese (4) } scepene te Tryecht 1400. {==419==} {>>pagina-aanduiding<<} No 299. 1399, 24 janvier. - Gegheuen in den jaere vander ghebuert ons Heren duesent drye hondert nuegentich ende nueghen, op sente Pouwels auonde, geheyten Conuersio Pauli, in den Loemaende. Lettres échevinales attestant, que Wouter Coenman, prêtre, en ses qualités de receveur (Rentmeyster) des Doyen et Chapitre de N.D. à Maestricht et de collecteur (op helder) de leurs cens, et Philippe de Basilisbuer, en sa qualité de mambour et procurateur de Mathias van sente Margraten, clerc et recteur de l'autel des Trois Rois situé dans l'ancien Chapitre de St-Servais, ont donné en droit héréditaire à Henri Haenen, autrefois tonnelier (kuepenbender) maintenant boulanger (vlaedenbecker), une maison avec dépendances située dans la rue achter den Vleʞschhuese, entre l'avenue (gange) conduisant à la Lantscrone et la propriété habitée par Herman van Roesmer, le stroedecker, appelée auparavant blaekenpanhues, pour 3 marcs et 2 chapons de cens annuel et héréditaire, à payer tous les ans par Henri, sa femme Catherine et leurs héritiers, à savoir, à Gérard van den Moere, comme seigneur foncier de la maison, 20 sous de cens foncier, aux chanoines de N.D. 8 sous et 8 deniers, au recteur de l'autel précité, seconde dotation, 26 sous et 2 deniers, à Jean van sente Margaraten, bourgmaître de la ville d'Aix-la-Chapelle, 29 deniers, aux panistes ou écoliers pauvres de l'église de St. Servais 33 deniers, à Marguerite van Hoeselt veuve de Jean Kleenen, geheyten Betken van Lenculen, 2 chapons; in welichs hues voers. met sinen toebehoerten, erftalen ende erflicher ghichten her Wouter Coenman ende Philips van Basilisbuer (en leurs qualités susdites) geloefden te halden ende te we- {==420==} {>>pagina-aanduiding<<} ren, rastlichen ende vredelichen, bynnen jaers ende buten jaers, erflichen ende ommermee Henrick Haenen voers. ende Katlyenen syn wief voers. ende honne eruen, voer die drye marcke ende die twee capuene erfcens voerscr. ende alle rechte aensproeke ende calangien af te doen, alse ghewoenlichen is, met verbentenisse alle der guede den heren van Onser Vrouwen ende den altere voers. toehoerende erfliche ende gereyde; voert soe geloefde Henrich Haene voers. aene te leggen ende doen aene te leggen, in boeuwe ende verbeteringhen des hues voers., vieftiene dobble mottoyne ghemeynlichen genghe ende gheue bynnen twee jaren volgende vloechs nae datum dis bryefs, ende dat te bewiesen ende te proeuen metten werckluden ende met sinen naegheboren, alse ghewoenlichen is, met verbentenisse alle sinre guede erfliche ende gereyde, die hee nu heeft ende naemaels sal hebben ende vercryeghen; ende te penden metter boeten. En foi de quoi et en signe de leur consentement, Guillaume van Breda, Doyen, avec le Chapitre de N.-D., et Everard van Reys, avec le Chapitre de St-Servais, ont attaché les sceaux (siegele totten saken) de leurs églises à cet acte, avant ceux des échevins, attestant publiquement, dat die erftale ende die erfghichtinge des hues voerscr. gegheuen in rechte van erflicheyt, met onsen willen ende consente gesaet is ende gedaen. Original, sur parchemin, muni de 4 sceaux p. à d.q. de parchemin, perdus. Godenuel van Spauden } scepene te Triecht. Matheeus Dunnen } scepene te Triecht. No. 300. 1399, 4 février. - Ghegheuen int jaer ons Heren du men screyf dusent drihondert neghen ent neghentich, des virdes dachs in februario. Godefroi Hollen, Henri op ghene straet, Nicolas (Coel) {==421==} {>>pagina-aanduiding<<} Lemmens, Henri van den Molloc, Thierry Peltmans, Jean Heylen et Jean Vaes, échevins à Hamont, attestent que devant eux a comparu Guillaume die weker, lequel a vendu à Jean op Roedenrit 2 muids et 10 vaisseaux de seigle, à fournir tous les ans le jour de N.-D. als men kersen bornt, au dit Jean ou à ses héritiers légitimes; à cet effet, il a hypothéqué alle Nycols alinghe hoeue (vytghescheyden twe brabans bunre lans daer dese selue Jan voer in gheguyt is), située dans la paroisse de Hamont, entre la ferme de Pierre Coeninx et la propriété communale, en heten daer in ghehoeft ende gheerft met meynnis ende met vonnis, also als lans recht gheleghen is. Original, sur parchemin, muni du sceau échevinal, en cire brune, usé et brisé. Le sceau représente S. Laurent, tenant de la main droite une grille, et dessous un écu à 2 fasces brétessées et contre-brétessées. Légende: † Sigillum. scabini........mont. No. 301. 1399, 4 juillet - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent dryehondert noegentich ende noegen, vyer dage in julio. Lettres échevinales, attestant que les époux Nicolas van Lyebeke, le teinturier, et Jutte ont cédé (samenderhant afgyengen ende vertegen) à perpétuité, à Walter Zeweken, prêtre et recteur de la chapelle et autel de St-Liévin, situé au cloître de St-Servais, et à ses successeurs dans le dit rectorat, 26 sous et 8 deniers de cens annuel et héréditaire, à prendre tous les ans sur 2 marcs de cens grevant les biens de Georges Koeman, à savoir la maison (panhuys) avec dépendances située dans la rue de Lenculen, entre les biens de Guillaume de Boelre, dit Guillaume int {==422==} {>>pagina-aanduiding<<} hoefken, et ceux de Nocken Scheylds; en échange de cette rente le recteur susdit a cédé (bewkst ende geguet erflic te hebben) à Nicolas précité, avec le consentement des Doyen et Chapitre de St-Servais, une rente égale affectée sur ses propres biens situés in den huecke, sur le Jaer, entre ses biens des deux côtés. Le vendeur (vertyer) Nicolas a donné les garanties ordinaires. Original, sur parchemin: les 2 sceaux perdus. Machyel Neue van Steyne } scepene te Tryecht. Johan van Hese } scepene te Tryecht. No 302. 1399, 6 octobre. - Datum et actum anno a Natiuitate Domini millesimo CCCo nonagesimo nono, mensis Octobris die sexta. Everard de Reys, Doyen, et le Chapitre de St-Servais, font savoir à l'Official de Liége que, la seconde fondation de la chapelle des SS-Barthélemi et Sébastien, en l'église de St-Servais, étant devenue vacante par la mort ou la libre résignation de son dernier recteur, feu Jacques dit Tant, alias dit dominus, les plus proches héritiers du fondateur de cette chapelle, feu Jean de Haren, Chantre de St-Servais, en leur qualité de patrons, leur ont présenté litteratorie, pour cette seconde dotation, Jacques dit Sluysmans, clerc du diocèse de Liége, avec prière de l'admettre avec les solennités et droits usités, ce qui a été fait; mais ayant appris plus tard du dit Jacques, qu'un certain maître Jean Wonder, se prévalant de lettres apostoliques, voulait l'inquiéter et priver de sa possession canonique, ils ont entendu les témoins produits par le possesseur, lesquels, devant le Chapitre réuni capitulairement, ont déclaré savoir et être prêts à {==423==} {>>pagina-aanduiding<<} affirmer par serment, que feu Jean de Haren susnommé a érigé, fondé et doté, de ses propres biens, la dite chapelle avec l'assentiment du seigneur Prévot d'alors, pour deux fondations ou dotations, se réservant toutefois à lui et à ses héritiers la faculté de présenter les sujets, à chaque vacature; en vertu de quoi le fondateur a d'abord présenté, pour la fondation primaire, feu Jean Kellener, prêtre, après la mort duquel les héritiers ont présenté et le Chapitre a admis, d'abord feu Guillaume de Lodenaken, prêtre, et ensuite Adam de Hoelbeke, clerc; pour la fondation secondaire a été d'abord présenté par le fondateur et admis par le Chapitre, feu Jacques dit Tant, susnommé, et après son décès le dit Jacques Sluysman, de sorte qu'à la mort de ce dernier, les héritiers du fondateur, comme patrons laïcs, auront de nouveau à présenter une personne capable. Les témoins, mentionnés plus haut, sont Gérard de Redekem, Chantre, Thierry Volquini, chanoine, Arnold de Stochem, hospitalier de l'église de St-Servais, Laurent dit Wythus, échevin et Pierre dit Wythus, citoyen (opidanus) de Maestricht. Original, sur parchemin; le sceau ad causas du Chapitre est perdu. No 303. 1400, 21 février. - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent vyerhondert, op sint Peters auonde ad Cathedram. Lettres échevinales, attestant que Herman, fils de Jean van der Sleheggen, et Herman, fils de Henri van der Sleheggen, ont cédé ensemble à perpétuité aux époux Antoine van Spauden et Marguerite van Geldenaken, 22 sous de cens annuel et héréditaire sur les biens avec dépendances ayant appartenu à feu Pierre van Asche et {==424==} {>>pagina-aanduiding<<} situés au Marché au bois, entre les biens de Giselbert Brygant et ceux de Veynkén wyfs des pelsers walne. Les vendeurs (vertyere) ont assuré que les dits biens ne paient, avant la rente précitée, que 2 marcs, 18 sous, 6 deniers et 3 chapons de cens héréditaire. No 304. 1407, 18 juin. - Gegeuen inden jaer vander gebuert ons Heren duysent vyerhoudert en seuen, in den Braemaende des XVIIJ daeghs. Lettres échevinales, attestant qu'Antoine van Spauden a cédé la rente, mentionnée dans les lettres précédentes, au profit des chapelains et prêtres de l'église de St. Servais, y célébrant la Messe le jour de l'anniversaire de feu son épouse Marguerite van Geldenaeken, et le jour de l'anniversaire d'Antoine lui-même, selon la teneur du testament de feue Marguerite. Originaux, sur parchemin, autrefois liés ensemble, munis de 4 sceaux p. à d.q. de parchemin, dont 2, en cire brune, conservés. Godenoele van Spauden (1) } scep. te Tryecht 1400. Florens Wythuys (2) } scep. te Tryecht 1400. Arnout vanden Swaene } scep. te Tricht 1407. Mathees Dunnen. } scep. te Tricht 1407. No. 305. 1400, 12 mars. - Gegheuen juden jaere vander ghebuert ons Heren duesent vierhondert, des twelfden daeghs in den maende van Meerte. Lettres par lesquelles les échevins de Maestricht attes- {==425==} {>>pagina-aanduiding<<} tent, que les époux Jean van Here, échevin de Maestricht, ende onse samenscepen ende geselle, et Agnès van den Roedenschilde, ont cédé en droit héréditaire, au profit des Doyen et Chapitre de St-Servais, à Thierry van Roedenrijt d'Achel, gardien des SS. Reliques en l'église de St-Servais, délégué à cet effet, un marc de cens, à percevoir tous les ans par leur receveur (rentmeyster der heren voerscr. ende ophelder honre cense) sur les biens tenus héréditairement, auparavant par feu Chrétien van der Moelen, prêtre, et maintenant par le dit Thierry, et situés in die Keesenruewe, entre les biens de Jean van den Hertte et ceux de feu Renier Thoreels de Borne, immédiatement (te richts ende alreneest) après 4 deniers de cens foncier, appartenant aux Doyen et Chapitre de N.-D. Ce marc est la partie principale et première d'une rente de 4 marcs qu'ont possédée sur les dits biens Giselbert de Breydeloe et Henri Yserman, en leur qualité de proviseurs de la mense du St-Esprit, et dont les 3 autres marcs sont maintenant perçus annuellement, de la part du St-Esprit, par Henri Bornman, le charpentier, comme mari et mambour d'Elisabeth van Vleytinghen, qui a été mariée auparavant à feu maître Godart de Steyne, le maréchal, et par les héritiers des dits Godart et Elisabeth. Ce marc est destiné à l'anniversaire de Thierry van Rodenrijt et de ses parents à célébrer en l'église de St-Servais. Le beau-frère du vendeur, Nicolas vanden Roedenscilde a déclaré qu'il n'a rien à prétendre sur ce marc de rente. De plus le vendeur a promis de garantir, dat die marck erfcens voer suele sijn sonder gewen te gheeven ende te neemen. No 306. 1423, 1 juillet. - Datum anno a Natiuitate millesimo quadringentesimo vicesimotertio, mensis Julij die prima. Jean de Nouolapide, Doyen, et le Chapitre de St-Ser- {==426==} {>>pagina-aanduiding<<} vais reconnaissent que Thierry de Rodenrijt d'Achel, chapelain et gardien des Reliques en l'église de St-Servais, leur a assigné realiter et cum effectu, pour son anniversaire, en remplacement du marc qu'il a autrefois acquis et assigné pour eux sur sa demeure in ruella Casei, et dont il est fait mention dans les lettres précédentes, un marc de cens égal. En conséquence ils ont renoncé, comme ils le font par les présentes, au premier marc, au profit de Thierry susdit et de ses héritiers. Originaux, sur parchemin, liés ensemble, munis des sceaux des échevins, en cire verte, et du sceau ad causas (1) de l'église de St-Servais, en cire brune, brisé, p. à d q. de parchemin. Godenuel van Spauden (2) } scep. te Triecht 1400. Matheeus Dunnen (3) } scep. te Triecht 1400. No 307. 1400, 15 mars. - Anno Natiuitatis Domini millesimo quadringentesimo, mensis Martij die decimaquinta. Les échevins de Maestricht donnent un Vidimus de lettres de l'an 1380, 30 décembre (anno Domini millesimo trecentesimo octuagesimo, prout adhuc scribitur de consuetudine opidi prefati, sed in quam data renouatur in festo Pasche (4), mensis decembris die penultima), par lesquelles les échevins, Servais de Mulken et Macharius de Jecora, attestent que Gérard de Eʞmaele, écuyer, et son épouse Ide, fille de feu Florent de Rosis, dit {==427==} {>>pagina-aanduiding<<} de Ghelke, ont cédé à Thierry Quant, demeurant in trunco, et à Heilwigis sa femme, 33 sous, 7 deniers, 4 chapons et deux parts de 2 chapons de cens annuel et héréditaire, à percevoir comme suit: 23 sous et 2 chapons sur la maison avec dépendances de Renier Dolway, prêtre Inuestitus de l'église de St-Mathias, située au Marché au bois, près de l'église susdite, entre le cimetière et les biens de Mathias Bobart; 9 sous et 3 deniers sur la Camba avec dépendances dite quondam Kocmansguet, située in vico pullorum, entre les biens d'Arnold Eleman et ceux de feu Mathias Kocman; 16 deniers, 2 chapons et 2 parts de 2 chapons sur les biens de feu Herman Layen, dits Layenguet, situés in trunco in ordone ibidem inter paruum vicum ducentem ad vicum mercenariorum (?) ex vno latere et bona Cornelij Pruyt latere ex alio. No 308. 1400, 15 mars. - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren duseut vyerhondert, vyftene dage inden Meert. Lettres échevinales, attestant que Thierry Quant, son Dryerix Quants walne, a cédé à perpétuité au recteur de la chapelle de St-Vincent et à ses successeurs, la rente annuelle et héréditaire, mentionnée dans la copie précédente comme affectée sur les biens nommés Layenguet, gelegen in den stock voire end achter mit alle synen lubehore opten oyrde vanden Ruweken dat geit vander alder plancken ter hoyde masen wart tuschen dat Rueken ter eynre syden end guede Yden Cornelijs Pruyts wyf was ter andere syden. Le vendeur a promis de faire faire la même cession par sa femme Elisabeth, si ce serait nécessaire. Il est à savoir que cette rente a été achetée par les exécuteurs testamentaires de feu Godefroi vanden Bongart, Doyen {==428==} {>>pagina-aanduiding<<} d'Aix-la-Chapelle, pour la célébration de son anniversaire dans la dite chapelle. Originaux, sur parchemin, autrefois liés ensemble, munis de 4 sceaux p. à d.q. de p., perdus. Godenoele de Spauden } scabini Traiectenses. Matheus Dunnen } scabini Traiectenses. No 309. 1400, 26 août - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent vyerhondert, sesseutwyntich dage in Augusto. Lettres échevinales, attestant que Pierre Treecpuele a cédé à perpétuité, en faveur de son gendre Godard van Gelre, de sa femme et de leurs héritiers, l'usufruit et tout droit qu'il a sur les biens situés à Wyc près de la porte de Hobruggen, à savoir sur la maison dite ten Rade, située près des biens de Henri Westfelinx, le charpentier, avec la porte située entre cette maison et les autres biens du cessionnaire, mitten stellingen achter die guede ten Raede, mitten mesthof ende mitten schuyren. Le fils de Pierre, Hennen Treecpuele, qui est majeur (mondich), a reconnu n'avoir et ne conserver aucun droit sur les biens mentionnés, mer dat he guede bruederlike deylinge dartegen gelyc heet an anderen guede. No 310. 1400, 28 août. - Gegeuen int joer vander gebuerde ons Heren dusent vyerhondert, achtentwyntich dage in Augusto. Lettres échevinales, attestant que Godard van Gelre et sa femme Mechtilde ont donné en droit héreditaire, pour cinq marcs et demi et un chapon de cens annuel et héréditaire à payer en deux termes, à Jean dit Roet- {==429==} {>>pagina-aanduiding<<} vosse van Engmere (?) et à sa femme Catherine, les biens mentionnés dans les lettres précédentes, aux conditions suivantes: 1. s'il plaît à Jean ou à ses héritiers de bàtir la porte située sur la rue, ils pourront bâtir dans les murs (in die stylen ende wende) des biens de Pierre Treecpuele situés à côté de la porte; 2. les deux partis feront bâtir une muraille, of eyne thoene, du jambage (style) de derrière de la maison de Pierre susdit jusqu'au jambage antérieur de la maison (panhuys) du même Pierre située du même côté, ende sullen alsoe den mesthof ondersloen; 3. les deux parties garderont et recevront sur leur propriété respective l'eau venant d'en haut et d'en bas. Cette cession (erfgichtinge) sortira son effet à la Noël prochaine, et le premier terme de payement sera la fête de la Nativité de St. Jean-Baptiste. Goedard, der gichter, de même que Pierre Treecpuele et son fils Jean ont promis de maintenir Jean Roetvosse et ses héritiers en la rente susdite, et celui-ci a promis de racheter sur cette rente 2 marcs et demi moyennant 68 simples moutons, gelijc eyne kouman den anderen te Tryecht betailt, tot willen des gichters. Originaux sur parchemin, liés ensemble, munis de 4 sceaux p. à d.q. de parchemin, dont un seul conservé, mais brisé. Mathees Dunnen } scepene te Tryecht. Johan van Hese (1) } scepene te Tryecht. (A continuer.) {==430==} {>>pagina-aanduiding<<} Zegel van het Dominikaner klooster te Maastricht. Bij de gedwongene ontruiming van het klooster der Predikheeren te Maastricht, gedurende de fransche omwenteling, op den 15 Frimaire van het Ve jaar (5 Dec. 1796), is het koperen zegel van gemeld klooster uit het oog verloren en thans in het bezit van schrijver dezes gekomen. Dit zegel is slechts onvolledig gekend door eene afbeelding volgens een' zeer geschonden afdruk gemaakt en geplaatst bij de geschiedenis van de Dominikaner kloosters in Limburg door Mr Franquinet, in het 1ste deel van de Annales de la Société historique et archéologique. Van het rondschrift waren slechts de letters ECTO SVP leesbaar, en in het schild waren eenige onnaauwkeurigheden. Zie hier de beschrijving van dit merkwaardig stuk. Het zegel (44 mm lang op 26 mm breed) is langwerpig rond en loopt in twee spitse hoeken uit. De H. Petrus, martelaar, in de kleedij van het orde, zit geknield, in eene biddende houding, en is met een degen doorboord. Achter hem staat de moordenaar, als strijder uitgedost, die het zwaard op den schouder van den Heiligen houdt, gereed om hem te onthoofden. Boven beiden ziet men eene eenigsinds onduidelijke figuur, welke een engel die de ziel van den martelaar ten hemel voert, of de ziel zelve in hare vlucht ten {==431==} {>>pagina-aanduiding<<} hemel voorstelt of welligt eene zegenende hand. Het rondschrift tusschen twee parelkransen geplaatst, draagt: † S'(igillum) CONVENT'(us). FR(atru)M. P(rae) D'(icatorum) IN TIECTO SVP(er)IORI. Wat den Martelaar betreft, die er op voorgesteld wordt, deze is de H. Petrus, van het orde der Predikheeren, die op den 7 April 1252, nabij Milaan, door den handlanger Carinus den marteldood voor het geloof onderging (1). Op den 24 Maart van het volgende jaar werd hij door Paus Innocentius IV heilig verklaard, en daar de dag van zijnen dood zeer dikwijls in den Paaschtijd valt, werd zijn feestdag op den 29sten April gezet. Geen wonder dat het in 1215 opgerichte Dominikaner orde, aan hetwelk in de heiligverklaring van een zijner leden zulke onderscheiding te beurt was gevallen, dezen martelaar als een zijner voornaamste Heiligen beschouwde en dat het klooster van Maastricht hem op zijn zegel plaatste, te meer daar, naar men verhaalt, in Maastricht zelf, op de plechtige feestviering van de canonisatie, het mirakel zoude zijn gebeurd, waaraan de Spilstraat haren naam te danken heeft (2). Zie hier het verhaal van het gebeurde volgens de Act. Sanct.: Toen te Maastricht een groote toeloop van volk plaats had in de kerk der Predikheeren, ter eere van den H. Petrus, Martelaar, zeiden eenige vrouwen, welke voor de deuren harer huizen zaten te spinnen, {==432==} {>>pagina-aanduiding<<} tot de omstanders: Zie eens welk een middel die Preekheeren hebben uitgevonden, om zich te verrijken; want om veel geld bijeen te halen en groote paleizen te kunnen bouwen, hebben zij eenen nieuwen martelaar uitgevonden. Terwijl zij deze en andere spo[t]redenen hielden, wordt eensklaps de geheele draad met bloed geverwd en worden hare vingers, waarmede zij sponnen, weldra vol bloed. Toen zij dit met verwondering zagen, veegden zij zich snel de vingers af, meenende dat het bloed uit eene kleine wonde kon komen. Maar toen zij hare vingers geheel onverlet en den draad met bloed geverwd zagen, begonnen zij beangstigd te worden en riepen uit: O wee! omdat wij het bloed van den martelaar bespot hebben, is ons dit onheil overkomen. Naar het klooster loopende, toonden zij den bebloeden draad aan den Prior en verhaalden hem het gebeurde. De Prior nu hield, op veler verzoek, eene plechtige aanspraak, waarin hij verhaalde wat aan die vrouwen gebeurd was, en den bebloeden draad toonde. Er was in diezelfde preek een schoolmeester tegenwoordig, die dit feit arglistig veranderde en aan de omstanders zei: Ziet eens hoe die Paters de onnoozele menschen bedriegen, want zij hebben met eenige vrouwen, die zij goed kennen, afgesproken om eenen draad met wat bloed te verwen en dat zij dit als mirakel zouden uitgeven. Terwijl hij dit sprak, vertoonde zich plotseling de goddelijke wraak, en beving hem zulk een aanval van koorts, dat hij met behulp van zijne vrienden naar huis moest gebracht worden. Toen de koorts in hevigheid toenam, liet hij den Prior bij zich komen, en zijne schuld bekennende, deed hij aan God, ter eere van den H. Petrus, de gelofte, dat, indien hij door diens verdiensten de gezondheid wederkreeg, hij hem eene bijzondere vereering zou toedragen en nooit meer zulke woorden zou {==433==} {>>pagina-aanduiding<<} spreken. Wat wonderlijk is, ter naauwernood had hij deze gelofte geuit of hij herstelde oogenblikkelijk. Het bovengenoemd zegel bevindt zich onder anderen, tamelijk wel bewaard, aan eene acte van 1406, welke in het archief van St-Servaaskerk berust. L. Schols. {==434==} {>>pagina-aanduiding<<} De l'époque ou̓ l'imprimerie fut introduite à Maestricht. Jusqu'ici on n'était pas entièrement fixé sur la date précìse, où l'art de Laurent Coster et de Guttenberg fut introduit dans notre antique cité. M. Ulysse Capitaine, dans ses intéressantes Recherches sur l'introduction de l'imprimerie dans les localités dépendant de l'ancienne principauté de Liége et de la province actuelle de ce nom (1), dit au sujet de Maestricht, p. 58: ‘Nous comptions pouvoir donner quelques renseignements précis sur l'introduction de l'imprimerie en cette ville, mais les recherches que l'on a bien voulu faire pour nous, tant aux archives de la commune qu'à celles de l'Etat, sont restées infructueuses. On sait seulement que Jacques Bathen (Bathenius), d'abord imprimeur à Louvain, transporta son industrie à Maestricht où il publia, dès le mois de décembre 1552, une brochure intitulée: Extraict et recueil des ordonnances, conclusions et reces du Sainct Empire: touchant la contribution et collecte du commun denier, pour la défense de la foy et resistence contre les Turqz. Imprimé à Traict-sur-Meuse, au mandement et ordonnance du très-révérend père en Dieu levesque de Liége, en la maison de Jacques Bathen, 1552, au mois de décembre. In-4o gothique de 23 feuillets. Le seul exemplaire connu de cette plaquette a été acquis en 1846 par la Bibliothèque royale de Bruxelles, chez M.A. Polain, libraire à Liége (2). {==435==} {>>pagina-aanduiding<<} Dans le cours des années 1553 et 1554, Bathen a encore imprimé les ouvrages suivants: Statuta Consistorialia, ac Reformatio Iudiciorum Spiritualium, Civitatis et Dioecesis Leodiensis. Per Reverend. in Christo patrem, ac Illust. Dom. Georgium ab Austria, Dei et Apostolicae sedis gratia Episcopum Leodiensem etc. Iam recens aedita et in iustum ordinem digesta. Atque per Sanctiss. in Christo patrem ac Dom. D. Julium III Pont. Max. approbata et confirmata. Trajecti ex mandato Rev. et Illustr. Principis Episcopi Leodiens. Jacobus Bathenius excudebat. Anno 1553. In-4o de 74 f. chiffrés, sans le titre. Caractères italiques. Le verso du dernier feuillet est occupé par la marque de l'imprimeur, que nous reproduisons planche 2 no 3. Cette marque forme un portique dont l'entrée est occupée par une couronne au centre de laquelle, entre des nuages, s'élève un caducée surmonté d'un hibou: Prudenter vigilem laurea serta manent. Au dessous: Trajecti ad Mosam ex officina Jacobi Bathenii, anno 1553. Ce volume, que l'on rencontre assez fréquemment, a été décrit en 1845 par le baron de Reiffenberg qui le considérait alors comme le premier produit des presses maestrichtoises (1). Laconica exhortatio ad mortem. Omnibus communem prospiciendam, et rerum mundanarum gloriam contemnendam. Per F. Franciscum Zichenium, ordinis minorum regularisque observantiae, Trajecti ad Mosam Guardianum. Trajecti ad Mosam. Jacobus Bathenius excudebat. MDLIIII mense martio. In-12 de 49 feuillets chiffrés, caractères italiques. Minervalia Johannes Guidonii Castiletani, in quibus Scientiae Praeconium, atque ignorantiae socordia consi {==436==} {>>pagina-aanduiding<<} deratur, Artium Liberalium in Musicen Decertatio lepida appingitur, et ad virtutem calcar proponitur. Trajecti ad Mosam, Jacobus Bathenius excudebat anno MDLIIII, in-4o de 68 feuillets. Joannes Guidonius est le nom latinisé de Jean Guyaux, de Chatelet, qui, pense-t-on, enseignait la rhétorique à Maestricht lorsqu'il publia cet ouvrage. Paquot lui consacre un article dans ses Mémoires.’ L'intérêt direct que présentent, pour notre ville, les recherches auxquelles M. Capitaine s'est livré, nous a fait citer in-extenso son article sur Maestricht. - Nous voyons qu'on savait seulement, que Bathen imprimait son premier ouvrage connu, à Maestricht, en décembre 1552. - Aprés l'apparition des Recherches de M. Capitaine, nous avons été assez heureux de découvrir dans les Notules du Conseil communal, registre no 12, quelques détails qui nous permettent de mieux préciser l'époque, à laquelle Jacques Bathen transporta son imprimerie de Louvain à Maestricbt. Déjà le 13 avril 1551, le Conseil prit en considération la demande d'autorisation, que quelques artistes (constenaers) lui avaient adressée pour ériger une imprimerie en cette ville, sous condition qu'ils n'auraient pas besoin d'entrer dans un des vingt-trois métiers de la ville. Le Conseil donna l'autorisation demandée, pourvu qu'ils eussent d'abord le consentement de l'Evêque de Liége et du Duc de Brabant (1). Il parait que le consentement des deux souverains fut {==437==} {>>pagina-aanduiding<<} bientôt obtenu, car dès le premier juin de la même année, le Conseil décida, sur une supplication imprimée de Jacquos Bathen, par laquelle celui-ci annonça l'intention de s'établir en cette ville, si la régence voulait lui accorder un subside, qu'il lui serait permis, comme le Conseil l'avait déjà décidé précédemment, de monter une presse, sans avoir à entrer dans un des métiers. Le Conseil chargea en outre les bourgmestre et jurés de s'informer des autres prétentions de Bathenius (1). Enfin le 8 juin de la même année, 1551, le Conseil décida que, si l'imprimeur, qui s'était présenté à cet effet, voulait se fixer en cette ville, on lui donnerait pendant six ans, chaque année, dix florins de Brabant et autant de charbon et de bois que recevait le recteur de l'école (2). Il paraît que Bathen s'établit à Maestricht dans le courant du mois de juin de l'année 1551; car quoique le premier subside ne lui fut payé qu'en novembre 1552 (3), nous voyons par une notule du 15 octobre 1554, que ce subside échéait en juin. Le dernier terme fut payé en février 1557 (4), et depuis nous ne trouvons plus fait mention de l'imprimeur Jacques Bathenius. H.P.H. Eversen. {==438==} {>>pagina-aanduiding<<} Cinq reliquaires de l'église de St.-Servais à Maestricht. M. l'avocat Ch. Thys, d'Anvers, si favorablement connu aux amateurs de l'art chrétien par sa belle description du trésor de N. Dame de Tongres, a bien voulu nous adresser les notes suivantes concernant quatre chefs-d'oeuvre de ciselure du moyen-àge, dûs selon toute probabilité à un artiste de Maestricht, et qui par un abus des plus détestables ont été vendus à un étranger. Ce fut au nom du prince russe de Soltykoff que le beau retable de Venray, dont nous avons parlé dans nos Publications de l'année 1866, a quitté la province; c'est grâce à la bourse bien fournie de ce même antiquaire, que la ville de Maestricht a perdu quelques-uns de ses plus remarquables trésors. Voici ce que M. Thys nous apprend sur les Reliquaires de Maestricht. ‘Je viens de lire dans un ouvrage intitulé: Histoire des arts industriels au moyen âge et à l'époque de la renaissance, par Jules Labarte, Paris 1864, tome 2, p. 224 la description de quatre Reliquaires du XIIe siècle, qui, après avoir, pendant six siècles, décoré l'autel de St-Servais, à Maestricht, ont été vendus au prince Soltykoff et sont passés, en 1861, dans la collection de M. Sellière de Paris. Ces remarquables objets qui figuraient dans le catalogue de la collection de ce prince, sous les nos 31bis, 32, 33 et 34, ont été adjugés, lors de la vente de la collection Soltykoff, moyennant 6250 francs: Je serais heureux si cette petite communication pouvait inspirer à MM. les membres du conseil de fabrique de St. Servais l'idée de racheter ces beaux spécimens de {==439==} {>>pagina-aanduiding<<} l'art Romano-byzantin. Voici la description qu'en donne M. Labarte: ‘L'église cathédrale de Maestricht, dédiée sous le vocable de Saint Servais, possédait un grand nombre de reliquaires du commencement du douzième siècle; ils ont été vendus, et plusieurs existaient dans la riche collection du prince Soltykoff. Nous signalerons d'abord quatre reliquaires qui servaient de décoration à l'autel de Saint Servais. Ils renfermaient les reliques de Saint Candide, de Saint Valentin, de Saint Monulfe et de Saint Gondulfe. La partie visible de ces reliquaires qui étaient encastrés dans l'autel, reproduit la forme d'un carré surmonté d'un pignon aigu, décoré de crêtes découpées à jour. C'est la reproduction de l'un des petits côtés d'un sarcophage rectangulaire à couvercle prismatique. L'imagination féconde des orfèvres de cette époque leur faisait déployer une variété étonnante dans leurs oeuvres; aussi ces reliquaires, semblables par la forme, comme l'exigeait leur position sur l'autel, diffèrent quant à l'ornementation. Dans celui de Saint Candide, la figure assise s'élève jusque dans le pignon; elle est entourée d'une riche bordure d'émail, et l'archivolte sous laquelle elle est placée, est décorée d'un ornement qui se détache en or sur un fond de vernis brun, sorte de peinture sur métal, particulière à l'orfèvrerie allemande de la fin du XIe siècle et du XIIe. Dans celui de Saint-Gondulfe, la demi-figure du Saint-Evêque occupe le pignon, et la partie quadrangulaire est remplie par le bel émail en cinq parties que nous avons reproduit dans la planche CVII de notre Album. Deux anges gravés avec finesse sur le fond doré complètent la décoration de cette partie. Dans les deux autres, la figure des Saints Evêques sortant de leur tombeau occupe le bas de la {==440==} {>>pagina-aanduiding<<} partie carrée, et, dans le haut, des anges sont prêts à les recevoir pour les conduire dans la demeure des bienheureux; dans le pignon, c'est la main de Dieu qui tient une couronne. Si dans les deux premiers reliquaires l'idée est la même, les poses et les ornements diffèrent essentiellement. Ces reliquaires ont du être exécutés dans les premières années du XIIe siècle.’ Voici ce que dit le même auteur, de ces Reliquaires à la page 458 du tome 4me et dans la note explicative qui accompagne la planche CVII. ‘6o Le médaillon central du reliquaire de Saint Gondulfe, qui provient de l'église Saint-Servais de Maestricht. On remarquera que les carnations seules sont gravées sur le cuivre et niellées d'émail, que tout le surplus des figures est en émail, et qu'au [m]oyen de la juxtaposition de nuances plus ou moins foncées, l'émailleur est arrivé à obtenir un modèle assez satisfaisant.’ Explication de la planche CVII. ‘Emaillerie. Médaillon central d'un reliquaire. Travail allemand. Les reliques de Saint Candide, de Saint Valentin, de Saint Monulfe et de Saint Gondulfe étaient conservées dans le maître-autel de l'église Saint Servais à Maestricht. Elles étaient renfermées dans des coffres carrés en forme de tombe, surmontés d'un couvercle à deux versants. Les coffres étaient encastrés dans l'autel et n'avaient de visible que l'un des petits côtés. Cette partie des reliquaires présente la forme d'un carré surmonté d'un pignon; elle est enrichie de plaques de cuivre dorées et émaillées sur lesquelles se détachent des figures de très haut relief et est bordée de crètes découpées à jour d'un très bon goût. A l'époque où les {==441==} {>>pagina-aanduiding<<} émaux cessèrent d'être de mode, on vendit probablement à vil prix, les faces sculptées et émaillées des reliquaires qui tombèrent ainsi dans le commerce. (Eug. Gens, les monuments de Maestricht, 1843, p. 44)..... Nous reproduisons dans cette planche comme spécimen de l'émaillerie champ levée de l'école rhénane à la fin du XIe et au commencement du XIIe, la plaque qui décore la partie carrée du reliquaire de Saint Gondulfe. Au centre d'un quadrilobe, on voit la vérité personnifiée sous la figure d'un ange ailé et armé de toutes pièces; dans les lobes, les figures des trois vertus théologales, la Foi, l'Espérance et la Charité, et celle de la Justice.’ La partie carrée du reliquaire est encadrée par une bordure composée de bandes d'émail. Voici ce que M. Didron, dans les Annales archéologiques, tome XX, p. 150, dit de cette belle plaque, considérée au point de vue de l'iconographie des vertus qu'elle représente: ‘La foi, l'espérance et la charité sont nées, toutes trois de la sagesse, la sagesse divine, la sainte Sophie, adorée à Constantinople. Une preuve assez curieuse de cette généalogie est fournie par un émail de la collection du prince P. Soltykoff, dont nous donnons la gravure. C'est une espèce d'agrafe de chape ou de plaque à clouer sur un reliquaire. Agrafe, sa destination était une noble pensée; porter contre la poitrine et près du coeur les trois vertus principales qui procèdent de la divinité, c'est une des plus belles idées du moyen-âge. Plaque d'ornement pour une chàsse renfermant les reliques d'un Saint, qui avait pratiqué pendant sa vie, les plus hautes vertus, c'est l'application d'un symbolisme élevé. {==442==} {>>pagina-aanduiding<<} Comme cet émail a la forme d'un quatre-feuille et non d'un trèfle, il a fallu trouver, pour les lobes de la circonférence, une compagne aux trois vertus théologales; on a choisi la reine des cardinales, la justice, la plus digne des trois soeurs, leur plus proche parente, si l'on peut parler ainsi. Au centre, d'où rayonnent les quatre lobes, c'est la vérité. Le Dieu-Homme a dit qu'il était la voie, la vérité et la vie. La vérité, cet attribut de Dieu, n'est donc pas autre que Dieu luimême, en sorte que la Divinité, la Sainte Sagesse ou la Sainte Sophie, c'est la même et unique mère de ces vertus, et nous retombons dans la légende receuillie par le Métaphraste et traduite par Des Guerrois. Ainsi disposée, cette plaque n'est pas sans analogie avec les représentations du Sauveur, entouré des quatre attributs de ses évangélistes. Laissez la vérité, ou le Christ au centre, comme il est ici, et vous aurez l'aigle de St-Jean au sommet à la place de l'Espérance; l'ange de St-Mathieu à droite, au lieu de la Justice; le lion de St-Marc à gauche, où est la Charité; le boeuf de St-Luc au bas, d'où s'élance la foi. J'avoue que la justice, qui n'est pas théologale, toute grande qu'elle soit, aurait du se placer en bas, au lieu de la Foi. Nous reviendrons ultérieurement sur les attributs des théologales, sur leur iconographie proprement dite; mais puisque nous publions cette planche, un des plus anciens monuments où soient figurées les Vertus, il importe de nous y arrêter un instant. Toutes quatre, même la Vérité, leur mère, sont ailées, pour montrer qu'elles sont de nature angélique et qu'elles descendent du ciel. Saintes, elles ont le nimbe autour de la tête. La Vérité porte épée, bouclier, casque et cuirasse, parcequ'elle combat con- {==443==} {>>pagina-aanduiding<<} stamment et défend sans cesse le monde moral; mais les trois autres jeunes femmes ont le costume civil ordinaire, la robe et le manteau. La Justice cherche à équilibrer la balance son unique attribut. Des longs doigts ouverts de sa main droite, la Foi montre probablement le ciel, d'où elle arrive, où elle conduit. Sa main gauche saisit le bord d'un objet qui ressemble à un boisseau, mais ce boisseau est percé de trous sur ses parois et doit être un crible profond et non superficiel comme ceux d'aujourd'hui. Ce crible nous le reverrons ailleurs entre les mains de la Foi..... L'Espérance tient à la droite une branche remplie de bourgeons, parcequ'elle est certaine que ces bourgeons deviendront des fleurs, et, au moment voulu, à la récompense finale, se changeront en fruits. A la gauche, le sceau divin, timbré de la croix, parceque Dieu a scellé sa promesse de récompense éternelle à ses élus. Dans l'iconographie byzantine, en en effet, ce disque, pris souvent à tort pour la boule du monde, s'appelle le sceau divin. La Charité tient à la main droite un pain en forme de boule et à la main gauche un vase plein de liquide. Elle donne à boire et à manger à ceux qui ont soif et faim. Ce sont deux des six oeuvres de miséricorde corporelle qu'elle est chargée d'exercer. Cet émail qui doit appartenir à la fin du XIe siècle ou au commencement du XIIe est opaque et champlevé sur plaque de cuivre. Il est un peu pale pour venir de Limoges et il doit sortir de l'école de la Meuse ou du Rhin. Le dessin n'en est pas, il s'en faut, d'une bien grande perfection; mais, fort ancien de date, c'est un des monuments les plus curieux pour l'iconographie des Vertus.’ {==444==} {>>pagina-aanduiding<<} Je me permets de vous envoyer ces notes, un peu longues il est vrai, mais elles se sont allongées presque sans m'en douter; l'ouvrage de Labarte se compose de 4 volumes et de deux volumes de planches, et quoique ne formant que 6 volumes en tout, cet ouvrage coûte 450 fr.; cette considération m'a engagé à en extraire les quelques notes qui précèdent, persuadé que j'étais que le prix de cet ouvrage était un obstacle à sa diffusion. Quant à l'ouvrage de Didron il est volumineux et ne se trouve que dans quelques bibliothèques. Du reste veuillez faire de ces notes tel usage qui bon vous semblera; je vous les abandonne entièrement. Veuillez, agréer etc.’ Nous nous permettons d'ajouter à ces notes de notre aimable correspondant, que les reliquaires vendus au prince de Soltykoff n'ont pas été au nombre de quatre mais de cinq; le cinquième, dont M. Jules Labarte ne donne pas la description, était destiné à conserver une parcelle de la vraie croix. Les reliquaires de Maestricht après avoir fait le voyage de cette ville à Paris, ont été achetés par le gouvernement belge, vers l'année 1863. Le catalogue du musée royal d'Antiquités à Bruxelles, (édition de 1864 page 242, no 23) fait à son tour de ces objets la description suivante: ‘Cinq tables ou tableaux, en cuivre doré et émaillé, pour mettre sur l'autel. Ces oeuvres remarquables ont appartenu à l'église de St. Servais à Maestricht, et datent de la première moitié du XIIIe siècle. La première est ornée au centre d'une croix de Lorraine et pierreries. La seconde représente deux anges soutenant une couronne et au bas le buste d'un abbé avec l'inscription suivante: {==445==} {>>pagina-aanduiding<<} hec. nostris. manibus. dat vobis. premia. xps. ‘La troisième représente deux anges montrant une couronne que tend une main; au bas un buste d'abbé entouré de l'inscription suivante: † svrgie. xps. adest. voca. t. vos. ipse. coron. ehit. ao. fasti. rervm. La partie centrale de la quatrième est un quadrilobe émaillé représentant les Vertus. Enfin la cinquième est ornée d'une figure assise représentant sainte Cécile.’ Nous avons pu examiner au Musée de Bruxelles ces cinq monuments de la dévotion et du génie de nos pères et nous avons pu constater, que non seulement ils sont de la même époque, mais semblent provenir du même artiste que la magnifique chàsse de St-Servais et les deux Séraphins qui se trouvent dans le trésor de l'église de ce nom. On sait qu'au moyen-âge, d'après le dire du ménétrier Wolfram d'Esschenbach, les arts et les artistes étaient fort en honneur à Maestricht. Nous associons nos voeux à ceux de M. Thys; à savoir que nous puissions revoir ces Reliquaires, vendus autrefois par l'ignorance, dans le choeur restauré de l'église de St-Servais, à laquelle la fabrique actuelle tâche, avec tant de zèle, de rendre son ancienne splendeur. C'est là leur place; là seulement ils auront leur pleine valeur. J.H. {==446==} {>>pagina-aanduiding<<} Variétés, nouvelles, etc. Terres allodiales dans le pays de Fauquemont. Le substitut du drossard de Fauquemont, Wolter van Meer, fait connaître dans une note du 17 Novembre 1660, la liste des villages et hameaux du pays de Fauquemont, ainsi que la quantité de terre qui s'y trouvait sujette aux impositions. Notons que dans cette liste ne sont comprises que les terres allodiales, les biens féodaux payant leurs droits à chaque changement de propriétaire. Nous ignorons la raison pour laquelle les terres des villages d'Oirsbeek, Amstenrade, Merkelbeek, Bingelraedt, Wynantsraede et Hoensbroek ont été omises dans ce tableau. Ils formaient cependant une partie intégrante du pays. Voici donc la liste de ces villages avec leurs francalleux: ‘De bank Meerssen bestaet in 1140 bunders en de navolgende gehuchten, Rothem, Raer, Weerdt, Limmel, Guesselt, den Beck. Geul bestaet in 480 bunders en in de gehuchten Brommelen, Husschenbergh, Moerveldt. Hulsloe en Vuylwammes. Haeren bestaet in 360 bunders en Itteren met Meerssenhoven in 280 bunders. Ulestraeten bestaet in 600 bunders met de gehuchten Heymcoeven, Waterval en Vleeck. Amby bestaet in 600 bunders met Guesselt en een deel van Scharn. Bunde 300 bunders met Caesen. {==447==} {>>pagina-aanduiding<<} Houthem 300 bunders met St. Gerlach, Strabach en Broeckhem. De hoofdbank Beeck bestaet in 1400 bunders en de gehuchten Neerbeeck, Groot-genhout, Cleyn-genhout, Calmont, Geveryck en Oensel. Geleen 565 bunders met Crawinkel, Lutteraede, Dancken en Beeckhoven. Schinnen, 1178 bunders met Wolfhagen, Putt, in de Hegge, Breydenrade, Nagelbeeck, Thuyl, Hommart en Sweyckhuysen. Spaubeek, 400 bunders met Hobbelrode, Op gen Hoeff, en de Bies. Bergh, 500 bunders met Geulheim en Veldt. Bemelen, 400 bunders met Gasthuys. De hoofdbanck Clemmen. Clemmen bestaet in 800 bunders met Waelhem, Op de straet en Riddersbeck. Hulsbergh, 850 bunders met Aelbeek, Genhout en In de Heeck. Schummert met 900 bunders en Groothaesdal, Cleynhaesdal, Op 't Cruys en Aen gen Eynde. Nuth, 820 bunders en Grysegrubben, In de Helle, Hunnecoven en Ter Straeten. Alden-Vallkenburg, 420 bunders en Sibbe. Strucht, 220 bunders. Schin-op-de-Geul, 180 bunders met Rondsdael. Eysden, 1120 bunders met de gehuchten op den Bergh, Moersel, Herckenraedt en Caestert. De Hoofdbank Herloe, 2040 bunders met de Heerlykheid Schaesborch en Vourendaell, Welten, Croubeek, Nieuwenhagen, Winthaegen, Coninxbembt, Ten Esschen, Waesbergh (Ubachsbergh) en Bensemrade. Bronshem 420 bunders met Rompem. Jabeek 360 bunders. Schinvetdt met 380 bunders. J.H. {==448==} {>>pagina-aanduiding<<} Trois documents sur Wittem. Comme preuves à l'appui de ce que M. le professeur Ubaghs raconte dans son intéressante Notice sur Galoppe (1) par rapport à Floris II de Palant, comte de Culembourg, seigneur de Wittem, nous donnons ici d'après les bulletins de la Commission royale d'histoire de Belgique, tom. VIII, p. 318, trois pièces concernant l'envoi, fait par la duchesse de Parme, de Guillaume de Hinckart au comte de Culembourg, sur l'avis qu'elle avait en de faits scandaleux en matière de la religion qui se passaient dans les terres de ce seigneur (2): 1er - 17 juin 1366. I. Lettre de la Duchesse au comte de Culembourg. Monsieur de Culembourgh, c'est bien à mon grand regret et desplaisir que j'aye esté advertie des presches et chant de pseaulmes que par vostre charge se sont faictz à Withem, pays de Lymbourgh, et aussy ce que se dict estre passé à Culembourgh pour y intro luyre nouvellitez concernant la religion, pour estre choses de scandale et pouvans esmouvoir le Roy monseigneur à altération en vostre endroict. Qui est cause que, pour l'affection que je vous porte, j'aye esté meue de requérir le gentilhomme Hinckart, porteur de ceste, qui vous est bien confident, de vouloir faire ung tour par-devers vous, pour de ma part vous admonester de ce que m'a semblé convenir à vostre bien et salut, et pour obvier au ressentiment que Sa Majesté pourroit prendre en vostre endroict, si ces choses ne fussent remédiées, comme ledict gentilhomme le vous dira plus amplement; auquel vous requiers d'adjouster foy, et vous y porter et démonstrer conforme à će que je désire pour vostre myeulx. A tant, etc. De Bruxelles, le premier jour de juing 1366. II. Instruction donnée à Hinckart. Mémoire pour Guillaume de Hinckart, gentilhomme de la maison du Roy, de ce qu'il aura à faire avecq le conte de Culembourgh, vers lequel l'envoye présentement madame la ducesse de Parme, Plaisance, etc., régente. Premiers, ledict Hinckart présentera audict conte de Culembourgh les lettres de crédence que luy escript Son Altèze et dont luy sera baillée copie, en vertu de laquelle il luy déclairera comment Son Altèze, à son fort grand regret et desplaisir, a naguères esté advertie de plusieurs nouvellitez fort scandaleux qu'il meet en avant endroict la foy et religion catholiques, entretenant prescheurs bien mauvais par lesquelz il {==449==} {>>pagina-aanduiding<<} auroit, il n'y a pas longtemps, faict faire en la seigneurie de Withem presches et chanteries contraires à la religion catholicque et la maniére observée jusques ores ès églises de par deça; aussi qu'il s'est dict qu'il aurait faict debvoir de introduyre pareille nouvellité en la ville de Culembourgh, de quoy bonne partie des bourgeois l'auroyent requis se voulloir deporter. Ce que lediet Hinckart déclairera audict Sr de Culembourgh estre choses que Sa Majesté n'entent aulcunement tollérer ny comporter estre faictes en son pays, où est gisant ledict Withem, ny au mytant de son pays comme est ledict Culembourgh, dont à Sa Majesté, pour en estre seigneur féodal et protecteur, affiert (1) d'avoir regard, pour le scandale, mauvais exemple et infection qu'en peuvent prendre ses subjectz, tant voisins desdicts lieux que aultres. Et l'admonestera partant de myeulx penser à son faict, bien et salut dont Son Altèze est désireuse, se desfaire desdicts prescheurs, se réduysre au chemin que ont tenu ses prédécesseurs, et du tout se conformer aux bonnes admonitions que ledict Hinckart luy fera en cest endroict, remédiant aux choses susdictes et donnant ordre qu'elles ne passent à ultérieur scandale, à ce que Sa Majesté ne soit occasionnée à plus grand mescontentement et ressentiment en son endroict: à quoy, oultre ses debvoir, bien et salut, l'oblige aussy la promesse, faicte par les seigneurs et gentilzhommes de la compaignie, après la présentation de la requeste, en la bonne sepmaine passée, qu'il ne se feroit aulcun acte de scandale pendant que s'attendroit la response de Sa Majesté sur ladicte requeste. Et s'efforcera ledict Hinckart à bien vivement remonstrer et représenter audict conte de Culembourg combien il luy importe et au bien de sa maison de se contenir en la bénivolence de Sadicte Majesté, et partant l'induisre à ce que dessus par les raisons susdictes et tous aultres bons moyens et persuasions que bien il sçaura adjouster à ce propos et effect, rapportant à Son Altèze response sur ce que dessus. Faict à Bruxelles, le premier jour de juing 1366. III. Rapport de Hinckart. Rapport de Guillaume de Hinckart, gentilhomme de la maison du Roy, sur le mémoire ou instruction qu'il ast pleut à madame la ducesse de Parme, Plaisance, etc., régente, luy ordonner de ce qu'il auroit à faire et traicter avecq monsr le conte de Culembourgh, mys sommairement par luy en escript icy, à Bruxelles, à son retour de Culembourg, le xviime jour de juing XVe soixante-six. Ledict Hinckart ast présenté la lettre de crédence de Madame audict signeur conte de Culembourg, en sa vile de Culembourg, le viiime jour de juing XVe LXVI, et luy déclaré sa charge, et conformément le tout selon {==450==} {>>pagina-aanduiding<<} le contenu de son instruction (ayant laissé audict Sr conte le double de son instruction, estant bien à son contentement): Assçavoir, que Son Altèze auroit entendu que ledict seigneur conte mettoit en avant quelques novellitez scandaleuses endroict la religion catholicque, entretenant prescheurs mavais par lesquelz il auroit faict faire en sa seigneurie de Witthem presches et chanteries contraires à la religion catholicque et manière observée aux églises de par deçà. Sur quoy ledict seigneur conte dict estre fort marry des faulx rapportz et mavaises intelligences qu'on ast faict entendre à Son Altèze: car ne désire ny prétend autre chose que le debvoir, service et l'obéyssance à Sa Majesté et aussi de Son Altèze, et le bien et repos publicque du pays, et n'estre scandaleux à personne. Car, quant au point des quelques prescheurs qu'estoient venuz devers luy à Culembourg, les ast renvoyez toutz, ne restant qu'ung, lequel estoit aussi sur son partement: asseurant ledict seigneur conte de le renvoyer, et n'estre non plus en son service ny gaiges que nulz des autres ont estez. Et quant au faict des presches en sa seigneurie de Witthem, n'en scait autre choche, sinon que le curé (estant ung des confrères et prestres portantz la croix blanche de la commanderie au vilaige de Mechelen, seigneurie de Witthem) avoit faict chanter, devant et après son sermon, en allemant, la Patre nostre, le Credo in Deum et quelques pseaulmes; et après son sermon, incontinent ung autre prestre de leurs confrères commençoit la messe accoustumée à noz églises; et que d'autre choche il ne sçavait à parler, mais qu'il pensoit aller audict Witthem, où mandroit son drossart, pour plus particulièrement entendre, et après en mettre mélieur ordre. Et quant à ce qu'il estoit dict que ledict seigneur conte auroit faict devoir d'introduire pareille novellité en sa vile de Culembourg', dict n'avoir riens changé ny voloir changer en cela; mesmes qu'il at faict publier ung mandement, audict Culembourg, de s'abstenir de quelques conventicules ou presches nocturnes et extraordinaires, ou des dissensions entre eux, soubz paine d'estre chastiez au corps. Et aussi dict ne voloir excéder en riens ny avoir excédé l'obligation et promesse faicte par les seigneurs et gentilzhommes, après la présentation de leur requeste à Son Altèze, en la bonne semaine passée, mais attent la bénévolence de Sa Majesté, pour à icelle se conformer en tout devoir, léaulté et service. Et est sommairement ce que ledict Hinckart peult avoir entendu dudict Sr conte de Culembourg, pour en faire rapport à Son Altèze: volant ledict conte de Culenbourg plus s'adviser sur ceste bonne admonition de Son Altèze et s'informer mieulx sur le tout, pour donner à Son Altèze mélieur contentement, et plus particulièrement responce par luy-mesmes ou par le moyen de quelqu'ung des signeurs, à qui il requireroit et escriveroit plus au long en faveur de ses excuses et raisons. (Minutes et orig., aux Arch. du royaume.) {==451==} {>>pagina-aanduiding<<} Histoire du droit pénal dans l'ancien duché du Brabant, en réponse à la question suivante, proposée par l'Académie royale: Faire l'histoire du droit pénal dans l'ancien duché du Brabant. Tel est le titre d'un mémoire important, dû à la plume de M. Edmond Pouillet, professeur d'histoire nationale à l'Université de Louvain, qui s'est déjà fait connaìtre avantageusement par plusieurs publications relatives à notre histoire nationale et spécialement à celle du Brabant. Nul ignore que pendant un long espace la ville de Maestricht appartenait indivise aux Ducs de Brabant et aux Princes-Evéques de Liége, et qu'une partie du Limbourg actuel, de même que la province presque entière du Brabant septentrional faisaient partie intégrante de l'ancien Duché de Brabant. Le traité de M. Poullet intéressera par conséquent au plus haut degré tous ceux qui consacrent leurs loisirs aux annales de ces provinces. La valeur intrinsèque de ce travail est suffisamment prouvée par les suffrages de l'Académie royale de Belgique, qui l'a couronné dans sa séance du 7 mai 1867, et qui en a ordonné l'impression dans le Recueil des mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers. Il se trouve dans le Tome XXXIII des dits Mémoires. Les tirages à part forment un volume de 316 pages in 4o, Bruxelles, M. Hayez, imprimeur de l'Académie royale de Belgique 1867. Nous avons cru devoir appeler l'attention des lecteurs des Publications de la Société historique et archéologique sur cet important ouvrage, et pour leur prouver toute l'étendue et tout l'intérêt du sujet, il suffira de transcrire ici la page que l'auteur consacre dans l'introduction à l'exposé du plan qu'il a suivi: Notre travail, dit-il, comprendra trois livres, divisés en chapitres et subdivisés en paragraphes d'inégale longueur. Le premier livre traitera exclusivement des origines et des développements historiques du droit criminel brabançon. Dans un premier chapitre nous ferons un résumé, aussi rapide que possible, des institutions criminelles de l'empire carlovingien. Dans le second, nous parlerons des modifications que ces mèmes institutions subirent pendant la période féodale pure, c'est-à-dire pendant la période lotharingienne impériale. Dans le troisième enfin, nous rechercherons comment sont né es ces Keures, ces chartes générales et locales qui caractérisent la période contumière, et ces édits qui les complétèrent dans la suite; Keures et édits qui forment le droit criminel brabançon, proprement dit.’ ‘Le second livre contiendra l'exposé détaillé de l'organisation judiciaire et de la procédure criminelle pendant la période coutumière. Dans le premier chapitre, nous rechercherons quels étaient les officiers criminels en Brabant, quels étaient leurs pouvoirs et quelles garanties ils devaient présenter aux justiciables. Dans le second, nous étudierons les caractères et la composition des différents tribunaux criminels du duché. Dans le troisième, nous parlerons de la vengeance privée des parties lésées, des restrictions mises à son exercice, et des contrats qui apai- {==452==} {>>pagina-aanduiding<<} saient la haine des familles. Dans le quatrième enfin, nous traiterons de l'action publique et de la procédure criminelle devant les diverses juridictions brabançonnes; mais, comme les institutions judiciaires du duché continuèrent à présenter des caractères particuliers jusqu'à la fin du siècle dernier, méme après que le droit criminel se fut presque unitié dans les pays de par-deçà, (1) il nous arrivera quelquefois de pousser nos investigations jusqu'au dix-huitième siècle.’ ‘Le troisième livre sera exclusivement consacré à l'étude des dispositions pénales des Keures et des édits brabançons du troisième au seizième siècle. Le premier chapitre sera rempli par des considérations générales sur les délits et les peines en Brabant, les agents criminels punissables et responsables, la tentative, la récidive, les circonstances atténuantes et aggravantes etc. Le deuxième expliquera quelles étaient les peines usitées dans le duché, quels principes présidaient à leur exécution ou à leur extinction, quelles restrictions les libertés publiques du pays avaient apportées au droit de grâce du souverain. Le troisième et dernier chapitre traitera enfin des principales infractions explicitement prévues et punies par les lois du Brabant.’ P.W. - Historia provinciae Flandro-Belgicae Societatis Jesu quam e veteribus documentis collegit C.W. Waldack ejusdum societatis. Annus unus, speciminis causa 1658. Bruxelles chez H. Goemaere, 1867. Volume in folio de 102 pages de texte et 51 pages d'appendices. Cette publication est d'un grand intérêt pour l'histoire de Maestricht à cause de plusieurs documents qui s'y trouvent ayant trait à un épisode assez obscur de ses annales. En l'année 1658, une tentative de trahison contre la garnison de Maestricht conduisit à l'échafaud plusieurs bourgeois et quelques religieux de cette ville. Beaucoup de personnes sensées ont eu de la peine à ajouter foi à la culpabilité de ces ecclésiastiques. Il est certain que, mème selon le cours de la justice de ce temps, le commandant militaire, de Golsteyn, avait usé de beaucoup trop de sévérité et de partialité à leur égard; en sorte que les Etats généraux de la Hollande, soit par esprit de repentir, soit pour étouffer cette triste affaire, avaient par un édit du 2 septembre 1658 interdit la vente et la propagation d'une brochure qu'avait publiée sur cette affaire un ministre protestant de Maestricht, nommé Philippe Ludovici. Outre cette brochure et une petite relation composée par le frère du malheureux père Servais Vinck, on ne connaissait aucun document un peu détaillé sur les victimes du complot de 1638. Le livre du pére. Waldack vient donc de mettre cette affaire en plein jour. On y rencontre trois mémoires circonstanciés, ainsi que plusieurs pièces justificatives, qui à défaut des actes de la procédure, nous semblent étre les meilleures sources auxquelles un historien puisse s'adresser. {==453==} {>>pagina-aanduiding<<} Le premier memoire, en latin, semble avoir été redigé par le père ministre du couvent des Jésuites à Maestricht; il n'ocupe pas moins de 45 pages d'impression in folio. L'auteur qui conduit son récit jusque dans l'année 1646, entre jusqu'à la prolixité dans tous les détails. Le deuxième mémoire, écrit en latin comme le premier, et dont l'auteur est inconnu, est moins circonstancié que le précédent, mais il parait plus ancien; l'auteur qui a été témom oculaire dit qu'il connait la plupart des choses par autopsie. Le troisième récit de ce triste épisode est écrit en français. On croit qu'il a eu pour auteur le duc de Bouillon, gouverneur de Maestricht, qui l'aurait dicté a son secrétaire. L'auteur y jette un blàme bien mérité sur le commandant de Maestricht, le sieur de Golsteyn, juge et persécuteur outré des victimes de ce complot. Le récit français occupe le No XVI de l'appendice. Les pièces justificatives, au nombre de dix, sont pour la plupart des documents diplomatiques echangés sur cette matière entre les cours de France, de Liége et de La Haye; ils donnent un singulier relief aux mémoires précités. Le travail du père Waldack se clôt dignement par une courte notice sur la vie et la conversion au catholicisme du duc de Bouillon, gouverneur de Maestricht, depuis la prise de cette ville par les Hollandais en 1632, jusqu'à l'année 1641, époque où il rentra en France. Nous recommandons cet important ouvrage aux amateurs de l'histoire de Maestricht, et nous émettons le voeu, qui est aussi celui du père Waldack, que bientôt l'un ou l'autre archéologue retrouvera et mettra en lumière les pièces de la procédure de cette tentative de trahison, afin que la vérité soit connue entierement et intégralement. - Prochainement paraitra dans ces Publications une chronique inédite du pays d'Outre-Meuse, composée par un habitant de Beek, près de Sittard. C'est un excellent travail, très détaillé et d'une haute portée pour l'histoire de notre province vers l'époque si agitée des ducs de Bourgogne. Le règne de Charles le téméraire et de ses successeurs y est décrit par l'auteur contemporain avec intérét et beaucoup de connaissance des choses. Le manuscrit authentique finit avec l'année 1507, probablement à la mort de l'auteur. On nous a également remis pour être publiées: des chroniques du coucouvent de Ste-Agnès à Maeseyck, et des Annonciades à Venlo, ainsi que des notices contemporaines concernant les troubles religieux de Weert, sous le gouvernement du malheureux Philippe de Montmorency, comte de Horne. - Le monastère de Bilsen (monasterium Belisiense, Munsterbilsen), de l'ordre de St-Benoit, fut fondé par sainte Landrade, proche parente du B. Pippin de Landen et de S. Arnulphe, née vers 621, morte à la fin du VIIme siècle, le 8 juillet. Dès les premiers temps ce monastère était double, il renfermait des religieux et des religieuses. A la première église {==454==} {>>pagina-aanduiding<<} bàtie par Landrade et consacrée en l'honneur de la Mère du Sauveur, par S. Lambert, évêque de Maestricht, le comte de Looz, Odulphe ou Clodulphe, en ajouta, vers 850, une autre dans laquelle il transporta de Maestricht les Reliques de S. Amour; celle-ci devint plus tard collégiale, tandis que la première devint paroissiale. Après avoir été ravagé par les Normands, le monastère fut rebâti et sécularisé, c'est-à-dire, érigé en Collége ou Chapitre. Ce Chapitre, ayant pour patrons les saints Amour et Landrade, était régi par une Abbesse, et comprenait, outre les chanoinesses, qui devaient être nobles, quatre chanoines. A ce sujet, M.G. Arndt, collaborateur de M. Pertz aux Monumenta Germaniae, nous a communiqué l'inscription suivante, qu'il a trouvée dans un Evangéliaire, in-folio, du Xme siècle, se trouvant chez les Bollandistes, où on lit au verso d'une page: Anno incarnationis Domini M.C.XXX Ind. X Regnante rege Lûtario Rexit cenobium beatissimi Amoris confessoris Mathildis abbatissa Belisie cum fratribus et devotissimis sororibus ita nominatis. Nomina iunctorum per pacis federa fratrum Eustachius Winricus Wikerus Arnoldus Baitaviensis. Bertegunt Richiza Gerberga Luicardis Algardis Helwidis Sibilia Judita Mahthildis Hadewigis Vda Elizabet Lucardis Imma Steinhilt Engelbirga Gerdrudis Richiza Mabilia Ida Hadewic Beatrix Vda Beatrix Gertrudis Mahilt Beatrix Tesi samanunga was edele unde scona Et omnium virtutum pleniter plena. V.V. - A la bibliothèque du petit séminaire épiscopal de S.-Trond existent les manuscrits suivants, ayant rapport à la ci-devant abbaye de Rolduc (Kloosterrade.) 1o Historia fundationis Monasterii Rodensis ab anno Dni 1104 usque ad annum 1156 exserpta ex antiquissimis membranis in archivo Rodensi reconditis. Cette chronique de l'abbaye est suivie d'une notice sur le même monastère faite par le père Nicolas Heyendal XXXVme abbé de Rolduc, commençant en l'année 1158 et finissant en l'annèe 1700. Le tout a éte publié par M. Lavalleye, tome VI de l'histoire du Limbourg, par S.P. Ernst. 2o Exercitia spiritualia sex dierum, servientia religiosis Rodensibus pro recollectione annua renovationi votorum praemittenda. Primo die, de amore Dei p. 1 ad p. 29. Secunda die de fraterna charitate p. 29 ad p. 79. Tertia die, de oratione et omnibus pietatis excercitiis p. 79 ad 147. Quarto die, de voto paupertatis p. 147 ad 183. Quinto die, de voto chastitatis et iis quae illi connexa sunt p. 183 ad p. 241. Sexta die, de Obedientia p. 241 ad 277. {==455==} {>>pagina-aanduiding<<} 3o Historia de Reformatione Monasterii Rodensis. Cette intéressante notice de 78 pages in folio est restée inédite. Il serait à désirer que pour compléter l'histoire de Rolduc elle fùt livrée à l'impression. 4o Historia Reformationis Monasterii Rodensis. Ce manuscrit traite de la même matière que le précédent. A quelques variantes près c'est le même ouvrage. In 4o de 173 pages. 4o Trois lettres authentiques. L'une de l'abbé Chaineux. La seconde de Louis duc de Brunswick et la troisième du chanoine Ernst concernant la traduction faite par ce dernier des: Mémoires du procureur fiscal palatin contre quelques agents du complot formé pour entever, dans la ville d'Aix-la-Chapelle pendant l'été 1785 les papiers de S.A.S. Mgr le duc Louis de Brunswick-Lunebourg. Ces trois lettres précèdent les mémoires précités. Un volume in 4o de 126 pages. - Parmi les vieux documents conservés dans les archives communales de notre province, les plus utiles et les plus intéressants sont sans contredit les anciens régistres de baptème, de mariage et de décès, qui furent arrachés pendant la révolution française aux ministres du culte pour être confiés à un fonctionnaire de création nouvelle, l'officier de l'éta - civil. Ces registres sont d'un grand intérêt pour la statistique, la généalogie et quelquefois même pour l'histoire, la religion et la jurisprudence. Malheureusement dans quelques communes ces documents sont dans un état déplorable. Les enfants du bourgmestre ou du wethouder y exercent leurs plumes à écrire et parfois même leurs ongles; la dame du logis en tire de temps en temps une feuille pour son usage domestique Nous en avons rencontré qui sont lacerés, sans couverture, ayant des feuilles détachees. Quelquefois ils sont entièrement détru[i]ts ou perdus. C'est ainsi que nous avons cherché en vain un registre de naissances â Jabeek, commencé en 1618 par le curé Arnold Andrea. Ce registre qui est signalé dans le catalogue des archives n'est plus trouvable, malgré les recherches du respectable bourgmestre, M. Meertens. Des pertes pareilles ont eu lieu dans plusieurs villages, personne ne se mettant [e]n souci de ces vieux bouquins. Nous avons même rencontré un bourgmestre dont la complaisance était si grande, qu'il voulait nous faire cadeau d'un registre de décès d'écriture ronde du XVIIe siècle. Ce registre, disait-il, ne sert plus à rien; mon secrétaire et moi nous ne pouvons pas lire cette sotte écriture; puis c'est du latin. Il va sans dire que nous avons refusé le cadeau. Mais que doit faire le gouvernement provincial pour arrêter la perte toujours croissante de ces documents? On doit faire transcrire littéralement tous ces anciens registres et mettre la copie dans les archives de la commune, afin d'avoir un duplicat. Ensuite il faut attirer l'attention des autorités communales sur l'utilité de ces régistres, en demander un inventaire exact, pour être publié dans le compte rendu annuel de l'état de la province, et leur {==456==} {>>pagina-aanduiding<<} enjoindre de faire réparer, mettre ensemble et relier solidement tous les documents qui concernent cette matière. Actuellement le gouvernement n'épargne ni peines, ni argent, pour enrégistrer les actes de l'état civil. On produit chaque année un inventaire de l'espèce humaine fait avec grande solennité. Les actes sont écrits en double sur du papier timbré; un exemplaire est déposé au parquet du tribunal de l'arrondissement, l'autre reste dans les archives de la commune. MM. les curès inscrivent de même les actes de leurs paroisses en double, et envoient un exemplaire à l'évèché. En sorte que ces actes reposent dans quatre différentes archives et sont controlés et conservés par quatre autorités différentes. Si tant de soin est pris pour garantir les actes contemporains, je ne comprends pas pour quelle raison on a négligé totalement les actes anciens. C'est une situation déplorable, dont nous recommandons le prompt redressement à l'attention des Etats députés. Un sage règlement peut encore sauver beaucoup de choses. La coutume d'annoter le baptème, le mariage et le décès des sujets d'une paroisse est de très ancienne date; c'était un devoir qui incombait aux curés. Le concile de Trente (sess. XXIV cap. 2 de Ref. matr.) en fit une loi universelle pour toute l'Eglise. Les synodes provinciaux de la Belgique réglèrent l'inscription de ces actes par de sages mesures. Les synodes de 1570, 1574 et 1607 en font déjà mention. Dans notre province les registres de ces temps sont presque tous perdus. Ceux de Sittard, Maestricht et Venray, etc, qui datent de la fin du XVIe siècle, sont de véritables curiosités. En 1643 les évêques de Belgique prescrivèrent des registres à part pour l'annotation officielle des baptêmes, des mariages et des décès. Ces actes devaient être écrits de la main du curé ou de son vicaire; ceux du baptème devaient en outre contenir les noms des parents de l'enfant et des parrains. Sous l'ancien régime, le gouvernement allant de pair avec l'autorité ecclésiastique, se prit d'une égale sollicitude pour la conservation des actes de l'état-civil. Pour ne pas perdre les registres on en lit faire des duplicats. Le célèbre édit perpétuel du 12 juillet 1611, dans son article XX, ordonnait: 1o Aux échevins des villes et des villages de lever chaque année un double authentique des registres des baptèmes, mariages et sépultures, que les curés des paroisses respectives devaient leur produire à cet effet, et de conserver ce double dans leurs archives. 2o Aux gens de loi des villages d'en faire un second double pour l'envoyer aux greffes des villes, baillages, châtelenies, gouvernances et autres sièges supérieurs de leur ressort pour y être conservé. Cette sage disposition fut loin d'être généralement observée. Un placard de Marie Thérèse, du 6 mars 1754, le constate amplement. Il ordonne aux curés des paroisses de s'y conformer exactement, et ordonne en outre que, six semaines {==457==} {>>pagina-aanduiding<<} après la fin de chaque année, ils remettront aux gens de loi de leurs paroisses des extraits de leurs registres, contenant les baptèmes, les morts et les mariages, lesquels extraits ils devront authentiquer. A quel effet les gens de loi leur remettront un registre en blanc. Enfin l'édit de la même impératrice, du 6 août 1778, statue que les curés auront à se pourvoir de deux registres pour inscrire simultanément sur l'un et sur l'autre les actes de baptème, de mariage et de sépulture. L'article 17 porte: dans le mois de janvier de chaque année, à commencer au mois de janvier 1789, chaque curé, vicaire ou déserviteur fera l'envoi d'un de ces deux registres au greffe du conseil de la province où la paroisse est située; mais quant à la province du Limbourg, nous voulons que les registres soient remis au greffe de la Haute Cour de ce nom. L'article 33 ajoute que les curés remettront le double de ces registres, à peine d'encourir une amende de 59 florins. Dans un mandement du prince-évêque de Liége, comte Charles d'Oultremont, du 18 novembre 1769, touchant la tenue des registres de l'état-civil, il est dit: ‘Nous ordonnons pareillement qu'à commencer au 1er janvier prochain, les curés décrivent les baptèmes, les mariages, les morts, même les enfants enterrés dans leur paroisse, sur deux registres, dont un restera chez le curé, à qui seul compétera le droit d'en donner des extraits, et dont l'autre sera, dans le cours de janvier prochain, et ainsi à l'avenir, envoyé par les doyens ruraux de chaque curé, pour ètre déposé à l'office de notre grand scel, et y ètre examiné et conservé, comme il conviendra, et comme il se pratique dans les pays voisins, selon l'usage sagement établi par les princes qui y gouvernent.’ Ici il est évidemment fait allusion, tant à l'é lit susmentionné du 6 mars 1754, qu'à l'ordonnance française du mois d'avril 1667 et à la déclaration du 9 avril 1736. Voilà les dispositions qui, avant 1793, réglaient les actes de l'état-civil dans les parties de notre province qui ont fait partie des Pays-Bas au'richiens. Nous ignorons si des dispositions semblables étaient a'ors en vigueur dans les villes et villages qui avaient été attribués à la Hollande, dans le partage de l'année 1661. Dans ces parties le gouvernement de la république batave avait placé de nombreux ministres calvinistes, qui vivaient des biens du clergé et qui avaient mission de protestantiser les habitants. A ces ministres était confiée la confection des actes de l'état-civil. Au dépòt des archives de la province de Liége on découvrit en 1849 un certain nombre de registres de l'état civil concernant des localités de la Belgique et des pays limitrophes. Dans la table alphabétique qui en a été dressée nous voyons figurer les communes d'Amstenrade, Beegden, Bemelen, Bingelrade, Bocholtz, Brunshem, Cadier, Doenraadt. Eijs, Heel, Heer, Heugem, Heijthuizen, Hoensbroeck, Horne, Jaebeek, Kerkrade, Merkelbeeck, Mheer, Neer, Noorbeek, Nunheym, Nuth, {==458==} {>>pagina-aanduiding<<} Oirsbeek, Opgeleen, Roggel, Rolduc, Ste-Gertrude, St-Pierre, Sch[i]nnen, Schinveldt, Simpelveldt, Spauwbeek, Ubach, Wilre. - Notice sur la peinture sur verre en Belgique au dix-neuv[i]ème siécle: Bruxelles 1859. L'auteur de cette intéressante brochure, M. le comte O'Kelly de Galway, membre correspondant de notre Société, nous y fait connaitre une méthode curieuse pour colorer et peindre le verre quand il dit p. 7. ‘En 1816 le hasard voulut qu'un habitant de Ruremonde découvrit dans un vieux manuscrit, la recette suivante qu'il a mise en pratique avec quelque succès: Procurez-vous des verres colorés, réduisez-les en poudre fine, mélangez-les à l'essence; peignez sur un verre blanc très dur, pa-s[...]z au feu: la poudre de verre de couleur se fondra la première, à cause de la ténuité de ses molécules, et s'attachera au carreau de vitre.’ L'habitant de Ruremonde dont il est question dans cette note est feu M. Nicolas, père de M. François Nicolas de Ruremonde dont les peintures sur verre sont si estimées de nos jours. La méthode citée plus haut fut abandonnée après quelques essais à cause des difficultés qu'elle présentait dans son application. - Voici de quelle manière on composait au XVme et XVIme siècle la belle cire, dure comme la corne, dont sont fabriqués les sceaux qui ornent les chartes et les parchemins de nos archives et de nos bibliothèques. Nous en avons copié la recette dans un petit manuscrit, in 12mo, du ci-devant monastère de Ste-Agnès, à Maeseyck, et déposé actuellement dans les archives de la bibliothèque de Bourgogne, à Bruxelles. Au feuillet 22, nous lisons comme suit: ‘Item om te maken grun segelwas, soe neemt eyn pont guet reyn wass ende vj loet terpetyn, die reyn ende suptyl is, in den somer. Mer inden wynter neemt viij loet terpetyn. Neemt j loet spaens greuens, dat seer cleyn gestoeten of gewreven is, ende ij loet boemoly. Ende dat was sult gi mitten terpetyn alleynselyc, niet haestelyc laten smelten; ende alst gesmolten is, sult gi dat van den vuere nemen. Ende alst weder begint te lauwen, soe sult gi den boemoly ende dat spaens gruen ondereyn gepulvesiert, alleynselen daerin doen, ende seer wael onder dat wass rueren. Wie sich dat meer onder dat wass breect wie beter. Men giete dan dat wass in eyn nate scotel of beyker ende latet wael calt werden. Item wilt gi dat segelwas seer gruen hebben, soe moecht gi daer mer spaens gruens in doen.’ - Voici quelques données concernant des actes de vandalisme qui se commettent encore de nos jours dans le Limbourg aux fonts baptismaux: A Guttecoven, près de Sittard, se trouvent le bassin et le pied d'un magnifique font baptismal, servant de pavé devant la porte de la maison du sacristain. C'est une oeuvre en style roman d'un grand mérite, ornée de dragons et d'animaux entourés de rinceaux. Nous croyons que cet objet d'art ancien pourrait être facilement restauré et replacé dans l'église. Sur [l]e grenier de la même maison se trouve, brisée en morceaux, la pierre {==459==} {>>pagina-aanduiding<<} de dédicace de l'église qui a précédé celle qui existe. Il serait à désirer que cette pierre aussi fut replacée dans le mur de la nouvelle église. A Itteren près de Maestricht, l'ancien font baptismal sert de réservoir d'eau sous une gouttière de la cure. Le mème phénomène s'observe à Moulingen, où l'ancien font git brisé sur le cimetière. Tous les deux sont à réparer et à replacer dans les églises. Le font baptismal de Nederweert se trouve dans la nouvelle église d'Ohé et Laak érigée en 1866. A Munstergeleen, un fragment notable du vase sacré, dans lequel une longue suite de générations a été incorporée à l'Eglise, se trouve sur la voie publique, comme pierre d'achoppement. Nous avons rencontré à Ruremonde dans le jardin d'une maison particulière, deux magnifiques réservoirs d'eau, entourés de Nymphes et de Faunes. C'étaient le font baptismal, en style gothique, de Meyel, et celui de Mulbracht près de Venlo. Ce dernier était une oeuvre magnifique en style roman, ornée de figures. A qui est la faute de tous ces actes de vandalisme? En partie aux conseils de fabrique, mais une très large part en revient aux architectes qui veulent du neuf à tout prix, et aux fabricants d'ornements d'église, qui désirent vendre leurs produits. Cependant le rejet d'un ancien font baptismal, surtout quand il porte le cachet d'une époque, est toujours condamnable. Voici pourquoi: Le font baptismal est le signe distinctif d'une paroisse indépendante et libre. Un ancien font dénote une juridiction ancienne. En matière canonique il fait preuve juridique; en histoire il remplace une date. Beaucoup de paroisses, qui manquent de chartes, retrouvent leur ancienne origine dans le font baptismal. Il est donc urgent de conserver ces monuments de nos pères et d'installer de nouveau ceux, que l'ignorance et le mauvais goût ont expulsés des églises. Rejeter les anciens fonts ou les aliéner, c'est renier le passé de nos paroisses; c'est commettre un acte de brutalité qui ne se qualifie pas. Quant à nous, nous souhaitons et nous espérons qu'on ne mettra plus une main sacrilége aux fonts baptismaux de notre province. C'est à MM. les curés à y veiller: c'est leur devoir. - La séance générale de la Société historique et archéologique pour l'année 1868, a été ouverte, comme d'habitude, par un discours de M. le Président, traitant des Finances, du Musée, des Travaux et des Publications de la Société. Nous en extrayons les détails suivants: I. Finances. Avec les rétributions annuelles des membres effectifs, la Société a reçu, de la province, un subside de 200 florins. II. Le Musée a reçu 1o de M. le baron de Lamberts-Cortenbach, plusieurs objets appartenant à l'époque romaine, trouvés à Meerssen. 2o de M. Ludwig, différents objets trouvés dans les fondations d'une construction romaine, située vis-à-vis de l'église N.-D. à Maestricht, entre autres quelques os, qui ont été examinés par M. le docteur Spring, professeur {==460==} {>>pagina-aanduiding<<} à Liége. Cet examen a servi à constater que le renne, dont l'existence dans ces contrées est fixée avant la période de bronze, a pu s'y trouver encore au 4me siècle de notre ère. 3o de l'administration communale de Maestricht quelques objets romains découverts lors de la construction des égoûts. III. Travaux. Le Comité a acquis une collection nombreuse et rare de vieilles cartes et plans de villes, de châteaux et de forteresses de notre province: de Maestricht, Ruremonde, Venlo, Weert, Stevensweert, Gennep, Fauquemont. En même temps, le Comité a fait faire les plans et dessins détaillés des fortifications de Maestricht, qu'on allait démolir. Les fouilles faites, aux frais de l'État, près de la porte de N.-D. en cette ville, ont mis à nu les fondements de la porte romaine, qui conduisait a l'ancien pont sur la Meuse Cette porte, large de 2 aunes, 28 pouces, donne la direction précise de la chaussée romaine. Comme l'ancienne église des Recollets, située rue St-Pierre, qui, jusqu'ici, a servi d'arsenal, va être changée à l'intérieur, le Comité s'est adressé au ministère, pour qu'on conservât la peinture murale, qui décore la chapelle à gauche du choeur, ainsi que différentes pierres tombales. Le Comité a vu ses efforts couronnés de succès; la peinture, découverte par M. le chevalier V. de Stuers, membre de notre Société, dans la chapelle dédiée autrefois à la Ste-Vierge, et représentant l'arbre de Jessé, sera conservée. Les pierres, rappelant plusieurs personnages mémorables dans l'histoire de notre pays, ont été transportées dans l'aile septentrionale du cloitre de St. Servais. Comme les inscriptions de ces pierres seront publiées, nous n'y insistons pas davantage aujourd'hui. Malheureusement les démarches réitérées, faites non seulement par le Comité, mais aussi par l'Académie royale, en vue de conserver deux monuments auxquels s'attachent plusieurs souvenirs historiques, à savoìr l'ancienne porte d'Aix-la-Chapelle et la tour, situées à Wyck, ont été infructueuses. La porte a été détruite pendant une nuit, ou plutôt elle a été tellement détériorée, qu'il était devenu impossible de la conserver; et quant à la tour, une réponse définitive, de la part de M. le ministre des finances, n'arriva que lorsque la démolition était presque accomplie. IV. Publications Le Comité se réjouit de la collaboration de plusieurs personnes tant à l'étranger qu'en notre pays. Des circonstances, totalement indépendantes du Comité, ont retardé l'apparition des Publications de Société pour l'année 1868. Des mesures sont prises pour que ce retard ne se renouvelle plus. {==461==} {>>pagina-aanduiding<<} Dons et échanges. Dans le courant de cette année, la Société a reçu les envois suivants: I.De l'Académie royale des sciences, etc., à Amsterdam: Verslag van de Commissie der Koninklijke Akademie van wetenschappen, tot het opsporen, het behoud en het bekend maken van de overblijfsels der vaderlandsche kunst uit vroegere tijden; over 1867. Dito, over 1868. II.De la Société provinciale d'Utrecht: 1oAanteekeningen van het verhandelde in de sectie-vergaderingen. Utrecht 1868. 2oVerslag der algemeene vergadering van den 25 Junij 1867. Utrecht 1867. 3oMémoire sur l'équivalent calorifique de l'Ozone, par P.J. Hollman, docteur en médecine. Utrecht 1868. Verslag van het verhandelde in de algemeene vergadering gehouden den 30 Junij 1868. Utrecht 1868. Catalogus der archeologische verzameling. Utrecht 1868. Levensbeschrijving van RijkIof Michael van Goens, door Mr B. ten Brink. Utrecht 1868. III.De la Société historique, à Utrecht: 1oKronijk vierde Serie deel IV en V. 2oId. vijfde Serie deel I tot III. 3oWerken. Nieuwe Serie No 1-7 en 9-11. IV.De la Société des arts et sciences du Brabant septentrional: Handelingen over het jaar 1867. Id. over het jaar 1868. V.De la Société héraldique, à La Haye: Genealogische kwartierstaten van Nederlandsche geslachten. Jaargang 1-3 en jaargang 4, afl. 1-5. VI.De M.J.A. Alberdingk Thijm: De Dietsche Warande. VIIIste deel. 3de en 4de aflevering. Amsterdam. VII.Du Gouvernement belge: Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie - 5e année, mars-décembre 1866. Idem 6e année, janvier-décembre 1867. Inventaire analytique et chronologique des chartes et documents appartenant aux archives de la ville d'Ypres, par M. Diegerick, tome VII. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique à Bruxelles. {==462==} {>>pagina-aanduiding<<} Bulletins, 2e série tome 22, 23 et 24. Idem. Tables générales et analytiques du Recueil des Bulletins, 2e série, tom. I à XX. Idem. Annuaire 1867 et 1868. Idem. Commission de la Biographie Nationale. Rapport annuel. Rapport de 1868. Académie royale de Belgique. Compte-rendu des séances de la commistion royale d'histoire. Bulletins, 3e série, tom. VII, liv. 2 et 3. Idem, tom. VIII, tom. IX et tom. X, 1e livr. Actes des Etats-Généraux des Pays-Bas, 1376-1383, tom. 2e, par M. Gachard. Bruxelles 1866. Coutumes des Pays-Bas et Comté de Flandre, tome premier. Coutumes de la ville de Gand, par A.E. Gheldolf. Bruxelles 1868 Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens, 3e série 1760-1794, tome deuxième, par M. Gachard. Bruxelles 1867, avec préface. Coutumes des Pays, Duche de Luxembourg et Comté de Chiny, par M.N.J. Leclercq, tom. I. Bruxelles 1867. IX.De la Société scientifique et littéraire du Limbourg (belge): Bulletin. Ton[...]res 1868. X.De la Société liégeoise de littérature wa[l]lonne: Bulletin 16e année, et 11e année, 1e livraison. XI.De l'Institut archéologique liégeois: Bulletin, tome VIII, 3e livraison. XII.Du Cercle archéologique de M[o]ns: Annales tom. VII. XIII.De M.H. Schuermans: 1oSigles figulins de Tongres et ses environs. Tongres 1867. 2oRapport au ministre de l'intérieur sur la question de l'origine des Dolmens etc. au congris d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques tenu à Paris en 1867. Brux. 1868. XIV.De la Société archéologique de Na nur: Tom. X, 1re et 2e livraison. Rapport 1867. XV.Du Cercle archéologique du pa[y]s de Waes: Publications. Tom. III. Idem extraordinaires n. 5. XVI.De M. le général J. Knoop, à Pois-le-Duc: Toelichting betreffende een gedeelte van den veldslag van Waterloo. Amsterdam 1868. XVII.De M. le professeur E. Reusens, de Louvain: Analectes pour servir à l'histoire ecclés. de la Belg. t. IV, 4e livr. t. V, t. VI, 1re livr. XVIII.Du R.P. Ed. Terwecore[n], directeur: Précis historiques, 17e année. 186[...]. {==463==} {>>pagina-aanduiding<<} XIX.De la Société chorale et littéraire des Melophiles de Hasselt: Bulletin de la Section littéraire, tome IV et V. XX.De M. le docteur Van der Hurk: Katholiek-Nederlandsche brochuren-vereeniging. De zeven eerste afleveringen. XXI.De M. le chevalier de Schoutheete de Tervarent: 1oLes anciennes magistratures du pays de Waes et leurs titulaires. Recherches historico-biographiques d'Emmanuel Marie Jean van der Vijnckt. St-Nicolas 1867. 2oNotice nécrologique sur M. le baron Jules de Saint-Genois des Mottes. Anvers, 1868. XXII.De M. Ad. Siret: Journal des Beaux-Arts. Année 1868. XXIII.De M. Ul. Capitaine: Recherches sur l'introduction de l'imprimerie dans les localités dépendant de l'ancienne Principauté de Liége et de la province actuelle de ce nom. Brux. 1867. XXIV.De M. le comte A. O'Kelly de Galway: Les Pays-Bas dans les temps anciens. - La Belgique. - L'Inquisition. Brux. 1866. XXV.De M. Renier Chalon: 1oCuriosités numismatiques. 10e et 11e article. 2oUne médaille inconnue à Van Loon. - Jean Baptiste Maes. 3oLes seigneurs de Florence. Brux. 1868. XXVI.De M.G.A. Vorsterman van Oijen: 1oHonderd vier en veertig vraagstukken van Nederlandsche wiskundigen der XVIIe eeuw. Schoonhoven 1868. 2oNotice sur Rudolphe van Colen. Rom. 1868. XXVII.De M. le docteur W.B.J. van Eijck: De hebreeuwsche leerstoel aan het Athenaeum te Deventer. Deventer 1868. XXVIII.De M.F.J. van Goor: Vluchtige beschouwingen over de onregtmatige verhooging van het aandeel van Limburg in de grondbelasting van 1866. XXIX.De M.J. van der Maelen: Enseignes des Franks et bannières de la France. Mons. 1868. XXX.De M. l'abbé Cochet: Proces-verbaux de la commission départementale des antiquités de la Seine inférieure. Tom. II 1849 à 1866. - Rouen 1867. XXXI.De M le baron Ch. de Keverberg: Cahier du Dictionnaire des Monogrammes etc. par Franc. Brulliot. 1817. XXXII.Maatschappij van Nederl. letterkunde en geschiedenis: de Taa[l]. is gansch het Volk, te Gent. Verslag 1864-1867. Gent 1868. J. Vuylsteke. Een woord over de Belgische Academie van kunsten en wetenschappen. Dendermonde 1867. {==464==} {>>pagina-aanduiding<<} {==465==} {>>pagina-aanduiding<<} Table alphabétique. Pages. Aaken 237. Aarwilre 27. Abswellen 74. Achel 26, 57, 415. Acta Sanctorum 202. Aert 342. Agatha (de Sta) 164, 395. Agricola 260. Allerden 323. Alffen (de) 339. Alken 418. Alstere (de) 339. Amabilis 375. Amby 48, 446. Ambria 3. Amstenraedt 257, 258, 457. Amulette 359. Andernach (de) 62. Andrea 455. Apeltre 27. Asse (de) 143, 423. Aquis (de) 173. Aspre 71. Atrio (de) 160. Austen 62. Az 31. Balloen 405. Barcha 26. Baret 166. Barz 23. Basilisbure 419. Bathen 434-437. Bauwens 150, 235. Beegden 457. Beke (de) 149. Bemelen 30, 48, 83 133, 323, 457. Berghe 27. Berghe (de) 135, 155, 398. Berne (de) 138, 160. Besel 324. Beyert 62, 147. Biessen (van den) 151, 396, 413. Bingelrade 457. Blanche 263-274. Blerick 358. Blitterswyck 345. Bloemendael (de) 407, 418. Bocholtz 457. Bock (de) 277. Boetshoven 103. Boerken 339. Bollandus 206. Bolre 64. Bolre (de) 412, 421. Bongart (de) 427. Bonyer 156. Borne (de) 150. Bornman 425. Borslap 173. Bosch 173. Boten 142. Boxberg (de) 151. Boxtel 56, 62. Brariatus 384. Brede (de) 151, 410. Bree 257. Breydeloe 425. Breetken 151. Broeckhem 391. Brosten 31. Bruke (de) 58. Brunshem 457. Brygant 424. Buccus 376. Buchten 324. Bunde (de) 62, 153, 154, 157, 398, 446. Buytenaken 29, 30. Bylsteyn (de) 62. Cadi 386. Caetmans 339. Cabrus 375. Cadier 457. Canne (de) 135, 140. Capella (de) 135. Casei ruella 426. Castenray 325. Cervo (de) 149, 152, 161, 164. Voyez Herten (van der). Chanaphia 31. Cigno (de) 190, 396. Voyez Swane (van den). Ciney (de) 136. Cleynsmet 162. Clermont (de) 166, 396. Cloeps 268. Cluppel 135. Clut 396, 412. Condechoven 27. Coenman 419. Conongesheym 26. Coelhem. (de) 130. Corment 161. Cornu (de) 134. Corster 339. Coslar 27. Coslorum 26. {==466==} {>>pagina-aanduiding<<} Pages. Crauwel 143, 148. Creeft (van den) 418. Creusen 197. Crusibilinum 404. Cuilre 339. Cukers 159. Cuyck (de) 69. Daele (van) 318. Daelheym (de) 137. Decani 160. Dertiendag 157. Diepenbeke 56, 59. Dintre 27. Dobbelsteyn 183. Doenraedt 457 Dolia 386. Dommelen 400. Drake 147 Dunderlo 37. Dunnen 137, 139, 412. Duo-montes 27. Duren 237. Dyeteren (de) 396. Echt 27, 44, 135, 325, 3[0]8. Edelman 136. Eerzel 39[...], 400, 415. Eetzenrade (de) 139, 164 Eggen 149. Eicken (van der) 132. Elcht 65. Elderen (de) 190. Elincheim 26. Elsloo 326. Emben 64. Endoven (de) 189. Enginer 429. Eselsdriesch 136, 160. Eupen (de) 190. Eversteyn (de) 37, 140. Eyck 74. Eyll (van) 247. Eymael 31, 420. Eijs 457. Eysden 71. Fine (a) 339. Flesschenmekers 598. Fletingis 27, 40. Folon 33. Freens 173. Frere 33 Friomas 384. Gandava (de) 61, 62. Gangelt 257. Gardergeis 26. Gastmolen 162. Geldenaken (de) 424. Geleen (de) 197, 237. Gellick (van) 396. Gerlach (St) 282, 299, 307, 308, 34[5], 348. Gertrude (Ste) 458. Geul 157, 162, 446. Getre (de) 428. Gennep 460. Gentes 143. Geulhem 390. Gilkens 197. Gladig (de) 150. Gladona 31. Gollen 187, 402. Godarts 142. Grae 376. Granwels 405. Grimby (de) 163. Grevenbroeck 318. Groasfeld (de) 197, 407. Groeman 147. Gruters 159. Gudegoven (de) 144, 147, 148, 134, 412. Guls 25, 27, 33. Guttecoven 458. Hachman 328, 322, 339. Haeck 67. Haenen 67. Haeren 446. Haesdale (de) 135. Haex 277. Halen 326, 404. Halm en Monde (met) 137. Hamale (de) 45, 61. Hamont 37, 142, 421. Haren (de) 144, 397, 422. Harsele 26. Hasselt 70. Havert (de) 144, 157, 173, 182, 188, 18[...], 192, 194. Heel 326, 338, [...]7. Heer 47, 396, 423. Heggen 395, 437. Helden 327. Helmont (de) 136. Heynsberg (de) [...]5, 149, 173. Henschenius 197-2[5]0. Henskens, voyez Henschenius. Herborch (de) 139. Herkenbosch 299, 300, 327, 338. Herkenberg 353. Herkenrode (de) 173. Herlena (de) 135 Her[x]em 31 Herten 328. Herten (van den) Voyez de Cervo. 461, 418, 425. Hese 27, 65, 139, 139, 141, 149, 164, 394. Heugem 71, 457. Hex (de) 61. Hey 182. Heylen 421. Heijthuijzen 457. Hocht 397. Hoelbeke (de) 423. Hoen 271, 272. {==467==} {>>pagina-aanduiding<<} Pages. Hoenke 147. Hoensbroeck 328, 338, 338, 345, 457. Hoerkens 339. Hoeven (van der) 404. Hogem 31. Hollen 142. Holthem 31. Hontstrate 135, 136. Horion (de) 268, 271, 272. Horne (de) 54, 134, 135, 136, 149, 152, 153, 157, 164, 494. Horst 328, 338, 345. Hoyo (de) 1[3]4, 135, 339. Houthem 23, 347, 393. Hulsberg (de) 157. Hulsloe 446. Hulst (dit lantmeter) 149. Hurne 34. Huyn 19[...], 237. Imbrices 35.. Impluvium 352, 353. Investitus 159, 192, 495, 4[2]7. Itter (de) 137. Itteren 459. Ittervoort 329. Jabeck 455, 457. Jardegnée 41. Jecora (de) 137, 151. Jo[e]de 132, 168. Juleymont (de) 137, 139, 149. Juneis (de) 134. Voyez van den Biessen. Kalutten 26. Kartyls (de) 162. Keelstekere (de) 149. K[e]ipart 159. Kerens 276. Keyers[b]eche 26. Kerbeche 26. Kerkrade 457. Kellener 4[...]3. Klercks [1]35. Kloosterraedt 309, 313, 455. Klopp 3. Kritzraedt 237. Kynckbyr 61. Laefeldt 65, 394. Laer (de) 144. Lamboy 412. Lancklaer 316. Lapidea strata 165. Lathem (de) 143. Lathuys 26. Lathyic 26. Lemmens 421. Lens 26, 41. Lenkulen 35. Leute 63, 64, 138 Libeke (de) 135, 407. Liberti 135. Ligno (de) 1[3]4. Lille 57. Limburg 34. Limmel 159. Linden (van der) 142. Lineren 31. Linne 320, 338. Lipsen 255 Lodenaken (de) 144, 157, 423. Lombart 135. Loon 25. Louwen 164. Lottum 329. Lovanio (de) 146, 173. Lysendorp (de) 143. Lyst 404. Maasbree 329, 338. Maastricht 22-96, 330, 315, 394-429, 456, 460. Maastricht - St Servais. 23-78, 438-445. - Notre-Dame 23, 24, 26, 30, 79, 418. - St. Jean 37, 72, 79, 167. - St. Nicolas - 405. - St. Mathias 72, 79, 427. - Les Dominicains 41, 42, 430, 433 - Les Frères Mineurs 72, 460. - St. Antoine 44. - Le nouveau jonc 77. - Wyck 83, 160. Magelneys 27. Magni 183, 191. Makart 405. Malle (de) 142. Mastrode (de) 62. Marschalk 134. Marie-Thérese 456. Margareta (de Sta) 67, 394, 395, 405, 406. Mass ofe 377. Mauvais oeil 359. Mechelen 42, 133. Meem 190, 397, 416. Meerholt (de) 173. Meeswyck (de) 63, 64. Megene 27. Melich 283, 284, 289, 298. Melis 142. Menten 146, 147, 148, 156, 158, 173, 405. Mere (de) 141, 446. Merkelbeek 257, 457. Merssen 390, 446. Merum 279, 280. Merssen (de) 139. Mevi 384. Meyel 459. Meys (de) 247. Mewen 29, 37. Mheer 457. Millen 331, 338. Millen (de) 135, 153, 154, 173. Moente (op [die]) [3]97. M[innenboede] 161 M[...] 1[...], 1[...]2, [...]65, [...] {==468==} {>>pagina-aanduiding<<} Pages. Molen (van der) 412, 425. Molenheym (de) 173. Moneta (de) 61. Moer 339, 419. Monjoie (de) 137, 139, 141. Monteigney 33. Montenaken (de) 35, 67, 136, 149, 396, 402. Montfort 279. Montano 375. Morken 61. Mosa (de) 133, 173, 396. Moulingen 459. Mulbracht 459. Mulcken (van) 141, 159, 396, 426. Mulheim 346. Mulingia 31. Munster-Eyfel 237. Munstergeleen 459. Nederweert 459. Neer 457. Naderbruch 173. Nesselrode (de) 3. Neve 141, 164, 418. Nithuysen (de) 47. Novo-lapide (de) 143, 147, 173, 425. Noorbeek 331, 339, 457. Nuest 137. Nunem 291, 232, 457. Nussia (de) 135. Nuth 457. Nuwenhoff 156. Nyel 26. Nysman 235. Oederbrueke (de) 137. Odilienberg 333. Oensel 406. Offg 376. Oirlo 332. Oirsbeek 446, 458 Oostrum 345. Opgeleen 458. Ophoven (de) 407. Oultremont (d') 457. Oya 27. Oys 397. Palant (de) 254. Papen 152, 407. Papenhoven 333. Parijs 149. Petershem 70. Petershem (de) 67, 68, 132, 141, 144. Pierre (St.) 458. Plagge 157. Plebaan 82. Plencker 134. Ponte (de) 61, 147, 153. Preekers 159. Prepositus equitature 154. Prickinck 151. Pruinen 143. Prum 237. Publemont 32. Puteo (de) 183. Puteanus 197. Putmans 405. Putsteeg 390. Quadevliegenstraet 134. Quant 427. Quarta capella 83. Ralutten 26. Redekem (de) 423. Remie 576. Renneberg (de) 62, 312. Reynroede 405. Riempst (de) 150, 395, 397. Rivo (de) 187. Roden (de) 157. Rodenschilt (de) 425. Rodenrijt (de) 141, 399, 401, 402, 404, 425. Roermond 146, 276-308, 458, 460. Roesen 136. Roesmere 31. Roggel 458. Rolduc 309-312, 455, 458. Rondenbosch 347-393. Rosis (de) 62, 149, 426. Rosweyde 205. Rougemont 197. Roosteren 333. Rotheim 33. Rubens 263-274. Rufus 140. Rumel 27. Rupe (de) 62. Rupertsberg 34. Rutten 35. Ruttenberg 269, 271. Saccab 376. Sack 134, 135, 140, 151, 158, 173, 183. Salm (de) 237. Sanuacus 375. Schaefdriesch (de) 148, 165. Schans 350. Schilderland 64. Schinveldt 458. Sittard 456. Schenck 136. Schoenvorst (de) 171, 176. Schonowe 62. Scervier 155. Sechene 26. Sepperen 73. Septemburis 26. Serdo 61. Serrania 30, 31. Sevenum 334, 338. Siegburg 34. Simpelvelt 71, 458. {==469==} {>>pagina-aanduiding<<} Pages. Sinnich 162. Sittert 31, 138, 333. Sittard 456. Sluse 26, 142, 154. Soltijkoff 438. Solvelt 154. Spauden (de) 141, 424. Spauwbeck 458. Spee 261. Spechouwer 162. Spilmaker 184. Spits 155. Stadis (de) 61. Steenland 390. Stevensweert 460. Steyn 334. Steyn (de) 67. Steynbosch 353. Steynenhuys (de) 397. Steynstrate 162, 304, 394 Steurs (de) 277. Steppo 23. Stockheim 67. Stockheim (de) 146, 148, 152, 155, 173, 407. Struever 149. Strijthagen (de) 62. Sturs 143. Spronx 150, 158. Sulris 339. Sussen 27, 64. Swalmen 306. Swane (van den) 306, voyez de Cygno. Swanenberch (de) 154. Tateren 258. Tectis (de) 173. Tegelen 334. Tegulae 351. Telmis 27. Tengnagel 404. Tilly 3-21. Thoreels 425. Thorn 306, 335, 345. Treecpoel 428, 429. Trembleyt 48. Trier (van) 340. Trond (St-) 33, 97, 131. Tongerloe (de) 173. Ubach 458. Udenberg 140. Ulestraten 446. Urmond 335. Vaes 421. Vaesraedt 26. Valkenberg 251, 336, 460. Vechel 339. Veel (van den) 412. Venlo 291, 338, 460. Venlo (van) 341. Venraij 198, 246, 337, 341, 438, 456. Venrode (de) 341. Vernholte (de) 136. Vibeir 33. Vilen (de) 173. Vierlinxpoert 411. Vinea (de) 166. Vlaedenbecker 419. Vleytingen (de) 140, 150, 158, 396. Vleyschhuys (dat) 419. Vlodorp 337, 338. Vlijtingen 40, 59, 65. Volne 35. Voeren 183. Vosman 184. Vrederen 155. Vroenendael 64. Vrijschen (de) 62. Waldenheym 27. Walhem 390. Warderobe 404. Warhem 67. Warwelle 396. Wastrode 27. Wassenberg (de) 34. Weelde 133, 136, 137, 138, 157. Weert 460. Weerts 268. Weert (de) 67, 397. Welpsdale (de) 190. Welten 337. Werda 44. Werta 27. Werva (de) 143. Wesalia (de) 167. Weshem (de) 407. Westerhoven 415. Wich 31, 157. Wicmalen 26. Widoe (de) 148. Wilre 35, 165, 173, 458. Winch 31. Wisello 30. Wischach 31. Withoet 134. Witter 173. Wittem 254. Wyeman 397. Wynandi 181. Wyse 156. Wythuys 149, 160, 423, 424. Wijck 460. Zac, voyez Sac. Zeisterklok 344. Zedelzael 165. Zegueners 258. Zevenberge 318. Zeweken 421. Zuetmans 404, 405. Zuls 134. {==470==} {>>pagina-aanduiding<<} TABLE DES MATIÈRES. Pages. I. Tilly dans la guerre de trente ans, par M. A M. II. Codex diplomaticus Mosae-Trajectensis. Vervolg, door M.J. Habets 22 III. Oorsprong en ontwikkeling der parochiën binnen Maastricht, door M.A. van Soest 79 IV. L'église collégiale et le Chapitre de Notre-Dame à St-Trond, avec documents inédits. Par M.A.K. 97 V. Inventaire chronologique des chartes et documents de l'église de St-Servais à Maestricht. Suite, par M.M. Willemsen 132, 394 VI. Godfried Henschenius, medestichter der Acta Sanctorum, door M. Jos. Habets 197 VII. Bijdrage tot de geschiedenis der heksenprocessen in het land van Valkenberg, door M. Jos. Habets 251 VIII. Notice sur un procès de la famille Blanche-Rubens, par M. le comte Alph. O'Kelly de Galway 263 IX. Drie kronijkjes der stad Roermond, uit den tijd der fransche Republiek, medegedeeld door M.Ch. Guillon 275 X. Proces-verbaal opgemaakt bij de terugvinding der overblijfsels van Albert van Antoing, stichter der abdij Kloosterrade, medegedeeld door M.W. baron Sloet tot de Beele. 309 XI. Middeleeuwsche klokken en klokinschriften in het bisdom van Roermond, door M.J. Habets 313 XII. Exploration d'une villa belgo-romaine, au Rondenbosch à Houthem-St-Gerlach, par M.J. Habets. Avec six planches 347 XIII. Zegel van het Dominikaner klooster te Maastricht; door M.L. Schols 430 XIV. De l'époque où l'imprimerie fut introduite à Maestricht, par M.H. Eversen 434 XV. Cinq reliquaires de l'église de St-Servais à Maestricht, communiqué par M.Ch. Thijs 438 Mélanges. XVI. Terres allodiales dans le pays de Fauquemont 446 XVII. Trois documents sur Wittem 448 XVIII. Bibliographie 451, 452, 454 XIX. Le Chapitre de Munsterbilsen en 1130 454 XX. Manuscrits de l'ancienne abbaye de Rolduc, conserves à St. Trond 451 XXI. Etat déplorable des anciens régistres de l'état civils dans le duché du Limbourg. Notice historique sur ces documents 455 XXII. Récette d'une peinture sur verre trouvée par M. Nicolas, de Ruremonde 458 XXIII. Récette pour faire de la cire à sceller les chartes, d'après un manuscrit de Maeseyck 458 XXIV. Vandalisme commis sur les fonts baptismaux de Guttecoven, Itteren, Moulingen, Nederweert, Munstergeleen, Mulbracht et Meijel 458 XXV. Séance générale de la Sociéte. Finances. - Musée. - Travaux. - Publications 459 XXVI. Dons et échanges 462 XXVII. Table alphabétique 465 {==*1==} {>>pagina-aanduiding<<} {== afbeelding Lith. Bols Wittouck ==} {>>afbeelding<<} {==*2==} {>>pagina-aanduiding<<} {==*3==} {>>pagina-aanduiding<<} {== afbeelding Lith. Bols-Wittouck. I. Gérard del. Fig. 1 au double, Fig. 2 au Quintuple d'éxécution. Fig. 3. Grandeur naturelle. ==} {>>afbeelding<<} {==*4==} {>>pagina-aanduiding<<} {==*5==} {>>pagina-aanduiding<<} {== afbeelding Lith. Bols-Wittouck. I. Gérard del. Fig. 8 à 10, 13, 14, 17, 19, 21, 31 à 34, 36, 39, 43 à 46, 53 à 56, au ½; Fig. 22, 22bis 25, 28 à 30, 35, 37, 38, au ¼ d'éxécution. Le restant grandeur naturelle. ==} {>>afbeelding<<} {==*6==} {>>pagina-aanduiding<<} {==*7==} {>>pagina-aanduiding<<} {== afbeelding Lith. Bols-Wittouck. I. Gérard del. Fig. 1 à 13, grandeur naturelle; Fig. 40-42, 50 au ⅕; Fig. 43-49 au ¼; le restant au ½ d'éxécution. ==} {>>afbeelding<<} {==*8==} {>>pagina-aanduiding<<} {==*9==} {>>pagina-aanduiding<<} {== afbeelding Lith. Bols-Wittouck. I. Gérard del. Fig. 2, 7, 9, 13, 15, 39, grandeur naturelle; Fig. 16, 20 à 22, 25, 29 à 32, 34 à 36, au ¼; Fig. 18, 19, 23, 24, 26 à 28, 33, 37, au ⅕; Fig. 17, au ⅙; le restant au ½ d'éxécution. ==} {>>afbeelding<<} {==*10==} {>>pagina-aanduiding<<} {==*11==} {>>pagina-aanduiding<<} {== afbeelding Lith. Bols-Wittouck. I. Gérard del. Fig. 7, 8, 13, 16, 20, 32, 34, 37 à 41, 52, grandeur naturelle; le restant au ½ d'éxecution. ==} {>>afbeelding<<} {==*12==} {>>pagina-aanduiding<<} (1) Tilly im dreiszigjährigen Kriege, von Onno Klopp; Stuttgart, 1861, 2 vol. XXVIII, et 1050. Le lecteur se rappelle peut-ètre que M. Klopp est l'officier qui s'est rendu célèbre dans la guerre civile en Allemagne, en 1866, comme porteur des dépèches de l'armée des Hanovriens à celle des l'avarois. (2) Friedrich, König von Preussen, und die deutsche Nation; Schaffhausen, Fr. Hurter, 1860. (3) Le journal catholique Die Kölnische Blätter (Les feuilles de Coloque) répond de l'authenticité de ce billet, que la rédaction de ce journal a [...] sous les yeux, et qu'il a publié dans sou numéro du 21 no. embre 1865. (1) Déjà en 1640-1646, Khivenhuller, (l'ambassadeur autrichien à la cour d'Espagne) avait publié ses Annales Ferdinandei pour servir à l'éclaircissement de l'histoire de l'Autriche; Jos. Ludolff écrivait Le grand théâtre du monde, publié à Francfort en 1699. Mais ni ceux-ci, ni Piasère dans ses Chroniques, ni Abelin avec ses continuateurs du Théâtre Européen, quoique tous du 17e siecle, ne pouvaient suffisamment éclaircir l'histoire de leur temps. L'esprit de parti et le fanatisme religieux dirigeaient presque toutes les plumes. D'autres étaient ouvertement à la solde de Gustave; comme Henkel, l'auteur de La guerre de Gustare Adolphe, publiée à Stettin en 1631; Spanheim, qui écrivit en français le soldat suédois, dont la première partie parut déjà en 1632; Chemnitz, l'auteur dévoué à la cause de Gustave, qui publiait en 1648 à Stettin La guerre suédoise; même les commentaires de Puffendorff, (Utrecht 1686) ne suffisaient pas à écarter toutes les erreurs. (2) C'est ainsi que Rommel avait travaillé pour la Hesse; Wolf et Breyer et particulièrement C.M. von Aretin, avaient fouillé les archives de la Bavière; K.A. Muller celles de l'électorat de Saxe. (3) Pendant la vie de l'auteur, ont paru 2 éditions de son ‘Gustave Adolphe.’ La quatrième, revue par M. Klopp, vient de paraître chez le même éditeur, A. Krabbe, à Stuttgart. (4) Hurter, l'historiographe de l'Empereur d'Autriche, avait commencé son ouvrage gigantesque sur Ferdinand II, une dizaine d'années après la première édition de ‘Gustare Adolphe’ Hammer-Purgstall publia ensuite sa biographie du cardinal Clesl. M. Menzel publia l'histoire de toute la guerre de trente ans (Breslau, 1839. 3 vol.); Leo, à Halle, écrivit la continuation de l'ouvrage de Gfrörer: Histoire de la guerre de trente ans, depuis la mort de Gustave Adolphe (Stuttgart, 1842, 2 vol.) (1) Klopp, Tilly, 1, 64: ‘Parce que le récit de cette relation est un des mérites speciaux de l'ouvrage de M. de Villermont, je me borne à y renvoyer le lecteur.’ P. 7 et suiv. (2) Voir le numéro de décembre, 1862, art. de M. de Borchgrave. (3) M.F. Keym a publié une édition abrégée de l'ouvrage de M. Klopp, sous le même titre: Tilly in drieszigjährigen Kriege, nach Dr O. Klopp bearbeitet. - Fribourg, Herder, 1863. (1) Van Rees en Brill, Algemeene geschiedenis des Vaderlands, van Dr J.P. Arend; vervolg D. III, derde stuk, p. 434. (2) Ibid. p. 593, et 608. (3) Ibid. p. 640. (4) Ibid. 696, 697. (5) Voyez Gfrörer. ‘Gustare Adolphe’, 3e éd. p. 389; 4e éd. p. 354. (6) Klopp, Tilly, II, 393: ‘Hoewel het notoyr was..... ende genoechsaem kennelyck, dat het oorloge in Duytsland geen oorloge van Religie, maer van Staet, ende tegen het Huys van Oostenryck is’, etc. (1) Klopp, II, 395. (1) Klopp. II, 225. (1) Klopp, II, 188. (2) Ib. p. 221. (1) Klopp, II, 136. (2) Ib. 394. (3) Randglossen zu Onno Klopp's Tilly, Vienne, 1862, p. 66. (1) Klopp. II, 238. (2) Ibid., 241. (1) Klopp. II, 251, chap. 21. (2) Ib. 253. (3) Ib. les preuves, pages 257-263. (4) Ib. II, 263. (1) Ib. II, 264. (1) Klopp II, 283. Tepler, ms. publié dans les Historisch-politische Blätter. XIV, 306. (1) II, 241. (1) Chemnitz, p. 60; cité par Klopp, II, 445. (1) Wallensteins vier letzten Lebensjahre, Vienne, Braumuller 1862. VIII, 514. pp. (2) Comp. la critique de M. le prof. Weiss, dans la Katholische Literatur-Zeitung, 1862, p. 340. (3) Wallenstein. Ein Charakterbild im Sinne neuerer Geschichtsforschung. Vienne, Braumuller, 1867. (1) Zie Publications etc., tome III, p. 43. (1) Een afschrift in mijn bezit heeft Lathuys, Ralutten, Wicmalen, Kersbeche, Appelterre, Archel ecclesia, de Barcha juxta Mosam flumen, Coslorum cum suis appendiciis, Vaesraet cum appendiciis etc, etc. (1) Mijn afschrift is hier gevolgd van de woorden: ‘Ego Innocentius catholicae ecclesiae episcopus, ego Conrardus Sabiniensis episcopus, ego Theodembinus Stae Rufinae episcopus, ego presbiter cardinalis sanctae Suzannae, ego Petrus presbiter cardinalis sancti Marcelli, ego Gerardus presbiter cardinalis sanctae crucis in jerusalem, ego comes... et sanctae Eudoxiae, ego Egmundus presbiter, Egydius Ruselmus V.O. Sancti Laurentii in Suevia, ego Lucas P.C. sancti Petri et Pauli, ego Martinus presbiter cardinalis Sti Stephani in monte, ego diaconus Gregorius cardinalis sanctorum Sergii et Bachi, ego Otto diaconus cardinalis sancti Georgii ad velum aureum. Datum Laterani etc. (1) De abdij Pruim schijnt destijds aanspraak gemaakt te hebben op de goederen van Lanaken, want in een catalogus der bezittingen dezer abdij, uit 1222, leest men: Deberet etiam (abbatia nostra de Prum) tenere Ludenachen et Pitersheym, que site sunt ex illa parte Mose, juxta Mastrit. Zie Beyer[:] Urkunden buch etc., deel 1, p. 159. (1) De buurt Jardegnée, die volgens de bulle van 1139 nog eene kerk bezat, bestaat niet meer. Zij was gelegen bij Lens St-Servais, provincie Luik. (2) Feria quarta post palmas is de woensd. en dus de 11de, niet de 12de April, zoo als de Heer Franquinet aangeeft. (1) In de maand December 1866 werd door een Koninklijk besluit bepaald dat de vestingen Maastricht, Venlo, Grave en Bergen op Zoom zouden worden afgebroken en geslecht. Een dergelijk besluit van den 16 Januarij 1867 hield in, dat voormelde vestingen ophielden deel te maken der Nederlandsche verdedigingswerken. (2) Tuenbergen en niet Ubenbergen gelijk Foppens leest. (1) Een gelijkluidend afschrift van dit stuk in mijn bezit draagt het jaartal 1308. (1) Zie hierboven No 44. (1) Justinus M. Apol. I, n. 67. (2) Thomassin. Vet. et nov. Eccl. disc. I, 2.22. (1) Devoti. Inst. Can., Sect. X. (2) Marius Lupus. De Par. ante ann. Chr. Mill. Nardi. Dei Parochi. (1) Zie J.L. de Lenarts. Opkomst en voortgang der stad Maastricht, in de Publications de la Soc. d'Archéol. dans le Limbourg, II, 4. (2) Ibidem, 5. (3) Chapeauville. II, p. 13. (4) Miraeus. IV, p. 186. (1) Deel maken van de familie van O.L. Vrouwe en van St-Lambert beteekent hier tot het wereldlijk of geestelijk gebied van den Bisschop behooren, die de kerk van O.L.V. en het erfgoed van St-Lambert beheerde. (2) Omnes de quacumque regione ad manendum ibi confluxerint, preter familiam S. Mariae et Sancti Lamberti, ad justitiam regis pertinent et in Parochia S. Servatii baptizari et sepeliri debent. Bij Ghesq. Acta SS. Belgii, t. I, p. 272. (3) de Lenaerts, ibidem, p. 5. (1) Annuaire du Limbourg 1829, p. 121. (2) Ibidem, p. 142. (3) Zie Willemsen, Inventaire chron. des chartes de St-Servais, in de Publications de la Soc. d'Arch. du Limb. p. 167. Chev. de Borman, Cartulaire de St-Servais, p. 24, 25, 27. (4) Annuaire 1829, 129. (5) Annuaire 1829, bl. 129. (6) Oudtijds onderscheidde men de kerken in Ecclesias integras, medias en quartas capellas, naar gelang zij den vollen kathedralen cijns of slechts de helft of een vierde betaalden. Deze benamingen schijnen overigens in verband met den aard der parochien: eene onverdeelde parochie was Ecclesia integra, de afgedeelde dochterkerk Ecclesia media, een verder weder van deze afgescheiden bedehuis werd eene afgevierdelde kapel of quarta capella genoemd. (1) Annuaire 1829, bl. 145 en 146. (1) Het toenmalige Augustijnenklooster was gelegen bij de Maasbrug. Zie Annuaire 1830, p. 129. (1) De Maaspoort, ook Jodenpoort genoemd, stond regt tegenover de Jodenstraat, en is bij het maken van het kanaal vervallen. (2) Hoekhuis. (3) Het huis, dat zijn naam aan de familie Sprewarts ontleende, moet gelegen zijn geweest omtrent de tegenwoordige Lantaarnstraat. (4) Het huis van Gaveren lag tegenover de Linkulenstraat. (5) Waarschijnlijk de bannaalmolen van St-Servaas, langs welke men uit de Kapoenstraat naar de Looijerstraat gaat. (6) De Looijerspoort stond aan den ingang der Looijerstraat. (7) Het Grachtje. (8) De Houtmaas. (1) De Brusselsche poort. (2) Capucijnenstraat. (3) Statenstraatje. (4) Groote Staat. (5) Stond op de markt aan den hoek der Groote Gracht en der Spilstraat. (6) Op den Moesmarkt. (7) Hekkestraat. (8) Bij den ingang der Tongersche straat. (9) De Jeker. (1) De straat van Maria ad littus, thans de Mariastraat. (2) Deze lag in het midden der markt, ongeveer op de plaats, waa thans het stadhuis staat. (1) Volgens sommigen steunde deze vergrooting op minder edelen grond, de enkele gunst van het Cesarisme ten koste van niet of zwak vertegenwoordigde kerken. (1) Van gebouwen in de vestingwerken wordt in de beide hier medegedeelde akten niet de minste melding gemaakt. Feitelijk echter behoorde alles wat op den regter oever der Maas lag, met inbegrip van de Groote Griend, aan St-Maarten. De vestingwerken op den linker oever behoorden van af de O.L. Vr. tot aan de St-Pieterspoort aan O.L. Vr. (St-Niklaas); van daar tot aan de Kapucijnenstraat, aan St-Servaas en het verdere gedeelte aan St-Mathias. (1) Deze twee kerkhoven waren slechts gescheiden door den weg, die naar O.L. Vr. leidde. (1) Délices du pais de Liége, tom. III, pag. 335. (2) Mémoire hist. sur les anc. limites et circonscript. de la pror. de Limbourg, pag. 222. (1) Dans sa Notice sur l'église et sur le chapitre de Notre-Dame à St-Trond, pag. 265 du tom. V du Bulletin de la Soc. scientif. et litt. du Limbourg. (2) MS. in-fol. de la bibliothèque du séminaire de St-Trond. (3) ‘Si Sarchinium, dit-il, plano plenoque jure ad tales tantosque S. Trudonis parentes spectaverit, nihil ambigendum, quin in eo regalia quaeque obtinuerint, quae deinde illorum unicus haeres legitima donatione cesserit ecclesiae Metensi et a se condito monasterio.’ (4) ‘Perge, fili mi, feliciter ad Chlodulfum, Metensis urbis pontificem, omnemque possessionem tuam et cuncta quae habere visus es in his partibus, per manus ipsius trade S. Stephano, protomartyri Christi.’ (1) Ibid., Chap. IX: ‘Devotissimo mentis affectu omnem possessionem meam, haereditatem scilicet parentum meorum, quidquid habeo in Hasbaniae pago in loco qui dicitur Sarchinio super fluvio Cysindria, a praesentis articulo diei S. Stephano rectoribusque hujus sanctae ecclesiae incommutabili traditione condono.’ Le même biographe ajoute: ‘Confirmavit igitur virDei cunctam hoereditatem suam in possessionem S. Stephano pontificibusque Metensis ecclesiae perpetua traditione sub Chartarum descriptione subnixa’. La Chronique de St-Trond (Gestor. abbat. Trudon. Continuatio 3, écrite à la fin du 14e siècle) est en plein accord avec Donat. (2) Ibid., Chap. II: ‘Votumque vovit Domino, quod... in sua propria hoereditate ecclesiam aedificaret. Quam devotionem post plures annos adimplevit’. (3) ‘Oportet enim te populum non parvum Deo et S. Stephano acquirere perfectamque plebem Domino servituram in tua hoereditate parare. Necesse est, ut... plurimi religiosi viri in tua haereditate, quam S. Stephano tradidisti, Deo deserviant.’ Donat, chap. XII. (1) ‘Insuper et licentiam illi dedit ut, sicut in pueritia sua Deo voverat, ecclesiam in sua hoereditate aedificaret.’ Donat, chap. XIII. (2) ‘Igitur venerabilis Trudo, memor verbi sui et voti... ecclesiam (a) in sua haereditate construxit in honore B. Quintini et S. Remigii, confessoris, in loco, qui vocatur Sarchinnio, sito super fluvio Cysindria.’ Donat, chap. XV. (a) ‘Coenobium propriis expensis..., dit la chronique de St-Trond. (3) ‘Qui voto dudum in pueritia sibi divinitus inspirato plene satisfacere cupiens, ex suo reddituoso et largo patrimonio praefatum coenobium copiose dotavit.’ (Gestor. abbat. Trudon. continuatio 3a, apud Migne, Patrolog. Lat., tom. 173, col. 282, n. 14). (1) C'est à cette partie de Sarchinium entouré de remparts, déjà en 1087, que l'abbé Rodulfe, le premier, a donné la qualification d'o[p]pidum, l'appelant ‘oppidum nostrum ou oppidum S. Trudonis’. L'ancien nom de Sarchinium (Zerkingen) est resté à la partie primitive située hors la porte dite Klockomport, où était l'église paroissiale, la première, de S. Nicolas. Aussi trouve-t-on, pour la première fois, dans la Gestor. abbat. Trudon. continatio 1a, écrite en 1136: ‘Inter Sanctum Trudonem et Sarchinium situm’. Avant le XIIe siécle, cette distinction n'existait pas encore. C'est pourquoi il est dit dans une charte d'Adalberon III, évêque de Metz, en date de 1065: ‘Notum esse volumus nos in villam Sancti Trudonis, quae Sarchinia dicitur venisse.’ (2) ‘Adelardus II in aedificandis per abbatiam ecclesiis, et emendis ecclesiae nostrae nobilium villis et praediis, de oblationibus ad altare (S. Trudonis) fideliter operam dabat. Nam dimidium, quod habemus in Villario (Villers-le-Peuplier), et totum quod habemus in Moscha (Moxhe)... ecclesiae nostrae acquisivit... necnon et partem illius quod possidemus in Sarchinio.’ (Gesta. abbat. Trudon., apud Patrol. Latin., tom. 173, col. 46.) (1) ‘Anno Domini 1169.. Theodoricus, Metensis episcopus.. ad nos veniens, ut more principum terrae, noviter electus dominus, bona sua, quae apud nos sunt, pro libitu suo disponeret et sciret quae et quanta hic sanctus protomartir haberet... Is igitur abbatis Wirici querimonia pulsatus, parte (m) fori, atrio (cimetière) ecclesiae Beatae Mariae contigui (a), qualem scultetus (episcopi Metensis) injuste et violenter possidebat, ecclesiae restituit; et ne quid injustitiae nobis deinceps fieret, terminos suos a nostris, posito in medio fori evidenti signo, recta linea discrevit.’ (Gestor. Abbat. Trudon. continuatio 2a, lib. III. - Migne, Patrol., tom. 173, col. 260, n. 14). (a) “Ubi modo (en 1183) pisces venduntur”, dit l'intitulé de ce chapitre. (2) ‘... Henricum praefatum Ducem Brabantiae ad oppidum nostrum accersientes, circa medium forum sedili grande sedere fecerunt et claves portarum ipsius oppidi ei tradiderunt. Qui acceptas claves manu stringens filio suo.. dixisse fertur: Ecce nunc sum dominus Oppidi hujus! Cui filius: Sic pater carissime; si tamen per episcopum et abbatem, veros ejus dominos, processisset donatio.’ (Gestor. abbat. Trudon. continuatio 3a, ibid. col. 344, n. 9). (1) ‘Anno Dni 1299 quidam cambiatores mensas cambii sui sub districtu Domini Leodiensis statuerunt, officium suum extra districtum ecclesiae nostrae exercentes contra jus. Quod abbas ut intellexit, mensas illorum ad medium fori deferri fecit et propriis pedibus conculcans in frusta jussit concidi; per sententiam enim scabinorum cambii usus pertinet ad abbatiam, sicut monetae percussura spectat ad episcopum: sic vero condivisum fuit ab antiquo inter Metensem et nostram ecclesiam. Quapropter destructis cambiis in districtu episcopi, quidam honestus opidanus, nomine Petrus, qui postea scabinus fuit, ex parte dni abbatis, infra districtum jurisdictionis nostrae ecclesiae, officium cambiarum in domo, vicina capellae clericorum, solus tenebat. (a) (Ibid., col. 361, n. 2). (a) Cette maison située ‘juxta vetus hospitale’ et appelée dans la suite Camera cambitorum, avait été acquise en toute propriété par l'abbé Guillaume de Rickel, en 1263. (2) ‘Anno 1304... in loco campestri, sito inter oppidum et Brustemium, super stratam, quae tendit versus Bautersoven a latere, et ab alio latere versus locum dictum Heirstake.. diligenter jusserunt poni sedilia in praefata strata, sic ut partim in districtu episcopi et partim in districtu jurisdictionis abbatis - eo quod limites amborum dominorum ibidem se contingerent, - sisterentur.’ (Ibid., col. 364). (1) ‘Anno 1311, stantibus adhuc treugis inter progeniem de Stapelen et Ottonem Militis cum sua progenie, idem Otto.. intravit mansionem unam super forum versus meridiem, quae vocatur vulgariter der Moer... Insuper Scultetus abbatis pronuntiavit, domum ipsam... debere destrui et comburi; et quia domus praefata infra Domini Leodiensis episcopi districtum sita fuit, similiter sententiatum est, quod ligna et lapides destructae illius domus intra terminos jurisdictionis monasterii hujus deportarentur et igne comburerentur. Quod et ita factum est circa quasi medium fori.’ (Ibid., col. 368. (2) ‘Quo mercimonia in oppido S. Trudonis magis florerent, majorque visendarum et distrahendarum mercium foret opportunitas, Joannes episcopus et Zachaeus abbas suis indulserunt subditis per sententiam arbitralem (an. 1366), ut hallam generalem in praefato oppido faciant construi et aedificari sub districtu, jurisdictione et dominio cujuslibet eorum, episcopi scilicet et abbatis situandum: qua in halla omnia singula venalia indifferenter et publice deferantur et vendantur.’ (Regalia imper. monast. S. Trudonis). (3) ‘Concordia inter Joannem de Bavaria, Electum Leod. et Robertum de Rykel, abbatem, 27 nov. 1409. Item quod nos Electus castrum de Porta ipsius oppidi, dicta Stapelport, infra limites jurisdictionis dicti abbatis sita, construendum absque sumptibus ac omni onere dicti abbatis et sui monasterii, construi et constructum in omnibus sibi necessariis conservari faciemus’. (Liber privilegior. oppid. S. Trud., MS. de 1547 de la bibliothèque du Séminaire de St.-Trond.) (1) ‘Everardus, qui tunc temporis Scultetus erat (circa 1145)..., mansione quadam inter atrium nostrum et ecclesiam Beatae Mariae empta, hospitale construxerat etc. (Gestor. abbat. Trudon. continuat. 2a.) (2) ‘Anno Dni 1240 per diligentiam sollicitudinis hujus abbatis (Thomae), hospitale quod situm fuit in coemiterio nostro (Vrythof) de consensu Jacobi, episcopi Praenestini, Apostolicae Sedis legati, translatum est ad locum, ubi stat in platea de Stapel, conditione tali quod... nos hospitalis, sicut hactenus fuimus, veri patroni erimus’. (Ibid. continuat 3a.) ‘Dat zijp van den gasthuijs, lit-on dans le Liber privilegior. (Supra), tiré d'un écrit déjà ancien en 1547, dat moeten die erffven betalen tot dat die gasthuijs beke ende St-Truyden borne beke in een vergaderen (op die vroente - Stadsgemeente - van St-Truyden)’. (3) ‘De mandato Adulphi quidam accedentes ad hospitale S. Trudonis, cujus ordinatio et gubernatio tam in temporalibus quam in spiritualibus per patentes litteras ad nostrum monasterium S. Trudonis ab olim dinoscitur pertinere..., compulerunt seu fecerunt magistrum de fratribus ipsius hospitalis ad ipsorum praesentiam afferre privilegia ipsius hospitalis, continentes inter caetera per quem modum a loco, nostro cymeterio vicino, translatum fuit. Quibus inspectis, in praejudicium nostri, praecisis sigillis, ea cassaverunt’. (Gestor. abbat. Trudon. continuat. 3a.) (1) ‘30 april. 1472, concordant Ludovicus de Bourbon, episc. Leod. et Arnoldus de Beringhen abbas: ‘4o Item nos in institutione et deputatione fratrum ac sororum et visitatoris hospitalis pauperum praefati opidi nostri, perpetuis futuris temporibus, vicissitudinem volumus observare, ac fratres et sorores in illo, quoties casus occurrerit, vicissim et alternatim in illo instituere et deputare sine impedimento et contradictione cujuscumque’. (Liber privilegior. cit.) (2) ‘Ecclesiae, quas Adelardus novas aedificavit, seu quas reaedificari ex parte juvit, sunt hae tam numero quam nomine: prima, major nostra ecclesia, secunda, Sanctae Mariae semper Virginis; tertia, S. Gengulfi martyris in eodem.’ [Rodulfus. Gest. abbat. Trudon., apud Patrolog., tom. 175, col. 46.] Le MS. de 1659 intitulé Regalia imper. monaster. S. Trudonis est plus explicite. ‘Adelardus, y lit-on, addidit et alterum, media urbe, civium usui templum magnifico opere, quod jussit esse parochiale, ne cives deinceps, sacrorum causa, cogerentur ire extra septa oppidi ad S. Nicolai Sarchinium. Quin et aliam aedem sacram intra moenia S. Gengulpho martyri posuit, hodieque (1659) sua vetustate commendabilis superest; esseque coepit, ob incolarum frequentiam, anno 1133, altera parochialis ecclesia.’ C est en cette année qu'elle fut consacrée [p]ar l'évêque de Liége, Alexandre 1er. E[l]le était alors église paroissiale dépendante de celle de Notre-Dame, ‘cui subjacet.’ Voir cette charte de consécration apud Analectes de l'hist. ecclès. de la Belgique, tom. II, p. 20. (3) Anno 1186, combustum est totum oppidum S. Trudonis cum ecclesia B. Mariae.’ [Gestor. abbat. Trud. contin. 3a.] (1) ‘Anno Dni 1221, kal. sept., combustum est fere dimidium oppidum S. Trudonis, et ecclesia S. Sepulchri.’ [Ibid.] (2) Anno 1160, Henricus decanus, qui ecclesiam Beatae Mariae tenuerat a temporibus fere abbatis Rodulfi.. ad extrema pervenit. Qui ab abbate Wirico inunctus, donoque ecclesiae, quod habebat, ei reddito.. obiit.. (Ab Alexandro archidyacono et Heynrico Leod. Episc.) tandem obtinuit Wiricus, ut eandem ecclesiam sua utique auctoritate libertarent et fratrum praebendae liberam perpetuo delegarent.. Anno sequente, scilicet 1161, Wiricus abbas hanc obtinuit confirmationem ecclesiae Beatae Mariae in oppido, et ecclesiae de Mylen ab Alexandro archidiacono; et post duos annos ab episcopo Leodiensi Henrico II, a successore Rodulfo, item a Victore summo pontifice per temporis successum; de quibus sunt cartae.’ [Gestor. abbat. Trudon. continuat. 2[...].] (3) Tell[e] est la date des Lettres d'érection. Par conséquent Bouille, Hist. de Liège, tom. I, pag. 436, et Fisen, Hist. eccles. Leod., tom. II, pag. 138, se trompent en mettant en l'année 1401 l'érection en collégiale de l'église paroissiale de Notre-Dame à St-Trond. (1) Le statut 15e, intitulé De convocatione eapituli et juridica, porté dans le chapitre général célébré le 17 juin 1644, contenait qu'il y aurait, en dehors de la semaine sainte et les octaves solennelles, un jour de plaid tous les vendredis de l'année, non empêchés par une fête solennelle, pour y administrer la justice aux parties, et que de même il serait tenu, tous les vendredis, chapitre après l'évangile, pour y traiter les affaires du chapitre, les causes de correction, de réforme, etc. (2) De ces statuts et usages, les chanoines devaient, dans leur réception, jurer la fidèle observance. Ils n'ont pas été, d'abord, rédigés par écrit, ‘in scriptis redactae non existunt,’ dit le chapitre général de 1419. Pendant les 19 premières années depuis l'érection, ils ont été conservés par tradition et transmis oralement par les anciens aux nouveaux chanoines. Mais ceux-ci étant venus à ne plus en bien connaitre l'esprit ni la portée, on sentit la nécessité de les mettre par écrit, en double exemplaire, dont l'un serait déposé dans les archives et dont l'autre resterait entre les mains du doyen, chez qui chacun pourrait les consulter, quand il aurait des doutes. Voilà ce qui fut fait dans le chapitre général célébré sous la présidence du 3me doyen, Gerard de Halmael, le 16 juin 1419, le lendemain de la Fête-Dieu. Telle est l'origine du premier Liber Statutorum ecclesiae Beatae Mariae Virginis oppidi S. Trudonis. (1) Gilles Smeersnyder mourut le 13 août 1400. Après lui les deux fonctions de doyen et de pléban ont été séparées. Comme doyen, il eut pour successeur Jacques de Steenbergen, décédé le 27 mars 1419; et comme pléban, Gilles de Meescermans qui mourut le 5 juin 1424. On voit dans la liste des plébans que la paroisse de Notre-Dame fut encore desservie par les religieux de l'abbaye depuis 1428-1484 et depuis 1510-1524. Le premier qui des plébans devint chanoine prébendé fut Jean Duyfkens, qui, en 1589, intervint dans l'érection du petit séminaire à St-Trond. (2) Les chanoines devaient faire serment de fréquenter le choeur pour assister aux heures canoniques, c'est-à-dire, aux termes d'un statut: De frequentandis horis et traditione plumbetorum, porté en 1644, d'être plus souvent présents qu'absents, ce qu'ils devaient prouver à chaque demie annee, à la St-Jean et à Noel, au moyen de jetons de présence. Le nombre de ces jetons montait, pour l'année entière, à mille présences d'après le calcul suivant: un simplex valait une présence; un duplex deux; un triplex ou pro defunctis en valait trois; un totum triplex en valait quatre, etc. Si, à l'un ou l'autre des deux termes de l'année, quelqu'un était trouvé en défaut quant au nombre de jetons requis, tous ses droits et distributions du choeur etc. étaient séquestrés jusqu'à pleine connaissance du nombre de jetons à la fin de l'année. Celui qui restait au-dessous du nombre requis dans les deux termes, était, en outre, privé de la 3me part du gros de sa prébende. (1) D'après les premiers statuts, recueillis en 1419, chaque chanoine, à son tour, devait aussi célébrer la messe matinale et quotidienne appelée vulgairement la messe de pain, Missa panis, que maître Henri Josse, avocat, institua, et dont la dotation fut augmentée par le chanoine Arnold Scat de Gravia. (2) D'après les premiers statuts recueillis en 1419, le nouveau chanoine, avant de commencer cette première résidence, devait comparaitre devant le chapitre général pour s'y offrir à la faire, sous peine d'être tenu pour absent pendant toute l'année. Cette première résidence, que les statuts de 1644 appellent ‘primam strictam,’ devait durer pendant une année entière: ‘a primis vesperis S. Joannis Baptistae et in eisdem anni sequentis finiendo,’ sans pouvoir sortir hors des murs de la ville. Personne, aux termes des premiers statuts, ne pouvait être admis à cette résidence, s'il n'était ordonne prêtre. Mais cela n'étant pas en parfait accord avec les Lettres d'érection, les statuts de 1644 l'ont sagement modifié en ajoutant: ‘Nisi spondeat sufficienter se infra talem annum ad sacerdotium promovendum.’ Néanmoins cette même condition, ‘iummodo sacerdos exstiterit,’ fut renouvelée par le chapitre général tenu en 1565. Le point concernant les fruits du bénéfice vacant a été autrement déterminé dans le chapitre général tenu sous le doyen Léonard Zeebouts en 1565. Il y fut statué (Statutum quoad annum decessûs et annum gratiae) qu'à l'avenir chaque chanoine prébendé, résidant et ayant bien rempli sa premiere résidence, venant à mourir après les deuxièmes vêpres de la fête de S. Jean-Baptiste: ‘in cujus festi primis vesperis quemlibet annum suum deinceps apud nostrum collegium habiturum initium declaramus,’ jouirait jusqu'à la veille suivante de la même féte de tous les fruits assignés, pour cette année, au gros de sa prébende. Mais aussi, d'après une coutume ancienne, ces mêmes fruits devaient appartenir au chapitre, si le défunt était mort ab intestat et sans léguer par testament au chapitre 10 fl. du Rhin, monnaie de Brabant, pour doter son anniversaire. (1) Cette absence de 40 jours que le chanoine résidant pouvait faire par intervalles ou sans interruption et sans compter les jours de départ et de retour, ne pouvait avoir lieu, d'après les premiers statuts, qu'avec la permission du doyen ou du vice-doyen. Celui qui se permettrait de rester au delà de ce terme devait être considéré comme forain et restituer ce qu'il avait perçu pendant tout le temps de sa résidence, au point qu'il avait à recommencer sa résidence de nouveau, s'il voulait jouir des fruits de sa prébende à l'avenir. Ces statuts étaient sévères en ce point, et quand ils ajoutent: ‘et in nullo casu poterit capitulum quoad hoc dispensare,’ ils étaient exagérés n'étant plus en accord avec les Lettres d'érection. Aussi le chapitre général, tenu en 1565, voulant éclaircir ces Lettres en ce point statua-t-il, qu'à l'avenir aucun des chanoines voulant résider, ne pourrait s'absenter du choeur, pendant l'année, sans permission du doyen et du chapitre, au-delà de 42 jours continuels, sans compter les jours de départ et de retour, sous peine de perdre les fruits de sa prébende depuis le jour de sa dernière assistance au choeur jusqu'à la veille suivante de la fête de S. Jean-Baptiste; mais qu'étant retenu à l'extérieur pour ses propres affaires, il pourrait obtenir du doyen et du chapitre la dispense de s'absenter au delà de 42 jours. Le chapitre général de 1644 confirmant ce statut a corrigé ce nombre de 42 jours en disant, conformément aux Lettres d'érection: ‘Capitulum potest ultra 40 dies abessendi licentiam dare.’ D'après le chapitre général de 1565 (Statutum novum de dispensatione incoeptae primae residentiae), même le chanoine faisant sa première résidence pouvait, après avoir résidé pendant un mois, obtenir du chapitre pareille dispense de s'absenter pour soigner ses propres affaires: ‘illaeso tamen in omnibus de facienda prima residentia statuto’. (1) Mais aux termes d'un statut du chapitre général du 28 mai 1456, le droit de collation des bénéfices ou autels dans l'église paroissiale de Gorssem, réunie à la mense du chapitre de Notre-Dame, appartenait aux chanoines à tour de rôle, c'est-à-dire au chanoine résidant et hebdomadaire, pendant la semaine duquel: ‘incipiendo a meridie sabb. thi dominicae praecedentis usque ad meridiem sabbathi subsequentis,’ le bénéfice viendrait à vaquer. S'il devenait vacant pendant la semaine du pléban, ‘investitus nostrae ecclesiae,’ qui alors n'avait pas encore de prébende, le droit de le conférer passait au chapitre; mais le doyen conservait son droit, même s'il était temporairement dispensé par le chapitre de faire sa semaine. (1) Voir une copie, bien défectueuse, de cette confirmation dans le tom. V, pag. 270, du Bulletin de la Soc. scient. et litt. du Limbourg. (2) Voir ibid., pag. 269, une copie de ces Lettres pontificales, fourmillante de fautes d'impression. (3) Tirées d'un petit in-fol. sur parchemin en vélin de la bibliothèque du séminaire de St-Trond. Le titre, qui est historique, de ce MS. est ainsi conçu: ‘Liber Statutorum ecclesiae Beatae Mariae Virginis oppidi S. Trudonis operà ac impensis dominorum Leonardi Zeebots, decani; Mathiae Fierelens, vice-decani; Reneri Bellens; Caroli Villici, cantoris; Winandi Villici; Francisci Dullarts; Egidii de Mettecoven; Joannis Gheerincx; Bartholomei de Jacea; Gregorii de Quercu et Gualteri Nacx, plebani: Canonicorum ejusdem ecclesiae residentium, ad laudem Dei omnipotentis, ac meliorum morum reformationem, denuo renovatus ac recognitus, ac per eosdem Dominos approbatus et juratus. Anno a Nativitate Domini 1565.’ (1) Tiré du Liber privilegiorum oppidi Sti-Trudonis, fol. 21. (Bibliothèque du petit Séminaire de St-Trond.) (1) Ces biens sont également mentionnés dans le no 231. (1) V. n. 205. Légende: S' Go...... d... nyovwen. scabi. Tiecten: (2) En 1378 (v.s.), le dimanche Laetare ou le 4me du Carème, tombait le 28 mars. Voir les nos 121 (note) et 229. (1) Cette rue est donc appelée à tort Rue de la vache volante. (2) Ces biens ont donné probablement leur nom à la Rue des Lis. (1) V. n. 232. Légende: s' Gobelini. de. Monyouwen. scabi. Tiecten. (2) Au massacre, entre les cornes une étoile à 6 rais. Légende: s'Mac..... de. Jecora.... bi. Tiecten. Cf. n. 33. (3) V. n. 153. Légende:. Mathei. Dunnen. scabini. Traiecten. (4) Au franc-quartier chargé d'un lion; au canton senestre du chef un e rose. Légende: s. Heinrici. de. Oderbruc. scab.... ens. (1) Au lion? Légende: ..... der lo.. oe.. (2) A 4 fasces, sur le tout un massacre. (3) V. n. 193. Légende: ..... Weld. scabi... (4) V. n. 228. Légende: ..... iect... (1) A la croix denchée. Légende: .... de. Ivlemvt. s..bi. Tiecte. (2) Comme le sceau précédent, mais plus grand. Légende: s'Johannes. de. Ivleymont... (3) V. n. 236. Légende: .. Mathee. Dunnen. scabini. Traiecten. (4) A 4 fasces, le franc-quartier chargé d'un massacre. Légende: s. Hermani. de. Heze. scabini. Traiecten. (1) De sable (?), à 3 fasces, sur le tout un faucon couronné. Cf. n. 102. (2) A 3 fers-de-cheval, 2-1. Légende: s. Johan. van. Heezen. Cf. n. 198. (3) V. n. 198. Légende: s'Goenol. de Spavd. scabi.. Tectn. (4) A... losanges. Légende: ..... aetis: Ne.... (1) V. cet acte sous le no 225. (1) A 3 fers-de-cheval 2-1. Légende: ... def...... se sc.... V. n. 198. (2) A 3 fers-de-cheval 2-1. Légende: s' J...... de.... V. n. 64. (1) Lens est, encore de nos jours, le nom populaire de Laurent. (1) V. n. 110. Légende: † Flore.... Weld. s.. bi. Tiec... (2) A la croix denchée, au franc-quartier 4 fusées. Légende: Pouwels. va. den: Biesen scep. Triecht. (3) A 2 chevrons renversés, au franc-quartier un lion rampant. Légende: S: Johannis: de: Brede: scabini: Traiectensis: (4) Le revers porte: pro anniv. dni Jo. Merhout. (5) A 3 jumelles. Légende: .. Jo.... (6) Même sceau. Légende: .. Jo...... Sax scab. V. n. 157. (1) Derteendaech est le jour de l'Epiphanie, qui est le treizième jour après Noël. (2) Talehans, immédiatement. V.M.H. Eversen, Statutenboek van Maastricht, 1380, dans les Public. de la Soc. d'Archéol. t. III, p. 281, note 3. (1) De sable (?) à 4 fasces, sur le tout un faucon couronné; accompagné sur le chef, d'un ange, à dextre, d'une licorne, à senestre d'un cerf, grimpants. Légende: s. Suacii de Molke. scabi. T...ten. (1) V. no 239. Légende: s' Johannes: de. Ivleym.. t. (2) Au lion rampant. Légende: s. Reineri. de....... scabini. Tiectes. (1) Le revers porte: Littera pro anniversario Wilhelmi Decani...... viij solidi. (2) V. no 250. Légende: s' Johannis. de.. ervo. scab.... (1) Au sautoir, en chef une étoile à 6 rais. Légende:. Arnolt. van. Lowen. V. n. 127. (2) V. n. 250. Légende:.: odefdi. de. Hese. scabini. Tiectensi... (3) A la fasce, à 6 billettes rangées en orle. Légende:.. Rein. de. Eetz.... scabi. Tiect. (4) Losangé au franc-quartier chargé?... en chef une étoile à 5 rais. Légende:.. Michael Neue... bini. Tiecte. Cf. n. 243. (5) A 2 haches en pal, l'une au 2e quartier, l'autre en pointe; au franc-quartier chargé de 3 roses, 2-1; en chef un lambel. Légende:.. Henrici. de. sca. Aghata. (6) Au sautoir, en chef.... Légende: Sighel Reiners. van. Lovwen. Cf. n. 265. (7) V. n. 263. Légende: s'Johannis. de. Cervo. scabini: (1) Au sautoir de sable (?), chargé d'un écu à la croix denchée. Légende † Symon.. Scaefdries. (2) Cf. n. 237. Légende: s. Macarii de... (1) A la croix denchée, au franc-quartier à la fasce. Légende... Henrici. de. Clermot. scabi. Tiecte. (2) De?......, au liou rampant. Légende: † s: Reineri. de. Vinea. scabini. Tiectes. Cf. n. 261. (1) V.n. 265. Légende: s. Godefdi. de. Hese. scabini. Tiectensis. (2) V.n. 265. Légende: .. enrici. de. sca. Agha.... (1) Le dimanche Judica est le 5me du Caréme, en 1389, le 4 avril. (1) Eene nieuwe uitgaaf van de vier en vijftig, tot hieraan verschenene, foliobanden der Acta Sanctorum ziet het licht te Parijs bij den drukker Victor Palmé. (2) Bij zijne intrede in de orde, schreef Henschenius in het Album Novitiorum: ‘Ego Godefridus Henschenius, Venradus, natus anno 1601 mense Januario, die 21, patre Henrico Henschenio, mercaturam panni exercente, jam defuncto, matre Sibylla Pauli, adhuc superstite, Grammaticae et humanioribus litteris operam dedi Sylvaeducis per tres annos, inchoando a Syntaxi apud Patres Soc. Jesu. Admissus sum in Societatem a Rev. Patre Antonio Sucquet, ejusdem Societatis per provinciam Flandro-Belgicam Praeposito Provinciale, Sylvaducis anno 1619, mense octobri, die 9na. Veni ad domum probationis 22 ejusdem mensis et anni. Examinatus fui a R.P. Rolando de Potter, in absentia R.P. Rectoris (Wilhelmi Bauters). ‘Actum Mechliniae in domo Probationis Soc. Jesu mense Novembri, die 2a anno 1619. Godefridus Henschenius.’ De minuut van dit extract bevindt zich in het klooster te Tronchiennes en werd ons welwillend bezorgd door den Z.E. Pater C.F. Waldack, schrijver der Historia Provinciae Flandro-belgicae S.J. Gand., 1867. Papebroch, in de levensbeschrijving van zijnen vriend en meester, verhaalt dat Henschenius het licht zag bij het aanbreken der XVIIde eeuw ineunte saeculo XVII. Bijna alle schrijvers daarop voortbouwende stellen de geboorte van onzen landgenoot den 21 Januarij 1600; maar zijne eigene aanteekeningen in het Album Novitiorum schenen ons genoegzaam overtuigend toe om den gebaanden weg te verlaten en het jaar 1601 als zijn geboortejaar aan te nemen. Een doopregister berustende op het raadhuis te Venray begint in 1587 en eindigt 1615, maar is zoo slordig gehouden, dat de juiste datum zijner geboorte van dien kant in het duister blijft. In de notitien van de maand Januarij 1600, bevindt zich eene gaping van elf regels, en in die van Januarij 1601 staat een kind van Hendrik Henskens en Sibilla Pauli aangeteekend, maar noch de juiste dagteekening, noch de naam, noch het geslacht wordt er bij vermeld. Door dat kind wordt echter hoogstwaarschijnlijk de Bollandist bedoeld. Zijne doopborgen waren in dit geval Gerard van Caelen en Jacoba Hensken. Henschenius spreekt in 1655 van zijne geboorteplaats als volgt: ‘In Kesselensi districtu Venrada, ubi binae quotannis nundinae frequentissimo hominum concursu celebrantur, Majo ac Novembri, die proximo post ferias S.S. Servatii et Huberti.... Ibidem in templo sane magnifico, ejus loci primario (nam plurima sunt illic et templa et monasteria) inter sedecim altaria unum est S. Lamberto dicatum. Diatrib. de Episc. Traj. p. 13. (1) De woning, waar men meent dat de Bollandist het levenslicht zag, bestaat niet meer; de plaats is ingenomen door een eenvoudig huisje. Een vijver op de naburige bleekerij draagt nog heden den naam van Henskenspoel. Niet ver van daar, op den Markt, prijkt zijn standbeeld. De familie Henskens droeg onverschillig den naam van Henskens, Hensken en Henschenius, zoo echter dat die van Henskens het meest in voege bleef. Men zal zijne naaste bloedverwanten leeren kennen uit de volgende geslachtstafel, die wij grootendeels verdanken aan den Wel Eerw. Heer H.W.H. van Haeff, pastoor te Venray: {== afbeelding ==} {>>afbeelding<<} (1) Later en wel in 1653 rigtten de Paters Minderbroeders, door de ingezeteren daartoe uitgenoodigd, te Venray een klooster op, waarbij zij een Collegie voegden. (2) De Jesuiten hebben zich te 's Bosch, in het jaar 1609 gevestigd, en rigtten aldaar in October 1610 een Collegie op, ter vervanging der school welke in het Fraterhuis had bestaan. Dit Collegie had zijnen ingang in de Waterstraat. De geleerde Bollandus die er les gaf, was in 1596 te Julimont, een dorp van het toenmalig hertogdom Limburg, geboren. (1) Deze noemde zich Beatrix en was ook van Venray te huis. (2) Tijdens zijn verblijf te Leuven trad ook zijn jongste broeder Petrus als coadjutor in de Societeit. (1) Zie Baronii Annales ad annum 236. Wij spreken hier alleen van den gang dezer zaken in de Latijnsche kerk; hij die meer wil zien, leze Dom Pitra: Etude sur les Bollandistes, dissertation prélim. Paris 1854. (1) Melch. Cano. De Locis theol. Lib. XI, cap. 6. (1) Basilii Oratio in Barlaam mart. (1) Acta SS. praef. gen., p. XXXI. (2) Vita Boll. cap. IV, p. VIII. (1) Later bekend onder den naam van abdij van St-Amand. (1) Dom Pitra, aan wien wij deze beschrijving ontleenen, zegt, dat dit eerste werk van Henschenius, door den abt Destombes, prof. der Geschiedenis in 't Seminarie te Kamerijk, op nieuw, maar vermeerderd met nieuwe stukken, is uitgegeven. (1) Acta SS. mensis Mart. no 39-40. (1) ‘Geen nuttiger, geen roemrijker werk voor de Kerk Gods is tot heden door iemand gemaakt, noch ondernomen geworden.’ (2) Jacob Kritzraedt, geboortig van Gangelt, vertoefde lange jaren als missionaris te Sittard. Hij is schrijver eener kronijk van zijne geboorteplaats. (1) Dom Pitra. Corresp. van Henschenius, p. 196. (2) Dom Pitra, p. 200. (1) Dom Pitra, p. 200. (1) ‘Sunt qui purgari templum nolunt, dicantque se in illis ipsis pulveribus, utpote Luthero antiquioribus, de haeresi triumphare.’ Hem ad diem 14 Aug. (1) Litt. ad Boll. dat. 10 Dec. (1) Dom Pitra, Etudes sur les Bollandistes, Paris 1850, in-8o, p. 199. (1) Dom Pitra, Etudes etc., p. 199-202. (2) Henschen., litt. ad Poll. (1) Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique. Tome IV, p. 337. (1) De Paters Jesuiten waren sedert het jaar 1638 uit de stad verbannen. Pater Gerard Nijsman was Maastrichtenaar van geboorte en mogt daarom blijven. (1) Andreas du Boys S.J. was geboortig van Maastricht. (2) Arnold Wolfgang graaf Huyn van Geleen en Amstenraedt, laatste mannelijk oir van zijn geslacht. (1) Zijne grafzerk bestond nog in 1856. Zie Georg Bärsch, Das Kloster Steinfeldt, p. 28. Eene dergelijke graftombe, gelegen in het midden der kerk, voorzien van een altaar en rond omgeven door een staketsel, is die van den H. Gerlach, in de voormalige Norbertijnsche abdijkerk van Houthem-St. Gerlach. Het schijnt dat deze volgens het plan van die van Steinfeldt vervaardigd werd. (1) Tot hier het dagboek van Papebroch, uitgegeven in de Analectes pour servir à l'Histoire ecclésiastique de la Belgique, tome IV, p. 337-348. (1) Het ware te wenschen dat dit plein zijnen naam verwierf. (1) De Deken Renier de Meijsz, laatste mannelijke stamheer van het ridderlijk geslacht van dien naam, was een zeer godsdienstig man, die de kerkplegtigheden en de officiën der aloude moederkerk van Rome bij het kapittel van den H. Servatius invoerde, en de scholen, sedert zestig jaren door de P.P. Jezuiten bestuurd, in de omgangen der kerk herstelde. Maastricht bezat in dien tijd vier scholen. Buiten die der kapittels van St-Servaas en van O.L. Vrouw, gaf Paus Leo X, bij breve van den 20 April 1517, nog aan den Magistraat de vergunning van twee andere op te rigten. De Deken de Meysz was een minnaar der jeugd, en wist die aan te moedigen door zijne tegenwoordigheid bij 't afleggen der examina, het verleenen van prijzen en het spelen van zedige toneelstukken, die de studenten destijds gewoon waren uit te voeren. Hij stierf den 12 Mei 1655 en werd in de stiftskerk begraven, alwaar zijn neef L.C. van Eyll, hem en zijne familie een grafmonument in wit marmer liet stellen met het volgend opschrift: D.O.M. AEternae memoriae, nobilis patriciae et perantiquae Familiae de Meijsz, In statu ecclesiastico Decani Cantoris Scolastici etc. Frequentibus muniis et officiis, de hoc oppido bene meritoe, Morte Amplmi viri D. Rainerii Meysz Protonot. Aplici et hujus ecclesiae Decani, ac canonici senioris qui obiit XII May MDCLV, Nunc apud fratrem suum D. Laurentium Meijsz aliosque Familiae suae, omnes hujus ecclesiae Canonicos sepulti, Extinctae et occasae Lector bene apprecare. A.P.L.C. Ab Eyll hujus eccl. Can. ex sorore nepos. Zijne geslachtskwartieren zijn: Meys, Ooslinger, Struyckens, Van Meer - Sutendael, Neurenbergh, van Sichen, van Benckel. (1) De Bollandist Peter Dolmans, werd geboren op het kasteel Jerusalem, te Limmel, den 8 September 1697 en stierf te Bologna den 29 Sept. 1751, op zijne terugreis uit Rome. Zijne levensschets is te vinden in het vijfde deel van September der Acta Sanctorum. Als eene bijzonderheid stippen wij aan, dat voormeld landgoed nu in bezit is van eenen afstammeling van zijnen vernuftigen tegenkanter, namelijk in dat van den Hoogwelgeboren Heer Baron Willem de Crassier, raadsheer te Brussel, een man, die gelijk Dolmans en zijn voorvader de historische studiën zeer op prijs stelt, en aan wiens uitgebreide kennissen schrijver dezes nooit vergeefs zijne toevlugt heeft genomen. Het is hem aangenaam hier deze getuigenis af te leggen. (1) P.C. Molhuijsen, Heksenprocessen in Gelderland, Nijhoff, Bijdragen, nieuwe reeks, I, p. 195. (1) Anselmus, Codex Belgicus, p. 246. (1) Hendrik van Aken, de begaafde dichter der Kinderen van Limburg, die omstreeks het jaar 1317 bloeide, zegt boek I, vers 1995: ‘Die maget (Margreta van Limburg) ware ten viere comen Daer men se in soude verdoemen. Men ginc oec ghenen viere toe; Droog hout ende oec stroe Leide men meer an dan een wagen Ten twee malen hadden gedragen. Die maget die 't vier sag soe groet Ente voren wist hare doet Viel in onmacht ter neder. (1) Wij lezen in dezelfde rekeningen voor het jaar 1539: ‘Jutgen Peter Cnoppen van tooverij beticht waerom bij 't gerecht tot Climmen bestraft met 35 carolusgulden - Goossen der Kuster van Bunde, syne vrouw Baetze, had Meyen Hennen gescholden voor tooveresse.’ (1) Dat is “belijden, bekennen.” (2) Staatsarch. Brussel, Chambre des comptes, No 1525. (1) Nijhoff, Bijdragen, nieuwe reeks, II, p. 231. (2) De Heesberg, ten oosten des dorps, was de algemeene strafplaats waar de galg stond. Het Scholtisambt der bank Heerlen werd destijds waargenomen door Adam Cobes, naar het schijnt een vreemdeling uit Holland. (1) Dit volk werd elders Heidens, Egijptiërs, Bohemers en Zigeuners genoemd. Wij vinden over de Tateren in de doopregisters van het naburige dorp Oirsbeek de volgende aanteekeningen: ‘1688 die 24 Augusti baptizata est Maria filia Theodori Boutheym et Annae Sophiae Rossin parentum vagabundorum qui vulgo in hàc patria Tartari vocantur. Susceptores fuerunt de eodem genere nigrorum hominum Johan Scholen et Maria Scholen et Maria Fraisemond. - 1717 die 29 Sept. natus et baptizatus Michaël filius Joannis et N.N. Aegiptiorum secundum vulgarem denominationem. - 1718 die 6 Sept. nata et baptizata Agnes filia Petri Joris et Annae Mariae Geert Aegyptiorum. In de registers der naburige dorpen Amstenraedt, Schinnen, Geul, Schin op de Geul enz. vind ik dergelijke aanteekeningen. (1) De Drossard Nicolas Strens was dien dag afwezig. (2) Nyhoff, Bijdragen, nieuwe reeks, I, p. 52. (3) De standvastigheid waarmede de moordenaar van Willem den Zwijger, Balthasar Gerards, de pijnbank verdroeg, gaf aan het hof van Holland en de leden der schepenbank van Delft vermoeden dat hij betooverd was. (1) Nyhoff, Op. cit. I, p. 51. (2) De juiste titel van dit werkje is: Gründlicher Berecht ob Zauberei die argste und grewlichste Sund auff Erden sey; Zum anderen ob die hohe Obrigkeit, so lieb irh Gott und ihre Seeligkeit ist, die Zauberer und Hexen am Leib und Leben zu straffen schuldig; mit Ablenung allerley Eynreden. In Siben Tractat, und besondere Capittel abgetheilt; dessen Inhalt und Register am Ende zu finden. Allen Christen ins Gemein, und bevorab Gottliedenden frommer Obrigkeyt, zu Christlicher Erinnerung und Nothwendiger Warnung, wohlmeinlich zugericht, und nun erstlich in Truck verfertigt durch Fransciscum Agricolam Pastorn in Sittard im Furstentumb Gulich. Keulen 1597 in 18o van 231 bladz. - Agricola was overigens een geleerde en ijverige priester, wiens werken ook heden nog waarde bezitten; het onderhavige alleen is jammerlijk één offer aan de denkbeelden van zijnen tijd, en toen des te meer gevaarlijk, omdat de schrijver een invloedrijke persoon was, die met veel talent schreef, en zijn werk aan de hoogste overheid zijns vaderlands, den hertog van Gulick, wiens nederige kapelaan hij zich noemt, opdroeg, en alzoo aan zijn schrift eene autoriteit hechtte die het anders niet had. (1) Nous signalons aux recherches de nos héraldistes les armes de Dorothée-Bernardine de Rubens, si différentes de celles portées par son illustre aïeul. Elles sont: d'azur à trois fers de lance renversés d'argent; écartelé d'argent à trois fléches de gueules posées en pal. La cause de ce changement que nul document vient expliquer, nous est inconnue. Nous pouvons seulement supposer, à tort ou à raison, que ces emblémes furent empruntés à quelque seigneurie possédée par cette dame. (Manuscrit de notre bibliothèque intitulé: Recueil généalogique No 55.) (1) Montaigu, célèbre lieu de pélérinage, en Brabant. (2) Laeken, village près de Bruxelles. (3) Eglise paroissiale actuelle de Vilvorde, près de Bruxelles. (1) Ce testament existe en original aux Protocoles du Notariat général de Brabant, registre No 1247. (Archives générales du Royaume à Bruxelles.) La copie que nous donnons, datée de 1772, repose dans nos manuscrits généalogiques. (1) Jean-Nicolas Blanche, qui dicta le testament reçu par le notaire Pilloy, eut pour tuteurs l'avocat De Sweert et M. Boniface de Blocqueau issu d'une famille limbourgeoise (Acte aux archives générales du Royaume, à Bruxelles.) (1) M. Strens était natif de Nuth au pays de Fauquemont (2) Honoré-Henri vicomte van der Haeghen, par patentes royales du 16 juillet 1725, Seigneur de Rivière d'Arschot, Gelroy, Langdorp, Hauwaert et de Nieuwenrode, conseiller d'Etat et Chancelier de Brabant, mourut le 1er juin 1739, étant veuf, depuis le 31 décembre de l'année précédente, de Cornélie-Pauline Rubens, qu'il avait épousé le 31 décembre 1704; elle était tante de Jean-Nicolas-Guillaume Blanche, dont nous nous occupons. (1) Herman de Horion ne se trouve pas mentionné dans la généalogie de cette famille, publiée d'après des papiers de famille par M. Habets dans le tome IV pag. 326 de ces Publications, ni dans la généalogie manuscrite fournie par les Horion de Heel au héraut d'armes du ci-devant Pays de Liége, Van den Bergh, dont les travaux héraldiques reposent aux archives de l'état à Liège. (1) George de Ghewiet. Institutions du Droit Belgique. Bruxelles, 1758, tome I, p. 344. (1) Het handschrift V.B. heeft 4 Maart. (2) Wij lezen in eene bijgevoegde noot het volgende: Les premiers français arrivèrent à Ruremonde, en 1792, sous le commandement du général Dumourier; mais ayant perdu un petit combat contre les Autrichiens sur le Linderschoor, ils passèrent le Pont-Rouge et la Meuse, ayant eu soin de faire couler le bateau de passage de la Meuse. Les Autrichiens passèrent la Roer et entrèrent en triomphe à Ruremonde. Ils restèrent maîtres de la ville jusqu'en 1793, lorsque les Français revinrent de nouveau sous le commandement du général Hoche, qui se tenait cependant chez Monsieur le curé de Maesbracht. Enfin. quelque temps après le général van Dam arriva avec ses troupes à Ruremonde. Quelques soldats de ce général brisèrent, pendant l'absence de leur chef, le crucifix qui se trouve à Merum, et les paysans de ce village, furieux de ce scandale, tombèrent sur les soldats, en tuèrent un et captivèrent l'autre; le reste prit la fuite. Armés de fourches et de feaux, les habitants de Merum entrerent en triomphe dans la ville de Ruremonde, conduisant le soldat-prisonnier, les mains liées sur le dos. Le général van Dam, ayant écouté leur plainte, fut indigné de la conduite de ce militaire et ayant rassemblé les troupes dans la Rue-Basse, il fit, en présence de toute l'armée, couper les cheveux au coupable et le renvoya de l'armée au grand contentement des habitants de Ruremonde. In eene tweede noot lezen wij het volgende: Le premier club français à Ruremonde se forma en 1793: ce fut dans l'église des Pénitents (rue du St-Esprit) que les Jacobins tinrent leurs premières assemblées. Ce club fut ensuite transporté dans l'église des Récollets et enfin fut fixé dans la chapelle actuelle du collége, rue des Jésuites. Les principaux chefs de ces clubs furent le juge de paix Schommers, le greffier Tambacher, Monsieur Pache qui tenait le cercle, dit société des Jacobins, l'horlogier Dyonisii, van Wylink, Keersboom et le régent Schmising, ci-devant directeur du Séminaire. Lorsque la première assemblée des Jacobins se tenait dans l'église des Pénitents, on porta une démonstration contre le vieux Monsieur Maesen, du Steeg; on l'accusa de garder sous son toit les drapeaux autrichtens. La populace alors s'arma de suite de bâtons et court à la maison du dit Monsieur Maesen, on l'arrète, on crie, on tapage; on parcourt la maison, on cherche, on fait cent coups, enfin ne trouvant rien, chacun se retire chez ui et Monsieur Maesen en fut quitte pour la peur. (1) Weleer Karthuizersklooster, nu bisschoppelijk seminarie. (1) Pater Schmising, regent van het Seminarie. (2) In 1853 stierf te Kerkhoven bij Heinsberg zuster Marta Floracx, laatst levende non uit het klooster der Urselinnen. Eenige weken voor haren dood, den 5 Januarij, kochten de Ursulinnen van Sittard een huis in de voogdijstraat en begonnen er gelijk hare voorgangsters die ook uit Sittard kwamen, eene kostschool voor meisjes. Tot aandenken aan deze herstelling werd het voljaarschrift gevonden: eUge rUrae CIVItas, annUente paredIs soCIetas DIVae UrsUL e est L eta reDUX. (1) De schrijver deelt ons in een noot de twee volgende inschriften van dit feest mede: Passant qui me regarde en ce lieu prosperé, Tu dois savoir pourquoi je suis ici planté; Bénis mon institution, le jour qui m'a vu naître, Et jure à mes pieds de n'avoir aucun maître. Het tweede zinspeelt op de expeditie der Franschen in Italië: Arbre chéri de l'homme libre Les Français en ces lieux t'ont planté Ils vont apprendre au bord du Tibre A propager la liberté. (1) Pater Frans Erix, geboortig van Roermond. (1) Joseph-Ignatius Simon de Vlodrop J.C.L. sedert 1778 deken van het Domkapittel. (2) Christiaan-Koenraed Jochams was beneficiaat van O.L. Vrouw in 't Sand te Beersel. Zie Jos. Habets, Het vrijdorp Neeritter, enz. Publ. de la Soc. hist. et arch. dans le duché de Limb. IV, p. 286. (1) De cercle der Jacobijnen. (1) Zie zijn leven bij Ernst, Histoire du Limbourg, t. 2, pp. 283-306 en t. 7, Annales Rodenses bl. 3-51, ook bij Fisen, Flores Ecclesiae leod. ad 19 Sept., alsmede Histor. Eccl. leod. lib. IX cap. XV. (2) G.D. Franquinet, Beredeneerde Inventaris der oorkonden en bescheiden van de abdij Kloosterrade, enz. bl. 297, n. 4. (1) Lucian, cap. 24 en 31. (2) In de baden van Diocletianus, te Rome, is eene bel gevonden met het opschrift: FIRMI BALNEATORIS. (1) Hans Weiningen, Beiträge zu Glockenkunde. Hist. Pol. Blätter, Jahr 1865, p. 810. (2) Godeschalci Vita s. Lamberti, apud Chapeauville I, p. 329. (3) Ducange, Glossar. voce campana. (1) De oude klokkengieters verstonden hunne kunst zoo goed als die onzer eeuw; zij mengden nooit zilver onder de spijs der klok. De Legende van Tanko is dus eenvoudig een sprookje. (2) Miraei Op. dipl. II, pag. 1159. Den 8 Junij 1373 werd de toren van St-Jan te Maastricht door eenen zwaren storm omvergestort. In dit gebouw hing eene klok die de uren sloeg. In de XIVde eeuw bestonden uurwerken te Bologna, Straasburg, Kortrijk en Spiers. In 1461 was de dorpsklok van Beek, bij Meerssen, reeds met een uurwerk voorzien. (1) Dans les arts comme dans la poésie, zegt Ampère, on se signale par des tours de force, quand le véritable mérite manque. (1) De wetten van Eduard den belijder, koning van Engeland, belastten dat het volk door eene klok, ter vergadering der jaargedingen zou geroepen worden. Deze klok noemde men Morbel, van mor vergadering en bel klok. In het land Valkenberg noemt men nog heden, Meimorbel, eene soort eetbare champignon's die in het vroegjaar uitbotten en den vorm van klokken hebben. (1) Leenreg. van Curingen; provinciaal archief te Hasselt. (1) De heer Guillon, notaris te Roermond, bezorgde ons niet minder dan tien inschriften. (1) Te Bergh-Terblijt verwierf men toen eene klok van Margraten, gegoten in 1739 door Chaudoir, en eene van Bergh bij Tongeren, gegoten in 1762, door Nicolas le Cros. (2) Miraeus, Op. dipl. II, p. 9. (1) Publications etc. du Limb. IV, p. 53. (1) Loyens, Recueil Hérald. p. 110. (2) Fisen, Hist. Leod. II libr. VII, p. 155. (3) Dueven, doop. Men weet dat de zegening en de liturgische afwassching der nieuwe klok doop genoemd wordt. (4) Zie Publ. etc. du Limb. IV, p. 309. (1) In het jaar 1326 schreef Paus Joannes XXII voor, dat 's morgens en 's avonds het Angelus zou geluid worden. In 1455 beval Calixtus III ook 's middags te luiden om de gebeden te verzoeken tegen de Turken. (1) Op eene nieuwe klok aldaar leest men het volgende jaarschrift: aLLeLUIa totIUs UrbIs et orbIs CaMpanae UbIqUe LaUdant JehoVa. (1841). (1) Maria ben ik gedoopt. (1) Urmond was in 1594 omgeven door wallen met vier poorten en verscheidene bolwerken. (1) Petrus Verberckt werd den 26 Julij 1636 pastoor te Venraij. Op den toren der kerk leest men: Int jaer ons heren M.CCCC.I Is geleyt desen steyn. (1) Altijd in de veronderstelling dat de inschriften van Echt en Herkenbosch jaarschriften zijn. (1) Op den wal te Sittard, in het bastion Sanderbout, lag op het laatst der vorige eeuw een metalen vuurmond waarop men las: Als ich lig op desen kant, Schiet ic tot Jabeck in het appeland. (1) Men leest op dit koperen deksel † Praenobilis ac perillustris baro Arnoldus Baltasar ex comitibus de Ryckel, liber Dominus in Mouland et Naivagne, toparcha in Bullecum etc. † Discreti et honoràbilis Hermanus van der Weyden exscabinus et conciliarius juratus civitatis Mosaetrajectensis, Godefridus Geurt et Antonius Vliecx hujus ecclesiae parochialis sancti Martini mamburni † hoc fieri curarunt anno 1717. (1) Coppens, Beschrijving van het Bisdom 's Hertogenbosch I, p. 78. Zie hier welk belagchelijk oordeel een protestant over dit juweel van den Maastrichtschen kunstenaar velt: ‘Aan de zuidzijde der kerk, digt bij den toren, ziet men een groot koperen vat, uit één stuk gegoten, het deksel is ook gegoten, en gaat pyramiedswijze op, zijnde alles versierd met klein gegoten beeldwerk.... Dit vat, hetgeen eenigen verkeerdelijk voor een doopvont houden verrichtte, (dus spreekt het bijgeloof) wonderen in oude tijden, alle mismaakten, kreupelen, lammen enz. die er in gewasschen werden, werden hersteld. Op het voetstuk staan eenige losse gegoten koperen beelden, ieder omtrent één en een halven voet hoog; allen zijn mismaakt. Deze zouden beelden zijn van die menschen, die door dit wonderdoend vat hersteld zijn. Het deksel vertoont ook vele historiën, die hierdoor verricht zijn. - Reize door de Majorij van 's Hertogenbosch in 't jaar 1798, p. 10. Wij hebben meermalen ondervonden, dat min onderrichte en min verlichte protestanten, wanneer zij over instellingen of ceremoniën der Katholieke kerk spreken, zich bijna altijd bespottelijk maken. Dat het onderhavige daarvan wederom een staaltje is, behoeft niet gezegd. (1) Hist. Pol. Biätter fur das Kathl. Deutschland, München, 1865, deel LVI, p. 815. Wij laten deze zienswijze voor rekening van Hans Weiningen; wij deelen ze enkelijk mede omdat zij rede geeft van het bestaan der meeste klokkenlegenden. (1) Plan cadastral de Houthem, section A, parcelle No 7. (1) Caesar de Bell. Gall. (2) Sa notice sur le Rondenbosch se trouve dans les Bulletins des Comm. royales d'art et d'archéol. tom. VI p. 111-168. (1) Outre celle de Houthem, nous connaissons des Schans à Mesch, à Bergh-Terblyt, à Hunsel, à Kinroy, à Beersel, à Exel, à Zeelhem, etc. Dans les villages où n'existaient pas de Schans, le lieu de refuge se trouvait ordinairement sur le cimetière. (1) Voyez ce que nous avons dit par rapport aux carrières de l'époque romaine à Bergh: Public. du Limb. III, p. 218. Voyez aussi H. Schuermans: Exploration du Herkenberg, Bulletin des comm etc., tome VI, p. 229. (1) Oudheidk. ontdekk. in Nederland, p. 8. (1) Hist. de l'archit. en Belgique I, p. 50. (1) Publ. etc. du Limb., II, p. 212. (1) De Laborde, Notice des emaux etc. de la Galerie du Louvre, p. p. 28 et 29. (2) Collection scientifique de Renaix p. 19. Ann. Soc. arch. de Namur VII, p. 37. Ann. Cercle arch. Mon IV, p. 117. (3) Cabinet de M. de Guasco à Fauquemont. (1) Montfaucon. L'Antiquité expliquée III, p. 12. (2) Un Cabinet-d'amateur, p. 357. (3) La croyance au mauvais oeil, dit M. Ampére, est commune aux Grecs et aux Romains depuis Théocrite et Virgile jusqu'à nos jours. Les paysans de la Grèce moderne sont convaincus que les statues, que les archéologues tirent de la terre ont le maurais oeil et portent infailliblement malheur à ceux qui les ont trouvées; le seul moyen de se mettre à l'abri de ce danger est de les mutiler. Ampère. L'emp. Rom. à Rome, tom. II, p. 400. (4) Catalogue général, p. 49, No 268 et 269. (1) Voyez: Intaille en onyx, trouvée au Rondenbosch etc. Annales de l'académie d'archéol. de Belgique, tome XXI. (1) Macrob. Saturn. I, 21. (2) Muller, Handbuch der Archeol. § 206, 6. (3) Annales de l'acad. d'archeol. de Belgique, tom. XXI. (4) Ibidem en note. (1) Si le mot PRA se trouvait de rebour, l'anneau aurait pu être sigillaire. Pline dans sa XVI lettre à l'empereur Trajan dit en parlant d'un objet qu'il lui envoie: Je l'ai scellé de mon cachet, dont l'empreinte est un chariot à quatre chevaux. Signata est annulo meo, cujus est aposphragisma quadriga. Dict. de Sigillogr. p. 112. Au reste les anneaux, dont les chatons sont ornés de quadriges, ne sont pas rares. (1) H. Schuermans, Sigles figulins, p. 19. On y trouve les sigles Prachou (caracteres grecs) Praeteriti et Prasso. (2) J.J. Ampère, L'empire romain à Rome, tome II, p. 124. (1) Notes sur quelques objets funéraires trouvés à Heerlen. Publ. archeol. du Limbourg. IV, p. 474. (2) Le tombeau de Childeric I, p. 352. (1) Plin. litt. XXXIV, 39. (2) Gloss. Voce Graphium. (3) Cet objet n'est pas décrit dans notre notice de ces fouilles (Publ. arch. du Limb. III, 385) puisqu'il a été trouvé plus tard. (1) Publ. etc. du Limb. IV, p. 12. (2) Publ. etc. du Luxembourg, XI, p. XCV. (1) Plinii, Hist. nat. XXXVI, 67. (1) Voyez Fiedler, Denckmäeler etc. pl. XXXVIII, Cochet La Norm. Souterr. pl. Vl, fig. 20, et Schuermans, Substructions du Hemelryck, Pl. IV, fig. 50 dans les Bulletins de la Comm. royale d'arts et d'archéol. tome V. (2) Il y a quelques anuées, on a découvert, à Pompéï dans un bain public, une croisée avec son encadrement et quatre carreaux en verre Il existe au musée de Naples, un grand nombre de ces derniers qui ont plus de dix-huit pouces carrés. Les fouilles de Pompéï, Revue Britannique de 1864, p. 290. (1) L'année scientifique, tome II, p. 134, Paris 1865. (2) XIX Congrès archéol. p. 29. (1) Dans les villes les Romains avaient aussi des moulins à eau et des moulins tournés par des mulets ou des chevaux. (1) Bulletin des Comm. royales d'art et d'archéol. tome VI, p. 114. (1) De la poterie Samienne. Publ. etc. du Limb. I, p. 109. (1) Schuermans, Sigles figulins, Bruxelles 1867, p. 7. (2) Fillon, L'art de terre, pp. 14, 36, 38. (3) Le lotus est une plante sacrée de l'Egypte. (4) Schuermans, Sigles figulins, p. 12 en note. (1) Janssen, Oudh. ontdekk. Verhand. der Koninkl. Akad. jaarg. 1864. (2) Schuermans, Sigles figulins, p. 42. (3) Loc. cit. (4) On lisait d'abord moviano, mais cette lecture a été abandonnée à cause de l'absence de sigles analogues. (1) La Villa du Rondenbosch. Bulletin des comm. royales d'art et d'arch. tom. V. 165. (1) D'après le poète Calpurnius qui vivait sous l'empereur Carin (282) on plaçait dans l'Amphithéâtre à Rome pour combattre des élans venus des forêts de la Germanie. (2) Schuermans, Notice sur le Rondenbosch l.c. p. 474. (1) Voyez des fragments semblables: Mess. des sciences Hist. année 1845, pl. VIII, fig. 3; De Caumont, cours d'Archéol. Atlas, pl. III, fig. 6. Publ. du Luxemb. I, pl. III, fig. 6. (2) Ampère, L'emp. Rom. à Rome, tome II, p. 138. (1) Publ. etc. du Limb. III, pl. II, fig. 18. (2) Voyez les fouilles du Herkenberg, pl. XII fig. 9. (1) Bull. des comm. royales d'art et d'archéol. ibid. (1) Bulletin des comm. roy. d'art et d'archéol. V, p. 439. (2) Ibid. V, p. 437 et Sigles figulins, No 5685. (1) Over den Wijnbouw in Limburg, Publ. du Limb. etc. III, p. 380. (1) Bulletins des comm. etc. loco cit. (2) Bulletin des comm. roy. d'art et d'archéol. IV, p. 391. (3) Il existe un très beau dolium romain dans le trésor de l'église de Notre-Dame de Tongres. (1) Tournal, Catalogue du Musée de Narbonne, p. 70. (2) Les Juifs connaissaient aussi les grands vases en terre cuite. Tout le monde se rappelle les six cruches (hydriae) de la noce de Cana, dont chacune contenait deux ou trois mesures de soixante litres. Les Juifs se servaient de ces cuvettes, non seulement pour se laver les mains avant et pendant le repas, mais encore pour laver les coupes, les plats et les vaisseaux d'airain. Evang. Sti-Joan. II. 6. (3) Voyez un vase pareil, Schuermans, Tumulus de la Hesbaye, Bull. des comm. roy. d'art et d'arch. IV, p. 424, pl. IV fig. 34. (1) Nous publierons prochainement des détails sur toutes ces découvertes. (2) Voyez sur les carrières de Geulhem, Publ. etc. du Limb. etc. III, p. 185. (1) Ibid. p. 209. (2) Publ. etc. du Limb. etc. p. 12. (1) Hagemans, Un cabinet d'amateur, p. 357. (2) Exploration du Herkenbergh, Bulletins des commiss. royales d'art et d'archéol. tome VI, p. 284. (3) Schuermans, loc. cit. (4) Bulletin des comm. etc. V, p. 439. Sigles figulins, p. 224, No 4688-4690. (1) Schuermans, La villa de Herkenbergh loco cit. (1) Situé prope Vilre, dit le revers. (2) A 2 haches en pal, l'une au 2 quartier, l'autre en pointe; au franc-quartier chargé de 3 roses 2-1. Cf. n. 273 et n. 265 le sceau de Henri de Ste-Agathe. (3) V. n. 261. Légende: s'I... nnes. d. (1) De vair, au franc-quartier........ Légende: ........ Vl...... cabi. Tec.... Cf. n. 194 et n. 204. (2) Au franc-quartier semé de billettes, sur le tout un lion, au canton senestre du chef une rose. Cf. n. 236. Légende: ..Heinrich. va. No.... (3) De..., à la bordure chargée de 8 étoiles à 6 rais. Légende: s. Jo... de Here. scabi Tiectensis. (4) Fascé de 8 pièces; au franc-quartier chargé d'un massacre, entre les 2 cornes une étoile à 6 rais. Légende:.. oiswi. de. Motenake. Cf. n. 191 et 208. (5) A 2 haches en pal, l'une au 2 quartier, l'autre en pointe; au franc-quartier chargé de 3 étoiles à 5 rais, 2-1. Légende:... noldi. de. C... o. scabi. Tiecten.. Cf. n. 276. (6) A 3 jumelles; au franc-quartier chargé d'une rose. Légende: s. J.. is. de. Mos. scabi. opi. Tiecte. (7) Au lion couronné, armé et lampassé. Légende:.... iel...... teren scabi. Tiect. (8) Cf. n. 252. Légende: s. Pouwels. va. den. Biesen. scepe. Triecht. (9) Au lion rampant. (10) A 2 coquilles, l'une au 2 quartier, l'autre en pointe; au franc-quartier à la croix denchée. Légende:.. Gerarts: Clu.: scepens Triecht. (11) Au chef chargé de 2 quintefeuilles. Légende: s. Andries van..... lek. (1) L'abbaye de Hocht, dédiée à la Ste-Vierge, d'après le Sacrarium illustris Patriae Leodiensis 1617, se trouvait dans le voisinage de Maestricht. Cf. Fisen, Hist. Eccl. Leod. ad. an. 1202. (1) Le revers porte: De tribus modijs, ad bona Vdemanni de Wedarde, in me translatis per instrumentum publicum. (V. plus loin, le n. 283). (1) Kilianus, Etymologicum tertonicae lingrae, traduit loope korens par modius, fris. viertele; loope lants par quadrans jugeri. (1) En l'année 1397 (v.s. lettre domin. G.) le 30 décembre est un dimanche, mais en 1396 (v.s. lettre domin, BA.), c'est un samedi. Cf. la note au n. 121 et n. 229. (1) V.M.J. Daris, Hist. de la bonne ville, de l'église et des comtes de Looz, t. 1, p. 350 et Supplèm. p. 23. (1) Du Cange traduit crucibolus par scyphus; le mot crusibilinum paraît en ètre le diminutif, et parenté à notre mot néerlandais kroes. (1) V. n. 276. Légende: 's Johis: de: Ivleimot: scabi: Tiet: (1) A la fasce..., au franc-quartier chargé d'une croix recercelée. Légende: .s. Johan. van. Bloemendael. En double, le premier en cire brune, le second en cire verte. (2) V. n. 243. En cire brune. Légende: s'Goenold.. Spave. scabini. Tect. (3) V. n. 273. Légende: s. Herici. de. sca. Agata. scabi. Tiect. En double: l'un en cire brune, l'autre en cire verte. (4) Coupé: au 1 de.... chargé en chef de 2 roses en chaque point; au 2 de...; en abime un écusson de vair chargé d'une fasce. Légende: s. Florency Wythues scabi. Tiecten. (1) Fascé de 10 pièces, sur le tout un lion couronné. Légende:... thei. Dunnen: scabi: traiectensis. Cf. n. 240. (2) A la fasce. Légende:.. heoderici: .aboi.... (3) Au rais d'escarboucle, à l'écusson en abime de vair(?) chargé d'une fasce. Légende:.... i. de. Molendino. (1) Le revers porte: Littera hered. de 1 modio silig. hered. ad bona quondam Gentis filii Arnoldi dicti Groet Artz in Boelre, de quo competunt fraternitati vj vasa sil. ex legato Henrici in sacco antiquo. (1) V. n. 266. Légende: ... Johannis. de. Cer... (2) Figure inconnue. (3) V. n. 287. Légende: ..... han. v..... oemenda.... (4) V. n. 242. Légende: .s: Johan. van. Heeze. sc. (1) V. n. 286. Légende:... Goenold:. e. Spave.... (2) Coupé: au 1 de sable (?), chargé de 2 roses, aux cantons dextre et senestre du chef: au 2 de...; en abime un écusson de vair chargé d'une fasce. Légende: s. Florency Wythues scabi tiecten. Cf. n. 287. (1) V. n. 117. Légende:........ ervatii: Traiect.... (2) V. n. 303. Légende: s' Goenold:. e. Spave: scabini Tect.. (3) V. n. 288. Légende:... athei:. unnen: scabi: Traiectensis. (4) Cf. la note au n. 121. (1) V. n. 298. Légende: s. Johan v... (1) Sacrum illius caput impetens scelerato mucrone,....... cultellum crudelis lictor arripuit et per latera confitentis transfigens, Beatum ejus martyrium consumavit. Act. sanct. April. 29 in vita B. Petri Mart. p. 698. (2) Verg. Acta Sanct. April. 29, T. III in vita B. Petri Mart., p. 705. -Antonini, Archiepiscopi florentini, historia. Pa[r]s III, tit. 29, Cap. VI, § 5, fol. 203. (Uitgaaf van 1484, Ant. Kobergen, Nurenberg. -Volks-alm. van Nederl. Kath. 1860, p. 206. (1) Bruxelles, chez Fr. J. Olivier, libraire. 1867. Extrait du Bibliophile Belge. (2) La découverte de cette pièce, annoncée d'abord dans le Catalogue de la librairie ancienne de M.A. Polain, a été également signalée par l'Emancipation du 13 septembre 1846 et par le Bulletin du Bibliophile Belge, T. III p. 378. (1) Bulletin du Bibliophile Belge T. II p. 364. (1) Opten voergenoemden dach (maendach den xiij aprilis ao xvclj) waert ouch verdraegen inden gemeinen Raet int bijwysen van eyns deils van beyden gerichten, dat alsoe eynige constenaers van boecken te drucken in den Raet te kennen gegeuen hebben, dat sij wael in meninghen souden sijn alhijr bennen dese stat soude willen boecken drucken, soe varre sij tseleue doin mochten sonder met eynigen ambacht te lijden, datmen den selleven voer antwoerdt gheuen sal dat sij tseleve sullen moegen doin, in fuegen als sij tseleue begert hebben, sonder eynich ambachts gemuede te weruen, doch eerst voir allen dat consent te vercrijghen van beyden onsen g.h. (1) Opten voergenoemden dach (Maendach den iersten dach juny aolj tich) waert noch verdraegen inden gemeynen raedt, opter geprenter supplicatien Jacobj Bathenij boeckprenters, versoekende alhier binnen der stadt te comen eyn printe stellen, soe verre die raedt ende stadt hom wil versien met redelyker gagie, datmen den seluen voer dierste voer antwordt geuen sal, dat in denen hom beliefft eyn prente te stellen dat hij sullickx sal mogen doen, sonder te behouen te weruen tgemoede van eynigen ambacht, ende vrij te sijn van waken ende braken. Ende dat voirts borgemeisteren ende gesworen hom voerder van synder intentie ondervragen sullen ende sullickx den raedt aenbrengen, om alsdan daer op gelet te worden tot eer ende orbaer vander stadt. (2) Opten voergenoemden dach (Mandach den viijen dach junij aolj tich) waert oich verdraegen inden gemeinen raet, alsoe varre der boeckprenther die alhijr gepresentert heeft te woenen alhijr wilt blijven, datmen den silleuen te hulpen gheuen sal den tijt lanck duerende van sees jaeren, alle jaer thien gulden bb. ende alsoe vuel koelen ende berninghe als der rectoer vander scholen heeft, mits ouch der presentatien den seleuen gedoen in huere macht bliuende achter uolgenden den verdragen den yersten junij verdragen. (3) Notule du 14 novembre 1552. (4) Notule du 7 février 1557. (1) Publications de la Soc. Archéol. du Limb., tom. II, p. 326. (2) Voir la lettre française de la duchesse de Parme au Roi, du 21 juin 1366, dans la Correspondance de Marguerite, publiée par De Reiffenberg, p. 39, et ses lettres italiennes des 11 et 21 juin, dans la Correspondance de Philippe II sur les affaires des Pays-Bas, t. I, pp. 420 et 422. (1) Affiert, appartient. (1) C'est l'expression usitée dans les chroniqueurs du quinzième siècle pour désigner l'ensemble des provinces belgiques.